jeudi 17 septembre 2009

Une baudruche à dégonfler : les "400.000 Wallons de Bruxelles" !

Ceux qui amalgament le combat wallon pour la réunion à la France et celui des Bruxellois francophones pour le maintien, voire l'expansion de la langue française à Bruxelles, dans la périphérie et jusqu'à d'autres communes du Brabant flamand, nous rebattent les oreilles avec ce slogan : vous ne pouvez abandonner les 400.000 Wallons de Bruxelles. C'est un propos qu'aime à tenir et à répéter Monsieur Gendebien, président du RWF, suivi en cela par quelques militants sincères qui boivent ses paroles et se croient obligés d'être solidaires de ces pauvre Wallons expatriés exposés à l'affreux lion flamand qui veut les dévorer...
Or, rien n'est plus faux. S'il y a à Bruxelles quelques milliers de citoyens qui se sentent et se considèrent comme des Wallons, c'est le grand maximum. Le nombre de 400.000 est un mythe et on sait que, malheureusement, les mythes ont la vie dure...
Il y a eu de vrais "Wallons de Bruxelles", c'est exact. Au lendemain de la dernière guerre, à l'époque où le Mouvement wallon pouvait se payer le luxe de faire paraître un quotidien, rattachiste de surcroît - Le Gaulois -, un des dirigeants de Wallonie Libre, parlementaire socialiste, Marcel-Hubert Grégoire, signait ses articles et ses déclarations : député wallon de Bruxelles , ce qui avait le don d'énerver copieusement Paul-Henri Spaak ! Mais allez trouver actuellement un député bruxellois d'origine wallonne qui aurait cette audace ! Vous pourrez chercher longtemps... Vous n'en trouverez ni au PS, ni au MR, ni même au FDF . M. Olivier Maingain se souvient-il seulement que sa famille paternelle est d'origine wallonne, ardennaise plus précisément ? Le seul mandataire FDF qui osait se réclamer de la Wallonie, et s'est d'ailleurs présenté une fois à Liège sur les listes du Rassemblement Wallon, est feu l'ancien député et ministre FDF Lucien Outers. Mais...c'était un Liégeois !
Bruxelles est un creuset où les Wallons perdent leur nationalité; ils deviennent bruxellois et défendent des intérêts bruxellois, sans se soucier des intérêts de la Wallonie. M. Maingain est venu parader quelques fois, pour faire bonne mesure, à la Fête du peuple fouronnais, aux côtés de José Happart et des syndicalistes du Mouvement populaire wallon . Mais à part cela, qu'a-t-il jamais fait pour défendre la Wallonie ? Bien au contraire, n'a t-il pas envisagé froidement d'amputer notre Brabant wallon de plusieurs communes pour compenser une éventuelle extension de Bruxelles dans le Brabant flamand ? Une idée saugrenue contre laquelle, par ailleurs, le RWF "officiel" n'a jamais protesté !
Alors, qu'on ne nous parle plus, avec des trémolos dans la voix, de ces "400.000 Wallons de Bruxelles" qui n'existent que dans l'imagination de M. Gendebien et des rares militants du RBF. Faudra-t-il se cotiser pour offrir au président du RWF, qui s'est si souvent trompé, une lampe d'Aladin ? "Faites confiance à ceux qui voient clair", disent les tracts officiels du RWF. Vraiment ?
Vous n'êtes pas d'accord ? Dites le, postez des commentaires.

7 commentaires:

Jacques Dujardin a dit…

Alors là, M. Schreurs, c'est envoyé ! Vous marquez des points.Et comme tout ce que vous dites est vrai...

Marc HANSEN a dit…

Défendre la langue française à l'intérieur des 19 communes qui composent la Région Bruxelloise, je n'y vois aucun inconvénient. Mais de là à militer pour l'extension de la langue de voltaire dans les communes flamandes situées autour de Bruxelles, avec tout l'équipement social c'est à dire vouloir l'enseignement, la justice, l'administration, la police, les pompiers, les hôpitaux, la presse, l'ONE, etc. en français, cela s'appelle de la COLONISATION. Il n'y a pas d'autres mots. Je ne puis plus être d'accord et cet impérialisme me révulse. Je ne peux pas me sentir solidaire de colons. Lorsque l'on va s'installer parmi une communauté dont la langue est différente de sa propre langue maternelle, n'est-ce pas la moindre des politesses de parler la langue de cette communauté et d'adopter les us et coutumes de cette communauté ? Dire cela, est-ce faire du racisme, est-ce faire du fascisme ? Il faut que l'on m'explique.

