Première femme à poser sa candidature pour rejoindre la patrouille de France (PAF) depuis sa création en 1953, Virginie Guyot est la première à l'intégrer et sera, l'an prochain, la première femme pilote à en devenir leader, sans doute aussi une première mondiale.
Depuis quelques jours, son nom figure, tracé au pinceau sur le fuselage de "son" Alpha Jet, le numéro 4, celui du "charognard", ainsi dénommé parce qu'il est toujours placé derrière l'avion du leader dans la formation des huit appareils de la Patrouille et qu'il attend l'année suivante pour lui succéder.
Cette femme, mariée et mère de Thimothé âgé de deux ans et demi, assure ne pas être quelqu'un d'exceptionnal mais avoir eu un peu de chance et avoir beaucoup travaillé pour réaliser son rêve.
Il y a encore un peu plus d'un an, le commandant Guyot était aux commandes d'un Mirage FICR de reconnaissance à Kandahar, la grande base de l'Otan au sud de l'Afghanistan, au beau milieu d'une région, fief des talibans.
La première année est très difficile, explique le commandant Guyot. C'est une remise en question totale de la façon de piloter, comme si mes heures de vol sur Mirage valaient zéro. Les huit pilotes évoluent à deux ou trois mètres les uns des autres, à 600 km/heure. Du sol, on a l'impression que c'est gracieux. Mais on est à deux cents % quand on part en boucle, on prend alors 3G (trois fois le poids de son corps)...Au décollage plein gaz, je suis heureuse. En vol, c'est autre chose !
Source: Bulletin de la Fraternelle des anciens militaires français de Liège, n° 3/2009.
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