lundi 16 août 2010

Un plan B pour Elio Di Rupo

C'est le titre de l'excellente "Carte blanche" que publie aujourd'hui dans Le Soir le collectif du Gewif ( Groupe d'études pour la Wallonie intégrée à la France) animé par Jules Gheude.
Il ne s'agit pas, bien sûr, du "plan B" issu des cogitations du président du PS, à savoir un Etat Wallonie-Bruxelles maintenant l'appellation de "Belgique", une Belgique résiduelle sans la Flandre qui "relève de l'illusoire", mais du seul scénario sérieux et raisonnable comme "plan B", c'est-à-dire" une intégration étatique à la France avec une forte autonomie au sein de celle-ci maintenant les "organes d'auto-administration actuels".
On notera avec intérêt que, parmi les membres du Collectif et donc les signataires de la carte blanche, figure M. Willy Burgeon, ancien président PS du Parlement wallon.
Ceux de nos correspondants qui n'auraient pas l'occasion de lire Le Soir trouveront le texte complet reproduit sur le blogue de Jean-Sébastien Jamart. Pour le consulter, cliquez sur notre lien avec ce blogue, dans la colonne de droite.
Pour rappel, nous avons également un lien avec le Gewif, dont le site publie Les Cahiers du Gewif. Adresse du site : http://www.gewif.net/

Collectif du Gewif : Edgard Baeckeland, Guy Bertrand, Willy Burgeon, Jean-Alexis D'Heur, Jules Gheude, Marc Hansen, Jean-Sébastien Jamart, Jean-Luc Lefèvre, Jean Lerusse, Michel Pieret, Jean-François Renwart.

Commentaires bienvenus

20 commentaires:

C. Thayse a dit…

Cher André Schreurs, vous éciviez dans un billeet précédent que : "Pour que les Wallons retrouvent leur fierté et leur dignité, que ce soit pour eux-même ou pour se présenter devant la France le moment venu, il serait grand temps que leurs dirigeants politiques, Mr Di Rupo en particulier, cessent de quémander l'aide financière des Flamands, donnant ainsi à M. De Wever un argument de poids pour réclamer la responsabilité financière des Régions". Comment croire qu'il n'en serait pas de même pour la France ? Et si nous rendions la mariée plus belle ? Plutôt que de nous présenter nen quémendeurs, en victimes, nous pouvions nous présenter en partenaires. Les Wallons ont beaucoup à apporter à la France. Cessons une fois pour toute de ne montrer que le verre à moitié vide.
Les Wallons ne sont pas des incapables. il y a des milliers de choses qui le prouvent.
Je ne suis pas de ceux qui estiment qu'il faut appeler la France à notre secours, mais que notre démarche doit être une démarche positive, amicale et responsable.
J'avoue en avoir un peu assez que des rattachistes utilisent les mêmes arguments que les Flamands sur la prétendue incapacité des Wallons.
Excusez-moi popur ce mouvement d'humeur...

Anonyme a dit…

@ Claude Thayse:
Cher Ami, je ne comprends pas bien le sens de votre observation, car j'ai écrit ou laissé entendre que les Wallons doivent aussi se présenter devant la France avec dignité, c'est-à-dire non en quémandeurs, mais en "frères séparés" par les aléas de l'histoire. Il est cetain, en effet, que la Wallonie présente des atouts pour la France et peut lui apporter bien plus qu'un accroissement territorial.
Je n'ai jamais pensé que les Wallons sont des incapables, bien au contraire. Je regrette simplement qu'en raison notamment de l'existence de la Communauté "française", de la particratie et du clientélisme ambiant, la conscience collective et l'audace naturelle des Wallons aient été en grande partie anihilées par la politique d'assistanat menée par les partis politiques wallons, le PS en particulier.
Je ne me suis peut-être pas exprimé suffisamment clairement et votre commentaire, dont je vous remercie, me permet de préciser mon propos

A. Schreurs a dit…

Le commentaire qui précède n'est pas "anonyme", mais bien de moi. Il y a sans doute eu une erreur de transmission.

