voter pour des rattachistes déclarés
C'est le cas, bien sûr, des candidats du Rassemblement Wallonie-France.
Les rattachistes sont également nombreux sur la liste de Wallonie Plus. Leurs convictions sont les mêmes, seules leur approche et leur stratégie sont différentes, et ils mettent davantage l'accent sur le développement actuel de la Wallonie, grâce à plus d'autonomie, par le transfert à la Région wallonne des compétences de la Communauté française et de nombreuses autres encore fédérales.
Pour la province de Liège, nous proposons à nos amis de voter pour trois candidats effectifs , Mme Marie-France Jarbinet, M.M. Paul Durieux et Jean-Claude Matrige et deux candidats suppléants, MM. Georges Régibeau et Jean-Alexis D'Heur. C'est la liste n° 25.
Pour les autres provinces, nous ne faisons pas de propositions, sauf dans le Brabant wallon, où nous préconisons de voter soit pour M. Laurent Brogniet, sur la liste du RWF (n° 14), soit pour M. Claude Thayse, sur la liste de W+ (n° 27). On trouvera les noms de tous les candidats en cliquant sur notre lien.
Par contre, nous ne pouvons que déconseiller à nos amis d'accorder leur voix à des candidats qui se déclarent seulement "Wallons et francophiles" et dont le discours est ambigu, quant il n'est pas nettement contradictoire.
Vos questions er commentaires sont les bienvenus, sauf les anonymes !
12 commentaires:
QUESTION:
y-a-t-il des Wallons/Francophiles non "rattachistes" chez Wallonie + particulièrement en circonscription namuroise ?
Ca me plairait d'avoir des noms car vous en dites trop ou pas assez dans votre billet.
N'oubliez pas qu'a Liège la liste du RWF est emmenée par l'excellent Pierre René Mélon à la Chambre, et René Swennen au Sénat...
@ Pierre S, de Namur.-
REPONSE:
Nous ne connaissons pas suffisamment les candidats de W+ en province de Namur, pour émettre une opinion.
Par contre, c'est le cas dans le Brabant wallon où la liste n° 27 a, comme 3è candidat effectif,
M. Didier Mélin dont le blogue affiche comme slogan "Wallon et francophile, et tout est dit...". Dans sa récente interview au journal "L'Avenir", à la question "une Belgique avec la seule Wallonie et Bruxelles, ça vous semble viable?",M. Mélin répond : "Oui, pourquoi pas"[sic]..?
Concernant Bruxelles,il tient des propos contradictoires: "Nous, on n'essaye pas d'englober Bruxelles
dans nos délires". Fort bien, mais il refuserait de "se mettre à table avec Bart De Wever", parce que celui-ci "part [parle?] d'un confédéralisme, mais dans le sens où lui l'entend. Un confédéralisme où Bruxelles n'existe pas."
Et il ajoute, pour justifer ce refus : "Il [Bart De Wever]veut aussi la scission de la sécurité sociale. Les francophones [sic] ne sont pas décidés à négocier sur cette base".
Quelques lignes plus haut, il avait cependant affirmé :"Il semble que plus d'un tiers de l'électorat flamand donnera sa voix à des partis indépendantistes et "on ne pourra pas mettre 45% des électeurs flamands à l'écart à l'issue des élections"...
M. Didier Mélin veut, manifestement, délivrer un message flou, consensuel, vague et contradictoire pour tenter d'appâter le plus possible d'électeurs wallons, là où, sans tomber dans le discours doctrinaire du RWF,il faudrait un message qui, bien qu'étapiste et rassembleur, soit clair et logique.
M. Didier Mélin oublie l'adage "On ne peut contenter tout le monde et son père". Les "pères", en général, M. Mélin ne les aime pas beaucoup. Pourquoi dire, dans son interview, que W+ n'est "pas dans la continuité historique du Mouvement wallon, c'est un peu des vieux dans une salle de café(...) Nous ne sommes pas les héritiers de ces gens-là, mais bien les héritiers de l'esprit wallon. On ne refait
pas le passé, on construit l'avenir"..?
