mardi 23 septembre 2008

Le "coup" de la N-VA ... Que faut-il en penser ?

Comme on sait, le congrès de la N-VA réuni dimanche a décidé de ne plus soutenir le gouvernement Leterme. Cela signifie que le CD&V ne pourra plus compter à la Chambre, sauf exception, sur l'appui des cinq députés de la N-VA, y réduisant ainsi l'influence du cartel. La représentation de la "famille" sociale-chrétienne (CD&V + CdH) au parlement s'en trouve également diminuée, en particulier vis-à-vis de la "famille" libérale (MR + Open-VLD), qui devient ainsi, sans discussion possible, la première famille politique du "pays".
Pour un joli coup, c'est un joli coup, mais on devrait plutôt parler du coup de Didier Reynders plutôt que de celui de Bart De Wever. En effet, ce sont les déclarations fracassantes du président du MR à propos de Bruxelles, de BHV et des trois "bourgmestres", qui ont mis le feu aux poudres et entraîné la réaction de la N-VA.
Faut-il s'en réjouir ? Non, à notre avis, car selon les dires de Bart De Wever, ces déclarations - qu'il considère comme un affront - ont brisé le front flamand issu des cinq propositions du parlement flamand des années 2000. Certes, le cartel CD&V-N-VA semble subsister jusqu'à un certain point, en tout cas au niveau local, mais le ministre N-VA Geert Bourgeois a dû démissionner du gouvernement flamand. Quant au "front flamand", il semble bel et bien ébranlé, si l'on en croit les déclarations non seulement de M. De Wever, mais aussi du président du VLD, M. Bart Somers. C'est comme si la Volksunie, d'où sont issues les différentes expressions du nationalisme flamand, éclatait pour la seconde fois.
Certes, il subsiste la Liste Dedeker, avec laquelle la N-VA sera peut- être tentée de nouer des contacts, sinon des alliances, mais c'est un fait que le "front flamand" est affaibli. Certains militants wallons naïfs, qui n'ont pas compris le jeu de M. Reynders, s'inquiètent non de cet affaiblissement du front flamand, mais de la volonté cachée ou non des Flamands de faire voter en force par le parlement, la scission de l'arrondissement BHV sans autres compensations. Ils ouiblient que si le CD&V peut compter dans ce cas sur les votes de la N-VA, de la Liste De Decker et du Vlaams Belang, aucun ministre ne prendra le risque de contresigner une telle décision, car cela entraînerait immédiatement la chute du gouvernement.
Que les rattachistes ne se mêlent donc plus de ces problèmes "périphériques" - c'est bien le mot, aurait dit de Gaulle - que sont la scission de BHV, l'élargissement de Bruxelles et la stupide histoire des trois "bourgmestres" belgicains de Diegem, Wezembeek-Oppem et Linkebeek (où sévit l'arrogant Thiéry qui rêve d'annexer à Bruxelles une partie du Brabant wallon !). Tout cela ne nous concerne pas et les réticences "francophones" ne font que retarder l'issue salvatrice que nous espérons : la partition de la Belgique. Seuls, les Flamands peuvent oeuvrer dans ce sens, les Wallons sont trop mous, trop peureux, ils sont restés trop "belges" pour faire avancer les choses.C'est ce qu'un Reynders, un Di Rupo, une Milquet et un Javaux savent très bien; c'est pourquoi ils s'emploient à faire capoter le dialogue intercommunautaire en multipliant les coups bas aux partis flamands. Tout cela pour servir l'ambition exorbitante d'un homme dont toute l'action n'est guidée que par un seul objectif : devenir, enfin, le premier ministre de la Belgique, même si celle-ci est fissurée et craque de partout.
La question essentielle pour les rattachistes n'est pas que les francophones "tiennent bon", mais que les partis du Nord reconstituent dès que possible ce "front flamand", la seule force politique capable de mettre fin à la Belgique et de permettre ainsi à la Wallonie de se réunir à la France, comme le souhaitent déjà la moitié des Wallons en cas de scission de l'Etat belge(1).
(1), le CD&V, la N-VA, la Liste Dedeker et le Vlaams Belang totalisent 52 % de la représentation flamande...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

"Seuls, les Flamands peuvent oeuvrer dans ce sens (la partition de la Belgique), les Wallons sont trop mous, trop peureux, ils sont restés trop "belges" pour faire avancer les choses".

Qui a écrit cette magnifique ode au courage wallon ? Bart Dewever ? Un flamingant rabique ? Non, elle peut être lue sur un blogue rattachiste. Je rassure mes lecteurs, il ne s'agit pas du RWF qui croit, lui, dans les capacités de révolte du peuple wallon. Il n'attend pas l'aide (désintéressée?) des flamands pour espérer un confédéralisme improbable !

"Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge!", aurait dit Voltaire. Cette phrase dont la paternité réele appartiendrait à Antigonos II, roi de Macédoine, les rattachistes sincères pourront désormais la répéter à l'envi !

Anonyme a dit…

Il n'y a pire sourd...ni pire aveugle...Les réactions et les "raisonnements" de M. Thirion demeurent conditionnées par son esprit anti-flamand, qui l'empêche d'être lucide et objectif. Le RWF a réussi péniblement à rassembler à Namur une centaine de militants qui n'ont pas pipé un mot. Le 14 juillet, seuls les amis de Liège-France, pas ceux du RWF ! ont eu le courage de placer le drapeau rattachiste à leur façade. Nous ne somme plus en 1950.Où est la capacité de révolte du peuple wallon contre les belgicains ?

Anonyme a dit…

Peut-être que ce gentil et doux rêveur qu'est votre correspondant précédent, rêve d'une révolte des Wallons conttre les méchants flamands, pas contre les braves belgicains ?

Anonyme a dit…

------>les Wallons sont trop mous, trop peureux, ils sont restés trop "belges" pour faire avancer les choses".

Il n'y a plus de Wallons. Les populations qui vivent en Wallonie se sentent belges (ce qui ne veut rien dire) ou autre chose mais certainement pas Wallonnes.

Et que dire du parlement wallon où l'absentéisme bat les records ! Nos propres politiques ne nous représentent même pas! Ils se désintéressent de nous. Ils n'ont d'yeux que pour les Bruxellois et les europloutocrates.

Le peuple Wallon a été trahi, assassiné et remplacé. On lui a chèrement fait payer la question royale. Tout vient de là. Le peuple n'obéit plus ? Eh bien, il suffit de le dissoudre dans le multiculturel !

Nous sommes les derniers et nous entrons dans la nuit noire du Kali Yuga.

NRW