dimanche 28 septembre 2008

Communauté française et culture wallonne : une fausse "alternative"...

A Liège-France, on le sait, nous plaidons pour la suppression de la "Communauté française" et le transfert de ses compétences aux Régions wallonne et bruxelloise. Non pas pour obtenir, comme le prônent certains régionalistes - José Happart, José Fontaine, Thierry Haumont, Jean-Claude Van Cauwenberghe, Jean Louvet et d'autres - la reconnaissance voire le dévéloppement d'une "culture wallonne", mais pour affranchir la Wallonie du belgicanisme que distille continuellement la Communauté dite française, en particulier à travers ses médias, en premier lieu la RTBF; non pour nous éloigner de Paris, mais pour nous en rapprocher. Certains régionalistes, comme l'ancien ministre-président wallon Robert Collignon, n'ont-t-ils pas déclaré que Paris est la capitale des provinces wallonnes ?
L'dentité de la Wallonie, que nie la Communauté "française", n'est pas wallonne, mais française ! Pendant vingt-cinq ans, la doctrine du mouvement wallon s'est résumée en deux points : 1) l'instauration d 'un régime fédéral en Belgique; 2) la défense et la sauvegarde de l'intégrité française de la Wallonie.
Certes, il a existé, pendant une ou deux décennies, une conscience wallonne, qui a pu faire croire à l'émergence d'une identité purement wallonne. Cette conscience, née du souvenir des luttes sociales, des combats justifiés de la classe ouvrière, des grèves syndicales et politiques, de l'affaire royale, s'est ancrée et développée dans le sillon industiel Sambre et Meuse. André Renard à Liège et, dans une moindre mesure Arthur Gailly dans le Hainaut, ont personnifié ce type d'identité wallonne. Mais les temps ont changé, et cette "identité wallonne" s'est évaporée avec la fin de ce qui en constituait le support : la fermeture de nos charbonnages et la disparition de notre industrie lourde. Ce ne sont ni les PME, ni les manifestations folkloriques, ni "Le Wallon à l'école", ni le théâtre (talentueu) de Jean Louvet qui ont assuré- et assureront- un "avenir wallon" à la Wallonie. Toutes les tentatives de construire une "langue wallonne" unifiée ont été - et seront toujours -vouées à l'échec, car elles ne correspondent pas à la réalité populaire. Et d'ailleurs, il y a plus de parlers wallons différents que de provinces en Wallonie, sans compter les dialectes picard et lorrain. La seule chose qui unit les Wallons, c'est la langue française, la culture française, que l'on fête dans la province de Liège, le 14 juillet, en même temps que l'amour de la France. Il n' y a donc, dans notre esprit, aucune ambiguîté, aucune opposition, aucune "alternative"...
François Perin a raison de rejeter cette "culture wallonne d'amon-nos-autes" inventée par le "Mouvement du Manifeste wallon", mais il ne semble pas apercevoir que si la Communauté "française" empêche l'émergence de cette fadaise, ce n'est pas au profit de la francité de la Wallonie, mais au contraire de cette belgitude francophone, dominée par les sphères culturelles bruxelloises, qui pollue les ondes de la RFBF !
La conclusion, pour nous, est évidente : non à la Communauté "française" de Belgique, oui à l'identité française de la Wallonie. Bien entendu, cette prise de position ne plaira pas au bruxellissime RWF, qui n'y verra que les propos d'un "guignol".. A cet égard, n'est- il pas amusant de se faire traiter de guignol par un vieux cabotin ..?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je lis dans un compte-rendu d'une réunion de la commission "réunion à la France" des Etats Généraux de Wallonie, qu'un certain J. James, a déclaré : "le meilleur atout de la Wallonie pour les Français, c'est Bruxelles", je n'en reviens pas. Pourquoi pas Anvers, tant qu'on y est ? Ce genre de propos, venant de rattachistes, me révulse.Il y a des gens, même chez nous, qui n'ont vraiment aucune fierté. On déplore parfois qu'il y ait des divisions entre les rattachistes! Mais c'est inéluctable avec des gens pareils.

Anonyme a dit…

Tout à fait, Monsieur Lambert. Il y a de quoi bondir. J'ai assisté vendredi soir passé à un "repas-débat" ou étaient présents M. Jules Gheude et M. Paul-Henri Gendebien. Je m'attendais à assister à un débat entre ces deux personnes. Il n'en fut rien: aucun échange de points de vue ni d'idées. Les deux personnes ont fait leur exposés respectifs puis sont passés à la séance de questions-réponses avec le publique. Celui-ci comptait une vingtaine de personnes en majorité des bruxellois. PHG y est allé à coeurs joie dans la belle tribune qui lui fut offerte de fait. Son sempiternel discours "rattachistes" raccrocheur des Bruxellois. Il a notamment déclaré qu'il faut également vouloir le rattachement de Bruxelles à la France au nom de la "défense de la francophonie", qu'en ce qui concernes les institutions européennes, la France les garderait à Bruxelles au détriment de Strasbourg, que nos conflits communautaires belges ne pourront se résoudre que grâce à "une intervention internationale". A ma question de savoir pourquoi il ne participe à aucune commission des Etats Généraux de Wallonie, il m'a répondu que cela ne lui servirait à rien car les EGW ne servent à rien et ne mèneront de toute façon à rien. Etes-vous tous d'accord ? Je serais curieux de lire vos commentaires.

Anonyme a dit…

En tant que Wallon, je ne peux accepter que mon identité soit niée. Que ce soit par la Belgique, la Communauté française ou... la France. Je pense qu'on peut être Wallon ET Français, mais aussi Wallon OU Français. Je ne cherche à convertir personne, et surtout pas un rattachiste, je demande juste que l'identité wallonne soit défendue tant par les indépendantistes que par les rattachistes.