dimanche 10 mai 2009

Continuons le combat...

A la suite des Etats généraux de Wallonie qui se sont tenus le 9 mai à l'Université de Liège et à la demande de nombreux amis que j'y ai rencontrés, je reprends la rédaction de messages sur ce blog, qui en compte déjà 408.
Répondant aux questions d'un reporter de "France 3" venu spécialement de Paris pour l'événement, j'ai exposé toutes les raisons du coeur et de l'esprit qui militent pour la réunion de la Wallonie à la France en retraçant mon combat dans ce sens depuis la Résistance en 1942 jusqu'à nos jours . J'ai rappelé le vote du Congrès national wallon de 1945 et l'"affaire royale" qui cinq ans plus tard, en 1950, mena la Wallonie au bord de la sécession avec l'appui de la France.
Interrogé à l'issue des Etats généraux, j'ai marqué ma vive satisfaction du résultat du vote en faveur de l'option rattachiste, qui a récolté 74,4% des suffrages, contre 16,2% pour un Etat wallon indépendant et 9,4% pour un Etat Wallonie-Bruxelles. Se situant dans une optique "post-Belgique", les Etats généraux avaient en effet à leur ordre du jour l' examen en commissions d'études, puis en séance plénière, des trois options possibles pour assurer l'avenir de la Wallonie en cas de dislocation de la Belgique.
Le vote massif pour la réunion de la Wallonie à la France est d'autant plus intéressant et significatif que les dirigeants du parti rattachiste - le RWF - avaient plutôt donné à leurs membres et à leur militants la consigne de ne pas participer aux Etats généraux !
Présidés par Jules Gheude avec l'enthousiasme et la persévérence qu'on lui connaît, avec l'aide d'une équipe tout aussi convaincue et déterminée, les Etats généraux de Wallonie sont une incontestable réussite, tant par la qualité des intervenants - de nombreux professeurs d'Université, politologues et chercheurs scientifiques étaient présents - que par la bonne tenue des débats, hormis l'une ou l'autre exception. On remarquait aussi la présence de chefs d'entreprise et de représentants des professions libérales.
Signalons particulièrement l'intervention d'un haut fonctionnaire français, M. Jacques Lenain qui exposa comment la Wallonie pourrait être intégrée à la France en conservant toutes les compétences actuelles de la Région wallonne, ainsi que le maintien de l'application du droit "belge"dans une série de domaines, grâce à un statut spécial qui lui serait accordé par la République en vertu de l'article 72 de la Constitution française.
Si M. Van Cauwenberghe, ancien ministre-président de Wallonie avait tenu à être présent, on fustigera par contre l'absence volontaire des dirigeants et membres du Mouvement du manifeste wallon (MMW) et de M. José Happart, président sortant du Parlement wallon qui, la veille, dans une interview à La Libre Belgique, a cru bon de dénier toute légitimité aux Etats généraux. Avec une parfaite mauvaise foi, il a affirmé sans rire que dans son ancien mouvement "Wallonie, Région d'Europe", toutes les ailes (sic) de la pensée wallonne étaient présentes, ajoutant : pour aller à la France, il faudrait d'abord que la Wallonie existe. Si l'on comprend bien, pour M. Happart, la Wallonie n'existe donc pas...

4 commentaires:

Georges Lambert a dit…

La tentative de sabotage des Etats généraux par Monsieur Gendebien ne me surprends pas. Son égo est tellement surdimensionné que tout projet qui n'émane pas de lui, qu'il n'a pas conçu lui-même est suspect et négatif à ses yeux. Cet homme, qui ne s'entoure que de "bénis-oui-oui" plus ou moins médiocres,veut tout diriger, tout décider lui-même. Il a beau vanter la démocratie républicaine française, ce n'est pas un démocrate. Le meilleur service qu'il pourrait rendre à sa cause, à notre cause, est de s'en aller et de laisser la place à quelqu'un de plus convivial, rassembleur et respectueux des autres. Il ne manque pas de vrais démocrates au RWF...
Quant à José Happart, au point de vue finesse d'analyse et finesse tout court, c'est un peu le De Decker wallon. C'est tout dire !
Ces gens n'ont aucun souci de rassembler les Wallons, ce sont des diviseurs. Et on peut en dire autant de ces rattachistes honteux de l'ancien parti "France", qui se sont alliés avec les indépendantistes de Monsieur Lib ertdu Hainaut, ancien vice-président du RWF !
Alors que si tous ces groupes, mouvements et petits partis s'unissaient, ils pourraienr sûrement décrocher des sièges au Parlement wallon. Mais non, ce sont l'esprit de clocher, les ambitions et les querelles personnelles qui l'emportent.Dommage ! Triste ! Médiocre comme attitude !Un mal incurable aussi ?

Josette Shipers a dit…

Je n'ai pas pu assister aux Etats généraux, mais je suis contente du résultat du vote et aussi que Monsieur Schreurs ait rouvert son blog.

A. Schreurs a dit…

Merci, Josette.
Je réponds à Georges Lambert ;
Lors de contacts entre les dirigeants du parti " France", des "Listes Wallons"" et du RWF en vue des dernières élections de 2007, un grand cartel entre ces trois formations politiques a failli se constituer. A l'époque, je faisais partie de la délégation du parti "France" et, avec Jean-Alexis D'Heur, j'ai vigoureusement défendu l'accord proposé par M. Paul-Henry Gendebien, qui s'est montré très conciliant à cette occasion, allant jusqu'à accepter que l'appellation du cartel soit tout simplement "France" !C'est Mme Marie-France Jarbinet qui s'est montrée inconciliante et a refusé systématiquement tout accord, tellement elle craignait de voir son parti absorbé par le RWF.Elle a préféré s'allier avec les indépendantistes des "listes Wallons", faisant ainsi passer la survie de son enfant (le parti "France") avant la continuation de son action antérieure. Il est difficile de réaliser des regroupements lorsque certains protagonistes se laissent dominer par leur ego ou d'autres problèmes psychologiques...

Jacques Dujardin a dit…

José Happart a déçu tout le monde.Au début, c'était une sorte de héros. Son slogan était : "un homme libre pour une Wallonie libre". Il défendait le retour des Fourons à Liège et il a fait 300.000 voix aux élections. Et puis, il a déménagé à Liège et a voulu devenir ministre dans le gouvernement wallon, où il n'a rien fait d'intéressant comme ministre "de la Ruralité". Après cela, il a fini comme président du Parlement wallon. Embourgeoisé jusqu'à la moelle,il a bien profité du système, son dernier exploit étant ce voyage en Californie aux frais du contribuable. Il est de ceux dont on peut dire : "il est arrivé, mais dans quel état !"