On trouve décidément de tout sur les blogs de certains rattachistes. Même lorsqu'ils mettent en exergue que la Wallonie aime la France, ils semblent souvent regretter la " Belgique de papa", celle dont Gaston Eyskens a dit, en 1970, qu'elle était dépassée par les faits. Aveuglés par une haine pour la Flandre, ils affirment, par exemple, que "la Belgique est morte en 1970 d'un fédéralisme qui a donné tout le pouvoir à la Flandre". Ou encore : Les politiques flamands voient la Flandre comme un Etat reconnu et indépendant, part d'un Etat fédéral belge qu'elle gère, avec comme capitale Bruxelles et comme colonie un autre Etat soi-disant indépendant, mais sous sa coupe, la Wallonie". Et aussi : Espérons que dans les négociations qui devront être engagées (avec la France !), nos politiques s'y montrent plus fermes et moins lâches que lors de toutes celles engagées avec la Flandre depuis 1970.
Quelle méconnaissance des faits ! Et quels "raisonnements" tortueux et faux !
Le fédéralisme acquis en 1970 n'a certes pas eu les résultats espérés, mais il s'agissait essentiellement d'une revendication du Mouvement wallon, à laquelle les Flamands ont finalement souscrits grâce à des contacts initiés par les Wallons. Il est donc faux de dire qu'il a donné tout le pouvoir à la Flandre. S'il a été plus profitable à celle-ci qu'à la Wallonie, c'est pour deux raisons : parce que la Flandre a été mieux gérée et parcequ' en Wallonie, les compétences nouvelles ont été réparties entre la Région wallonne et la Communauté française, dissociant ainsi les matières culturelles (enseignement, radio-télévision, sports, etc) des matières économiques et sociales. Ce n'est donc pas le fait des Flamands, mais des francophones et spécialement des Bruxellois qui ont voulu cette Communauté dite "française", mais en réalité très belgicaine.
Prétendre que la Wallonie est devenue une "colonie" de la Flandre à la suite de l'instauration du fédéralisme est tout aussi absurde, car ce sont les politiques wallons - et non les flamands - qui s'accrochent, depuis trente ans, à ce qu'ils appellent la "solidarité nationale"(1), pour pouvoir continuer à bénéficier d'une sorte d'assistanat par la Flandre grâce aux transferts financiers Nord-Sud. C'est en cela qu'ils font preuve d'une certaine lâcheté, en tout cas d'un manque de dignité, et non dans les négociations interrégionales. Si colonisation il y a, elle est plutôt le fait des francophones qui ont été planter leur tente dans la périphérie bruxelloise ou le restant du Brabant flamand, un peu comme les Israéliens en Cisjordanie...
On ne fait pas avancer une cause avec des contre-vérités. On ne le fait pas davantage en prêchant la désunion entre les rattachistes et autres séparatistes wallons, entre lesquels nous nous efforçons, au contraire de jeter des ponts. Il paraîtrait, selon certains, que cette idée d'union est passéiste. Elle l'est peut-être, mais seulement pour les néophytes donneurs de leçon qui n'ont pas de passé ! Pour les gens sérieux et lucides, elle est au contraire d'une brûlante actualité. Une chose est frappante : ces dénigreurs se sont courageusement abstenus de participer aux Etats généraux de Wallonie, obéissant au doigt et à l'oeil au nouveau prophète qu'ils admirent. Au pays des aveugles...
(1) Les plus hypocrites disent "solidarité interpersonnelle"...
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8 commentaires:
La "Communauté française" a été créée parce que les Flamands voulaient une Communauté flamande pour conserver une influence à Bruxelles. Mais au lieu de vouloir rivaliser d'influence avec eux, les Wallons auraient dû exiger le transfert des compétences de la Communauté française à la Région wallonne. C'était néfaste de séparer l'économie du culturel. Et tout cela, encore une fois, à cause des Bruxellois. S'il n'y avait pas eux et leur impérialisme, il y a longtemps que la Flandre et la Wallonie se seraient séparées comme la Tchéquie et la Slovaquie. Par chance pour eux, il n'y avait pas, au centre du pays, une capitale à se diputer, mais bien une "capitale" tchèque(Prague) et une "capitale" slovaque (Bratislava). C'est Bruxelles qui empoisonne tout. De ce point de vue, il y a convergence entre les rattachistes et les régionalistes wallons, d'où l'intérêt de contacts entre les uns et les autres. et le RWF ferait bien de changer rapidement de stratégie.
Et il y a aussi convergence entre les séparatistes wallons - rattachistes comme indépendantistes - et les séparatistes flamands. Vous avez raison, à Liège-France, d'avoir des contacts avec la N-VA, puisque le RWF semble déficient à cet égard. Nouez également des contacts avec le parti "WALLONS". Cela peut se faire simulténément. Allez-y et bon travail! Vous avez la chance de n'être soumis à aucune "discipline de parti" et d'être indépendants. Avec vous, on respire de l'oxygène et on sent le vent de la liberté. Et au moins on peut débattre, car vous publiez aussi des commentaires de gens qui ne vous approuvent pas.
P.S. Vous pouvez compter sur moi, si nécessaire.
Les militants doivent cesser de taper sur les flamands et de défendre les francophones du Brabant flamand. "Rassembler" Bruxelles et la France, c'est une dangereuse utopie. Résultat : un score ridicule de 0,3 pour cent = 3Bruxellois sur 1.000 électeurs !!! Après 10 ans de propagande avec des militants très dévoués qui ont vraiment fait de leur mieux, aussi dévoués qu'à Namur, mais là, en Wallonie, ce n'est pas 0,3% mais 2,2%.
