mercredi 21 mai 2008

A nos amis Français...

Vous savez que 54% d'entre vous seraient prêts à accueillir les Wallons dans la France en cas de scission de la Belgique, et que ce pourcentage s'élève même à 66 % dans les départements du Nord, limitrophes de la Wallonie. Les résultats de ce sondage nous ont fait chaud au coeur, car il confirme la promesse que nous avait faite le général de Gaulle et que rappelle fort opportunément M. Jules Gheude dans son nouveau livre "Le choix de la Wallonie"( à lire absolument).
Certains de vos parlementaires se soucient également du sort de Bruxelles, capitale européenne dont la population est majoritairement francophone, même si elle présente aussi un aspect multiculturel.
Nous souhaitons comme eux que notre belle langue française soit défendue partout dans le monde, mais nous leur demandons de comprendre qu'il y a des priorités et que le sort de cent mille francophones en Brabant flamand ne saurait compromettre le combat libérateur de trois millions et demi de Wallons qui sont vraiment vos frères, des Français de l'extérieur. On ne peut en dire autant de ces francophones de Flandre, dont la mentalité et la sensibilité, très éloignées de celles des Wallons, sont demeurées essentiellement "belges" et pas du tout, mais alors pas du tout, françaises.
Dès lors, nous vous le demandons, chers amis Français, ne perdez pas trop de temps avec ces "Belges francophones", qui ne vous aiment pas et qui freinent la libération de la Wallonie. Celle-ci ne peut se réaliser que par un divorce à l'amiable avec les Flamands et ils veulent à tout prix conserver le caractère flamand de ce qu'on appelle ici la "périphérie bruxelloise".
Contrairement à ce que l'on tente de vous faire croire, il ne s'agit pas d'un combat pour le respect des droits de l'homme, mais d'un refus de ces francophones de s'intégrer dans la communauté où ils ont choisi de vivre et de respecter les lois de cette communauté. La France mérite mieux que ce combat sans gloire. Le général de Gaulle l'avait bien compris, qui s'est toujours gardé de s'aventurer sur le terrain marécageux de la périphérie bruxelloise. Seul, le sort des Wallons l'intéressait, et nous vous demandons de suivre son exemple.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, c'est cela qu'il faut dire à nos amis français. Je propose que "Liège-France" adresse une lettre dans ce sens à tous les membres de l'Assemblée nationale

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je partage entièrement votre avis.
Le problème c'est que vu de France le point de vue bruxellois est peut-être plus visible sur ces questions que le point de vue strictement wallon.
Il y a surement une sorte de lobby bruxellois assez actif!
Heureusement que des gens comme vous au sein de Liège-France cravachez pour faire entendre un autre point de vue et pour défendre sereinement les intérêts propres de la Wallonie.
C'est ce que font tous les voisins de la Wallonie, il faut que la Wallonie pense à elle aussi/son avenir quitte à s'émanciper un peu de Bruxelles.
La protection des droits des francophones bruxellois est un sujet qui doit être séparé vu de France aussi du débat sur l'avenir de la Wallonie. Ca ne veut pas dire abandon.
Je pense comme vous que la réunion à la France serait le meilleur choix pour la Wallonie.
Bien amicalement à tous les liégeois et merci de la fidelité de Liège vis-à-vis (du reste de) la France. Tout le monde sait que c'est un lien très spécial qui nous unit et il est temps qu'on se réunisse.

Anonyme a dit…

Je réponds à Marc Hansen.

Si les FDF refusent la scission de BHV, c'est très bien car cela énerve les Flamands et cela provoquera plus rapidement la scission de la Belgique grâce à la nervosité nationaliste flamande!
Si nous l'acceptons, je crois que le système d'une confédération belge dominée par un Etat flamand souverain est mûr, et c'est vraiment le pire des scénarios, car alors la Flandre ajoute à son indépendance, deux anciennes colonies belges : Bruxelles et la Wallonie !
C'est encore pire, je le crains, et donc je ne partage pas ton opinion qui rejoint à la fois celle d'André Schreurs et indirectement celle des flamingants, à mon avis. C'est baisser sa culotte en rase campagne : "Tirez les premiers messieurs les Flamands" !
Ne tombe pas dans ce piège aussi, je sais que c'est tentant pour la Wallonie de voir son propre avenir en larguant la périphérie, mais c'est un mauvais calcul, car le MR y serait déjà tombé pour permettre à DR d'être premier ministre s'il n'y avait pas le FDF dans sa fédération, qui veille au grain, et énerve prodigieusement la Flandre (moi, je les trouve aussi amusants que Bart De Wever).
Je ne suis pas d'accord avec le FDF mais là, ils ont leur utilité en plaidant pour la Belgique tout en énervant la Flandre.
Le FDF et la NVA sont le révélateur des contradictions de l'ancien régime belge, c'est le yin et le yang des Belgicains !
Sans eux, notre cause est beaucoup moins visible !

Anonyme a dit…

Je réponds à Philippe Lange.

Que dire de ce commentaire, sinon qu'il me semble complètement justifié.

Personnellement, j'ai parfois difficile d'accepter la modération, sinon l'amitié que beaucoup de sympathisants RWF ont pour Bruxelles. Cette capitale là sera toujours un obstacle pour la réunion à la France, du moins dans un premier temps. Elle tient trop à son statut centralisateur et à son folklore, soi-disant le plus convivial, style "Mariage de Madame Beulemans".
MAIS...il est vrai que le FDF est une magnifique épine dans le pied des Flamands qui les fait rugir de rage.

Il est vrai que la légitimité flamande sur les francophones de son territoire ne nous concerne pas, il est bien agréable de nous rendre encore plus haïssables et impossibles à vivre en commun. Cela va finir par les pousser à la faute.

Le rattachement à la France ne se fera que lorsque les Flamands décideront de proclamer leur indépendance. Bruxelles tentera alors de réagir en s'autoproclamant capitale d'une Belgique monarchiste composée de la Communauté française (qui porte très mal son nom). Maingain ne rêve que de cela et il semblerait que Demotte irait bien dans ce sens-là, lui qui déclarait, il y a peu, avoir fait ses études à Bruxelles et sa sympathie pour cette ville.

Continuons à considérer le peuple flamand comme l'ennemi qui aimerait nous coloniser et poussons-le à l'exaspération.

C'est dans ce sens d'une première étape à accomplir que j'agrée à ton commentaire.

Anonyme a dit…

Les raisonnements de Philippe Lange et de René Thirion se tiennent.

Il y a toutefois une certaine contradiction dans celui de René Thirion qui est favorable à la tactique "d'énervement des Flamands" concernant la périphérie, tout en considérant que Bruxelles "sera toujours un obstacle à la réunion de la Wallonie à la France"..! Il s'étonne aussi de la sympathie de militants rattachistes pour la capitale belge.

Puisque, selon Philippe Lange, le FDF travaille pour nous en provoquant les Flamands, pourquoi dès lors moullier les rattachistes dans cette action au risque de les diviser et de compromettre tout rapprochement entre séparatistes wallons et flamands ? Et puis, n'oublions pas que le FDF a des visées annexionistes sur le Brabant wallon.

Dès lors, la stratégie prônée par Liège-France me paraît la meilleure.