jeudi 5 novembre 2009

M. Paul-Henry Gendebien renoncerait à son titre de baron belge...

On apprend, par une indiscrétion d'un hebdomadaire satirique, que M. Paul-Henry Gendebien serait sur le point de renoncer à son titre de baron et d'adresser à cet égard une lettre respectueuse mais circonstanciée au Roi Albert II.
M. Daniel Ducarme, qui est très attaché à la France, vient de renouveler sa profession de foi en une sorte d'association avec la France, sur le modèle des liens qui unissent la Polynésie à la République. Car, dit-il, je continue à croire que l'agenda flamand va conduire à une situation de rupture(...) On a intérêt, si les Flamands nous larguent, à ne pas compter les points mais à marquer des points. Et on ne peut marquer des points qu'en faisant partie d'un plus grand ensemble.
Le site fédéral du RWF, qui relate cette information, précise toutefois que, contrairement à M. Daniel Ducarme, il n'est pas résigné à conserver le Roi, le drapeau belge, les innombrables mandataires wallons, les intercommunales, la RTBF, etc. Il considère toutefois que c'est un pas dans la bonne direction.
Joignant le geste à la parole, M. Paul-Henry Gendebien, président actuel du RWF, aurait enfin décidé de renoncer à son titre belge de Baron, considérant que ce titre est incompatible avec les valeurs égalitaires et républicaines de son parti.

7 commentaires:

Michel Harcourt a dit…

A son titre de baron...

Mais à son titre de Président du Rassemblement Wallonie-France?

J'ose l'espérer! J'espère sa non présentation!

Anonyme a dit…

Me concernant, j'ai toujours pensé
que seul Daniel Ducarme , avait la carrure, en dépit de ses frasques à caractère fiscal . Il n'est point besoin d'entendre Lenain, dont la phraésologie est confuse, et dont l'esprit de synthèse semble absent Si l'on opte pour la Belgique Française à la Ducarme, son projet institutionnelest bien structuré
Reste à savoir s'il est préférable d'utiliser un fusil à deux coups ( la Wallonie y va, suivi éventuellement de Bruxelles ) ou si l'on tente de ramasser le paquet tout entier , au risque- non négligeable- d'ouvrir la voie à un Bantoustan Francophone.
En la circonstance, tout cela reste de l'ordre des supputations, car personne n'est aujourd'hui capable
de deviner le cours que prendront les événements au moment fatidique.

* Un dernier mot : je lis les chamailleries qui semblent mobiliser les différents courants partisans du rattachement.
Honnêtement , vu de Paris ( et vous devriez être conscients que nous sommes très peu nombreux à nous intéresser
à la Belgique ) , on s'en fout.


Renaud Lachamp ( Paris )

A. Schreurs a dit…

@ M. Renaud Lachamp, de Paris :

Nous sommes bien conscients que, vu de Paris - où, par parenthèse, j'ai vécu quelque temps -, les "chamailleries"- comme vous dites- entre les différences tendances de l'opinion rattachiste
en Wallonie, paraissent très dérusoires.

Mais notre propos n'est pas de nous adresser actuellement à l'opinion française - nous savons de toute manière que 60% des Français sont prêts à accueillir les Wallons si la Belgique éclate -mais à l'opinion wallonne. Et c'est à ce sujet que plusieurs projets politiques s'affrontent. Les choses se passeront sans doute d'une manière tout-à-fait différente de ce que nous imaginons, mais en attendant, il faut convaincre une majorité de Wallons que la seule solution d'avenir pour eux est une forme de réunion à la France. Laquelle faut-il leur proposer pour qu'ils l'acceptent le plus facilement? C'est la question qui fait actuellement débat et, derrière chaque formule (l'union- assimilation, l'union-intégration, l'union-association) il y a un homme et un groupe qui s'affrontent. Voilà l'explication des "chamailleries", car les hommes étant ce qu'ils sont, avec leur égo, l'explication vire parfois aux arguments ad-hominem et aux attaques personnelles, ce qui est évidemment regrettable.

Français a dit…

Il me semble que la seule stratégie qui vaille en Wallonie est seulement de bien parler de la France. Prenons le scénario prévisible (à quelle échéance ? Un an ? 10 ans ?) : la Belgique éclate. Qu'importe au fond les modalités, les Wallons seront devant le fait accompli. Hâter cet événement est une chose d'où la nécessité de l'alliance avec certains nationalistes flamands. Mais quelle en sera l'issue ? La constitution d'un Etat flamand, c'est une évidence. Quid de la Wallonie ?

