lundi 10 août 2009

Sur les traces du Mouvement wallon

Sous ce titre, l'Institut du Patrimoine wallon (IPW) vient de publier un ouvrage de MM. Freddy Joris et Frédéric Marchesani, tous deux issus de l'Université de Liège(1).
Précédé d'un "survol" de l'histoire du Mouvement wallon, cet ouvrage, comportant 221 pages et de nombreuses illustrations, comporte cinq chapitres groupés en trois parties : 1) Les lieux d'étapes; 2) Les lieux détournés; 3) Les lieux de mémoire; 4) Les lieux de repos; 5) Les lieux vivants.
Concernant le rattachisme, la francophilie et les relations entre la France et la Wallonie, on y trouve des articles, notices et photogtaphies très intéressants, tels les textes et illustrations relatifs au Congrès national wallon qui s'est tenu à Liège en 1945, au parc de la Boverie, dans la salle des fêtes du "Mosan" qui fut démolie ultérieurement pour faire place à l'actuel Palais des Congrès érigé au même endroit en 1958.
Tel aussi, sur la même page (56), comme une prolongation du premier vote du Congrès, un article intitulé : Un 14 juillet typiquement liégeois. Toujours actuellement, relèvent les auteurs, le parc de la Boverie est le lieu choisi par les Liégeois pour fêter le 14 juillet(...) Véritable manifstation populaire, cette fête est l'idéal pour rappeler les nombreux liens historiques, sentimentaux er culturels qui unissent la Ville de Liège à la République française.
A la page précédente, est évoquée l'action du groupe "Jeune France": En 1947, alors que la mise au placard des revendications wallonnes de 1945 commence à se dessiner, André Schreurs (le fils du secrétaire général du Congrès national) et Fernand Massart (futur parlementaire Rassemblement wallon) animant le groupe "Jeune France", font nettoyer et redorer "la pierre noire" en tant que témoin des vingt années de période française. Cette" pierre", qui se trouve encore actuellement sur la façade du Palais des princes-évêques, place Saint-Lambert à Liège, était prévue pour l'affichage et porte l'inscription : 'Loix publiées dans le département de l'Ourte"; elle fut utilisée à partir du 12 mars 1796.
Parmi les lieux de mémoire, figure également l'Hôtel de Ville de Verviers, avec un texte intitulé : 1830. Quand Verviers se voulait française (p. 92). On peut lire, dans le commentaire : Les 28, 29 et 30 août 1830, ce sont les couleurs françaises que les révolutionnaires vervieétois arborent sur l'hôtel de ville et à la tête de leurs manifestations, avant que les notables locaux ne parviennent à leur substituer les couleurs franchimontoises (vert et blanc) (...) Nulle part ailleurs, le mouvement réunioniste n'a osé s'affirmer avec autant de force et si tôt(...) La campagne profrançaise ou antibelge se poursuivit en 1831 avec autant d'ardeur, au point qu'au mois de juin, le bourgmestre de Verviers, Pierre David, envisagea très sérieusement de soulever les masses ouvrières en faveur de la France .
Voila un livre que tous les militants wallons et rattachistes devraient avoir à coeur de posséder, notamment ceux qui sont si prompts à s'investir dans les "Territoires de la mémoire" qui luttent contre l'oubli ou la négation des crimes et du génocide commis par les nazis. Chaque directeur d'école, chaque instituteur, chaque enseignant de Wallonie devrait recevoir l'ouvrage qui n'est malheureusement pas en vente en librairie, mais que l'on peut se procurer en s'adressant à l'IPW, 79 rue du Lombard à 5000 Namur (Tél. 081 230 703, fax 081 659 097, courriel publication@institutdupatrimoine.be
(1)Sur les traces du Mouvement wallon, Herstal, 2009, 218 page.

2 commentaires:

Marc HANSEN a dit…

Merci, André. Je viens d'en commander un exemplaire pour moi et ne manquerai pas d'en faire une petite pub autour de moi.

René Defossé a dit…

Bonjour André. Je suis content que vous appréciez beaucoup ce livre intéressant sur le "Mouvement Wallon" et que vous y avez retrouvé des souvenirs personnels de vos nombreuses actions en faveur de notre chère région Wallonne. Je connais très bien Freddy Joris, Directeur de l'Institut du Patrimoine Wallon, qui a été aussi mon Directeur Général durant plusieurs années. Etant toujours en vacances à l'étranger, j'entamerai avec grand plaisir la lecture de ce livre dont vous faites une excellente promotion lors de mon retour fin août en Wallonie, dans notre cher "Pays de Liège" bientôt réuni à la France. Bien amicalement, René.