Pas de surprise ! C'est bien un "olivier" qui, comme prévu, va gouverner la Wallonie et Bruxelles pour les cinq prochaines années. On le savait depuis le lendemain des élections et les politologues lucides n'étaient pas dupes de ces fausses "négociations" tous azimuts.
Quoi qu'il dise, le CdH restera "scotché" au PS, ce qui réduira l'influence des Verts. N'oublions pas qu'avec le CdH, ceux-ci ne totalisent que 28 sièges au parlement wallon, et n'y ont donc pas la majorité, le PS demeurant le premier parti de Wallonie.
Certes, les socialistes seront bien obligés de faire un peu le ménage dans leurs rangs et de réviser certaines vieilles méthodes peu compatibles avec l'éthique. Mais qu'est-ce qui changera fondamentalement ? Aucun des partis de la coalition rouge-orange-verte ne remet en question l'Etat fédéral belge. Bien au contraire, Mme Durant et M. Javaux sont aussi belgicains que Mme Milquet et prônent la création d'une circonscription fédérale qui permettrait à des Flamands de se présenter en Wallonie et vice-versa. Leur préoccupation majeure a été de constituer la même majorité à Bruxelles et en Wallonie, "front des francophones" oblige ! Ils n'ont tenu aucun compte du fait que le MR est arrivé en tête des suffrages dans la "capitale". Qu'y a-t-il de vraiment démocratique dans tout cela ? Dans Le Soir d'aujourd'hui, Charles Bricman estime que c'est plus que jamais le règne de la particratie...Peut-on lui donner tort ?
La seule chose intéressante, à nos yeux, c'est l'opposition des opinions publiques flamande et wallonne, plus criante que jamais : la Flandre aura un gouvernement de centre-droit et la Wallonie un gouvernement de centre-gauche. Il faut être aveugle pour ne pas voir que la Belgique est composée de deux pays étrangers. Même à Bruxelles, les collèges francophone et néerlandophone ont fait des choix différents : les Flamands de Bruxelles ont opté pour une coalition jamaïquaine, avec le Cd&V, le VLD et Groen, contrairement aux francophones qui ont choisi l'olivier comme les Wallons. Qel imbroglio pour constiter le gouvernement bruxellois ! Soulignons que, malgré les ptrotestations d'unité (belge!) des Verts, ceux du Nord (Groen) ne réagissent pas comme ceux du Sud. Ils ont d'ailleurs perdu des voix, stagnant à 5,9%, alors que les Ecolos ont doublé les leurs, avec 18%...
Il reste à espérer que la N-VA tienne bon, qu'elle soit ou non dans le nouveau gouvernement flamand, car elle poursuit un objectif commun avec nous : la fin de l'Etat belge.
Lisez aussi les articles de nos amis Jean-Sébastien Jamart et Didier Melin, ainsi que les commentaires sur Facebook.
3 commentaires:
Dans l'ensemble, vos avis concordent.
Ce qui me frappe, c'est l'importance inhabituelle que, cette fois, ont revêtue les élections régionales. les émissions et les commentaires de la RTBF et de RTL sont très signatifs à cet égard. Celles-ci apparaissent, pour la première fois, comme des chaînes de télévision "nationales" et non plus régionales. On ne parle plus guère de "Région wallonne", mais de "Wallonie" et c'est vrai aussi pour Bruxelles. C'est aussi la première fois que l'on parle autant de "gouvernement wallon", de "gouverner" la Wallonie,conséquence inattendue, peut-être(?), de la "mal-gouvernance" dénoncée par le MR et les Ecolos. Quand M. Di Rupo a déclaré froidement à M. Reynders : " je ne gouvernerai pas avec le MR", il s'exprimait comme le chef d'un parti "national", pas régional.
Manifestement, le recentrage sur les entités fédérées ( "Deelstaaten" dit le ministre-président flamand, c'est-à dire "Etats fédérés" ) au détriment du Fédéral est en bonne voie : la Belgique s'évapore de plus en plus au profit de la réalité régionale. Les rattachistes ne peuvent que s'en réjouir.
C'est dommage, cette réticence de certains à l'égard de la N-VA. C'est pourtant eux qui font avancer les choses ! Même si d'autres ne vous suivent pas, n'hésitez pas à poursuivre les contacts. Mais ce serait peut-être plus facile à faire accepter si vous traitiez avec un mouvement, plutôt qu'un parti politique. Le VVB, par exemple (Vlaams Volksbeweging). Quen pensez-vous ?
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