En raison de la surpopulation carcérale, le ministre fédéral de la Justice, M. Stéfan Declercq, a demandé à son collègue des Pays-Bas s'il ne pourrait pas, moyennant une sorte de location, mettre des cellules à disposition dans des prisons néerlandaises, pour y incarcérer des détenus belges.
L'accord semble remis en question non seulement parce que le coût de cette "location" serait trop élevé, mais parce que les partis francophones (sic) s'y opposeraient, arguant du fait que les détenus qui seraient ainsi tranférés sont en grande majorité des Flamands. Cette réaction "francophone" est assez surprenante, car enfin, qu'est-ce que cela peut nous faire que des prisonniers flamands soient aux Pays-Bas plutôt qu'en Belgique ? Mais le plus curieux est que le "Rassemblement Wallonie-France" emboite le pas à ces réactions francophones en faisant valoir "qu'il existe également des prisons à Huy et à Liège, une ville très proche de Maastricht et donc des Pays-Bas" (1) !!!
On reste confondu devant un tel raisonnement(?). Qu'avons-nous besoin de détenus flamands dans les prisons wallonnes ? M. Declercq a tout-à-fait raison quand il dit que "cela n'aurait pas de sens de transférer des détenus d'Andenne vers les Pays-Bas". Pas plus que de transférer des détenus flamands en Wallonie ou en France !
Décidément, il serait temps que le RWF remette ses pendules à l'heure et assume ses choix. Est-il, oui ou non, pour la séparation complète de toutes les institutions belges et pour tout ce qui peut rapprocher la Wallonie de la France et, par similitude, la Flandre des Pays-Bas ?
(1) Voir La Libre du 28 août 2009 et le "site officiel"du RWF.
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12 commentaires:
Le titre de l'article du RWF est déjà surprenant en soi : " Le communautaire jusqu'en prison !" Comme s'il y avait de quoi s'en indigner...Quels lecteurs veut-il donc cibler avec de tels propos ? Des belgicains ?!
Il y a 178 détenus néerlandais en Belgique. Ne pourrait-on commencer par rapatrier ceux-là avant de chercher à caser des Flamands aux Pays-Bas ?
Je pense qu'il se trouve des prisonniers d'un rôle linguistique différents de celui de l'établissement pénitentiaire.
J'ai cru comprendre également que les sommes élevées allouées pour l'unique transfert de prisonniers flamands vers les prisons néerlandaises serait oté du budget général des prisons et que dès lors les prisons wallonnes verront leur budgets diminuer sans diminution d'aucune charge (entre du nombre de prisonniers) pour elles.
J'ai parfois le sentiment que votre détestation de l'Etat Belge vous pose d'énormes oeillères qui orientent votre lecture des événements.
Je ne cache pas que, pour nous, la priorité des priorités est la disparition de l'Etat belge. N'est-ce pas la condition sine qua non pour que la Wallonie puisse se réunir à la France ? Et n'est-ce pas ce qu'il subsite d'"esprit belge et monarchiste" dans la population wallonne qui freine en elle le développement du sentiment français ? Il faut donc éradiquer cette "belgitude" au profit de la "francité", en encourageant les seules forces politiques capables d'emporter la partition de la Belgique, c'est-à-dire les nationalistes flamands (37,1% du corps électoral de Flandre). Tout le reste, pour nous, est accessoire.
Le RWF est devenu, au fil des mois, incompréhensible. Un président qui a la main sur tout, des affirmations douteuses, des raccourcis menant à des impasses et plus surprenant encore: des relents de belgicanisme et de petitesse d'esprit!
Le RWF n'a, semble-t-il, pas encore compris que la fin de la Belgique elle-même est une condition sine qua non est nécessaire à son but ultime!
Le RWF a presque dix ans, il a été fondé en 1999, j'ai l'impression qu'à l'instar de nombreux autres partis politiques le RWF est à un moment qui nécessite une grande rénovation, plus d'ouverture et de dynamisme sans oublier un message vis-à-vis de l'électeur plus prompt à accueillir les voix et plus de membres...
