dimanche 15 mars 2009

Commissons d'enquête : les soubresauts d'un régime finissant.

Il n'y a pas que la crise politique, communautaire, économique et financière (ce n'est déjà pas mal !) qui annonce la fin du régime belge. Les travaux des diverses commissions d'enquête ou assimilées sont également édifiants à cet égard.
On se souvient de la sortie de Maurice Lippens après son audition devant la Commission chargée de définir les responsabilités dans la gestion désastreuse de Fortis Banque : une fuite rapide à bord d'une limousine noire aux vitres teintées, manquant de renverser le policier de service. Cette fuite serait-elle prémonitoire ? Elle rappelle fort, en effet, celle du roi dans la fameuse émission-fiction Bye bye Belgium de Philippe Dutilleul...
Les débats télévisés de ce dimanche sur RTL et la RTB(f) sont tout aussi évocateurs de la chienlit belge, comme aurait dit le génétral de Gaulle.
L'émission ertébéenne Mise au point était consacrée à la Commission d'enquête relative aux manquements éventuels à la séparation des pouvoirs. Fidèle à son image, l'écolo Jean-Marc Nollet joua les accusateurs publics - il aime cela - , tandis que le représentant de la magistrature, autrement objectif, rappelait la distinction entre la magistrature assise et la magistrature debout, c'est-à-dire entre le siège et le parquet ou, autrement dit, entre les juges d'audience et les procureurs, y compris les substituts. Comme à l'accoutumée, les socialistes présents tinrent des propos chèvre-choux, attendant que d'autres glissent une peau de banane sous le pied de Didier Reynders, objectif principal de cette Commission, semble-t-il...
A RTL, le sujet de Controverse était : faut-il revoir ou même supprimer les "dotations" de la famille royale ? Pascal Vrebos avait réuni sur le plateau des personnalités socialistes, libérales, humanistes et écolo, des monarchistes affirmés comme le professeur Francis Balace et le sénateur Delpérée, mais aussi des républicains comme Nadia Geens, responsable du Cercle républicain, Paul-Henry Gendebien, président du Rassemblement Wallonie-France (enfin invité! ) et José Dubié, républicain honteux qui, il y a quelques années, avait entraîné le parti écolo - horresco referens pour les Durant et Javaux - dans le vote d'un congrès en faveur de la république, mais a fait depuis lors une piteuse courbe rentrante.
Un consensus semble s'être dégagé pour revoir les "dotations" du roi et de la "reine" après le décès d'Albert II et la montée sur le trône de Philippe 1er - si on va jusque là a fait remarquer P.-H. Gendebien au grand dam de M. Delpérée -, et de supprimer celle des frères et soeurs de celui-ci. Les commentaires des téléspectateurs n'étaient pas tendres pour la famille royale belge, surtout à l'égard de la "reine" Fabiola, mais aussi de Laurent et d'Astrid, dont les revenus étaient comparés à ceux de nombreux travailleurs qui ont peine à nouer les deux bouts; le mot indécent revenait fréquemment dans les messages...
Aucun doute, l'évaporation de la Belgique est bien en cours et les Etats généraux de Wallonie viennent à leur heure !
Ceci est notre 400ème message.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

S'il est vrai que Fabiola touche un million et demi d'euros par an, et sans payer d'impôts en plus, c'est plus qu'indécent, c'est condamnable. Comment des socialistes ont-ils pu voter une chose pareille après la mort du roi Baudoin ? Et comment n'ont-ils pas le courage politique de proposer la réduction immédiate de cette injustice ? J'ai pourtant l'impression que l'ancien ministre André Flahaut - je le trouve sympathique, moi, celui-là- serait d'accord.
Et que Fait la veuve de Baudoin avec tout cet argent ? De bonnes oeuvres sûrement, mais pourquoi celle-ci doivent elles porter son nom, comme les "villages reine Fabiola" par exemple, alors que c'est l'argent des contribuables ?
Franchement, ça me révolte. D'ailleurs, dans les villages reine Fabiola, est-ce qu'il n'y a pas eu des magouilles ?