lundi 7 janvier 2008

Vaines dissertations et querelles de mots...A l'opposé, une prise de position lucide et courageuse !

Le Soir de ce lundi consacre quatre pages à ce que les quatorze ministres du gouvernement intérimaire pourront réaliser en trois mois. De son côté, La Libre Belgique en consacre trois à l'analyse, par M. Vincent De Coorebyter, directeur du Crisp, de cette singulière course contre la montre.
N'est-ce pas accorder plus d'importance à l'accessoire qu'à l'essentiel ? Certes il y avait des problèmes urgents à régler pour la population et c'est la raison principale pour laquelle ce gouvernement Verhofstadt III a été constitué. Il fallait aussi une pause après six mois de crise pour calmer le jeu. Mais tout le monde sait que rien n'est réglé, ni concernant la politique économique et sociale, ni concernant les choix budgétaires, ni surtout concernant la grande "réforme de l'Etat", comme on dit pudiquement pour signifier le passage du fédéralisme au confédéralisme.
A quoi bon, dès lors, ces analyses à n'en plus finir des politologues qui dissertent sur la nature et les raisons de la crise belge, ou qui s'étendent sur le fonctionnement de la démocratie, sans jamais aller au fond des choses. Est-il utile de s'interroger sur la question de savoir s'il s'agit d'une crise de régime, ou d'une crise politique simple mais grave, comme le fait M. De Coorebyter, qui se contredit en qualifiant les questions communautaires de linguistiques, tout en affirmant que sur ce plan, la dérive des continents est telle qu'il faut penser à rapprocher les populations ! Le directeur du Crisp voit plutôt dans les tensions actuelles une crise d'adolescence... Evoquer une crise d'adolescence au sujet d' une vieille dame paralytique et moribonde, sont ce là des propos de politologue? Ou plutôt de magicien voire de"faiseur de tours" comme on en voyait autrefois sur les foires...
Le plus aberrant, c'est que des "politologues" se perdent dans des analyses à court terme et s'avèrent incapables de penser l'avenir, celui de "l'après-Belgique". Car c'est cela qui est important et devrait faire l'objet de leurs réflexions.
Autrement lucide est Willy Burgeon qui, dans une carte blanche publiée par Le Soir, relève que, depuis six mois, on a tout essayé et on a tout raté et en conclut avec raison que la séparation est inscrite dans le ciel et que la seule question qui se pose est : que faire après ? L'ancien président (PS) du Parlement wallon fait le choix de la France au nom du réalisme : en cas de séparation, nous (ndlr. les Wallons) ne parviendrons jamais à combler les déficits, à relancer le développement économique, à lutter contre un chômage endémique et à nous insérer dans les grands réseaux de mobilité européens(...) Le salut de la Wallonie et de Bruxelles passe par la France. De gros pans de notre économie sont déjà associés à ce pays (Dexia, Electrabel, Tractebel, etc.). Notre culture est française(...) L'union à la France fera entrer notre Etat dans la modernité républicaine...
On ne saurait mieux dire, sauf peut-être d'ajouter que la situation économique de la Wallonie, qui s'améliore quand même depuis quelque temps, n'est pas structurelle mais due essentiellement à une malgouvernance, ce que semble d'ailleurs sous-entendre M. Burgeon lui-même quand il écrit que le PS actuel n'est plus à même d'affronter les grands défis et qu'il est temps de tourner la page et de libérer les forces jeunes et créatives qui y sont étouffées.

1 commentaire:

pierre dutron a dit…

Résumé de ce pamphlet incroyable du boxeur levallois (entité de Binche)" quand le porc est repus il défèque dans sa auge" . Sacré Willy le coréen, incorrigible !!!