La seule crainte que tout rattachiste se doit d'avoir, c'est celle d'un rejet de la France par les Wallons. Car le belgicanisme a fabriqué une génération de Wallons francophobes. Français moi-même, je suis souvent stupéfait du mépris un peu condescendant des médias belges à l'égard de l'actualité française, et ce sur tous les supports : RTBF (TV comme radio, notons au passage que la RTBF a cessé l'émission de sa version internationale, privant les Français de toute information belge), journaux quotidiens, ... Tout cela est injuste d'une part parce que la Wallonie vit en regardant la France (sans en être jamais l'actrice : quelle situation ubuesque que celle de cette portion du monde francophone d'Europe qui subit l'actualité française pour laquelle subrepticement elle vibre mais sans jamais y participer, une portion qui se réjouit pathétiquement quand les télés françaises viennent filmer le numéro Daerden), d'autre part parce que rien n'autorise les citoyens belges à une telle morgue à l'égard d'un pays tout à fait critiquable mais somme toute fonctionnel.

On paie également les contre-coups d'une certaine pensée unique autour de la belgitude, maladie française qui voit dans la moindre expression d'originalité de la part d'artistes belges, l'incarnation d'une âme belge (si Paris connaissait mieux ses régions, elle saurait que l'âme populaire wallonne n'est en rien étrangère à l'âme du Nord de la France, réduite à la déplorable ch'ti mania). La méconnaissance grotesque par la France de la réalité belge est criante : la France s'imagine annexer Anvers et Bruges en cas de scission de la Belgique (cela dit, cela ne gênerait pas les Français, mus par un certain universalisme) !

Ainsi donc, je vois les deux axes d'action du mouvement rattachiste :

- Parler de la France aux Wallons. Faire cesser des clichés pour que la scission obtenue, les Wallons ne sombrent pas dans une dépression psychique "régionale" en tentant de sauvegarder les oripeaux belges. La francophobie insidieuse des Wallons n'a aucune rationalité : nous n'avons pas là affaire à un peuple somme toute distinct comme peut l'être le peuple corse ou en d'autres temps le breton, mais à un démembrement de la Gallo-Romanie que toute l'Histoire ethno-culturelle rattache à Paris (depuis la Gaule et les migrations wallonnes médiévales jusqu'à cette étrange relation qu'ont les Wallons avec la France aujourd'hui)

- Parler un peu de Wallonie aux Français. Si possible, extirper les Français de la caricature bruxelloise qu'ils ont en tête. Il faudrait que la France s'approprie sentimentalement Liège, son univers culturel, comme l'on parle de Marseille, Lille ou Toulouse.

Anonyme a dit…

A L'attention de Monsieur Schreurs

L'opinion publique Française vous est favorable et elle vous suivra, en dépit du fait qu'elle ne soit que" magma" ( accompagné,néanmoins d'irruption salvatrices dans d'Histoire : pour ma part, j'attends la prochaine avec une impatience non dissimulée ). Cet accueil relevera du
sentiment naturel .De cette proximité qui ne requiert nul amples développements ou contorsions
J'ajouterai , pour ma part, que la Belgique a beaucoup apporté à l'Europe, ne serait) ce qu'à travers
des personnalités comme Hugo Klaus
ou Suzanne Lillart . Je lui ferai
cependant un petit reproche : n'avoir des horizons ...qu'à la dimension de son territoire ( Mais, Psychologiquement parlant, peut il
en être autrement ? ) . Je note aussi une éxarcerbération des particularismes locaux ( il est vrai que vous n'avez pas connu la
Révolution ) qui semble se perpétuer.

Renaud Lachamp

* Je suis parti à la recherche de la déclaration de Daniel Ducarne
et ne l'ai pas trouvée.

Jean-Sébastien Jamart a dit…

@ Français : tout à fait d'accord sur le devoir des rattachistes de parler de la France positivement aux Wallons, nourris aux mamelles du belgicanisme et de l'anti-France (la Belgique francophone ne peut s'affirmer que contre : contre la Flandre et aussi contre la France). Lire à cet égard un article intéressant sur l'anti-France en Wallonie : http://www.rwf-namur.be/Aux-sources-de-l-anti-France-Iere-partie_a236.html

A. Schreurs a dit…

@ M. Renaud Lachamp :

C'est vrai qu'il subsite en Wallonie des particularisme locaux, mais les rattachistes, précisément, veulent se "rattacher" au grand ensemble que constitue la France. C'est donc le contraire du paticularisme.

Par ailleurs,nous avons aussi connu la Révolution, du moins dans l'ancienne principauté de Liège. En août 1789, les Liégeois les seuls en "Belgique" - ont fait une Révolution semblable à celle de Paris, un mois après la prise de la Bastille. Et dans la foulée,ils ont voté, à une grande majorité, la rénion du "Pays de Liège" à la France. Liège est un cas tout-à-fait à part dans ce qui est devenu l'ensemble belge. Alexandre Dumas, après Jules Michelet, l'a bien compris, lui qui a écrit : "Liège est un petit coin de France perdu en Belgique". Et pour Michelet, Liège était "la petite France de Meuse"...Rien de comparable avec le reste de la Wallonie et encore moins avec Bruxelles ! Mais il faut noter que la principauté de Liège était beaucoup plus grande que la province actuelle : son territoire s'étendait jusqu'à la frontière française et représentait environ le tiers de la Wallonie.