lundi 3 décembre 2007

Confédéralisme ou rupture ? Un choix dépassé

Vers un Etat fédéral "light" ou la rupture, titre Le Soir. Hughes Dumont, professeur de droit constitutionnel aux Facultés Saint-Louis : Nous vivons un moment charnière. L'Histoire s'est emballée. Pas nécessairement ces jours-ci, mais depuis les élections. La durée de la crise, les giffles...tout cela va laisser des traces. C'est une crise grave, profonde, révélatrice, mais ce n'est pas encore une crise de régime(...) les institutions fonctionnent(...) mais une crise de régime pourrait survenir.
Pour un autre politologue, Pierre Vercauteren, la situation est imprévisible, inextricable(...) Si ce n'est pas une crise de régime, c'est au moins une crise de cohésion sociale, si on définit celle-ci comme le fait et comme une manière de vivre ensemble, a-t-il répondu à Paul Piret, qui l'interviewait pour La Libre Belgique.(...) La difficulté de base, c'est que l'on n'a plus (au nord et au sud) le même projet d'Etat. D'ou la question fondamentale posée au cartel ( CD&V-N-VA) sur ses perspectives de confédéralisme ou d'éclatement du pays.
Laissons à Michel Konen, éditorialiste à La Libre, le mot de la fin : En six mois, le fossé entre les communautés s'est creusé de manière irrémédiable :aujourd'hui, c'est un abîme qui les sépare.
Vouloir renforcer l'Etat fédéral belge ou vouloir un Etat fédéral" équilibré", comme le voudrait le CdH, est impossible. Une fois pour toutes les Flamands, tous partis confondus, n'en veulent pas. Au contraire, ils veulent moins d'Etat fédéral et plus de compétences et de responsabilités pour les entités fédérées . Quand Joëlle Milquet comprendra-t-elle cela ?Le choix est entre un fédéralisme "light", c'est-à-dire le confédéralisme, ou la séparation définitive entre la Flandre et la Wallonie .
Pour nous, ce choix est déjà dépassé. La Belgique est dans le coma, sous respiration artificielle, elle est déjà cliniquement morte. Laissons ce cadavre derrière nous et appelons les Wallons à se tourner résolument vers l'avenir, un avenir qui ne peut être que français. Mais quel avenir !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ou en est la préparation du grand congrès des rattachistes dont vous avez parlé ? N'était-il pas prévu pour le 10 décembre s'il n'y a toujours pas de gouvernementà cette date symbolique ? En effet, il y aura ce jour là six mois de crise et de vaines négociations depuis les élections de juin...Il me semble que c'est vraiment le moment de tenir ce congrès : le régime belge vacille de plus en plus, la crise politique est interminable, la population est lasse...L'alternative française est plus crédible que jamais, surtout que l'argument: "les Français ne voudront pas de nous" n'est plus de mise dpuis qu'on sait qu'ils aiment les Wallons et sont prêts à les accueillir.

A. Schreurs a dit…

L'organisation d'un congrès extraordinaire est toujours à l'examen au Bureau Exécutif du RWF. L'accord de principe est acquis, mais le B.E. se réserve le choix du moment le plus adéquat.Au point de vue financier et logistique, il n'y a aucun problème.

Par ailleurs, avant le choix entre le confédéralisme et la scission pure et simple, il y a un préalable : le choix entre un fédéralisme de la consommation axé sur la solidarité "interpersonnelle" (point de vue du CdH et du PS) et un confédéralisme de la responsabilité (point de vue du cartel CD&V-N-VA et de la Liste De Decker). Ce dernier serait beaucoup plus digne et mobilisateur pour les Wallons qui cesseraient d'être des "assistés" et de se comporter comme tels. Mais apparamment, ni Elio Di Rupo, ni Joëlle Milquet n'ont le courage de tenir ce langage qui, dans l'immédiat, leur ferait sans doute perdre des électeurs.

Anonyme a dit…

Le confédéralisme ne serait-il ^pas un pas dans la bonne direction ? Un Etat wallon dans un cadre confédéral aurait plus de possibilités qu'une simple région pour réaliser toutes sortes de rapprochements et d'association avec la France, mais il faudrait que cet Etat ait les compétences de la Communauté en plus de celles de la Région.

Anonyme a dit…

Confédéralisme ou séparatisme ?

Il faut tout de même rappeler qu'une confédération n'est possible qu'entre états souverains.

Le confédéralisme suppose donc une séparation préalable.

A mes yeux, ce ne peut être en aucun cas le délestage de l'état fédéral comme le veulent les Flamands.

Le confédéralisme suit le séparatisme, et non l'inverse !

Que les Flamands décrètent donc unilatéralement leur indépendance ! Basta.