vendredi 26 juin 2009

Sur un olivier...

Après avoir reçu les hommages empressés de deux grands partis traditionnels décervelés par l'estocade écologiste, les verdelets qui ont beaucoup grossi le 7 juin d'une mauvaise graisse venue de partout, ont accepté de se laisser approcher de plus près par le plus estoqué des deux, mais encore présentable pour la famille la plus vertueuse mais peu regardante à la vertu de qui la courtise.
La plus vertueuse, pensez-vous. Pas sûr. Qui connaît l'accord secret passé par nos verts avec Groen aussi peuplé de flamingants que les autres, mais qui dissimulent mieux. Quel accord ? Celui qui serait nécessaire pour sauver l'Etat belge du nationalisme indépendantiste de la Flandre, au prix fort payé par les Wallons.
Ce sera une nouvelle illustration du vieux scénario belge : tandis que les Flamands ont des buts pour le bonheur et la prospérité de la patrie flamande, les politiciens wallons cherchent des issues pour l'Etat belge. Le rideau du vieux théâtre belge se lève à nouveau pour l'avant-dernier vaudeville du répertoire. Le dernier sera pour après les élections législatives.
Les Wallons vont entendre les habituelles tirades des habituels figurants. Que n'ont-ils pas fait pour être sur la scène ! Que ne feront-ils pas pour y rester ! Pensez donc, puissants, payés, logés et parfois blanchis !
Dans toute l'affaire, une chose est certaine et a toujours été là, c'est la place de la Wallonie dans la hiérarchie des priorités de la bande des quatre. Elle est la suivante : la carrière, ne pas fâcher la Flandre, la Planète, l'Europe, la Belgique, et puis éventuellement la Wallonie que l'on caresse quand elle doit voter. Cette hiérarchie commune à nos courageux facilitera la naissance des trois gouvernements. Quand il sagit de s'entendre sur le dos des Wallons, chacun tope dans la main des autres dans la plus grande euphorie de maquignons satisfaits du marché conclu.
Voilà l'olivier en route ! Dans l'antiquité grecque, l'olivier était protégé et ceux qui l'endommageaient étaient traduits en justice. Qu'en sera-t-il de l'olivier dont sont grosses certaines familles politiques ? D'abord, naîtra-t-il ? Et s'il naît, dans quel état sortira-t-il des mains accoucheuses de nos sages femmes et hommes ? Les "parents" peuvent tout craindre pour sa venue et pour sa survie dans un Etat fragile parceque factice, et déjà entré dans la pré-antiquité belge.
Les rattachistes veulent qu'il ne naisse pas et que toute l'oliveraie disparaisse. Après quoi, ils racleront le sol et le désinfecteront. Puis ils y planteront une belle forêt d'arbres au tronc solide et aux branches vigoureuses peuplées de beaux oiseaux bleus, blancs et rouges. Avec les Wallons, ils planteront une franceraie. Tous seront dans la Wallonie française.
Jean-Alexis D'Heur

1 commentaire:

Josette Shipers a dit…

Jean-Alexis D'Heur écrit comme un poète.