C. T. a dit…

Je partage évidemment votre avis sur l'aspect nocif de l'institution Communauté française qui n'est que la Belgique francophone de 1830 continuée par d'autres moyens. C'est une illustration de ce que serait la Belgique continuée souhaitée par certains.
N'oublions pas que dès que les Communautés ont été instituées, du côté unitariste bruxellois, une campagne a été lancée pour que les parlements des communautés demeurent à Bruxelles ! Seul lieu où – d’après eux - l’on pouvait légiférer en Belgique. Le monde politique a stupidement obtempéré. Un argument de poids s’est rajouté à l’argument unitariste : puisque les Flamands s’installaient à Bruxelles (en la prenant comme capitale), il fallait faire de même, pour ne pas « leur laisser » Bruxelles. Mais surtout pour ne pas aller dans le sens d’une décentralisation qui aurait placé les nouveaux centres de pouvoirs en Wallonie, hors de Bruxelles.
les Wallons savent aussi que la Belgique centralisée à Bruxelles, c’est la cause fondamentale de la misère et de la servitude en pays wallon. Et l’un des atouts du nationalisme flamand. Relisons Quévit !
Les milieux bruxellois unitaristes admettent que la Belgique soit fédérale à condition que la capitale belge garde tous les avantages d’une capitale d’Etat unitaire.

Je regrette simplement que des Wallons, Rattachistes sincères, utilisent les mêmes argumnts négatifs que les Flamands pour justifier leur rattachisme.

L'administrateur a dit…

Mr Jérémie Reuter, de Nivelles, vient de nous passer commande d'un drapeau rattachiste. Il lui sera expédié demain.
Il nous reste encore quelques drapeaux; n'hésitez pas à en commander. Le prix, frais de port compris, est de 15 euros, à virer sur le compte n° 068-2449319-96 de Liège-France.

Georges Lambert a dit…

Bien entendu, il n'y a aucune mention des travaux du GEWIF sur les sites du RWF. Pensez donc ! Ce n'est pas le président-fondateur-à-vie qui en a eu l'idée ! Il préfère réserver son talent aux invectives contre la N-VA et les affreux "fascistes" flamands, plutôt que de se préoccuper des modalités de la réunion de la Wallonie à la France. Et puis, tout le monde sait qu'il n'y a que Bruxelles qui l'intéresse !

Vincent Bodart a dit…

Oui, naturellement, et M.René Thirion, lui, est encore en plein délire obsessionnel. N'appelle t-il pas à la rescousse, faute d'arguments, la vieille Constitution belge et la "Nation" tout aussi "belge". Méfiez-vous des anciens belgicains convertis : leur naturel "belge-antiflamand" refait toujours surface. Et M. Thirion ne parlera pas non plus du Gewif, ça ne l'intéresse pas !

Anonyme a dit…

M. Thayse, de billet d'humeur et billet d'humeur, nous fait part régulièrement de l'évolution de son prurit anti-bruxellois.
Mais il n'a toujours pas répondu aux questions posées sur la viabilité d'une Wallonie indépendante, sur son fondement "national", sur sa durée de vie supposée, sur le financement durable de ses services publics et de sa sécurité sociale. Et surtout, dans l'hypothèse ou cette Wallonie indépendante "fonctionnerait", pour quelles raisons elle devrait alors rejoindre la France, et à quelles conditions. Il n'est pas honteux et démagogique d'être un indépendantiste wallon (et exclusivement wallon) ou de l'être devenu sur le tard. Ce qui est honteux, c'est de le cacher. Ce qui est démagogique, c'est de s'en tenir à un tel objectif sans donner le programme. Son "coming out" serait le bienvenu, et son programme est toujours attendu. J. Lenain.

Georgette Davister a dit…

Monsieur Claude Thayse, sur son "blogue-notes", affirme pourtant qu'il est rattachiste. Il ajoute même "j'ose le dire"...
Je ne comprends plus très bien sa position ?

Michel Thiry a dit…

Je crois pouvoir avancer sans trop risquer de me tromper que Claude Thayse est, et reste bien, rattachiste. Evidemment, il n'est pas dans "la ligne du parti". Indépendant d'esprit, ses positions sont claires me semble-t-il. Je n'ai jamais vu nulle part qu'il se déclarait indépendantiste. C'est là lui faire un mauvais procès. Et surtout faire preuve de mauvaise foi et d'hypocrise en lui prêtant des intentions qu'il n'a pas.