Certes, on ne refait pas le passé, mais on peut, on doit le continuer en l'actualisant. Ce mépris pour le Mouvement wallon "historique" et les grandes personnalités qui l'ont incarné (Jules Destrée, François Van Belle, Jean Rey, Joseph Merlot, Fernand Dehousse, André Renard et tant d'autres), n'a d'égal que celui de M. P-H Gendebien.Le discours de ce jeune nouveau venu de la politique est non seulement mal pensé et tortueux, mais contreproductif dans la mesure où W+, à la différence du RWF, était précisément perçu, avec faveur, comme s'inscrivant dans une continuité historique afin de rendre aux Wallons la conscience et la fierté de ce qu'ils sont - où de ce qu'ils étaient après la dernière guerre mondiale, dans les années '50 et '60. Il ne faut pas confondre nos devanciers avec les gestionnaires de la Région wallonne !
Pour namur, il y a l'excellent historien Arnaud Pirotte. Fils du Prof. Jean Pirotte de l'UCL et Grand Wallon !
Arnaud a quitté le RWF après avoir tout tenté pour y faire rgner un esprit démocratique.
En plus, il est tête de liste.
Wallons/Francophiles non "rattachistes" ?
Dans le même article Melin exprime clairement son choix français, ou alors je ne sais plus lire...
Le Grand communicateur du RWF a fait par ailleurs circuler en s'en gaussant, la copie d'une lettre d'un candidat indépendantiste jugé "non rattachiste" à la Chambre de la liste W+ invitant ses électeurs à voter RWF au Sénat.
La seule conclusion à en tirer, c'est qu'il y a moins (pas ?) de sectaires à W+... où les choses ne sont ni blanches ni noires.
Wallons/Francophiles non "rattachistes" ?
Dans le même article Melin exprime clairement son choix français, ou alors je ne sais plus lire...
Le Grand communicateur du RWF a fait par ailleurs circuler en s'en gaussant, la copie d'une lettre d'un candidat indépendantiste jugé "non rattachiste" à la Chambre de la liste W+ invitant ses électeurs à voter RWF au Sénat.
La seule conclusion à en tirer, c'est qu'il y a moins (pas ?) de sectaires à W+... où les choses ne sont ni blanches ni noires.
Vous écrivez : "Les rattachistes sont également nombreux sur la liste de Wallonie Plus. Leurs convictions sont les mêmes, seules leur approche et leur stratégie sont différentes, et ils mettent davantage l'accent sur le développement actuel de la Wallonie, grâce à plus d'autonomie, par le transfert à la Région wallonne des compétences de la Communauté française et de nombreuses autres encore fédérales"
Très bien ! Si je comprends bien, ils veulent que la mariée soit la plus jolie possible pour le jour de ses noces avec la France ?
Pas bête ! Voilà un message positif après près de quarante ans où on a tous mis en avant l'incapacité des Wallons. Curieusement, en rejoignant les Flamands là dessus.
Je peux vous informer concernant le W+ Namur.
Arnaud Pirotte, Robert Moyson et André Dassy sont des ex-RWF, tous les trois ont été candidats dans le passé sur les listes RWF. Ils ont quitté ce parti en désaccord avec les pratiques de PHG. Mais ils sont clairement rattachistes (mais avec les nuances que vous apportez dans votre article).
Francine Paul Dassy et Nicole Rouchet sont proches de la tendance rattachiste.
Yannick Bauthière, son frère Grégory et Martine Jamar sont plutôt de la tendance indépendantiste (mais sans rejet de liens forts avec la France).
Chantal Denis est reconnue dans les milieux wallons pour ses compétences en langue wallonne.
André Dassy.
Bonjour,
Je suis votre blog depuis quelques temps. Parfois avec agacement je l’avoue à la lecture de commentaires assez intransigeants.
Je pense également depuis des années que la solution française est la meilleure pour la Wallonie. Pourtant, je n’ai jamais voté pour le RWF. J’ai pris, cette fois, le temps de comparer attentivement les messages des deux partis que sont le RWF et W+.
