vendredi 3 septembre 2010

  1. Philippe Moureaux : "On pourrait s'appuyer sur la France"...
   2.  Echec des négociations : Elio Di Rupo est à nouveau chez le Roi.  Il donnera une conférence de presse ce soir.

C'est la première fois qu'un dirigeant important du PS - en l'occurence son vice-président - évoque ouvertement, dans le contexte des négociations pour une réforme de l'Etat, le rattachement de la Wallonie à la France, ou du moins un rapprochement, un adossement à la grande Nation. Laurette Onkelinx s'était bornée à dire qu'il y avait un "Plan B, ce que Paul Magnette a démenti, alors qu'il semble bel et bien exister...

A propos des négociations et de l'impasse dans laquelle  se trouve Elio Di Rupo
par suite de l'exigence répétée de Bart De Wever de ne plus négocier à sept mais à deux, Philippe Moureaux estime, quant-à-lui, que ce sont les francophones qui ont fait le lit de la N-VA.

Pour lui, "on est dans un processus de délitement de l'Etat belge et on va peut-être entrer dans l'organisation progressive de la séparation, car le préformateur a réussi à convaincre une grande majorité de francophones de la nécessité d'entreprendre des réformes importantes et de scinder BHV".

En attendant, le président de la Fédération bruxelloise du PS préconise "un système basé sur une alliance entre les Régions, ce qui va dans le sens du confédéralisme voulu par les partis nationalistes flamands, à cette différence près que, pour eux, les "Etats confédérés" doivent être les communautés et non les régions.

C'est dans cette perspective que l'appui sur la France est évoqué par M. Moureaux. Pour lui, il ne s'agit pas seulement de la Wallonie, mais aussi de Bruxelles et une grande cohésion entre  les deux Régions est nécessaire. A propos de l'appui sur la France, il déclare : "Je ne crois pas idiot d'y réfléchir"... Peut-être a-t-il lu les cahiers du GEWIF ? Dans la négative, il serait utile de les lui adresser !"

"Les rattachistes et les indépendantistes wallons sont à l'affut", écrit La Libre. Il semble en effet que, depuis une semaine ou deux, des personnalités wallonnes envisagent enfin que la Wallonie puisse prendre son destin en mains à partir dune megarégionalisation ; ce fut d'abord le ministre-président wallon Demotte, puis le premier président de la Cour d'Appel de Mons, qui s'est dit favorable à la régionalisation de la ,justice, et à présent le vice-président du PS, qui évoque la France !

Quant aux négociations, c'est un échec total. La N-VA a refusé l'ultime proposition d'Elio Di Rupo qui a reconnu son échec. Il est actuellement chez le Roi, à qui il a remis à nouveau sa démission de préformateur. Il donnera une conférence de presse ce soir.
Pour Béatrice Delvaux, éditorialiste du Soir, "de plus en plus de francophones font le deuil de leur Belgique". Il est temps de passer au plan B.

   
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5 commentaires:

Anonyme a dit…

Il est frappant de constater que le monde politique n'a pas d'idée;ce fut tellement hilarant lorsqu'ils adoptèrentl'idée de "Bruxelles libre et européenne" et du symbôle de l'Iris-Lys. Bref, il est grand temps de leur adresser les cahiers du GEWIF. Pourquoi ne pas proposer une collecte auprès de tous les lecteurs sympathisants de ce site pour financer cette opération ?
P. Coche, Uccle

Marc HANSEN a dit…

En tout cas le vent tourne notamment dans la classe politique et sans doute aussi dans l'opinion publique. De vieux tabous s'envolent. Un vent nouveau se lèverait-il ?

Unknown a dit…

Même des chroniqueurs de la RTBF (Walcoviak) en appelle à un plan B (B comme bye bye Belgium) et les commentaires des lecteurs sur rtbf info vont dans ce même sens. C'est une tendance depuis quelques semaines. Pourvu que la vague se renforce.
(Quant à ceux qui disaient qu'Elio est prêt à tout pour être premier ministre...)

Denis DINSART

Yves Pierlot a dit…

Ce n'est qu'une question de temps. Tout le monde connaît l'adage wallon: "les rirtourneux de frac" (orthographe non garantie).

Anonyme a dit…

rien qu'à voir que vous désirez le rattachement de notre wallonie à la france, je n'ai pas envie de lire votre blog. Epargnez nous la bave des politiciens français.
Je suis wallonne et fier de l'etre, ayons la volonté de nous en sortir seul, si nous devons nous séparer de la flandre, et ne nous mettez pas sous le joug des français.
vriendelijk. eh oui je regretterai nos amis flamands si nous devions en arriver à la séparation.