Pour en avoir discuté avec lui, je peux vous dire qu'il n'est pas homme à adhérer à une doctrine (une croyance dit-il) quelle qu'elle soit.
Plutôt qu'un rattachisme frileux (appeller la France au secours parce qu'on se déclare incapable de s'en sortir seul), il défend celui d'un rattachement volontaire dans la dignité quitte à passer d'abord par une phase d'adossement qu'il estime essentielle pour susciter l'adhésion du plus grand nombre. Snas cette adhésion, il n'y aura pas de rattachement. Est-ce si difficile à comprendre ?
Pour lui, la solution apparaît comme une union sur l'esentiel, sous forme d'une arborescence dont le tronc commun et l'objectif final est le rattachement de la Wallonie à la France avec comme premier embranchement (disons les trois options de la "typologie Lenain", typologie dont il reconnait la pertinence, son adossement correspondrat à l'union-association avec des nuances), qui se subdiviseront chacune, et puisque nous sommes sur un blog rattachiste, spécialement celle correspondant à l'intégration, en diverses nuances.
Il ne croit donc pas à l'option "du tout, tout de suite" qui a bien montré ses limites.
Pour Bruxelles, il observe que si le français y est encore provisoirement "lingua franca" (combien de locuteurs l'utilisent en privé ?), c'est une ville qui se veut multicommunautaire et donc sociologiquement fort différente de la Wallonie. Elle n'est que partiellement francophone. Il est évidemment opposé à toute absorption de communes wallonnes à Bruxelles pour régler le problème des limites de cette ville-région.
Il est enfin, partisan d'un transfert massif des compétences fédérales comme communautaires aux régions. Est-ce là faire preuve de "prurit anti-bruxellois" ou s'inspirer des leçons de l'Histoire et des réalités humaines et vouloir le re-développement de la Wallonie ?
Comme il le dit : "rendre la mariée plus belle" et rendre la fierté aux Wallons. Wallons qui ne sont pas nationalistes, alors pourquoi faudrait-il avoir peur des indépendantistes ou des régionalistes et diaboliser ces gens qui sont également des patriotes (même si ce terme a été galvaudé) et surtout des Wallons ?
Concernant l'économie wallonne, il dit qu'il faut aussi savoir dire ce qui va bien et cesser de toujours utiliser les mêmes arguments que les Flamands ou les belgicains.
Il parle avec les indépendantistes, et alors, où est le mal ? Pourquoi faut-il en avoir peur ? Je sais qu'il a fait évoluer leurs positions.

Je sais surtout que les les "guerres picrocholines" au sein du Mouvement rattachiste le désolent. Il ne souhaite pas y ajouter son grain de sel en hurlant avec les loups.
Voilà, j'espère ne pas avoir trop trahi son point de vue. Sinon, j'imagine qu'il interviendra ici.

Michel Thiry a dit…

Je crois pouvoir avancer sans trop risquer de me tromper que Claude Thayse est, et reste bien, rattachiste. Evidemment, il n'est pas dans "la ligne du parti". Indépendant d'esprit, ses positions sont claires me semble-t-il. Je n'ai jamais vu nulle part qu'il se déclarait indépendantiste. C'est là lui faire un mauvais procès. Et surtout faire preuve de mauvaise foi et d'hypocrise en lui prêtant des intentions qu'il n'a pas.

