dimanche 8 novembre 2009

L'identité française

Après l'intention exprimée par le ministre français Eric Besson d'ouvrir un débat avec les citoyens de l'Hexagone sur l'identié française - C'est quoi, être Français ? - Le journal Le Soir s'est penché à deux reprises sur la question , tentant laborieusement et désespérément, au passage, de cerner ce que pourrait être une identité belge...
Notre propos est simplement de rappeler ici les déclarations d'hommes politiques français citées par Le Soir.
Charles de Gaulle : La France ne peut être la France sans la grandeur(...) J'imagine naturellement la France comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle.
François Mitterrand : Quand la France rencontre une grande idée, elles font ensemble le tour du monde.
Valéry Giscard d'Estaing : Mon idée est que la supériorité de la France est une supériorité de l'esprit, c'est-à-dire celle du pays qui conçoit le mieux les problèmes de son temps et qui apporte les solutions les plus imaginatives, les plus ouvertes et les plus généreuses.
Jacques Chirac : La France, parce qu'elle est la France, peut.
Philippe Seguin : Que nous puissions conduire le destin de l'Europe, d'accord ! Que nous soyons obligés de nous aligner sur d'autres peuples, non !
Gérard Longuet : La nationalité française représente dans le monde un "plus" par rapport à toutes les autres nationalités.
Jean-Pierre Chevènement : La France doit pouvoir parler au monde.
Dominique de Villepin : Nous ne sommes pas un peuple comme les autres(...) N'imitons pas les autres peuples puisque nous sommes les meilleurs !
Bernard Kouchner : Nous avons une chance folle d'être français.
Certains se gausseront bien entendu de ces propos, n'y voyant que des cocoricos et un effet de nombrilisme, en particulier les belgicains, dont, en dehors de ceux capables de pratiquer l'autodérision, la nostalgie de ce qui fut et le néant de ce qui est tiennent lieu d'identité.
Quant à nous, nous sommes fiers d'appartenir moralement et culturellement à cette grande nation et de nous battre pour que la Wallonie y soit politiquement réunie.
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10 commentaires:

L'administrateur a dit…

La question est traitée, en profondeur, sur les blogues respectifs de Jean-Sébastien Jamart, Didier Mélin et Claude Thayse. Cliquez sur les liens établis par Liège-France avec ces trois autres blogues.

Georgette Davister a dit…

Pour les Wallons aussi, ce serait une chance folle de devenir Français !

Ignatz a dit…

Mais pourquoi citer un journal (un 'journal', vraiment ?) belge et montrer que les grands français et les petits flaflas partagent le même sentiment de supériorité quand on peut citer un journal tout à fait français qui apporte plus de matière à réfléchir? Deux citations intéressantes du Monde (entrevue avec Jean-François Bayart 'Il n'y a pas d'identité française'):
1. 'Le génie de la République française a effectivement été le droit du sol.'
(Les flamands seront heureux de l'entendre.)
2. 'En France, nous n'avons jamais vraiment voulu voir que notre République est ethno-confessionnelle.'
(Voilà, encore les mêmes flamands et les français dans le même panier.)
D'accord, j'enlève ces deux phrases un chouia de leur contexte, mais cela reste quand même marrant, hein, hein ?

Français a dit…

Je pense que les Français lucides n'auraient aucun mal à reconnaître dans l'honnête patriotisme flamand, le petit frère idéologique du nationalisme français né avec la Révolution. Dès le moment que la francisation des Pays Bas n'a pas été possible, il faut légitimement reconnaître l'existence de la nation néerlandaise dont les Flandres sont partie prenante. Que les Flamands imitent en tout point l'exemple français dans la consolidation de leur (petite) nation, c'est un hommage véritable.

A. Schreurs a dit…

Mieux que ces hommes politiques français, à l'exception de Charles de Gaulle, un homme comme Claude Levi-Strauss, qui vient de nous quitter à l'âge de cent ans, révèle la profondeur et l'universalité de la pensée française. Avec lui, l'identité française se confond avec l'identité humaine.

Anonyme a dit…

@Français

Mon cher Compatriote, vous commettez, me semble t-il, des erreurs impardonnables en matière de philosophie politique. Le nationalisme Flamand ne peut se confondre avec la conscience nationale qui résulta, entre autres,des événements de 1789-1793. D'ailleurs le terme n'existait pas en tant que concept (un mot à la mode dont je me défie ). Le nationalisme Flamand est devenu un patriotisme de rancune,qui s'est construit sur des
a priori dangereux et viciés en matière de lutte de classe.
Ce sont les Francophones qui étaient visés, alors que c'est la bourgeoisie Flamande ( qui s'exprimait en notre langue ) qui
'' collaborait ". D'où un déplacement des responsabilités extrémement dangereux et qui me fait penser aux catégories volontairement imprécises du Fascisme originel.

Renaud Lachamp ( Paris )

Français a dit…

De quel droit peut-on juger le nationalisme flamand de rancunier ? D'ailleurs, qu'il le soit me paraît tout à fait sain : les Flamands ont réchappé de peu à la francisation désirée par la Belgique des débuts. Et il ne fait aucun doute que l'on parlerait français aujourd'hui à Bruges ou Anvers dans le bas peuple si Napoléon avait su s'arrêter aux frontières de la Ière République française.

Stéphane Dohet a dit…

Peut-être même parlerait-on encore également couramment wallon dans la rue. Nul ne le saura jamais.

A. Schreurs a dit…

Mutwès bin, come vos l'dihez,nos n'el sareus maye, mins si on djaséf walon el rowe où bin ès's mohone, li problème, c'èst ki ci n'esteut nin l'minme walon tos costés. Rin qu'inte Lîdge èt Sèrè c'esteut atchwès. A Nameûr èt à Charlerwès, ci n'esteut nin parèye non pu, èt a Mons, ci n'esteut pu dè walon, main ine sôre di picard, come amon les Ch'ti !
Dji scrîs come dji pou : i n'èst nin possib, avou internet, di mète
on ptit ° so les "a"...
Ci n'areut nin s'tu possib d'aveur on seûl lingèdge po tote li Walonrèye. Et dj'i trouv' ki Napolèyon a s't'avou raison, èt dvant lu lès sins-culotes,di ksègnî l'francès, paski, come çoula, tos les walons ont polou s'comprinde. Adon puis, li walon èt l'francès, c'èst come deux frés: y z'ont l'minme mame, li latin.
Dji v'sohète ine bone nute !

Stéphane Dohet a dit…

Oyi, francès et walon sont deus lingaedjes frés, onk ni pout nén mancî l' ôte. Çu k' est trisse, ci n' est nén k' on cåze francès asteure, c' est ene ritchesse, et on cmon lingaedje po tos les Walons, mins li pu trisse, c' est ki l' walon a sti tapé a l' ouxh. On pout bén cåzer francès ET walon, come les Lussimbordjwès cåznut lussimbordjwès ET almand.

Grand plejhi di vey on raloyisse scrire e walon, i gn a nén des masses po fé çoula.

Pol a ronde, tapez ALT+646 por on å et ALT+655 por on Å. ;-)