mercredi 25 février 2009

A propos de M. Deschamps : il y a Facultés et faculté...

Décidément, c'est quasi tous les jours qu'on évoque dans la presse le rattachement de la Wallonie à la France(1). En bien ou en mal, mais on en parle. C'est devenu une idée très "tendance"...Et ceux qui la combattent, comme ce "fralon" dont nous avons parlé, lui font autant de publicité que ceux qui la défendent. Tant mieux !
Il faut dire que les adversaires du rattachement n'ont guère d'arguments valables et qu'ils font du rase-motte. Ainsi en est-il de M. Robert Deschamps qui, dans La Libre Belgique d'aujourd'hui, s'efforce de démontrer que cette perspective qui séduit (le rattachement)n'améliorerait pas le sort matériel des Wallons. Car il a beau professer dans les Facultés universiraires de Namur, cet enseignant ne semble pas avoir la faculté de comprendre que l'intérêt d'un peuple ne se limite pas à une question de sous, ni que les régimes sociaux des Etats ne sont pas statiques mais évolutifs en fonction des politiques menées par leurs gouvernants.Voyez ce qui se passe aux Etats Unis avec l'arrivée au pouvoir de Barak Obama...
La France de Nicolas Sartozy n'est pas celle de François Mitterrand et celle de son successeur sera sans doute encore différente; c'est ce qu'on appelle l'alternance, système inconnu en Belgique où tout se règle par compromis, sinon par compromissions. Les rattachistes voient avant tout dans la France ce qu'elle a d'essentiel, au sens profond du terme, un sens qui échappe manifestement au professeur Deschamps.
N'empêche ! S'il avait lu l'excellent rapport élaboré par des experts en vue des prochains Etats généraux de Wallonie, le Namurois saurait qu'il y a, dès-à-présent, de nombreux domaines, au point de vue social et fiscal, ou le système français est plus avantageux que le belge.
Quant à la culture, elle ne se réduit pas, Dieu merci, au taux d'encadrement dans l'enseignement obligatoire...
Critiquant la régionalisation française, trop faible à ses yeux, M. Deschamps affirme qu'étant demandeurs, les Wallons devraient accepter les exigences des Français ( tiens, il s'exprime comme Me Modrikamen, à propos de Fortis) , que nous n'aurions plus rien à dire et que les décisions concenant la Wallonie seraient prises par le gouvernement français. Rien n'est plus faux et ce raisonnement(?) fait bien peu de cas de la valeur des Wallons et de la fierté qu'il veut bien leur accorder...En réalité, M.Deschamps, tout professeur qu'il est, nous parait avoir un fameux complexe d'infériorité.
(1) Le Soir a publié hier une carte blanche de Paul-Henri Gendebien et aujourd'hui une autre de Jules Gheude. Hier, il y avait aussi, en tête du courrier des lecteurs et en grasses, un excellent texte de notre ami Didier Melin. Aucun doute : le rattachement à la France a le vent en poupe !

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