Pour en avoir discuté avec lui, je peux vous dire qu'il n'est pas homme à adhérer à une doctrine (une croyance dit-il) quelle qu'elle soit.
Plutôt qu'un rattachisme frileux (appeller la France au secours parce qu'on se déclare incapable de s'en sortir seul), il défend celui d'un rattachement volontaire dans la dignité quitte à passer d'abord par une phase d'adossement qu'il estime essentielle pour susciter l'adhésion du plus grand nombre. Snas cette adhésion, il n'y aura pas de rattachement. Est-ce si difficile à comprendre ?
Pour lui, la solution apparaît comme une union sur l'esentiel, sous forme d'une arborescence dont le tronc commun et l'objectif final est le rattachement de la Wallonie à la France avec comme premier embranchement (disons les trois options de la "typologie Lenain", typologie dont il reconnait la pertinence, son adossement correspondrat à l'union-association avec des nuances), qui se subdiviseront chacune, et puisque nous sommes sur un blog rattachiste, spécialement celle correspondant à l'intégration, en diverses nuances.
Il ne croit donc pas à l'option "du tout, tout de suite" qui a bien montré ses limites.
Pour Bruxelles, il observe que si le français y est encore provisoirement "lingua franca" (combien de locuteurs l'utilisent en privé ?), c'est une ville qui se veut multicommunautaire et donc sociologiquement fort différente de la Wallonie. Elle n'est que partiellement francophone. Il est évidemment opposé à toute absorption de communes wallonnes à Bruxelles pour régler le problème des limites de cette ville-région.
Il est enfin, partisan d'un transfert massif des compétences fédérales comme communautaires aux régions. Est-ce là faire preuve de "prurit anti-bruxellois" ou s'inspirer des leçons de l'Histoire et des réalités humaines et vouloir le re-développement de la Wallonie ?
Comme il le dit : "rendre la mariée plus belle" et rendre la fierté aux Wallons. Wallons qui ne sont pas nationalistes, alors pourquoi faudrait-il avoir peur des indépendantistes ou des régionalistes et diaboliser ces gens qui sont également des patriotes (même si ce terme a été galvaudé) et surtout des Wallons ?
Concernant l'économie wallonne, il dit qu'il faut aussi savoir dire ce qui va bien et cesser de toujours utiliser les mêmes arguments que les Flamands ou les belgicains.
Il parle avec les indépendantistes, et alors, où est le mal ? Pourquoi faut-il en avoir peur ? Je sais qu'il a fait évoluer leurs positions.

Je sais surtout que les les "guerres picrocholines" au sein du Mouvement rattachiste le désolent. Il ne souhaite pas y ajouter son grain de sel en hurlant avec les loups.
Voilà, j'espère ne pas avoir trop trahi son point de vue. Sinon, j'imagine qu'il interviendra ici.

Anonyme a dit…

Merci d’argumenter, M Thiry, d’argumenter pour le compte de C. Thayse, ça permet au moins d’aborder concrètement certains sujets.
1. Dans ma typologie, ce que j’appelle l’union-association, celle d’un Etat wallon (ou wallo-bruxellois) avec la France, donc entre deux Etats pleinement souverains, en caractérisant cette option, je précise en quoi elle est inutile pour aider à vivre l’Etat wallon (upbf.net). Ce n’est pas l’Etat français qui pourrait donner sa légitimité nationale à l’Etat wallon, ce n’est pas lui qui financerait les déficits de fonctionnement de la sécurité sociale wallonne et des services publics wallons, ni ne reprendrait la quote-part de la dette héritée du Royaume défunt de Belgique. Et ce n’est pas lui qui endosserait en conséquence la responsabilité politique de demander des sacrifices importants aux Wallons, pour faire survivre cet Etat, le temps que la prospérité revienne. Voilà des sujets que l’espèce étrange des indépendantistes/rattachistes se garde bien de traiter. J’ajoute que cette option indépendantiste est inutile pour quelques jours semaines ou mois, elle serait même gravement nuisible à la santé des Wallons.
2 . Passer par une phase indépendantiste de plus longue durée pour rendre la mariée plus belle n’a aucun sens. A). Aucun sens logique : combien d’années faudrait-il alors attendre ? Et si ça marchait, la Wallonie « fière et belle » et devenue financièrement indépendante de surcroît, devrait logiquement préférer le célibat d’une « battante » au mariage bourgeois d’une femme entretenue. B) Aucun sens moral : Si la Wallonie regarde vers la France, c’est qu’elle est déjà de substance française (sinon, pourquoi ne pas proposer une association avec l’Allemagne, ou la Flandre, tient…). Dès lors, la France doit l’accueillir comme elle est ou sera. Comme un père ou une mère accepte le retour d’un enfant qu’on lui aurait enlevé depuis logtemps, sans être freinée par son état physique ou mental ni par le fait qu’il serait complètement à sa charge.
3. Pour ma part, je ne reproche à personne de parler avec les indépendantistes (surtout si on en est un…), ni même aux nationalistes flamands (n’est ce pas,…), je reproche à certains de défendre des positions non argumentées, de fuir certaines questions, de faire donc de la démagogie, du populisme. Et pour se grandir d’inventer eux-mêmes un nouveau courant rattachiste, le rattachisme post-indépendantiste (et sans Bruxelles, bien sûr…), apportant ainsi leur propres ferments de division. Et au final, pour de soi-disant rattachistes, de se retrouver sur les positions « confédéralistes » d’EDR (Bruxelles exceptée, bien sûr…).
4. Dernière remarque, M.Thiry. Je n’ai rien contre le transfert à la Région wallonne des compétences éducatives et culturelles ou autres. C’est ce que je propose dans mon projet d’intégration- autonomie. Mais observez deux choses. A) Il a des limites à un statut d’autonomie en France. Et un excès de « confédéralisme » rendra plus difficile un rattachement futur, comme le ferait l’indépendance elle-même. Un rattachiste sincère et conséquent devrait donc se méfier. B). Les 21 régions de France métropolitaine ont strictement les mêmes compétences, fort limitées, et aucune dans les matières éducatives et culturelles. Et il y en a de très aisées, et d’autres qui ne le sont guère plus que la Wallonie. Ceci pour souligner que le niveau de gestion de ces compétences et sans influence sur le niveau de prospérité d’une Région. C’est une marotte des ultra-régionalites wallons, et évidemment des indépendantistes. Pour les vrais rattachistes, ce devrait être un sujet tout à fait secondaire. J. LENAIN

