mardi 16 septembre 2008

La stagnation des petits partis en Wallonie : comment "booster" les Wallons ?

On sait que le dernier sondage "électoral" réalisé par Le Soir n'accorde que 5,2% des suffrages à l'ensemble des petits partis en Wallonie et moins encore à Bruxelles (3%, soit un recul).
Pour tenter d'expliquer cette stagnation, les dirigeants du RWF - compris dans ces petits partis, où il côtoye les CDF, le PTB, Vivant, Wallon, etc- mettent en cause sur leur site les media (RTBf et RTL), qui ne les invitent pas aux débats télévisés, l'existence d'un "seuil électoral" de 5% et le mode de financement des partis politiques.
Cet argumentaire est loin d'être convainquant, pas plus que la comparaison avec la Liste Dedecker qui, en Flandre, n'était créditée que de 2,2% des voix avant les élections de juin 2007. On ne voit en effet aucun point commun entre le discours populiste flamand du judoka et les propos démocratiques et profrançais du RWF, qui propose aux Wallons un avenir de fierté et de grandeur très éloigné de leurs petites habitudes belges. Leur réaction, absurde, est plutôt de voter pour le Font National, qui bien qu'il n'ait ni programme, ni personnalités, gagne 0,5% des intentions de vote avec un score de 6,1%.
La seule interprétation valable des résultats de ce sondage, proposée par le parti rattachiste, est que les Wallons ne sauteraient dans le paquebot français qu'après avoir épuisé tous les recourspour sauver la Belgique. Ainsi, il n'y aurait donc pas de contradiction entre les 49% de Wallons favorables à la réunion à la France et les 1,2% qui votent pour le RWF.
Pour "booster" les Wallons et en convaincre un certain nombre de voter RWF dans neuf mois, il faut trouver autrechose : des circonstances exceptionnelles, un événement marquant, comme en 1950 , 1960 et 1968, qui toucherait vraiment les Wallons dans leur âme et dans leur chair et susciterait en eux une telle indignation, un énorme "ras-le-bol" qu'ils rejetteraient la Belgique et tout ce qu'elle représente. De quoi pourrait-il s'agir ? D'actions directes et spectaculaires comme celles que commirent les groupes Bélier dans le Jura suisse ? De la réunion fracassante des Etats généraux de Wallonie ? D'une grave crise économique ?
Il est fort à craindre que rien de décisif ne se produise d'ici juin 2009, d'autant que les partis flamands semblent admettre que la grande réforme confédéraliste exigée au nord, ne sera pas réalisée avant les prochaines élections.
Il faut se faire une raison : ce sont les Flamands qui feront avancer les choses pour l'"évaporation" de la Belgique, l'évidement de la coquille fédérale. Il faut donc les encourager à aller jusqu'à la scission, soit en les harcelant, soit en leur résistant, soit en s'alliant avec eux. Car en fait, nous ne cessons de le répéter, les séparatistes et nationalistes flamands sont nos meilleurs alliés contre le carcan belge qui a détruit notre identité et nous empêche de la retrouver en nous unissant à la France .

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