mardi 23 octobre 2007

La révolte des francophones de Crainhem, Linkebeek et Wesembeek

Lundi soir, les conseils communaux de ces trois communes, peuplées en grande majorité de citoyens francophones, se sont réunis à l'initiative de leur bourgmestre et ont voté "une motion en faveur du français et de l'intégration à la Région bruxelloise" (Le Soir). Des manifestants flamands ont tenté violemment de perturber les débats. Ce fut surtout le cas à Crainhem. Rappelons que cette commune est située dans le Brabant flamand , à l'est de Bruxelles. Il en va de même pour Wezembeek-Oppem, qui lui est contigüe. Linkebeek, par contre, se trouve au sud et jouxte Rhode-Saint-Genèse.

Nous ne pouvons que féliciter les bourgmestres de ces communes. Enfin, une réaction énergique ! On regrettera toutefois que la bourgmestre francophone de Rhode-Saint-Genèse ne se soit pas jointe au mouvement, car c'est par cette commune qu'une liaison territoriale pourrait exister entre la Wallonie et Bruxelles.

Une solution équitable pour le problème de B.H.V. : scinder l'arrondissement avec, en contrepartie, le rattachement de ces quatre communes à la Région bruxelloise et des "facilités" électorales et judiciaires provisoires pour les francophones établis dans les communes situées au delà, où ils constituent une minorité suffisante (25% ?) pour justifier ces "facilités", des facilités limitées dans le temps pour leur permettre de s'adapter et de s'assimiler à la population flamande.

Mais surtout pas de "circonscription nationale", comme l'a suggéré Didier Reynders. Heureusement, le président de la N-VA, Bart De Wever, a rejeté fermement cette idée, "renvoyée aux oubliettes"(Le Soir); il semble en effet assuré que le CD&V, entrainé par "la jeune génération", n'acceptera pas non plus cette idée rétrograde, qui a sûrement ravi l'ultra-belgicain Francis Delpérée.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

N'y a-t-il pas une contradiction dans ce que vous dites à propos des francophones de la périphérie bruxelloise. Vous félicitez les bourgmestres qui ont "résisté", mais vous avez écrit précédemment qu'ils n'avaient qu'à apprendre le néerlandais comme les immigrés et s'assimiler à la population flamande...Alors quoi ?

Anonyme a dit…

N'y a-t-il pas une contradiction dans ce que vous dites à propos des francophones de la périphérie bruxelloise. Vous félicitez les bourgmestres qui ont "résisté", mais vous avez écrit précédemment qu'ils n'avaient qu'à apprendre le néerlandais comme les immigrés et s'assimiler à la population flamande...Alors quoi ?

A. Schreurs a dit…

Non! C'est dans les communes où ils ne sont qu'une minorité -disons pas plus de 25 %- que les francophones doivent s'assimiler progressivement. Pour ceux-la, nous ne sommes pas favorables à la reconnaissance de minorité.
La situation est toute différente dans les communes où ils sont en majorité. Là,nous erstimons, à "Liège-France", que ces communes devraient être rattachées à la région bruxelloise, avec des facilités pour les néerlandophones, comme à Bruxelles.

Raymond CHARLES a dit…

Elle est belle la vlaamse demokratie, le droit des gens, ils s'en temponent. In Vlaanderen U moet vlaams spreken disent-ils! Le droit du sol, cela ne vous rappelle rien. (Les nazis employaient cette expression pour la région tchécoslovaque des Sudètes)