L'administrateur a dit…

Il y a lieu d'observer que certains commentaires, "anonymes" de présentation, en fait sont signés. C'est pourquoi nous les publions. Ainsi, le commentaire qui précède est de Mr Jacques Lenain.

Michel Thiry a dit…

Lors de la rupture (que j'espère prochaine) de l'Etat belge, nous serons dans une situation totalement inédite au sein de la Communauté européenne. Aucun de nous ne participera aux négocitions qui se feront entre les autorités représentatives de France et de Wallonie (et de Bruxelles, pourquoi pas ?). Tout est possible. Dans l’interview donnée dans le « Paris-Match – édition Belgique » du 8 juillet dernier, Jean-Pierre Chevènement disait clairement que « si nous (Les Wallons) le demandions, et si en toute hypothèse les Flamands prenaient leur indépendance – conditions qui ne sont pas aujourd’hui réunies – je trouverais juste de les accueillir dans la République française sous un statut à déterminer. Ce pourrait être le statut actuel avec un simple rattachement de la sécurité sociale wallonne à la sécurité sociale française ».

Ne tirons donc pas des plans sur la comète. Toutes les propositions, qu'elles viennent de Jacques Lenain, de Claude Thayse ou encore d'ailleurs, sont intéressantes en ce sens qu'elles apportent de l'eau au moulin de la réflexion et qu'elles popularisent l'idée. C'est que tout est possible.

Le problème apparaît finalement sous forme d'une arborescence dont le tronc commun est le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France avec comme premier embranchement,les différentes options, options (association, intégration, assimilation, adossement, fusion, annexion etc...) qui se subdiviseront chacune en diverses nuances.
Mais pour avoir la certitude que l'arbre ne se meure, c'est à dire que les rattachistes d'aujourd'hui puissent influencer , le cas échéant, la solution finale, il faut absolument qu'ils solidifient le tronc commun. Nous devons (vous devez), en tant que porteurs d'opinion, favoriser le scénario le meilleur pour l'avenir wallon. Mais la prévision de celui-ci est tellement complexe, que vous devriez l'un et l'autre avancer avec humilité, échanger vos points de vue de manière constructive sans prosélytisme. Une raison de plus d'agir sous une seule bannière, fut-elle à multiples facettes.

Les attaques ad homminem avec des procès d'intention ne feront cerrtainement pas avancer le schmilblick. Bien au contraire. Les rattachistes de l'intérieur comme ceux de l'extérieur donneront aux électeurs une mauvaise image de désunion. Mais peut-être est-ce voulu dans votre chef ?

Bref, modérez vos égos.