Le RWF n’a pas changé son message. Il est simple et clair. Et ne s’embarrasse pas de dire comment il va y arriver. Si je peux résumer, « tout, tout de suite ». Tout est mauvais en Wallonie (ou plutôt devrais-je dire en Belgique puisqu’il englobe Bruxelles dans son message). La France sans état d’âme comme solution à tous nos maux. Il est appuyé depuis peu par les publications du GEWIF dont les analyses sont peut-être un peu plus… subtiles (?) mais vont globalement dans le même sens. Ce qui peut capter les voix des électeurs déjà convaincus ou déçus. Il se pose clairement comme un parti d’opposition et ne revendique pas et même annonce refuser de prendre la responsabilité de participer au pouvoir à quelque niveau que ce soit, même pour faire appliquer ses idées.
Comme il existe depuis plus de 10 ans, les médias lui ont accordé beaucoup de place, ce qui est une bonne chose, mais peut-être un piège. Je pense pourtant que sa progression devrait être marginale malgré le thème principal de la campagne et les raisons communautaires de chute du Gouvernement.
Le nouveau venu, « W+ » a une tactique différente, un peu comme s’il avait tiré les conclusions des échecs successifs du RWF. Il se présente comme un parti essentiellement wallon, laissant Bruxelles de côté ou mieux, puisqu’il veut la suppression de la Communauté française, dernière institution commune aux deux régions. Met l’accent sur les aspects positifs d’une « Wallonie qui gagne » et qui continuera à se redresser. Propose un programme (85 pages !) politique couvrant de nombreux aspects. Se présente également comme un parti candidat au pouvoir pour appliquer son programme. En mettant la Wallonie en avant, on peut se demander quelle est réellement leur position vis-à-vis de la France en proposant cette étape de Belgique provisoire composée de quatre Régions égales et libre (en fait des Etats confédérés). Ce qui peut déstabiliser les militants rattachistes « purs et durs » mais capter l’attention des électeurs fatigués de luttes communautaires. Je ne peux me défaire de l’idée qu’ils appliquent là une tactique qui a bien réussi à Bart de Wever qui met en avant la revendication du confédéralisme pour mieux vendre son véritable projet, l’indépendance de la Flandre.
Pour l’avenir, si W+ arrive à se faire entendre et à développer une politique de communication efficace, il peut donc être finalement très dangereux pour la Belgique.
Du fait des élections anticipées, il n’a pas encore eu l’occasion de se faire connaître. Malgré ça, nous verrons quel sera son résultat dimanche soir. Exister aura déjà été son premier succès.
Deux voies donc fort différentes pour un même objectif. L’avenir nous dira ce qui aura été le bon choix parce que l’actualité avancera peut-être plus vite que les souhaits des partis politiques. Les deux formations risquant d’être vite dépassées.
Le RWF défendant de fait une structure de type « Bruxelles-Wallonie » deviendrait paradoxalement un allié objectif à son corps défendant de la solution « Belgique continuée » prônée par les partis traditionnels depuis quel<que jours sous le vocable de « Plan B ». W+ devenant alors le seul parti à s’y opposer.
Paradoxal, non ?
Excellente analyse de Monsieur Lucas de Vigneux! Je relève le problème de la communication dû au temps extrêment court de préparation pour la mise sur "les fonds batismaux" de W+. Cela n'a pas joué en notre faveur: pas de stock de tracts ni d'affiches (bien que ces dernières soient moins importantes à mes yeux). Mais quand même beaucoup d'échos dans la Presse et autres médias. Je sais qu'un de nos "non" partisans nous signalent comme mentant à nos électeurs potentiels. Nous ne promettons, nous, rien que nous puissions tenir le cas échéant. Je me sens d'autant plus libre de m'exprimer puisque non-présent sur les listes électorales. Yves Pierlot.
Il existe une 3ème voie, sans doute moins évidente pour les inconditionnels du rattachisme, mais qui a l'avantage d'être en mesure de peser réellement sur l'évolution de la situation : le MR-FDF, seul parti traditionnel capable de résister jusqu'au bout aux demandes inacceptables pour la dignité des Francophones, qu'ils soient Wallons ou Bruxellois.
