mercredi 16 septembre 2009

Une interview intéressante de M. Bart De Wever dans "Knack"

Notre ami Jules Gheude nous communique l'interview que M. Bart De Wever, président de la N-VA, vient de donner à l'hebdomadaire flamand Knack(1),texte qu'il a bien voulu traduire en français. Nous reproduisons ci-après l'essentiel de cette interview, que l'on peut lire in extenso sur le blogue de Didier Mélin, mais dont le site "officiel" du RWF ne souffle mot.
Question : Avez-vous encore de l'espoir pour une issue favorable à la réforme de l'Etat ?
Réponse : A voir la situation actuelle, je ne crois pas qu'un mouvement positif soit posiible aujourd'hui ou demain. Je remarque, par exemple, que Joëlle Milquet est toujours la même. Si on la laissait faire, elle ferait une réforme de l'Etat uniquement pour renforcer le niveau fédéral(...) Au MR, il faut chaque fois jouer avec le FDF lorsque le dossier de la scission de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde arrive sur la table. Dans cette constellation, je ne vois pas comment on pourrait obtenir une réforme de l'Etat sérieuse.
Question : On ne pourra plus différer longtemps la scission de BHV ?
Réponse : Ce dossier reviendra en effet inévitablement au printemps, lorsque les procédures en conflit d'intérêt auront été épuisées. La proposition de scission retournera alors au parlement ('fédéral) et on votera finalement en séance plénière.
Question : Et les francophones tireront la sonnette d'alarme...
Réponse : Si la Belgique est vraiment une démocratie, une proposition (de loi) doit pouvoir être appprouvée au parlement (fédéral) avec une majorité simple(...) Si les francophones se sentent Belges et en sont fiers, ils doivent se résigner à un tel vote démocratique. S'ils ne le font pas, ils donnent comme signal que la démocratie belge n'existe pas. C'est très intéressant, car c'est ce que je dis depuis des années.
Question :Le Premier ministre veut une solution négociée pour BHV...
Réponse : Guy Verofstadt n'y est pas arrivé en 2005 et ce fut également l'impasse en 2007 lors des négociations pour la formation d'un gouvernement orange-bleu. Pourquoi Herman Van Rompuy réussirait-il ? Les circonstances sont plus mauvaises que jamais. Le minimum que veulent les francophones comme compensation à cette scission est, en effet, à trois univers et deux mille années-lumières du maximum qu'un Flamand normal - même pas radical - veut bien donner(...) Avec la N-VA au gouvernement flamand, ils (les francophones, ndlr) ne doivent pas compter sur nous pour céder des communes, donner des facilités ou faire d'autres concessions que demande le FDF(...).
A une question sur le souhait d'Herman Van Rompuy qu'il y ait un peu de calme communautaire pendant la prochaine présidence belge de l'Union Européenne, M. De Wever a cette réponse : Pourquoi est-ce toujours nous, les Flamands, qui devons plier pour sauvegarder l'intérêt de la Belgique ? Il vaudrait mieux qu' il y ait "une crise courte, purificatrice, plutôt qu'un chemin de croix qui durerait encore vingt ans. Car le prix socio-économique serait alors beaucoup plus élevé que celui d'une crise courte, immédiate(...) Il me semble préférable d'engager tout de suite la confrontation et de montrer clairement qu'on ne peut plus continuer ainsi (...) Le temps est peut-être venu pour un clash !
Voila qui rejoint peut-être l'analyse de Jules Gheude, qui nous prédit, lui aussi, un prochain clash... Son nouveau livre ,"Quand les Wallons s'éveilleront", devrait bientôt sortir de presse. Nul doute qu'il ne vienne à son heure ! Nous lui souhaitons déjà un grand succès.
(1) 9 septembre 2009.
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2 commentaires:

Georges Lambert a dit…

Concernant la scission de BHV, je ne comprends pas l'attitude du Parlement wallon qui, pour retarder la solution du problème, a voté une motion "en conflit d'intérêts", comme si la Wallonie était concernée par ce problème purement bruxellois ! Ce serait encore plus inepte que la Communauté germanophone fasse de même, quand le délai actuel aura expiré. Quelle lâcheté, au lieu de prendre le problème à bras le corps ! Quant aux rattachistes, comment certains d'entre eux peuvent-ils prendre fait et cause pour les "bourgmestres non-nommés" de trois des six communes à facilités du Brabant flamand et aller manifester là-bas avec nos drapeaux français ? Ces mandataires communaux sont des ultra-belgicains, comme ce M. Damien Thierry, qui se moquent pas mal des intérêts de la Wallonie et n'ont aucune considération pour M. Gendebien et ses amis bruxellois.

Marc HANSEN a dit…

La belgique (*) est un pays inepte.

(*) J'ai pris l'habitude d'écrire ce mot sans majuscule.