dimanche 31 mai 2009

Un Etat dans un bel état...!

Il s'agit de la Belgique, la België, la België-que, comme vous voudrez.
Comment peut-on, comme Mme Milquet, M. Delpérée, M. Di Rupo et même M. Javaux, tenir à un "pays" qui n'en est pas un, à un Etat artificiel, hybride, ultracompliqué, composé en réalité de deux ou trois pays qui diffèrent à tous points de vue, de deux peuples n'ont rien en commun, qui ne s'apprécient pas, qui ne s"aiment pas, et dont les citoyens traitent les uns de massis flaminds et les autres de franse raten ?
Par quelle fausse alchimie ou pathologie mentale, des Wallons s'obsinent-ils à vouloir sauver cet Etat belge moribond, en phase terminale, sur lequel il faudrait au contraire pratiquer l'euthanasie ?Pourquoi maintenir artificiellement en vie ce pauvre corps meurtri, au visage défiguré, qui ne représente plus rien ? Car être belge, c'est n'être rien, c'est la non-nationalité d'une non-nation.
Ce fut déjà une erreur historique de créer cet Etat, sorti du tombeau, en 1830, uniquement parce que les grandes puissances de l'époque, tétanisées par l'épopée napoléonienne, ont voulu créer de toutes pièce un rempart contre la France. Personne ne croyait à la viabilité de la "Belgique", à commencer par Talleyrand : la Belgique n'est pas une nationalité et, vu le caractère de ses habitants, ne le sera jamais ! En fait, depuis 1830, la Belgique n'a existé que pendant quatre ans, de 1914 à 1918, grâce aux Allemands qui, paradoxalement - mais tout n'est-il pas paradoxal en België-que ? - ont à la fois suscité un patriotisme belge et encouragé le Mouvement nationaliste flamand. L'occupation et la résistance de l'armée belge sur l'Yser, ont provoqué l'émergence d'un sentiment national belge, qui n'existait nullement aparavant, et la légende du "roi-chevalier" a fait le reste. Mais pas pour longtemps !
Les premières lézardes de la "maison belgique" sont apparues très tôt, grâce au suffrage universel qui permit au Mouvement flamand de se concrétiser dans les urnes. Et ce fut, sous la pression flamande du los van Frankrijk, la dénonciation des accords militaires franco-belges et le début de la politique de neutralité inaugurée par Léopold III et son gouvernement. On sait où cette funeste politique a conduit ! Le Mouvement wallon, par la voix de L'Action wallonne et de plusieurs députés socialistes et libéraux eut beau s'insurger contre ce virage anti-français, rien n' y fit...Depuis lors, Flamands et Wallons n'ont fait que se diviser dans tous les domaines, avec comme points culminants la question de l'amnistie des collaborateurs, la Question royale, la Question scolaire, l'"affaire de Louvain" et tous les problèmes "communautaires" qui ont engendré stap naar stap la réforme permanente de l'Etat belge.
Il est temps d'en finir et de laisser à leurs rêveries morbides les songe-creux comme M.Delpérée et ses amis du cdH . Il est temps d'établir le constat de divorce entre les deux peuples 'belges". Un divorce par consentement mutuel que les rattachistes et les nationalistes flamands peuvent commencer à instrumenter ensemble, avec courage et lucidité.
Lisez les commentaires.

7 commentaires:

Georgette Davister a dit…

Ce qui frappe dans votre groupe, c'est la franchise et la lucidité. Pas de langue de bois, de faux-fuyants, de tabous ou de "pensée unique". Chez vous, au moins, on peut débattre, échanger des idées,c'est rafraîchissant ! Si je comprends bien, votre position tient en trois points : 1)vous êtes en même temps rattachistes et régionalistes puisque vous défendez l'option "Union-intégration" à la France; 2)vous distinguez le destin de Bruxelles de celui de la Wallonie en laissant aux Bruxellois le choix de leur avenir; 3) vous prônez une alliance objective entre les rattachistes et indépendantistes wallons et les nationalistes flamands pour mettre fin à la Belgique.
Votre programme est beaucoup plus clair que celui du RWF officiel et j'y adhère sans hésitation.

