lundi 22 juin 2009

La "doctrine Maddens" pour le communautaire.

Maddens, c'est le nom d'un politologue flamand de la KUL, proche du Vlaamse Volksbeweging, qui a proposé une stratégie nouvelle aux nationalistes, stratégie dont s'inspire manifestement le formateur du gouvernement flamand, Kris Peeters.
En quoi consiste cette stratégie ? A déclarer ,à leur tour que, les partis politiques flamands ne sont actuellement "demandeurs de rien" en matière de réforme de l'Etat, en attendant que les francophones demandent eux-même à retourner à la table des négociations pour échanger l'octroi de nouvelles compétences aux entités fédérées contre un financement supplémentaire de la Région wallonne et de la Communauté française.
On sait en effet que ces deux entités doivent faire face à un gros problème budgétaire, le déficit de la Région wallonne en 2010 devant s'élever à 400 millions d'euros et celui de la Communauté française à 600 millions, soit au total pour les deux entités, à 1 milliard d'euros !
C'est en quelque sorte la stratégie du pourrissement...
En attendant cette échéance, les partis de la coalition flamande comptent utiliser au maximum les compétences dont dispose actuellement la Flandre en recourant, comme l'ont fait les francophones, à la procédure en conflit d'intérêts si d'autres pouvoirs empiétaient sur le domaine de ces compétences. En outre, le gouvernement flamand compte créer des compléments d'allocations familiales et développer l 'assurance-dépendance avec un volet hospitalistaion(1),propositions qui figurent dans le programme de la N-VA.
Certes, le procédé consistant à "affamer" les francophones n'est pas très élégant, mais les partis politiques de Wallonie et de Bruxelles n'ont-ils pas, pendant deux ans, fait traîner la réforme de l'état en disant non à tout, ou presque, lors de la tragi-comédie de "l'orange-bleue" ? Il nous paraît donc inadéquoit de parler de "sabotage communautaire" de la part des Flamands, alors que ce sont les Wallons et surtout les Bruxellois qui ont compromis le dialogue communautaire...
Quand les Wallons, au lieu de tendre la sébile, auront-ils, eux aussi, de l'imagination ?
(1) La Libre Belgique du 19 juin 2009.

4 commentaires:

Philippe Rasquin a dit…

Tout d'abord, les rattachistes doivent dire la vérité aux Wallons : qu'ils dépendent financièrement de la Flandre et que c'est un manque de dignité.Si on parvient a susciter un sursaut de fierté en eux, les appeler à prendre leur destin en mains. Ensuite, exposer tous ce que les Wallons ont en commun avec les Français, sans s'attarder à des comparaisons de prix des marchandises, des tarifs fiscaux, etc. Leur expliquer que c'est bien plus fondamental que cela mais que, de toute façon, avec la France, la Wallonie conserverait son identité, ses dialectes, ses traditions, mais avec les avantages de faire partie d'une grande nation qui compte dans le monde.Le RWF doit revoir sa stratégie et sa communication s'il veut progresser. Sinon, il sera seulement à 3% dans 10 ans.

Georges Lambert a dit…

De l'imagination, mais aussi de la FIERTE ! Le "Chant des Wallons" n'est vraiment plus d'actualité, d'ailleurs on ne le joue plus nulle part...Mais quand on voit qu'un ivrogne comme Michel Daerden a obtenu 63.000 voix de préférence à Liège et que les Ecolos qui n'en voulaient pas vont quand même l'accepter dans le gouvernement wallon, il y a de quoi pleurer ! Comment les fiers Liégeois ont-ils pu tomber aussi bas ? Le chômage, l'assistanat...Et M. Daerden est tout fier, lui, de se livrer à l'asistanat, comme une bonne soeur de St Vincent de Paulle faisait autrefois. N'est-ce pas du "paternalisme" ? Ce paternalisme contre lequel se sont tant battus les (vrais) socialistes pour que les travailleurs aient des droits et qu'on respecte leur dignité.Quelle décadence !

A. Schreurs a dit…

De plus en plus de militants pensent qu'il faut abandonner l'idée de "la réunion-assimilation", qui fait peur aux gens, et ne plus parler que du système "réunion-intégration" qui apporte tous les avantage du rattachement, mais en sauvegardant l'autonomie de la Wallonie, ses institutions et le droit qui y est actuellement appliqué. Donc, ne plus parler du vote majoritaire à deux tours et de grands changements de ce genre. Il faut rassurer les Wallons qu'ils ne perdront rien mais gagneront beaucoup à devenir Français.Bien entendu, il ne faut pas parler de "réunion-intégration", employer ces termes là que les gens ne comprendront pas, mais trouver des mots pour leur expliquer.

Georgette Davister a dit…

De Gaulle n'a-t-il pas dit aux Wallons: 'Choisissez-vous de jeunes chefs qui diront la vérité au peuple" ?