Le meilleur moyen d'arriver à une situation de blocage complet justifiant dès lors la nécessité d'un arbitrage international, c'est d'opposer à la montée de la N-VA un renfort du MR-FDF avec préférence pour les candidat(e)s FDF et à défaut les MR pro-Reynders (je me méfie du clan Michel trop opportuniste et opposé au FDF).
Dans cette situation de blocage, le MR-FDF saura évoluer car il a plusieurs longueurs d'avance sur les autres partis traditionnels : Olivier Maingain a des accents de plus en plus gaulliens, qui peuvent laisser pressentir d'autres développements en fonction d'un contexte évolutif; Didier Reynders est le fils spirituel de Jean Gol, qui, dans ses derniers jours, avait deviné que face à la montée du nationalisme flamand, les Francophones devraient un jour se tourner vers la France; Daniel Ducarme a été le premier à présenter un projet de Belgique française, pas très éloigné de l'union-intégration de Jacques Lenain. En plus de cela, le MR a de bons contacts avec l'UMP, Nicolas Sarkozy est un ami de Didier Reynders et l'épouse de Daniel Ducarme est française et membre de l'UMP.
Ce n'est que dans la situation de blocage complète que pourra émerger, sous arbitrage international, la Fédération Wallonie-Bruxelles au sein de laquelle on pourra préparer les référendums pouvant mener à une formule d'association et/ou d'intégration à la France.
Le RWF a le grand défaut de vouloir sauter les étapes, ce qui effraie beaucoup de gens qui n'ont pas encore fait le deuil de la Belgique; W+ a le grand défaut de n'accorder que peu d'importance à Bruxelles, alors que le combat en première ligne se passe à Bruxelles et non à Namur.
Le FDF et, au-delà, le MR, est un parti pragmatique qui ne saute pas les étapes et qui ne dissocie pas Bruxelles de la Wallonie, tout en respectant les spécificités de chaque région.
Le 13 juin, le meilleur choix, c'est, en ce qui me concerne, le MR-FDF.
Benoît Delvaux
@ Benoît Devaux.
C'est très bien, vous avez fait votre devoir de petit soldat.
Mis pour être clair, quand vous écrivez : "le MR-FDF, seul parti traditionnel capable de résister jusqu'au bout aux demandes inacceptables pour la dignité des Francophones, qu'ils soient Wallons ou Bruxellois"... Je rigole franchement.
Deux raisons:
1. le MR-FDF (pourquoi ne pas crire le MR-FDF-MCC-Fournaux-etc.. ou plus simplement le MR est en nette perte de vitesse en Wallonie. L'annonce de l'arrivée des impérialistes du FDF y est certainement popur quelque chose. Je ne prive jamais pour le dire sur les marchés aux distributeurs de tracts.
2. Si le FDF respectait la dignité des Wallons, ils ne les ignorerait pas systématiquement comme par exemple à la Conférence des Peuples de langue française où ils prétendent représenter tout le monde et refuse la présnece de Wallons.
Lezs bourgmestres comme Damien Thiery n'auraient pas d'ambitions territoriales voulant bilinguiser des communes comme Waterloo ou Braine-l'Alleud qui font partie du monde latin depuis la conquète romaine. Ou encore s'ils respectaient les Wallons ne retarderaient pas la mise en place du RER du côté wallon pour l'intérêt de quelques amis locaux au détriment de l'intérêt général.
Pour le FDF, la solidarité a toujours été en sens unique. Les Wallons doivent être solidaires, les Bruxellois s'en moqiuent. Demandez aux Fouronais ce qu'ils en pensent. Eux qui ont été lâchés par tout le monde pour que la Région de Bruxelles existe.
Non, merci ! Les Wallons ont déjà assez donné.
Lisez ce qu'écrit Michel Quévit.
Vous semblez être jeune et fo-fou, ça vous passera. Ne rêvez pas trop longtemps. Le FDF est un parti plus dangereux pour les Wallons que la NV-A !
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