Détachez le RBF du RWF et créez, si vous voulez, une liste du genre "Bruxelles français". Là, vous auriez peut- être plus de de chance d'avoir des voix en jouant sur "français/francophone".
C'est Monsieur Gendebien qui, dès le début de son parti, a voulu cette stratégie là, en rupture avec celle du Mouvement wallon qu'il ne connaît pas et non sans mépris pour ses devanciers. Tous ceux qui ont essayé de le faire changer d'avis et de comportement se sont fait éjecter: André Libert(ancien vice-président) Claude Thayse(ancien président), Claude Henrard (ancien vice-président)...
Le président du RWF n'est pas un "rassembleur", mais un diviseur et ceux qui l'admirent et le suivent béatement sont souvent des naïfs sans culture historique et politique.
Les Bruxellois en général sont avec nous parce que nous parlons français, mais ça ne les empêche pas de nous mépriser. Et ils oublient qu'ils sont en territoire flamand et qu'ils devraient être bilingues.
Un rattachiste nostalgique de la Belgique et farouchement anti-flamand se revendique sur son blog de Georges Brassens. Reste t-il, comme le poète-chansonnier,"dans son lit douillet le matin du 14 juillet", en disant qu'il ne "fait de mal à personne en n'écoutant pas le clairon qui sonne" ? Au fond, il est resté très "belge" ce Monsieur et prétend que c'est le cas des "97% de Wallons" qui n'ont pas voté pour le RWF. Il ne se demande pas pourquoi et il oublie que lors du grand sondage de l'année dernière, 49% des Wallons s'étaient déclarés partisans de la réunion à la France en cas de partition de la Belgique...La bonne stratégie, c'est de tout faire pour hâter cette partition, objectif que l'on ne peut atteindre qu'avec l'aide des
séparatistes flamands.Ce n'est quand même pas compliqué à comprendre, même par un néophyte !
Monsieur Thirion n'aime pas les vieux scrongneugneux, ni les parangons; il préfère les vieux cabotins et les finassiers...
Le premeir objectif qu nous devons avoir, c'est de sortir la Wallonie du piège belge.
Le fédéralisme a été une chance pour la Wallonie. Sans lui, nous serions beaucoup plus mal lotis.
Le coup de génie de la Flandre a été de fusionner Région et Communauté avant la création de la Région administrative de Bruxelles.
Depuis les choses ont évolué. Cette région bruxelloise existe. Ceux qui ne l'ont pas encore compris font beaucoup de tort à la Wallonie. Il s'agit là de deux entités administratives, sociologiques et économiques différentes.
Notre combat doit se centrer sur la Wallonie et le développement du sentiment d'apprtenance. J'ai confiance, des termes de plus en plus utilisés comme "Wallonie picarde" par exemple sont un témoignage que ce sentiment existe et ne demande qu'à se développer.
Nous sommes d'abord Wallons avant d'être autre chose. A nous ensuite, ou plutôt concommitament, de déveloper ce deuxième sentiment d'appartenance que sublimera le premier. Celui dont parlait Renan.
Sauf que cette nation, ce ne sera plus la Belgique.
Laissons là les néo-réunionistes et leurs excès de langage, tout ce qui est excessif étant insuffisant. Mettons en lumière ce qui rapproche les différentes tendance du Mouvement wallon. Ce dernier n'appartient à personne.
Sortons des positions figées. Tant que nous agissons dans la désunion, nous irons d'échecs en échecs. Rattachistes, indépendantistes, régionalistes, nous avons en commun un même aour, la Wallonie.
Pour les premiers, j'ai dit un jour qu'on ne pouvait pas vouloir se dire, se vouloir, Français et en même temps nier notre identité wallonne.
Aucun Français n'est u iquement français, il est ausi de son terroir. Ce terroir wallon, aussi multiple soit-il, c'est aussi notre force, notre passeport pour le futur. Certains en sont encore à regretter l'ancienne Belgique, à considérer les acquis du fédéralisme économique voulu par le Wallons comme insuffisant, d'accord ! Mais alors qu'ils aillent au fond de leur logique, qu'ils demande la suppression de la Communauté qu'on appelle maintenant "Wallonie-Bruxelles" et non plus française et lea régionalisation de ses compétences.
Ils ne veulent pas d'un confédéralisme avec la Flandre, mais bien avec Bruxelles, soit ! Ce serait une erreur historique de plus qui montre qu'ils n'ont pas intégré le fait régional dans ces deux entités, avec, à leur décharge le fait que les médias sont contrôlés par ceux qui pensent comme eux. L'idéologie nationaliste belge que critiquait déjà Jules Destrée a fait beaucoup de tort.
A nous de nous battre dans les médias, dans les arrières salles de cafés; dans nos entreprises, dans nos familles, partout pour défendre, avec modération, sans extrémisme, sans outrances qu'il y a d'autres pistes, qu'un autre confédéralisme est possible et souhaitable, respectueux de l'identité wallonne. Mais ce confédéralisme ne se fera pas avec la Flandre ou Bruxelles ou demain dans un Benelux élargi à la Rhur. Il y a une autre solution beaucoup plus naturelle. Le monde a changé. Réinventons les frontières !
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