Aujourd'hui, c'est la la fête en Flandre, c'est la fête nationale de la Flandre ! Le drapeau jaune au lion noir, assorti officiellement - mais peu souvent - de griffes rouges, flotte allègrement partout, aux quatre coins du pays. Les Flamands peuvent se réjouir : malgré l'austérité régnante- crise économique oblige - leur nouveau gouvernement leur a promis des aides supplémentaires en matière de sécurité sociale. Tant mieux pour eux et pour leurs enfants. C'est grâce à la composante séparatiste du gouvernement, la N-VA...
Soyons beaux joueurs, souhaitons leur :"bonne fête" ! Dans trois jours, nous aurons la nôtre, la grande fête du 14 juillet. Car c'est elle notre vraie fête nationale, celle qui nous fait chaud au coeur, qui nous console d'être encore belges malgré nous, celle d'une petite patrie et d'une grande nation, celle de l'avenir...
Bien sûr, comme la Flandre, la Wallonie a aussi une fête officielle, un dimanche de septembre, on ne sait plus trop lequel, car cela a souvent changé. En fait, le 27 septembre, c'est la fête de la Communauté "française", qui tente, à Bruxelles, de concurrencer celle de l'Iris...Vous suivez toujours ? On est en pleine "francophonie belge", tout est donc confus, dispersé, sans consistance et sans âme. Vous parlez d'un "front des francophones" ! Un front bas, très bas...Forcément ! Il n'y a pas de nation francophone et pas de nation wallonne non plus. A Namur, on fête d'ailleurs ce qu'on appelle curieusement "les Wallonies"...Car chez nous, tout est au pluriel : pas d'unité, des fêtes disparates, pour amuser le public, ont remplacé LA fête qu'on célébrait autrefois, quand il y avait encore une conscience wallonne. Mais les politiciens wallons ont tout fait pour brouiller les cartes. Ce n'était certes pas ce que voulait le regretté et sincère Fernand Massart, quand il a proposé que la Communauté "française" se donne une fête annuelle...Mais il n'avait pas le choix : à cette époque, les régions n'étaient pas encore constituées...
Prix de consolation quand même : alors que la fête flamande du 11 juillet commémore une victoire des Flamands contre les Français en 1302, la fête du 27 septembre et les fêtes de Wallonie commémorent une victoire des Wallons contre les Hollandais en 1830. C'est hautement symbolique, d'autant que la fête "nationale" belge du 21 juillet ne commémore que la prestation de serment de Léopold 1er - une fête dynastique donc - un roi de rencontre, en quelque sorte, puisque le choix du Congrès national, sous la pression des Wallons francophiles, s'était porté sur le duc de Nemours, fils de Louis-Philippe, roi des Français, élu roi des Belges le 21 févrie 1831 ! Mais qui sait cela, en Wallonie ? L'Histoire officielle se garde bien de le dire à nos enfants !
2 commentaires:
Cher André,
Je partage votre analyse sur la non-nécessité de réclamer la ratification de la Convention de la protection des minorités. Cette exigence n'a de sens que dans le cadre belge et si elle était acceptée par la Flandre, elle renforcerait l'Etat-Belgique, ce qui n'est pas, ce qui ne doit pas être l'objectif des rattachistes. De plus, cette convention, voulue par l'Allemagne, est dangereuse pour la cohésion nationale des Etats-Nations comme la France. D'où son refus de signer cette convention (par contre, elle a accepté la convention sur les langues régionales, qui a une autre portée).
Mais je diverge quant à votre proposition de prendre langue avec la N-VA ou d'autres partis nationalistes flamands. Si nous devons souhaiter que ces partis se renforcent pour arriver un jour à convaincre une majorité au sein du Parlement flamand de proclamer l'indépendance de la Flandre, je ne pense pas que nous les rattachistes devons rencontrer ces gens, avec qui nous n'avons en commun qu'une seule chose, la volonté d'en finir avec l'Etat-Belgique. Ce n'est pas aux héritiers de la Résistance en Wallonie à prendre langue avec les héritiers des collabos flamands !
La négociation ne se fera d'ailleurs pas, à mon avis, entre rattachistes et nationalistes flamands, car la Flandre seule décidera ! Après, ce sera au gouvernement wallon de prendre langue avec Paris pour demander une association ou une protection, puis au gouvernement français de négocier un accord final avec la Flandre quant à la protection des francophones en Flandre ou des néerlandophones en Wallonie française.
Cordialement.
@ à J.-S. Jamart :
Cher Jean-Sébastien,
Je suis heureux que vous partagiez mon point de vue concenant la "Convention-cadre de la protection de minorités" qui, si elle était appliquée, renforcerait effectivement l'Etat belge. Il serait intéressant que vous défendiez ce point de vue commun dans les réunions du RWF auxquelles vous assistez, voire sur votre blog.
Quant aux contacts avec les nationalistes/séparatistes flamands, je dois préciser que, si j'en suis partisan, ce n'est pas "Liège-France" qui en a pris l'initiative. En effet, c'est un assistant parlementaire de la fraction N-VA du Parlement flamand qui a établi le contact lors des Etats généraux de Wallonie, auxquels il est venu assister en observateur. La personnalité que Jules Gheude et moi devons rencontrer est M. Jan Peumans, premier échevin de Riemst et nouveau président du Parlement flamand.Bien que nationaliste et séparatiste, M. Peumans se définit lui-même, sur son blog, non comme un homme de droite, et encore moins d'extrême droite, mais de centre-gauche.
Même si nous n'avons en commun avec les nationalistes flamands que la "volonté d'en finir avec l'Etat-Belgique",c'est quand même là, pour nous, une chose essentielle, tout-à-fait primordiale, puisque c'est la condition sine qua non pour que la Wallonie puisse demander à la France une association ou une réunion...Pourquoi les rattachistes wallons - héritiers en effet de la Résistance aux nazis - devraient-ils être plus embarassés vis à vis des "héritiers des collabos flamands", que les défenseurs américains du monde libre qui, pendant la 2è guerre mondiale, se sont alliés aux soviétiques pour
battre l'Allemagne? Le régime stalinien valait il mieux que le régime hilérien? Je n'ai jamais reçu de réponse à cet argument que j'utilise souvent.
Bien cordialement.
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