Abandonnant définitivement, semble-t-il, la déontologie du Barreau, l'exécrable avocat Modrikamen est reparti en guerre contre le conseil d'administration de Fortis et, surtout, contre BNP-Paribas. Non content d'avoir fait le pitre à la dernière assemblée générale de Fortis en s'emparant du micro et en invitant ses "clients" à se dresser face à la tribune, ce belgicain ultra-droitier d'origine étrangère brandit comme un cow-boy du Texas le vieux colt avec laquel il croit impressionner nos amis Français.
Comme l'écrit La Libre Belgique de ce jour, Mischaël Modrikamen s'inscrit dans une dialectique à l'américaine, un système où les défenseurs de thèses opposées s'expriment face à un juge qui tranche. Il va jusqu'au bout des possibilités de recours, les épuise systématiquement, mais est capable de s'incliner ensuite face à la décision prise par la justice. En fait, cette phrase n'est pas du journaliste de La Libre, mais de Charles Bricman, qui vient de publier un ouvrage (1) pour lequel il a prêté sa plume à Me Modrikamen, sans doute incapable de l'écrire lui-même. Dans ce livre, l'avocat tente de justifier ses débordements lors de l'assemblée générale, qui ont fait l'objet d'une plainte contre lui déposée par le conseil d'administration de Fortis devant le bâtonnier du barreau de Bruxelles. Bien entendu, à l'en croire, ce n'est pas lui qui a perpétré le coup de force, mais les administrateurs, que les actionnaires, chauffés à blanc par l'avocat,ont été menacer en vociférant jusque devant la tribune !
Quand va t-on clouer une bonne foi le bec à cet individu et lui rappeler que nous ne sommes pas aux Etats Unis? Son pétoire et la pétaudière qu'il a créée n'abusent que les petits actionnaires naïfs auxquels il fait perdre toute dignité et qu'il aurait voulu confiner dans un minable stand alone, alors que l'adossement à BNP-Paribas est la solution offrant le plus de garanties pour les épargnants, le personnel de Fortis et les actionnaires à moyen terme.
Etant fils d'avocat, je ne puis que déplorer les déviances de cet affairiste qui déshonore une noble profession. J'espère qu'il sera blâmé par son bâtonnier.
Et qu'il s'inclinera définitivement, puisque, paraît-il, il en est capable !
(1) Fortis jusqu'au bout, éd. Luc Pire, 144 p.
2 commentaires:
Bravo, Monsieur Schreurs,il me semble que vous avez retrouvé tout votre "punch" !
Comment les petits actionnaires ne comprennent-ils pas que cet avocat se sert d'eux pour défendre, en fait, les gros actionnaires du genre Pierre Nothomb qui lui payent de plantureux honoraires? Modikramen s'en est d'ailleurs vanté : avec l'affaire Fortis, "je gagne beaucoup d'argent", a-t-il dit un jour !
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