A. Schreurs a dit…

@ Mr Jacques LENAIN.
J'ai lu attentivement les arguments que vous développez par rapport aux points de vue exprimés par Claude Thayse et Michel Thiry.

1. Je suis bien d'accord avec vous. Je crois savoir que, parmi ceux que vous appelez "l'espèce étrange des indépendantistes
/rattachistes", il y a deux sortes de militants : ceux qui sont vraiment rattachistes, au sens où nous l'entendons vous et moi, et ceux qui se contenteraient, si je puis dire, d'une Union-association avec la France.
Parmi les "vrais rattachistes", il faut encore distinguer ceux qui ne voyent dans l'indépendance qu'une étape - la plus courte possible - vers le rattachement et ceux qui n'évoquent l'indépendance que pour attirer/rassembler dans une même formation politique ( W+, qui a repris la dénomination de Rassemblement wallon)tous ceux qu'on peut considérer comme des "séparatistes wallons", expression mal vue de l'opinion publique. Ce ne serait donc, en fait, qu'une stratégie.

2. Là,votre point de vue me paraît trop tranché. Personne, parmi les "séparatistes/indépendantistes/rattachistes", ne songe à une association avec la Flandre et encore moins avec l'Allemagne. La seule association envisagée est celle avec la France en raison, comme vous le dites avec d'autres mots, des liens naturels (langue maternelle, culture au sens large, hstoire, etc) avec la France, que les Wallons possèdent et entretiennent (par exemple le 14juillet fêté à Liège).
Quant au confédéralisme, il 'est évidemment considéré que comme une étape décisive vers la partition complète de l'Etat
Belgique ,condition préalable et indispensable pour que la Wallonie, devenue souveraine comme la Flandre, puisse demander, par référendum, sa réunion à la République française.

3. Il ne s'agit pas vraiment, je crois, d'un "nouveau courant rattachiste", mais, comme je le dis plus haut, d'une stratégie différente de celle du RWF et de Mr Gendebien qui, il faut bien l'admettre, n'a guère porté des fruits puisqu'elle n'a recueilli, après dix ans d'efforts, que 1,7% des voix de l'électorat wallon (0,3% à Bruxelles !).

4. Vous avez souligné, dans votre projet, que dans la formule de "l'union-intégration", la nouvelle "Région Wallonie" de France conserverait les prérogatives de la Région wallonne actuelle, en conservant même les règles du droit belge. Que l'on appelle cela statut spécial ou autrement, on ne peut, me semble-t-il, comparer le nouveau statut et les compétences de la Wallonie intégrée, avec les limites de l'autonomie des autres régions dans l'Hexagone.

5. C'est uniquement dans le cadre belge - et tant que la Belgique existe - que nous préconisons le transfert à la Région wallonne des compétences culturelles. Ce n'est pas une marotte, en tout cas pour les rattachistes comme nous. C'est bien plus important que vous le pensez, car cette Communauté "française" est en réalité antifrançaise et très belgicaine - qu'il s'agisse de l'enseignement et, plus encore, des media. Elle occulte, quand elle ne nie pas carrément, non pas l'identité wallonne telle que la conçoivent les régionalistes/indépendantistes, mais "l'identité française de la Wallonie", ce qui, vous l'admettrez, n'est pas secondaire pour les rattachistes.
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A. Schreurs a dit…

@ Mr Jacques LENAIN.
J'ai lu attentivement les arguments que vous développez par rapport aux points de vue exprimés par Claude Thayse et Michel Thiry.

1. Je suis bien d'accord avec vous. Je crois savoir que, parmi ceux que vous appelez "l'espèce étrange des indépendantistes
/rattachistes", il y a deux sortes de militants : ceux qui sont vraiment rattachistes, au sens où nous l'entendons vous et moi, et ceux qui se contenteraient, si je puis dire, d'une Union-association avec la France.
Parmi les "vrais rattachistes", il faut encore distinguer ceux qui ne voyent dans l'indépendance qu'une étape - la plus courte possible - vers le rattachement et ceux qui n'évoquent l'indépendance que pour attirer/rassembler dans une même formation politique ( W+, qui a repris la dénomination de Rassemblement wallon)tous ceux qu'on peut considérer comme des "séparatistes wallons", expression mal vue de l'opinion publique. Ce ne serait donc, en fait, qu'une stratégie.

