mardi 24 novembre 2009

On prend les mêmes et on recommence ...

Le carousel des "papys" de la politique, comme dit irrévérencieusement Le Soir, continue. Après le faciliteur Martens, voici l'accompagnateur Dehaene, le "coach" comme on dit en sport...et en franglais.
N'entrons pas dans les détails. Ce carousel nous fait penser au vieux manège de chevaux de bois que l'on voit encore, à Liège, sur la foire d'octobre. A force de tourner, il nous donne le tournis et il n'y a pas que les chevaux qui sont de bois.
Le front(?) francophone est rapapla, écrit La Libre. Tandis que Di Rupo paraît aussi accablé qu'Albert II, l'écolo Cheron et la passionaria Milquet s'envoient des communiqués rageurs et celle-ci annonce qu'au Comité des sages(?) ou à tout autre lieu de négociations, elle se fera accompagner - coachée elle aussi - par le sinistre Francis Delpérée, dont la langue seule n'est pas de bois, mais le corps tout entier...
Du côté flamand, cela semble, comme d'abitude, plus solide et consistant, bien que le président de la N-VA, Bart De Wever, rappelle que dans l'accord de gouvernement flamand, il est convenu ceci : "La scission de l'arrondissement électoral et judiciaire de BHV est une exigence flamande essentielle, parce que la réglementation actuelle ne tient pas compte de la division constitutionnelle du pays en territoires linguistiques. Le gouvernement flamand rejette toute initiative allant à l'encontre du respect du caractère néerlandophone de la périphérie bruxelloise et de l'intégrité territoriale de la Flandre. Nous ne tolérerons aucune initiative ayant pour conséquence d'élargir le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale ou d'octroyer des compétences à la Communauté française en Flandre"(Le Soir).
Nous sommes, faut-il le rappeler, tout à fait d'accord avec la notion d'intégrité territoriale de la Flandre, puisque cela correspond au point de vue qu'avait le Mouvement wallon avant que le FDF ne vienne fausser le jeu et brouiller les cartes, malheureusement relayé en cela par le RWF du baron Gendebien, qui se sent sans doute solidaire de cet autre baron, le "bourgmestre-non-nommé"[sic] Hoobrouck d'Aspre et de M. d'Oreye de Lantremange, écuyer...Approuvé par les partis de gauche en Wallonie, le point de vue du Mouvement wallon était en effet celui-ci : "l'intégrité française de la Wallonie et l'intégrité néerlandaise de la Flandre sont tenues pour des nécessités essentielles. Aucune minorité linguistique ne sera reconnue"(1).On ne peut être plus clair !
Cela dit, tant mieux si, actuellement, le FDF met de l'huile sur le feu, comme le fait aujourd'hui Olivier Maingain dans Le Soir. Face-à-face sur la même page, mais sans que leurs regards se croisent, Bart de Wever et Olivier Maingain brandissent la menace de la fin de la Belgique, le premier parce qu'il la souhaite et le second parce qu'il la redoute, ou feint de le faire. L'éditorialiste Béatrice Delvaux croise les doigts pour que "ça s'arrange" et nous le faisons dans l'espoir que "ça ne s'arrange pas"...Vivement le retour d'Yves Leterme...
(1) Cf Encyclopédie du Mouvement wallon tome I, p 10-14.
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Monsieur, n'ayons pas recours à la politique du pire.
Si le B.H.V est scindée sans contreparties essentielles,la Flandre
dont le fond de l'air nationaliste, pour ne pas avoir recours à une expression plus définitive, mettra à profit l'enclavement de Bruxelles pour l'étouffer à terme. On le constate , tous les jours, ne serait -ce qu'avec les moyens débloqués par les Néerlandophone pour développer leur enseignement .
Et si, dans le cadre d'une Belgique
demeurante, Bruxelles est perdue dans une génération, alors ce sera la colonisation économique de la Wallonie qui interviendra, avant même qu'elle ne succombe culturellement.
Votre schéma et votre volonté de nier le fait francophone Bruxellois
ne tiennent la route, que si la Flandre
évacue ses institutions, et se choisit une autre capitale ,en l'échange de la scission du BHV. Alors là, oui ,Bruxelles, pourra prétendre à devenir un Dantzig ou un Trieste local ....

Renaud Lachamp ( Paris )

A. Schreurs a dit…

@ M. Lachamps :

1.Où allez-vous chercher une négation quelconque du fait francophone à Bruxelles? En tout cas, chez nous, personne ne conteste cela.
2.Les francophones représentant quatre-vingt-dix pourcents de la population, comment voulez-vous que la Flandre puisse étouffer Bruxelles ?
3.Si la Wallonie est réunie à la France, la frontière Nord de celle-ci sera commune avec celle de Rhodes-Saint-Genèse et à quelques hilomètres seulement du centre de Bruxelles.
4.La France, grande nation européenne, aura bien plus de poids que la Wallonie actuelle pour garantir les droits des francophones de Bruxelles. Elle pourra agir sur le plan international et négocier, par exemple, un accord avec les Pays-Bas.
5.Je ne vois pas ce que la scission de BHV changera à l'encerclement de Bruxelles par la Flandre,ce qui est déjà le cas à l'heure actuelle. Il n'est pas question de supprimer les "facilités" dans les six ommunes de la périphérie.
6.Je ne vois pas davantage le rapport entre cette scission et une "colonisation" de la Wallonie, qui de toute façon ne se laisserait pas faire.
7. Par contre, il est indiscutable que BHV est une anomalie, le derier bastion de la Belgique unitaire et je suis convaincu que sa scission est un pas important vers la scission de la Belgique elle-même.
8. Il faut raisonner de façon cartésienne et non de façon émotionnelle. A cet égard, j'ai l'impression d'être plus français que vous !