Jacques Dujardin a dit…

Mme Davister a raison.Leprogramme de "Liège-France" est clair, logique, imparable. L'optique est fort différente de celle du RWF. Il me semble que ce parti veut surtout rassembler les Wallons et les Bruxellois, tandis que vous, vous voulez rassembler les réunionistes wallons, essentiellement, en ratissant large et en présentant un programme susceptible de rallier non seulement les rattachistes, mais les indépendantistes et même certains régionalistes wallons.
En fait, vous êtes beaucoup plus "rassembleurs" que le "Rassemblement Wallonie-France" Chez eux, la notion de rassemblement est équivoque, ils donnent l'impression de vouloir "rassembler" la Wallonie et la France, comme on a rassemblé l'Allemagne fédérale et la RDA. C'est fort bien, mais il faut d'abord rassembler les Wallons entre eux. C'est ce que tente de faire le parti WALLONS, mais ils n'ont pas une personnalité de l'envergure de Monsieur Gendebien.
En fait, il faudrait une alliance, une sorte de cartel RWF-WALLONS, sur un programme de base "rattachiste-régionaliste" comme celui que défend "Liège-France".Est-ce envisageable ?

André Schreurs a dit…

Une tentative en vue de constituer un tel cartel a eu lieu en 2006. Plusieurs réunions de travail se sont tenues à Namur, avec des représentants du RWF, du parti FFANCE et des listes WALLON.Un accord a failli se réaliser.
A cette époque, M. Jean-Alexis D'Heur et moi-même faisions partie de la délégation du parti FRANCE. Il y avait M. Gendebien et Mme Holbeck pour le RWF et MM.
André LIbert er Orban pour WALLON.
L'accord échoua sur deux points : 1) les composantes du cartel ( à deux pour le RWF et à trois pour FRANCE et WALLON); 2) le nom du cartel, le RWF privilégiant d'abord le mot "France" et, paradoxalement, Mme Jarbinet exigeant que ce soit d'abord le mot "Wallon".
M. D'Heur et moi appuyèrent le point de vue de M. Gendebien, tandis que les deux autres délégués de FRANCE, Mme Jarbinet et M. Glaude s'y opposèrent. C'est ainsi que cette belle idée d'un cartel des rattachistes échoua et c'est de là qu'est né le groupe "LIEGE-FRANCE", d'abord associé au RWF, puis devenu indépendant en raison de divergences sur la question de Bruxelles, des contacts wallo-flamands et de la stratégie en général à adopter par les rattachistes.

Marc HANSEN a dit…
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Marc HANSEN a dit…

En fait, M. Paul-Henry GENDEBIEN, Président du RWF, revenu au pouvoir de ce parti après M. Claude TAYSE, a davantage divisé les tendances wallonnes, plutôt que de les unir sous une même bannière, à savoir celle du divorce intelligent de l’Etat belge. Son "Rassemblement" a désuni. Il récoltera ce qui l'aura semé. Mais je crois qu’il ne faut pas en rester là. Il faut envisager l’avenir. Et l’avenir, c’est l’après 7 juin. Après cette date, je pense que le paysage et surtout le climat politique sera de nouveau beaucoup plus clair, et les bilans politiques seront sans équivoques. Nous serons amenés à compter nos forces et à nous rassembler sous un même objectif : Pour en finir avec l’Etat belge. Expliquer à la grande masse des électeurs pourquoi, leur expliquer pourquoi l’Etat Belge est mauvais depuis son origine jusqu’à nos jours et leur expliquer aussi qu’il y a des solutions de rechange. Je pense que c’est la première étape politique culturelle à franchir auprès des électeurs avant de prôner immédiatement le rattachement à la France. Ne brûlons pas les étapes. On ne peut faire admettre à l’opinion publique que ce qu’il lui paraît évident. L’idée d’une fin proche de la Belgique commence à l’être vraiment. Celle du rattachement à la France, pas encore bien. Mais le jour viendra !

A. Schreurs a dit…

Ce n'est pas contradictoire puisque la réunion à la France est la meilleure solution de rechange. On peut donc faire les deux.Mais comment dire aux gens ce qu'est la Belgique sans les heurter ? En attendant,il y a des élections dans 6 jours et il faut espérer que le RWF, et aussi WALLONS pour ceux de nos amis qui se présentent sur cette liste, bref les listes n° 14 et 29, mais surtout la liste 14, recueillent le plus de voix possible. A Liège, il faut voter pour notre ami Paul DURIEUX, tête de liste RWF et aussi, parmi les suppléants, pour Jean-Alexis D'HEUR et Georges RÉGIBEAU. On discutera de la stratégie après les élections du moins je l'espère.

Philippe Rasquin a dit…

La proposition de M. Hansen est intéressante, mais je crois aussi qu'il faut faire les deux : expliquer que l'Etat belge ne défend pas les intérêts des Wallons parce qu'il est encore dominé par les Flamands qui occupent les principaux postes de l'administration fédérale, et que nous serons beaucoup mieux traités au sein de la France, car je crois qu'un Etat wallon indépendant, et même un Etat Wallonie-Bruxelles,n'est guère viable économiquement. Il est important de rassurer les gens.Il ne faut pas seulement démolir la Belgique, il faut la remplacer par quelque chose de meilleur.