2. Là,votre point de vue me paraît trop tranché. Personne, parmi les "séparatistes/indépendantistes/rattachistes", ne songe à une association avec la Flandre et encore moins avec l'Allemagne. La seule association envisagée est celle avec la France en raison, comme vous le dites avec d'autres mots, des liens naturels (langue maternelle, culture au sens large, hstoire, etc) avec la France, que les Wallons possèdent et entretiennent (par exemple le 14juillet fêté à Liège).
Quant au confédéralisme, il 'est évidemment considéré que comme une étape décisive vers la partition complète de l'Etat
Belgique ,condition préalable et indispensable pour que la Wallonie, devenue souveraine comme la Flandre, puisse demander, par référendum, sa réunion à la République française.

3. Il ne s'agit pas vraiment, je crois, d'un "nouveau courant rattachiste", mais, comme je le dis plus haut, d'une stratégie différente de celle du RWF et de Mr Gendebien qui, il faut bien l'admettre, n'a guère porté des fruits puisqu'elle n'a recueilli, après dix ans d'efforts, que 1,7% des voix de l'électorat wallon (0,3% à Bruxelles !).

4. Vous avez souligné, dans votre projet, que dans la formule de "l'union-intégration", la nouvelle "Région Wallonie" de France conserverait les prérogatives de la Région wallonne actuelle, en conservant même les règles du droit belge. Que l'on appelle cela statut spécial ou autrement, on ne peut, me semble-t-il, comparer le nouveau statut et les compétences de la Wallonie intégrée, avec les limites de l'autonomie des autres régions dans l'Hexagone.

5. C'est uniquement dans le cadre belge - et tant que la Belgique existe - que nous préconisons le transfert à la Région wallonne des compétences culturelles. Ce n'est pas une marotte, en tout cas pour les rattachistes comme nous. C'est bien plus important que vous le pensez, car cette Communauté "française" est en réalité antifrançaise et très belgicaine - qu'il s'agisse de l'enseignement et, plus encore, des media. Elle occulte, quand elle ne nie pas carrément, non pas l'identité wallonne telle que la conçoivent les régionalistes/indépendantistes, mais "l'identité française de la Wallonie", ce qui, vous l'admettrez, n'est pas secondaire pour les rattachistes.
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Philippe Rasquin a dit…

@ M. Thiry :
"Agir sous une seule bannière,fut-elle à multiples facettes", c'est précisément ce que Mr Gendebien a systématiqment refusé. Pour lui, seules son analyse et sa stratégie sont les bonnes; il n'a jamais admis qu'il puisse y avoir des courants ou des tendances différents dans son parti. Le site du RWF est un site de propagande, sur lequel il n'est pas possible de poster des commentaires. Il n'y a pas de débats internes ; Par exemple, il n'a pas été possible de discuter du projet "d'union-intégrtation" de M. Lenain.
Le dernier congrès a même été convoquué par des invitations personnelles. C'est la raison pour laquelle de nombreux membres ont quitté ce parti et se retrouvent dans diverses petites formations, comme W+ (RW).

Jacques Legras. a dit…

Intégration ou assimilation... n'y auarait-il pas là derière des relents identitaires. Je trouve, en tous cas, le choix des mots maalheureux.

Sinon, très intéressant débat dans les commentaires à cet article.

Les différences semblent essentiellement porter sur la stratégie. Le reste n'est que du blabla destiné à couvrir ces différences.
Il y a évidement une différence entre ceux qui sont sur le terrain et ceux qui regardent à distance comme ces supporters de foot qui savent mieux que les joueurs ce qu"il y a lieu de faire.

Mais c'est le risque de ce type d'exercice de démocratie directe.

Anonyme a dit…

M. Schreurs, je suis surpris de devoir préciser que quand je parlais d'une union avec l'Allemagne, je plaisantais..J.L

Jules Rulot a dit…

Sur son blog, Gilles Van den Burre, le président de "BPlus" et Ecolo de rencontre, publie un billet où il définit la situation politique et les négociations en cours, comme "maussades".

"Il n'y a pas de quoi se réjouir" écrit le belgicain. Voilà qui nous réjouit, nous rattachistes !