jeudi 5 novembre 2009

Des "has been" bien décevants !

La Libre accorde volontiers, ces temps-ci, des interviews à des personnalités wallonnes qui ont joué un rôle important dans la vie politique, mais ont, depuis lors, pris leur retraite. Ce fut le cas de M. Jean Defraigne, ancien ministre, ancien président de la Chambre des députés, et toujours ministre d'Etat (on l'est à vie); de M. Robert Collignon, ancien ministre-président de la Région wallonne, ancien préident du Parlement wallon; et de M. Yvan Ylieff (La Libre d'aujourd'hui), ancien ministre de la Politique scientifique et bourgmestre de Dison.
Aucun des trois ne mentionnent qu'ils sont ou ont été rattachistes...
Pour Jean Defraigne, le journaliste le signale en note, mais il n'en est pas question dans l'interview. Pour les deux autres, ce n'est même pas mentionné...
Qui ne se rappelle, pourtant, les déclarations, parfois incendiaires de M. Jean Defraigne qui conclut une fois une conférence donnée dans une salle du Sénat à Paris, en s'adressant aux auditeurs français : donnez nous une patrie à aimer !
Lors d'une conférence organisée à Lille par l'Association "France-Wallonie-Bruxelles", M. Robert Collignon fit, en présence d'André Mauroy, maire et ancien premier ministre français, une profession de foi réunioniste. Quant à M. Yvan Ylieff, il exprima à plusieurs reprises ses sympathies pour le rattachement à la France.
Au moment où la Belgique est quasi-moribonde et où, en principe, ils devraient pouvoir s'exprimer encore plus librement, ils s'en tiennent à des propos lénifiants du genre : "Je suis attentif aux négociations institutionnelles actuelles. Le risque est grand au niveau de la sécurité sociale. Les francophones doivent résister et ne pas céder sur ce que beaucoup de gens considèrent comme des broutilles. Par exemple sur BHV. Il faut une continuité territoriale entre Bruxelles et la Wallonie pour le bien des deux régions"( Yvan Ylieff) .
M. Jean Defraigne, pour ne pas "compromettre"(!) en quoi que ce soit la carrière politique de sa fille Christine- que la fronde contre Didier Reyders vient de mettre sous les feux de l'actualité - a démissionné depuis des années du comité de patronage de la revue Wallonie-France à laquelle il collaborait.
Quant à M. Robert Collignon, qui figure toujours dans ce comité, on suppose que, comme M. Defraigne, il veut avant tout protéger sa progéniture, son fils Alain, député wallon assez tiède qui s'est fait battre aux dernières élections communales par Jean-Michel Javaux...
Que des pères se soucient ainsi de l'avenir de leurs enfants est très respectable, mais pas au point de renier ou de camoufler leur idéal politique parce qu'ils n'ont pas été capables de le transmettre...!
Postez des commentaires.

4 commentaires:

Philippe Rasquin a dit…

C'est vrai qu'ils sont décevants ! Mais qui a encore du courage en politique, même quand on est un "has been" ?
Tout compte fait, le président actuel du RWF est tout aussi décevant! Dans deux mois, il est fort à parier qu'il sera aussi un "has been"...

A. Schreurs a dit…

Monsieur Thirion, dont les propos volent décidément de plus en plus bas et est si souvent à côté de la question, essaye, dans un courriel,
de me ranger moi aussi parmi les "has been".
Il croit m'atteindre en affirmant que j'ai "couru toute ma vie pour essayer d'atteindre la stature de
mon père", mais que je "me retrouve", à mon âge, "ayant raté toute la vie que j'aurais voulu signficative"...
M. Thirion commet une double erreur d'appréciation :

1) Je n'ai jamais chercher à avoir la stature de mon père, car chaque être est différent, mais j'ai eu le souci constant d' être fidèle à sa mémoire et à son idéal politique wallon et français, avec ma personnalité propre. ce que j'ai fait, effectivement.

2) Je suis entré dans le Mouvement wallon, dès l'âge de 15 ans, comme on "entre en religion". C'était la guerre et l'action wallonne se confondait avec la Résistance, une action que nous avons accomplie en famille, mes parents et moi. Et de
fait, l'amour de la France est devenu, pour moi, une religion.

3) Si je suis un "has been" sur le plan professionnel, je ne le suis certainement pas sur le plan de l'action wallonne et profrançaise, ainsi qu'en témoignent les nombreuses activités que j'ai encore dans ce domaine,par exemple à Liège-France, aux EGW et sur mon blogue, qui est l'un des plus vivants et actifs de tous les sites rattachistes.

A. Schreurs a dit…

Il fallait lire, bien sûr : Pierre Mauroy en non André Mauroy...

Michel Harcourt a dit…

Peut-on avoir la lecture de cette lettre de Monsieur René "G" Thirion?