A l'occasion de la Fête de la Communauté française, ce 27 septembre, La Libre Belgique a procédé à un sondage d'opinion en Wallonie et à Bruxelles, dont elle donne les résultats dans son numéro du 26.
A la question : quelle est la capitale de la Communauté ?, 58% des Wallons et 49% des Bruxellois ont répondu : Namur !Le pourcentage grimpe à 78% dans la province de Luxembourg.
A la question : faut-il supprimer la Communauté française ?, 65% des Bruxellois, mais seulement une faible majorité de Wallons (54%) ont répondu : non. Assez curieusement, remarque La Libre, c'est chez les électeurs du MR, le défenseur le plus régulier de l'institution, que l'on trouve les plus nombreux partisans de la suppression de la Communauté...
A la question : les Régions wallonne et bruxelloise, plutôt que la Communauté française, doivent elles être compétentes en matière d'enseignement ? , la majorité des Wallons (55%) et la majorité des Bruxellois (54%)ont répondu : oui.
Le sondage de La Libre révèle donc qu'une majorité de francophones, identique à Bruxelles et en Wallonie, est favorable à la régionalisation de l'enseignement.
Voilà qui nous réjouit, car c'est le point de vue que nous avons toujours défendu : Bruxelles et la Wallonie ont des origines, des cultures, des sensibilités et des intérêts différents. Leur histoire non plus n'est pas la même. C'est particulièrement vrai pour Liège : la Principauté- Etat-nation indépendant-n'a jamais fait partie des Pays-Bas du Sud, qu'ils soient sous la coupe des Autrichiens, des Espagnols ou des...Belges(1). La différence est également sensible concernant le choix de la première langue étrangère dans l'enseignement, les Bruxellois optant tout naturellement pour le néerlandais, alors que les Wallons privilégient l'anglais. Il en va de même pour les "classes d'immersion".
Le "pragmatisme institutionnel' de M. Rudy Demotte, qui s'est confié à La Libre dans le même numéro, ne ferait donc guère recette, du moins en Wallonie et à Bruxelles car il semble apprécié dans certains milieux flamands(2). Il faut reconnaître que le "système des deux casquettes", qui oblige les ministres à faire la navette entre Bruxelles et Namur, à avoir des cabinets dans les deux villes, est encore plus aberrant que les navettes du Parlement européen entre Bruxelles et Strasbourg. Que de temps et d'énergie perdus ! Et quel manque de visibilité , comme le prouve le sondage de la Libre !
Le ministre-président wallo/bruxellois prône de la rigueur pour (enfin!) ne plus devoir tendre la main aux Flamands, entendez : ne plus tendre la sébile. Il veut ainsi éviter que les francophones, selon la doctrine "Maddens", soient acculés, par manque de moyens financiers, à accepter les revendications de la Flandre concernant la réforme de l'Etat. Mais qui veut-il ainsi sauver, la Wallonie ou la Belgique ? Les deux, sans doute, car il n'a pas encore compris que la Belgique est condamnée, inéluctablement, à disparaître et que son évaporation est en cours...
En attendant, les rattachistes, qui en sont convaincus, feraient bien de tenir compte du sondage de La Libre au sujet de la "Communauté française" . Le RWF finira-t-il par voir clair à cet égard et ne plus amalgamer les Wallons et les Bruxellois, le combat wallon et celui des francophones, les intérêts et le destin des deux Régions ? M. Gendebien remisera-t-il au vestiaire les deux casquettes qu'il porte, lui aussi ? On peut l' espérer...sans trop y croire !
(1) Les Liégeois refusèrent , en 1789, de se joindre aux "Etats Belgique-Unis", ils préférèrent se réunir à la République française !
(2) Voir un message précédent.
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7 commentaires:
Ce fut une erreur de créer cette Communauté "française". Les Mouvements wallon et flamand étaient d'accord pour la création de deux communautés culturelles, mais il s'agissait d'une Communauté flamande et d'un Communauté wallonne, Bruxelles étant gérée par les deux Communautés.
Puisque cette Communauté existe et que la majorité des francophones pensent que sa capitale est Namur, pourquoi ne pas officialiser cela en transférant effectivement son siège à Namur ?
Puisqe rien ne se décide, puisque rien n'avance, puisque j'ai l'impression d'être lâché de plus en plus par un mouvement politique pour lequel j'ai travaillé sans relâche, sans compter, en donnant de mon temps et de mes compétences et puisque je n'en reçois plus rien en retour si ce n'est de l'indélicatesse de la part de nombre de ses membres, j'ai décidé de quitter définitivement le Rassemblement Wallonie-France.
Je suis profondément déçu par le RWF et ne peux rester membre d'un parti politique où le débat interne est découragé voire totalement interdit.
Je ne reste cependant pas inactif, mon blogue continuera d'être alimenté dans l'avenir. J'ai par ailleurs décidé de rejoindre le groupe de "Liège-France", afin de perpétuer le combat rattachiste en Wallonie et, je l'espère, en association avec les séparatistes flamands.
P.S. Mon blogue a été victime aujourd'hui d'un pirate informatique : l'entièreté du site avait disparu. Est-ce encore un coup de certains rattachistes "bien pensants" ?
M. Demotte veut de la rigueur. Il a raison, mais on ferait déjà pas mal d'économies si on supprimait la Communauté française et transférait toutes ses compétences à la Région wallonne. Il n'y a que 54% des Wallons qui y semblent opposés, mais avec des explications et une bonne communication, je suis convaincue qu'il y aurait une grande majorité pour supprimer cette institution, surtout si on chiffrait l'économie que cela réaliserait. En cette période de crise, cette économie ne pourrait être qu'appréciée par notre population.
@ Guy Doneux, il faut vider cette institution de sa substance. Ensuite, tout sera possible !
Avis à Toutes et à Tous
Supprimer la Communauté Française : gain d'argent , de Temps et d'INUTILES
DEMOTTE : pauvre personnage
Il faudraitqu'il étudie l'Histoire de la Belgique
Bruxelles n'a aucune valeur pour Moi
La région est devenue EUROPEENNE Mettons des gens valable au Gouvernement Regionale
Pad des Bébé Antoine
M. Jean-Sébastien Jamart publie aujourd'hui sur son blog un excellent article concernant la signification historique de la date du 27 septembre qui a été choisie pour célébrer la "Communauté française". Lui aussi fait bien la distinction entre Liège et Bruxelles à propos des événements de 1830.
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