André Tirmarche a dit…

Monsieur Schreurs, il n'est que trop limpide que vous vous soyez entendu déjà avec votre congénère fasciste De Wever sur le dos de Bruxelles.

Je ne manquerai pas d'informer la Ligue wallonne de la Région de Bruxelles de vos propos délirants de fasciste gâteux.

Occupez-vous de votre région wallonne à la dérive totale grâce aux "représentants" remarquables que les Wallons ont porté au pouvoir et qui y ont élu domicile depuis tant de décennies que je ne les compte même plus.

FOUTEZ LA PAIX AUX BRUXELLOIS, Monsieur Schreurs ! Personne ne vous y a sonné, que je sache ! Ayez au moins la délicatesse de laisser les Bruxellois décider de leur sort !

Un bon conseil, Monsieur Schreurs : allez renforcer les rangs du parti "Wallonie d'abord", une excroissance du Vlaams Belang. Vous vous y sentiriez nettement mieux et seriez plus crédible.

Votre patronyme d'origine batave vous y aidera sans nul doute.

Georges Yu a dit…

Ne répondez pas à M. Tirmarche, Monsieur Schreurs, il est trop grossier et complètement à côté de la question. Il demande que vous laissiez les Bruxellois décider de leur sort...Mais c'est exactement ce que vous prônez : qu'on distingue bien les Bruxellois des Wallons et que les premiers décident eux-même de leur sort sans alourdir et compromettre le combat wallon. L'aberration que vous dénoncez est l'amalgame des deux, que fait le RWF et sutout son président. La situation de Bruxelles et celle de la Wallonie sont très différentes à tous les points de vue : culturel, sociologique, politique et économique. Seule l'usage de la langue française est commun aux Wallons et aux Bruxellois francophones. Mais l'idée que la langue est "tout le peuple" est un adage flamand : "De taal is gansh het volk". Si c'était vrai, pourquoi aurait-on créé deux régions différentes, la Région wallonne et la Région bruxelloise ? Or, ce sont les Bruxellois qui ont voulu cette troisième région, pour bien marquer qu'ils sont différents des Wallons. Dans les principaux projets de fédéralisme élaborés par le Mouvement wallon, Bruxelles n'était pas un Etat fédéré, mais un Territoire fédéral cogéré par la Flandre et la Wallonie...
Nous "foutons la paix" aux Bruxellois, ce sont eux qui nous empoisonnent avec leurs problèmes linguistiques sans fin, leur refus de scinder BHV, leurs communes à facilités et toutes ces histoires qui ne nous concerne en rien et empoisonnent la vie politique. Les amis de M. Schreurs ne demandent qu'une chose : que l'on ne fasse pas l'amalgame avec les Bruxellois pour ne pas compromettre le combat des rattachistes wallons. Comme l'injure est facile ! Parce que nous considérons les séparatistes flamands comme des "alliés objectifs", nous serions des gens d'extrême-droite, des fascistes, "gâteux" de surcroît !
Quelle bassesse, Monsieur Tirmarche, et cette nouvelle allusion à l'origine du patronyme de M. Schreurs, quel déshonneur pour vous ! Vous êtes tellement lamentable que vous nous faites pitié.M. Schreurs a été un grand résistant et prisonnier politique, qui a fait tout son devoir de patriote wallon. Le traiter de fasciste est une honte ! Vous n'arrivez pas à sa cheville.

Georgette Davister a dit…

M. De Wever est certes un homme de droite, mais ce n'est pas un fasciste. Contrairement aux gens du Vlaams Belang, c'est un démocrate. Si la N-VA était un parti fasciste, elle ne serait jamais entrée dans le gouvernement flamand.

Marc HANSEN a dit…

Le commentaire de M. André Tirmarche du 17 septembre à 22h48 est un dérapage grave qui mérite réparation.

Bernard Vanden Bloock a dit…

M. Tirmarche confirme pourtant ce que M. Schreurs dit dans son billet :

"Foutez la paix aux Bruxellois"
"Occupez-vous de votre région"

... semble indiquer que en effet, les bruxellois ne se sentent pas Wallons.