Je voudrais, pour le RWF:
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- Une alternance à la présidence. Sous la présidence de Claude Thayse, P-H Gendebien a été désigné Président-Fondateur, il veut à tout prix conserver la tête du parti;
- Une communication structurée, moderne et pas seulement via internet: des mailings postaux, de la publicité, des débats tous les mois dans toute la Wallonie avec ce que veulent entendre les wallons et organisés par une structure indépendante du parti (dans les faits);
- L'abandon de Bruxelles à ses activités et ses souhaits pour l'avenir. La Wallonie n'est pas Bruxelles et inversément;
- La concertation avec les partis politiques flamands nationalistes afin d'adopter une position claire pour mener le non-État Belge vers sa fin le plus vite possible;
- Un message à faire passer aux Wallons: "Nous comprenons que vous soyez attaché à la Belgique, nous avons des choses à proposer dans le cadre d'une fin possible de la Belgique qui permettrait à la Wallonie et aux Wallons de conserver leurs spécificités dans la France par l'union intégration";
- Et finalement et surtout faire en sorte de rassembler les rattachistes de tous horizons dans un grand mouvement à l'image du MR qui rassemble les structures des PRL, FDF et MCC...
Et si je me présentais à sa présidence???
Pierre Pilat a tout-à-fait raison.Il faut répercuter son commentaire chez les militants du RWF.
Le raisonnement de Pierre Pilat et d'André Schreurs peut paraître paradoxal, mais il est juste, franc et clair. En voulant jouer sur les deux tableaux,le président du RWF fnitra par créer une telle confusion que le parti s'émiettera.Il cassera son nouveau jouet, le RWF, comme il a cassé le Rassemblement Wallon et le RPW. C'est un opportuniste qui n'a pas hésité à se faire élire sur une liste PSC (!!!)à l'époque de l'ultra-belgicain Ferdinand Nothomb, qui l'a récompensé en l'envoyant à Paris comme délégué de cette Communauté "française" à laquelle il tient tant.Il a même présidé un temps le parlement wallon en qualité de député PSC. N'ayez aucune confiance en cet homme.Il est vraiment temps de le remplacer à la tête du RWF.
J'entends qu'à une "belgitude" imposée aux Wallons, vous voulez substituer une "francitude" imposée aux même Wallons.
Je ne vois personnellement aucune différence entre les deux démarches qui sont aussi artificielles l'une que l'autre.
Je ne suis pas sondeur professionnel mais les quelques coups de sonde faits dans mon entourage me font dire que personne ne sent prêt à rejoindre la France et encore moins Français.
Je suis liégeois de Liège et je me souviens avoir lu un billet de votre plume expliquant que le sentiment d'appartenance à une nation n'existait pas en Wallonie excepté à Liège (et je vous rejoints là) de par l'indépendance de sa Principauté. Finalement, la présence de la France à Liège ne fut jamais qu'une courte parenthèse d'une vingtaine d'années, ce qui me parait assurément bien peu pour créer un sentiment d'appartenance.
Si effectivement un peuple peut créer son propre état avec un sentiment national légitime c'est bien, comme vous l'avez vous même signalé, le peuple liégeois.
Si la langue n'est pas, comme vous l'affirmez, une raison suffisante pour créer une communauté avec Bruxelles et les francophones de la périphérie et des Fourons, elle ne l'est pas plus avec la France ni même avec Namur, Charleroi, Nivelles ou Arlon.
C'est pourquoi je dis laissons tomber toutes ces entités qui ne peuvent que nous retarder dans la création de la Nouvelle Principauté de Liège souveraine et indépendante telle qu'elle l'a été pendant plus de 700 ans.
Voilà un combat juste et qui a le mérite de bénéficier d'un sentiment national fort et incontestable contrairement à tous les autres qu'on nous a ou qu'on veut plaquer sur notre dos.
M. Gendebien n'a jamais été président du parlement wallon, mais seulement chef du groupe PSC dans ce parlement.
@ M. François Lambert :
Quue Monsieur Lambert relise le message du 17 août concernant l'anniversaire de la Révolution liégeoise. Il verra que seniment liégeois et sentiment français ont toujours été intimement liés. Si cela ne suffit pas pour le convaincre, on peut lui fournir de nombreux autres exemples et témoignages, depuis le Moyen âge. Ceux de Godefroid Kurth, de l'Allemand Forster, de Jules Michelet, d'Alexandre Dumas, de Marcel Thiry, ce n'est déjà pas mal !
Au sujet de mon dernier commentaire sur ce billet, je tiens à signaler à M. René G. Thirion (m'attaquant personnellement sur son site) qu'il s'agit, pour la dernière ligne, d'un trait d'humour...
Mais monsieur Thirion n'a aucun humour !
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