samedi 19 juillet 2008

Wallons, Wallonnes, réveillons-nous !

On trouvera ci-dessous un appel aux Wallonnes et Wallons de M. Marc Hansen, membre du Bureau du groupe politique"Liège-France", publié sous sa seule responsabilité.
Si les Flamands n'étaient pas là avec leur revendication d'une réforme profonde de l'Etat belge, et leur volonté de s'en émanciper, chez nous en Wallonie, non seulement on n'entendrait pas parler des rattachistes, mais même de l'idée d'un rattachement à la France. Imaginons un instant que personne, aussi bien "au nord qu'au sud du pays", ne soit demandeur d'une réforme institutionnelle, cela voudrait dire que toutes les communautés linguistiques se sentiraient bien dans l'Etat fédéral belge et s'en satisferaient. Dès lors, "l'après-Belgique" serait une perspective non-envisageable et la moindre velléité rattachiste serait, à fortiori, considérée comme nulle et non avenue.
Je constate que ce sont encore une fois les Flamands qui, grâce à leur ténacité, font tout le boulot et nous font tous espérer - sans le savoir et même sans le vouloir - un rattachement de la Wallonie à la France. Hasard et/ou paradoxe, me diront certains. Quelle aubaine, me diront d'autres. Je veux bien. En tout cas je constate que nous, rattachistes wallons, nous nous laissons bercer sans plus sur la belle grande vague que produit le nationalisme flamand. Il se trouve cependant des militants "rattachistes et fiers de l'être", qui trouvent du plaisir à cracher sur ces Flamands qui ne leur ont rien fait, mais qu'ils veulent à tout prix maudire, car celà passe bien chez l'électeur francophone. N'est-ce pas une belle hypocrisie et aussi une tromperie de l'opinion publique ?
Rattachistes wallons et wallonnes, serions-nous devenus un épiphénomène ?
La volonté de la Flandre de se démarquer de l'Etat belge, qui s'est développée depuis la naissance de la Belgique, il faut le rappeler, est devenue chez eux une véritable lame de fond et cela précisément à cause du régime belge; cela non plus, il ne fait pas l'oublier. Dès lors, y-a-t-il lieu de s'étonner que cette volonté d'autonomie transcende actuellement toute leur classe politique et intellectuelle, de la gauche à la droite, aussi bien chez les plus modérés que chez les plus radicaux ?
Et chez nous ? A quand un grand mouvement nationaliste et révolutionnaire en Wallonie, culturel et politique, non pour faire la guerre aux Flamands, mais bien pour nous émanciper, nous aussi, de la Belgique et de la belgitude ?
Quand les rattachistes wallons deviendront-ils un phénomène plutôt qu'un épiphénomène ?
Réveillons-nous, que diable ! Il y a peu, un congrès préparatoire des Etats généraux de Wallonie s'est réuni à Liège. Il se réunira à nouveau en septembre. Espérons que celui-ci sera relayé et qu'il débouchera sur une véritable dynamique politique alternative.
Voulons une Wallonie fière d'elle-même, volontaire et ambitieuse !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

j'apprécie beaucoup M. René Thirion pour le site "Liège-France Eco" qu'il a créé. C'est une idée géniale de lier le culturel et l'économique pour développer les relations entre Liège et la France, parce qu'on dit trop souvent que les rattachistes sont des utopistes qui n'ont pas les pieds sur terre. Et il a établi un lien avec votre blogue-notes. C'est un appui très précieux.

Mais je ne comprends pas bien sa position politique. Il dit dans son dernier commentaire qu'il ne supporte pas les nationalistes flamands, "qu'aucun ne peut trouver grâce à ses yeux", mais dans un commentaire précédent, il écrivait : 'J'aime les nationalistes flamands pour le combat qu'ils mènent pour leur nation, mais je ne peux approuver la violence qu'il manifestent contre les francophones où qu'ils se trouvent". Et il ajoutait : "Le seul adversaire qui doit attirer toutes nos actions et réactions, ce sont les belgicains".
Cette position là était beaucoup plus nuancée et le groupe "Liège-France" ne dit pas autre chose...Nous n'avons jamais dit que nous aimions les nationalistes flamands, mais seulement que ce sont nos "alliés objectifs" et que nous devons centrer notre combat non contre eux, mais contre les belgicains. Où donc est le problème ?

Quant aux "assassins", etc, mais de qui donc parle M. Thirion ? Quel rapport avec "Liège-France" ??? Parce que quelqu'un a cité les "Béliers" du Jura suisse en exemple ? Mais ils n'ont jamais fait de mal à une mouche !

Je crois qu'il y a trop de réactions émotionnelles et épidermiques et qu'au contraire, les rattachistes deraient garder la tête froide et, comme l'a suggéré Mme Shipers avec beaucoup de bon sens, adapter nos arguments aux gens avec qui nous parlons.
Mais pour cela, il faudrait que les militants soient, en quelque sorte, "neutres" par rapport à ces arguments. N'est-ce pas le secret de toute bonne propagande ?

