mercredi 20 mai 2009

Une piètre émission de la RTBf sur toile de fond belgicaine. Un exemple à méditer : le pacte d'Egmont.

Il fallait s'y attendre. Ce vieux belgicain de Jacques Bredael ne pouvait avoir la compétence et l'objectivité d'un Henri Mordant, qui nous a hélas quittés il y a une dizaine d'années déjà.Certes, il y avait des passages intéressants et le commentateur de la VRT a bien expliqué l'évolution du Mouvement flamand et de l'opinion en Flandre à travers les nombreuses confrontations entre Flamands et Wallons depuis 1945 : la question de la répression et de l'amnistie des collaborateurs, la question royale, la question scolaire, la "loi unique",etc. Et du côté wallon : le traitement différent des prisonniers de guerre, la question royale également, la grande grève de 1960, le Walen buiten de Louvain et l'affaire des Fourons.
Intéressant aussi, le rappel du pacte d'Egmont conclu en 1977 sous le gouvernement Tindemans, grâce à la collaboration entre le FDF Lucien Outers (rattachiste de coeur) et le nationaliste flamand Hugo Schiltz, saboté par le propre parti de ce dernier et surtout par Léo Tindemans lui-même qui, un an après, s'en alla remettre au roi la démission du gouvernement.
On retiendra tout particulièrement les déclarations et explications de Wilfried Martens et de Jean-Luc Dehaene, certes préoccupés de maintenir la Belgique en vie à travers toutes les réformes de l'Etat qui se sont succédées, mais montrant clairement les objectifs politiques et culturels de la Flandre. Par contre, celles de Gérard Deprez furent décevantes, la comparaison qu'il fit entre le "multilinguisme" de la Belgique et celui de l'Europe n'ayant pas de sens, dans la mesure où l'Union européenne n'est pas un Etat fédéral, ni même confédéral. La meilleure analyse fut encore celle du directeur du Crisp, le politologue Vincent de Cordebyter.
Mais ce qui fut absolument nul, c'est l'évocation des trois scénarios annoncés pour l'avenir. Seul le premier, celui de "la réforme permanente"eut droit de cité, en s'appuyant sur l'expérience vécue depuis 1970. Les deux autres, en particulier celui de la séparation, furent tout simplement évacués.
Ce qu'il faut peut-être retenir le plus, c'est cette collaboration qui faillit réussir entre le ministre FDF et le ministre Volksunie. C'est par une telle collaboration entre les séparatistes flamands et wallons que la partition de la Belgique pourra être négociée et obtenue. En Wallonie, les séparatistes sont pour la plupart rattachistes. Comme nous le souhaitions depuis longtemps, des contacts ont enfin été établis entre les nationalistes démocrates de la N-VA et nous, grâce à la présence d'un envoyé de ce parti aux Etats généraux de Wallonie. La prochaine étape est une rencontre avec le député N-VA Jan Peumans, échevin de Riemst, près de la frontière...

2 commentaires:

Georges Lambert a dit…

Il est évident que ce n'est que sous la pression conjointe des séparatistes flamands et des rattachistes wallons que la Belgique pètera. Vous seuls, à Liège-France, avez le courage de le dire, mais le RWF, tout rattachiste qu'il est, ne le dira jamais. Non seulement ce parti veut jouer au "politiquement correct", mais il mise sur un sentiment antiflamand des Wallons et des francophones et à Bruxelles, il rêve de prendre des voix au FDF. M. Gendebien n'est pas un idéaliste français, c'est un politicien comme les autres.Il voudrait tant être à nouveau député !

Georgette Davister a dit…

Certains, au RWF, ne sont pas d'accord et disent que ce qu'il faut, c'est pousser les Flamands à bout en refusant toutes leurs revendications, notamment sur BHV. Comme ça, c'est eux qui claqueront la porte de la Belgique.Au fond; ils prônent la politique de "Madame Nee", Joëlle Milquet.Ont-ils raison, ont-ils tort ? Pourquoi pas avoir "deux fers au feu" ?