mardi 10 juin 2008

10 juin 2007 - 10 juin 2008. Un an après...

Il y a un an, les électeurs allaient aux urnes. Depuis lors, comme l'écrit l'éditorialiste de "La Libre Belgique", un fossé, un gouffre s'est creusé entre les communautés. Comme une espèce de petite mais puissante dérive des continents qui s'acharnerait sur le confetti belge. On ne se parle plus, on ne se comprend plus. Les géologues politiques observent, médusés, les effets dévastateurs de la tectonique des plaques...
C'est exactement ce que nous pensons et disons depuis des mois et nous nous réjouissons de la lucidité de La Libre Belgique...
On ne peut en dire autant des analyses de certains politologues. On reste confondu, par exemple, de lire que pour M. Vincent de Coorebyter, le directeur du Crisp, on commet une erreur en parlant de "problème communautaire": Il me semble , dit-il, que l'on est en crise de régime sur un point bien précis : le linguistique. Cela remonte depuis(sic) une dizaine d'années- on peut dater cela des circulaires Peeters et autres-(...)et cela se focalise sur la périphérie bruxelloise. Plus lucide, il envisage trois sénarios : soit une crise majeure et mortelle pour l'Etat belge, soit un véritable compromis sans rêver à une revanche, soit un accord tellement bysantin que personne n'y verra la base d'un nouveau vivre ensemble et que la situation sera prête à exploser à nouveau. Bref, tout baigne...
Mais la palme de la lucidité revient à Thierry Portes, le journaliste du Figaro qui publiait sur une page entière, le 22 mai, un grand reportage sur la Belgique intitulé : Un Etat en voie de disparition. Le correspondant à Paris de La Libre a interrogé Thierry Portes : le journaliste français persiste et signe. Quant au directeur du bureau du New York Times à Paris, Steven Erlanger, il n'hésite pas à comparer , toutes proportions gardées, le mouvement flamand actuel au mouvement basque...
N'est-ce pas le moment ou jamais (nu of nooit diraient les Flamands), pour les rattachistes wallons, d'aller au devant de la scène et de se manifester de toutes les manières possibles ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce matin à RTL (Radio à Tendance Liberticide), Didier Reynders a osé déclarer: « Je sens monter l'idée que si les Flamands ne veulent vraiment plus, il faudra qu'ils fassent le choix eux-mêmes. Mais le choix c'est de partir. Et quitter le bateau Belgique, ça n'empêchera pas la Belgique de poursuivre. Et s'il faut un jour faire une Belgique regroupant la Wallonie et Bruxelles parce que les idées séparatistes auront gagné en Flandre, je le regretterais »

Qu'il regrette l'indépendance de la Flandre, soit. Certains aiment être cocus, c'est leur droit. Mais envisager une mini-belgique est une trahison des wallons. Comment à deux régions, supporter le poids d'une monarchie, de trois gouvernements, etc...

On dit l'animal intelligent. Ne faudrait-il pas qu'il commence à regarder vers la France ? Mais évidemment, que ferait le petit Reynders, face aux politiques français ?

Accrochez-vous Messieurs, le bateau tangue de plus en plus !

Anonyme a dit…

Monsieur Reynders tient les mêmes propos que Monsieur Maingain, qui a déclaré, lors d'un "débat avec des citoyens" à RTL, que si les Flamands prenaient leur indépendance, on pouvait continuer la Belgique sans la Flandre. Ce n'est pas littéral, mais c'est le sens de sa déclaration.
Que M. Maingain dise cela compte tenu de la mentalité des Bruxellois, on peut le comprendre, mais de la part du Liégeois Reynders, c'est étonnant,car à Liège, on ne pense pas ainsi.

Anonyme a dit…

Pour répondre à votre question concernant les actions à entreprenre par les rattachistes, vous avez raison, mais c'est difficile à réaliser.
Liège-France avait proposé, l'an dernier, de réunir à Liège un congrès des rattachistes le 10 octobre 2007, parce que ce jour là, il y avait juste 6 mois que l'on était sans gouvernement effectif. C'était encore du temps des tentatives de "l'orange-bleue".
Tous les rattachistes liégeois des deux groupes étaient d'accord d'organiser et de financer le congrès, mais à la tête, on n'a pas voulu suivre "la base" et les comités des autres provinces ont hésité. D'ajournements en attermoiements, on n'a finalement rien fait, sans qu'on ait jamais compris pourquoi ? On répétait que ce n'était pas opportun. C'est presque toujours ce qu'on répond quand on propose une action un peu spectaculaire.
Heureusement, on va avoir les Etats-Généraux de Wallonie et une grande réunion préparatoire est organisée à Liège le 20 juin à l'Université, avec le concours de Liège-France. Mais l'initiative vient de l'extérieur et ne semble pas soutenue par l'autre groupe rattachiste. Toujours la même réponse : ce n'est pas opportun, c'est une erreur de stratégie, etc, etc.
Franchement, on ne sait plus quoi penser !?

Anonyme a dit…

Si la Belgique est un confetti (La Libre Belgique), que dire alors de la mini-Belgique évoquée par MM. Maingain et Reynders !!!
Vous avez déjà essayer de couper un confetti en deux ? Il ne reste pas grand chose...
Pourquoi cette issue lamentable, alors que la Wallonie, en rejoignant la France,ferait partie d'un grand pays ? Il y a quand même des gens qui ont des vues bien étroites, bien mesquines...Une mini-Belgique dominée par Bruxelles qui en resterait la capitale, avec la monarchie et toute la boutique belge ! Non merçi, JAMAIS CELA !

Anonyme a dit…

Il est plus que temps de réfléchir à la stratégie de communication.
"Quand quelque chose ne marche pas, il faut faire autre chose" disent les tacticiens du changement. Il faut abandonner les stratégies de ces rattachistes qui se contentent de slogans comme programme et message et qui ont échoué depuis des années.
Tout ça me conforte – si c’était encore nécessaire – dans l’opinion qu’il faut établir des dossiers d’information sérieux et documentés sur les options qui se présenteront aux Wallons dans les prochains mois. Et comme vous le dites sortir de la vielle logique des mouvements wallons opposée aux Flamands pour se tourner vers une vision positive de notre avenir. Nous ne sommes pas contre les flamands, mais pour les Wallons.
Et donc abandonner, de la part de réunionistes affichés de tomber dans des "discours à la De Dekker" où "on" stigmatise la mal gouvernance (supposée) des Wallons. Il ne faut pas généraliser !
Merde ! Arrêtons de subir !