Anonyme a dit…

Monsieur Dujardin, tout est une question de "tempo". J'aime les nationalistes flamands quand ils se battent pour leur r�gion, leur patrie, leur culture. Je les d�teste quand ils envahissent les Fourons, quand il frappent au propre comme au figur� sur ceux qu'ils appelent "Franse Ratten".

Les d�bats sont peut-�tre trop passionnels et nul ne poss�de la v�rit� absolue et je vous le conc�de. Mais quels sont les moteurs essentiels qui nous rendent combattifs? L'amour et la passion pour la Wallonie et son retour � la France.

Croyez bien que si je choque parfois certains, c'est parce que je les consid�re comme des fr�res et des amis.

Je n'ai qu'une seule vraie conviction, un seul cri, nous devons �tre unis pour r�veiller notre nation. Peu importe les chemins id�ologiques parfois diff�rents que nous prenons, nous sommes et devons rester dans une fraternit� de combat.

Qui sait, s'il r�ussit cette unit� subsistera ou dispara�tra mais notre d�sir aura �t� r�alis�.

Anonyme a dit…

Dans un article relatif aux "dialogues de communauté à communauté", M. Claude Thayse, sur son blogne-notes, fait les obsevations suivantes, particulirement pertinentes :

1) Si l'on s'engage dans ce type de dialogue, ne faudrait-il pas préalablement recenser et définir les différentes communautés existantes ? si c'est sur base linguistique, combien d'habitants de l'actuelle België-que déclarent-ils être de langue flamande, française, allemande, arabe, luxembourgeoise, anglaise...pour ne citer que les plus reconnues ? On serait peut-être étonné du résultat...

2) Mais je m'arrête là, tomber dans le piège de la lecture d'un point de vue communautaire, c'est faire le jeu des Flamands et de leurs alliés belgicains puisque le terme "français" serait rapidement corrompu en "francophone".

"ET DONNER DES ARGUMENTS AUX PSEUDO "DEFENSEURS DES FRANCOPHONES" ET AUX PSEUDO-REUNIONISTES, QUI N'EXISTENT ET NE SONT MUS QUE PAR LEUR SENTIMENT D'EXASPERATION (contre les Flamands, PLUTÔT QUE PAR L'AMOUR DES LEURS, DE LEUR REGION OU LEUR DESIR DE DEVENIR FRANCAIS !

Bien vu !

Anonyme a dit…

Personnellement, j'ai calé net devant la phrase : "A quand un grand mouvement nationaliste et révolutionnaire en Wallonie, culturel et politique".

Il n'y a pas et n'y aura jamais de nationalisme wallon, car la Wallonie n'est pas une nation.

"Révolutionnaire" ? C'est quoi une révolution en 2008 ? Avec qui ? Comment ? Verbiage émotif.

Culturel ? Il y a donc une "culture wallonne" ? En un demi siècle, je ne l'ai pas encore rencontrée.

"Politique" ? C'est déjà fait : les années 1970 ont beaucoup donné dans ce sens. En 2008, il n'existe plus que le mouvement rattachiste qui soit crédible dans ce sens (avec les difficultés que l'on sait).

J'estime aussi que le projet rattachiste ne doit pas dépendre des circonstances ni des "encouragements" paradoxaix des Flamands : il est exclusif et global. La Belgique fût-elle un paradis multimachin et un laboratoire d'euphorisants linguistiques, mon DEVOIR serait d'en détacher les Wallons QUI SONT DES FRANCAIS, car le rattachisme n'est pas qu'un projet politique, il est aussi et d'abord un humanisme.

Pierre René Mélon

A. Schreurs a dit…

Je réponds à Pierre René Mélon.

M. Marc Hansen n'est pas un nationaliste wallon. S'il est "nationaliste", ce ne peut être que nationaliste français, puisqu'il est rattachiste. C'est l'évidence même. A Liège-France, nous sommes peut-être des nationalistes, mais à la manière de De Gaulle. Nous sommes en quelque sorte des "néo-gaullistes".

Il n'est donc nullement question de nationalisme wallon, car effectivement, il n'y a pas et il n'y aura jamais de nation wallonne.

Il n'est pas non plus question de "culture wallonne", mais de "culture française en Wallonie". Le mouvement culturel évoqué est évidemmet un mouvement culturel français, qui s'efforcerait de faire prendre conscience aux Wallons qu'ils sont des "Français de l'extérieur".

Le terme "révolutionnaire" doit s'entendre dans le sens d'une révolution des idées et de la politique, en s'écartant résolument des pratiques politiciennes et électoralistes que semblent vouloir perpétuer certains rattachistes.

Quant au besoin d'"encouragement" de la part des nationalistes flamands, Je suis bien d'accord avec vous. M. Hansen, si je l'ai bien compris, a seulement voulu dire que certains rattachistes, tout en critiquant abusivement les nationalistes flamands - qui sont, qu'on le veuille ou non, nos "alliés objectifs"- ne mettent pas suffisamment l'accent sur la fierté que devraient avoir les Wallons de ne plus être "assistés" financièrement par la Flandre et de s'assumer comme Français à part entière.