Selon le nouveau sondage politique du Soir, publié aujourdh'hui, le MR perd 6,6 points en Wallonie (24,6 contre 31,2%) , revenant à son score de 2004, et 3 points à Bruxelles. Le PS se maintient à peu près en Wallonie à 28,8% contre 29,5 et gagne 1,1 point à Bruxelles. Les vrais gagnants sont hélas les belgicains, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition : le CdH progresse de 2,5 points (de 15,8 à 18,3%) en Wallonie et est stationnaire à Bruxelles, et les Ecolos font un bond de 4,2% en Wallonie (17% contre 12,8) et un léger progrès à Bruxelles. Le Front National est crédité de 6,1%, soit une augmentation de 0,5%. Quant aux "petits partis" (dans lesquels sont inclus le RWF, les listes "Wallon", le CDF, le PTB, etc), ils stagnent au total à 5,2% en Wallonie et à 3% à Bruxelles.
En Flandre, le Vlaams Belang dégringole de 4,9 points (14,9%) au profit essentiellement de la Liste De Decker, qui grimpe à 12,5% en gagnant 6 points, tandis que le cartel CD&C-N-VA demeure le premier parti flamand en se maintenant à à 29, 2%. L'Open-VLD et le SPA perdent chacun 1,3 points, au profit semble-t-il de Jean-Marie De Decker.
Selon éditorialiste du Soir, M. Luc Delfosse, la chute du MR à Bruxelles et surtout en Wallonie serait due à l'arrogance hautaine de M. Didier Reynders, à ses signaux contradictoires et à ses bras de fer psychomoteurs avec Di Rupo... Tiens, il ne parle pas de Mme Milquet!
Mais que signifient au juste ces chiffes ascendants ou descendants dans une Belgique en creux, comme la définit si bien M. Felice Dassetto dans La Libre Belgique de ce 15 septembre ?
Pour la majorité de l'actuelle classe politique flamande, écrit-il, la Belgique, comme pays, comme Etat, comme réalité socioculturelle, n'est vue qu'en creux par le résidu et le vide qu'elle constitue. C'est dans ce sens que l'actuel ministre de l'Intérieur, M. Patrick Dewael (VLD) évoquait récemment l'évaporation de la Belgique.
Mais, ajoute l'auteur, cette pensée en creux est aussi celle des francophones. Car ceux-ci, Wallons, Bruxellois, n'ont réussi à formuler une vision relative de la Belgique que par le creux. Cette pensée en creux francophone a des motivations peut-être plus éclatées que du côté flamand. Pour des régionalistes wallons, c'est le creux en attendant peut-être le jour de l'indépendance (ndlr : et surtout de la réunion de la Wallonie à la France, les rattachistes étant bien plus nombreux que les indépendantistes!). Entretemps, il vaut mieux faire le gros dos, car la Belgique creuse continue malgré tout à apporter quelques milliards à la Wallonie.
Quant aux Bruxellois, le creux semble rester pour eux une planche de salut à laquelle s'accrocher : que ce soit parceque Bruxelles est le siège des instantes dirigeantes du creux ou parce que ce creux justifie l'existence des institutions européennes à Bruxelles(...)Une Belgique comme idéal multiculturel est évoquée en passant, mais cela ne se traduit pas en projet politique,(...)
La Belgique n'alimente pas, en fait, d'autre vision politique que d'abriter, pour le moment tout au moins, des "entités fédérées" dans des appartements séparés, même pas avec un escalier commun. En conclusion,le "fédéralisme d'indivision des années 1980 est en train de se transformer en un "(con)fédéralisme de location"...La question est de savoir si le creux belge(...) offre une base pour un ensemble politique viable.
Pour nous, la réponse est évidente : c'est non !
4 commentaires:
Le sondage ne me surprend pas, pas plus que la stagnation des petits partis. Ce n'est pas parce que 49% des Wallons sont pour le rattachement à la France EN CAS DE SCISSION DE LA BELGIQUE, qu'ils vont voter pour le RWF, car sans le fond, ils ne SOUHAITENT pas cette scission. Certes on peut continuer la lutte rattachiste sur le plan électoral, mais je pense qu'il faudrait en revenir à "l'entrisme" dans les divers partis, comme le propose le député Eerdekens. Plus qu'un parti, il faudrait reconstituer un fort groupe de pression pour préparer le rattachement. Les "Etats généraux de Wallonie" pourraient déboucher sur un tel Mouvement.
Alors, la Belgique serait déjà une "coquille vide", comme a dit Monsieur Perin, et pas seulement en cas de confédéralisme ?
Il ne faut pas décourager les militants qui espèrent à chaque élection que le parti rattachiste va avoir des élus, mais le sondage est là. Que faire ? Comment convaincre un plus grand nombre de citoyennes et de citoyens de voter pour le RWF ? Peut être envoyer un signal aux partis flamands ? Comme l'avait fait le RW en 1972, avec son slogan : "cette fois, je vote RW". Je suggère des autocollants dans toute la Wallonie avec un texte du genre : MARRE DES FLAMANDS ! CETTE FOIS-CI, JE VOTE RWF.Ou : ADIEU LA FLANDRE, VIVE LA FRANCE ! (RWF).
Le rédacteur du blogue www.wallonie-france.org est reparti en guerre.
Contre les belgicains comme M. Maingain, M. Thiéry ou M. Javaux ? Non, Contre les Flamands : "cela fait belle lurette que je dénonce la mainmise de la Flandre sur l'Etat fédéral et l'étranglement volontaire de la Wallonie par le biais économique", écrit-il.
Il vient de trouver un encouragement précieux dans l'interview donnée à un journal français (L'Alsace) par M. André Verjans, politologue à l'ULg. Politologue ? Oui, enfin...C'est ce fin analyste qui, lors du débat organisé par le RWF sur le thème "Les Wallons doivent-ils avoir peur de la scission?", avait cru bon de rassurer ceux-ci que la scission n'aurait pas lieu, au lieu de galvaniser leurs énergies vers un avenir meilleur !
C'est vrai que les Flamands ont, depuis longtemps, mis la main sur l'Etat belge, mais c'était surtout - ce que ne dit pas M. Verjans -AVANT l'instauration du fédéralisme et NON APRES, puisque la Belgique fédérale a accordé des compétences économiques importantes aux Régions. L'auteur du blog, comme le politologue, sont en retard d'une guerre...
Par ailleurs, on ne comprend pas en quoi "une Belgique confédérale serait l'étape finale d'une colonisation du territoire wallon", puisqu'avec le confédéralisme,l'Etat fédéral aurait beaucoup moins de pouvoirs et que le centre de gravité de TOUTES LES DECISIONS ECONOMIQUES serait déplacé du Fédéral vers les Etats fédérés...
Au contraire, le confédéralisme, que beaucoup assimilent d'ailleurs à une scission "en douceur", serait un grand pas vers celle-ci.C'est pourquoi, à Liège-France", nous ne nous y opposons pas, nous l'encourageons même en espérant que les Flamands iront jusqu'au bout et qu'en nous délivrant du "carcan belge" (et non flamand), il permettront enfin à la Wallonie d'être libre de se réunir à la France.CQFD
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