A toute allure, forcément, nous avons glané dans Le Vif-L'Express de ce vendredi quelques phrases percutantes. En voici quelques-unes:
De Geert Noels, économiste flamand distingué et ami du prince Philippe : ...vu l'ampleur des défis économiques, écologiques et démographiques du moment, nous nous trouvons à la croisée des chemins. Soit nous formons un projet commun pour la Belgique - et apparemmant ce n'est pas le cas - soit chaque entité [entendez : la Flandre et la Wallonie] prend son destin en mains. La Wallonie a des atouts que ne possède pas la Flandre au point de vue énergétique, environnemental et démographique, mais ils doivent encore être développés par le talent ou l'envie d'y arriver(...)".
De François Brabant, jo
urnaliste, citant Le Monde: L'écologie est-elle en train de s'imposer comme la grande utopie du XXIè siècle?- mais rappelant : Par rapport à 1999, le statut quo (d'Ecolo) prévaut: 18% en Wallonie et 20% à Bruxelles. Exactement le même résultat qu'il y a dix ans...

De François Janne d'Othée, journaliste: En Flandre, le réel vainqueur s'appelle la N-VA, qui passe de 6 à 16 sièges. "Ce n'est pas un dimanche noir, mais jaune et noir", a résumé au soir du 7 juin son président Bart De Wever, dont l'argumentaire séparatiste vaut bien celui du Belang. De Wever a été plébiscité pour son intransigeance, tout en se révélant davantage crédible que l'imprévisible De Decker et plus fréquentable que le Belang.
De Rudy Thomas, administrateur-délégué de de la F.E.B :"Si on ramène le communautaire au devant de la scène, c'est foutu".
De Marc Oschinski, journaliste (satirique) : Le soulagement de la semaine : Nicolas Sarkozy rassuré. Le rassemblement Wallonie-France plafonne entre 1 et 2% : "Ouf, c'est pas encore demain qu'on va hériter de Charleroi".
De Pierre Naveau, journaliste : Reynders, échec et peut-être bientôt mat. Personnel, électoral, politique, stratégique, le revers de fortune de l'omniprésent président du MR est colossal.
De Philippe Engels, journaliste : Certes, le PS est affaibli, il est usé par le pouvoir et ses tentations...Mais, selon le sociologue Alain Eraly, professeur à l'ULB : "dans certains coins de Wallonie, ne pas voter PS correspond à une trahison personnelle et sociale : un geste qu'on n'ose même pas justifier devant les copains, au bistrot".
Signé "F.B.": Pro Bruxsel, 1er (petit) parti. Mise en orbite réussie pour le parti régionaliste Pro Bruxsel, qui s'impose comme le n°1 des petits partis en Région bruxelloise. Il obtient 2,4% des suffrages dans le collège néerlandophone et 1,7% dans le collège francophone. Un résultat loin d'être anecdotique.
1 commentaire:
La "nouvelle" rédactrice en chef regrette dans son édito qu'on n'écoute plus les oracles... D'où l'importance mise cette semaine sur les appels de Noels et de Thomas sur "l'indispensable arrêt du communautaire".
Faut-il lui rappeler cet aphorisme d'un humoriste américain qui a fait remarquer un jour que les économistes ont remplacé les astrologues auprès des dirigeants, avec les mêmes résultats. Ils sont tout aussi incapables de prévisions, se trompent tout autant, mais sont très fort pour expliquer après coup pourquoi elles ne se sont pas réalisées.
Trève de plaisanteries (encor que...) la reprise en main du "Vif-L'Express" se confirme à chaque parution.
Deux remarques encore.
Il reste de bon ton de moquer la Wallonie. Hélas.
Le réel succès de Pro-Buxsel qui est le témoin de la progression d'un nationalisme bruxellois emergeant. Ce qui donne raison à ceux qui disent depuyis des années que Bruxelles et la Wallonie sont deux Régions (avec une majuscule puisqu'il s'agit de presque états) différents, sociologiquement et politiquement.
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