samedi 24 octobre 2009

Les Allemands ont capitulé....Un front élastique.

Ce n'est pas la capitulation allemande de 1945 que nous voulons évoquer, mais celle de nos "Allemands de l'Est", la petite communauté germanophone de Belgique, dont le parlement a finalement voté une motion en "conflit d'intérêts" pour retarder encore de 120 jours la scission de l'arrondissement de BHV.
Car ce nouveau délai nous reporte seulement en mars 2010. A quoi servira-t-il ? A rien ! La Flandre veut la scission de cet arrondissement anachronique qui constitue le dernier obstacle à l'érection de la Nation flamande en un véritable Etat aux frontières nettes et intangibles, comme tous les Etats. Il faut être aveugle pour ne pas voir que l'envol de cet Etat-nation flamand est inéluctable, ce qui rend tout aussi inéluctable la partition de la Belgique...
Après avoir fait semblant d'hésiter et avoir conféré avec le premier ministre flamand, M. Kris Peeters, et même avec M. Bart De Wever, président de la N-VA -de plus en plus influente en Flandre-, le Minister-Präsident Franz Heinz Lambertz, faussement embarrassé mais en réalité tout heureux de rejouer un rôle "national" après son échec de l'an dernier en tant que "médiateur royal", a baissé pavillon devant les francophones, mais aussi devant le Premier ministre fédéral Herman Van Rompuy. En retour, il espère bien obtenir, outre la considération de celui-ci et du Palais royal, des transferts de compétences de la Région wallonne vers la Communauté germanophone, afin que celle-ci devienne la quatrième Région de Belgique. A défaut d'être sincère et correct, ce n'est pas mal calculé...
Mais si le calcul de Herr Lamberts et du Parlement germanophone est compréhensible, celui du ministre président wallon/francophone Rudy Demotte et des Parlements wallon et francophone demeure un profond mystère. A part gagner du temps, qu'espèrent-ils donc obtenir avec cette attitude perpétuellement défensive et vraiment peu glorieuse, faisant penser aux communiqués du Haut quartier général de la Wehrmacht qui, lors de la retraite de Russie en 1943, tentaient de justifier les reculades militaires continuelles par la nécessité de maintenir "un front élastique", qualification que l'on peut aussi appliquer au "front des francophones"...
Mais qu'on nous comprenne bien. Pour nous, la reculade des Wallons et des francophones ne réside pas dans le fait de fuir la bataille, mais de s'accrocher désespérément à un Etat en pleine déliquescence, de plus en plus ingouvernable, au lieu de négocier calmement et raisonnablement avec les Flamands les conditions non d'un armistice, mais de la partition de la Belgique, dont la scission de BHV n'est que le prélude.
Si nos politiques wallons n'ont pas cette fierté et ce courage, qu'est-ce qui empêcherait des personnalités de la "société civile", du monde culturel et scientifique des deux côté de la frontière "linguistique", de se rencontrer et de discuter des modalités de cette partition ? Les organisateurs des Etats généraux de Wallonie pourraient initier ces contacts, comme le firent les négociateurs wallons en 1952 pour faire du fédéralisme une revendication commune. Ce serait une suite logique des EGW, puisque chacune des trois formules qui y furent examinées - un Etat wallon indépendant, un Etat Wallonie-Bruxelles et la réunion de la Wallonie à la France - postule nécessairement la partition de la Belgique. Attelons-nous donc à l'étude approfondie de cette question.
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2 commentaires:

A. Schreurs a dit…

C'est prévu, un groupe de travail va être constitué par les EGW. On en discurera ce 29 courant à Andennes. La réunion a lieu à 19h30et non 18H30.

Jean-René D'Heur a dit…

Voilà une excellente nouvelle !