vendredi 18 juillet 2008

Une demi-portion et un triopus au royaume du surréalisme...

Le roi Albert II a eu une idée géniale : refuser la démission Yves Leterme et et le reconduire à moitié dans une demi-fonction de demi-premier ministre. Au fond, cela correspond bien à l'état de la Belgique : une demi-nation, un demi-Etat, bref, une "demi-portion"... Yves Leterme est prié de continuer, mais en ne s'occupant plus que des problèmes économiques et sociaux : le pouvoir d'achat, le prix du mazout, etc, les "vrais problèmes des gens", quoi ! C'est Joëlle Milquet qui doit être heureuse, elle qui n'a jamais eu que ces mots à la bouche, les seuls mots que comprend le citoyen lambda, dans ce "pays" où tout débat d'idées, toute fierté, tout idéalisme sont de gros mots ! Mais au fait, est-ce bien le roi qui a eu l'idée de la demi-portion et du triopus ? Ou est-ce Yves Leterme qui la lui a soufflée ?
Quoi qu'il en soit, voici donc le triopus, après l'octopus et l'heptapus...La devise de la Belgique n'est plus "l'union fait la force", mais "qui peut le pus peut le moins" !
Le moins, en effet, car rien ne sortira, bien évidemment, de ce troisième "pus", plus lamentable encore que ls précédents. Et qui sont les heureux "élus" de ce tripode ? Un Wallon CdH, M. Raymond Langendries, un Bruxellois francophone, le chevalier MR François-Xavier de Donnea de Hamoir et un germanophone PS, Herr Karl-Heintz Lambertz, ministre-président de la la petite communauté des Belges de langue allemande.
Et quel est leur mission ? Officiellement :"examiner de quelle manière des garanties peuvent être offertes pour entamer d'une manière crédible un dialogue institutionnel". Les trois mousquetaires du roi lui feront rapport à la fin du mois... En fait, il semblerait que leur tâche réelle soit quand même un peu différente de celle de ceux qui ont "négocié" en vain depuis un an et un mois. Il s'agirait cette fois de prouver la "bonne volonté" francophone. Le prouver aux yeux de qui ? Mais des partis flamands bien sûr, et en particulier du cartel CD&V-NVA, qui attendent de la part des francophones de véritables garanties pour un dialogue communautaire sans aucun tabou. Un dialogue portant sur les transferts de compétences supplémentaires aux régions et communautés et, cela va de soi, sur la scission de BHV.
Il est quelque peu surprenant que les partis flamands - surtout le CD&V - aient accepté ce scénario, qui peut durer jusqu'à l'automne. Capitulation ou reculade pour mieux sauter ? Croisons les doigts pour que les Flamands restent fermes sur leurs positions, car, nous l'avons dit cent fois, c'est d'eux et non des Wallons que dépend la fin de la Belgique, son évaporation, sa disparition, sa scission, sa confédéralisation, bref, tout ce qui peut nous en affranchir et nous permettre de nous rapprocher, de nous associer, de nous réunir à la France. C'est notre seul objectif et si nous devons nous allier avec le diable pour le réaliser, il ne faut pas hésiter une seconde : le jeu en vaut vraiment la chandelle ! Vive la France !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Faut-il "exporter" le problème de la périphérie bruxelloise en cas de réunion dela Wallonie à la France ? N'est-ce pas un cadeau empoisonné à nos amis français ? Je dis cela parce que je lis sur un site réunioniste que, réunis à la France, nous serions 64 millions en face des Flamands pour les forcer à capituler sur la question de la périphérie, etc.
Pourquoi donc toujours mélanger le problème de la région de Bruxelles avec celui de la Wallonie? La situation de notre région n'est déjà pas si brillante, si on ajoute les problèmes de la périphérie dans la corbeille de mariage, Marianne pourrait faire la moue ! Je crois qu'il faudrait éviter ce genre d'argument, qui exprime encore une fois un sentiment revanchard anti-flamand. D'autant plus que ça ne rendra pas profrançais les francophones belgicains de la "périphérie" dans le genre du chevalier d'Oreye de Lantremange ...Il ne sert à rien de se bercer d'illusions : les électeurs FDF de Bruxelles et extensions ne voteront jamais pour un parti rrattachiste !

A. Schreurs a dit…

Je remercie Monsieur Thirion pour ses remarques et suggestions.

Concernant le nom de mon blogue, je constate que tous les commentaires et avis que j'ai reçus vont dans le même sens : CONSERVER L'APPELLATION "LIEGE-FRANCE". La pupart des membres du Groupe étant de cet avis, je m'y rallie et conserverai donc ce titre.

Techniquement, c'eût d'ailleurs été très difficile et hasardeux de sauvegarder tous les articles et commentaires publiés, qui représentent près de 1.000 fichiers. Tout riquait d'être perdu et personne de chez nous n'était disposé à créer un autre site ou blogue.

Quant aux luttes "fratricides", je suis le premier à les regretter, tout en pensant qu'il ne faut pas en exagérer la portée. Pour qu'il y ait une vrai dialogue, un échange de vues fructueux entre les différentes tendances,il faudrait beaucoup de tolérance et de compréhension réciproques et qu'on n'utilise pas un aticle des statuts en guise d'argument. Je n'ai pas rencontré cette ouverture d'esprit jusqu'à présent et je trouve que le "droit de tendance" existe encore moins au RWF que dans les partis traditionnels. Je n'accuse personne, c'est une simple constatation.Les critiques que l'on entend parfois dans les assemblées ne concernent pas la ligne politique du parti, mais le comportement de tel ou tel dirigeant. Mes amis et moi réagissons autrement : peu nous importent les comportements, c'est la ligne politique, le choix des arguments, le type d'action qui nous intéressent.

Certains amis me disent aussi que je n'aurais pas dû quitter le Bureau du groupe. J'y réfléchis.

Anonyme a dit…

La grande différence entre le RWF et Liège-France, c'est que le premier est un parti politique, avec toutes les manoeuvres que ça veut dire à cause des élections; tandis qu'à Liège-France, nous sommes surtout un mouvement d'idéalistes. Cette alliance électorale a été une erreur, je crois. J'ai vu que, sauf peut-être Monsieur D'Heur, tous ceux de Liège-France qui avaient accepté d'être sur les listes ne sont plus d'accord.