mardi 4 août 2009

Contacts wallo-flamands

On sait que nous préconisons, en vue de hâter l'"évaporation" de l'Etat Belgique, des contacts voire une coopération entre rattachistes wallons et nationalistes flamands. Dans l'état actuel de l'opinion publique en Wallonie, il paraît évident que la dynamique séparatiste se trouve au Nord et non au Sud. Aux dernières élections régionales, les trois partis nationalistes flamands - le Vlaams Belang, la N-VA et la Lijst De Decker - ont en effet recueilli, ensemble, 37,1% des suffrages. Si l'on y ajoute certains pointus du CD&V et même de l'Open VLD, on n'est pas loin des 50%.
Les dirigeants du "Rassemblement Wallonie-France" et certains militants rattachistes se montrent réticents, voire hostiles, à l'égard de cette nouvelle stratégie. Il y a heureusement d'autres personnalités rattachistes qui, comme Jules Gheude, n'hésitent pas à dialoguer avec les nationalistes flamands. Un bon moyen de promouvoir cette coopération est d'aller donner des conférences en Flandre et d' accorder des interviews à des journaux flamands.
C'est précisément ce que fait notre ami Jules Gheude. Après avoir été conférencier à la tribune du Vlaamse Volksbeweging (à Furnes et à Hasselt), il vient d'être interviewé, en qualité de président du comité organisateur des Etats généraux de Wallonie, par un journaliste de Het Belang van Limburg, Eric Donckier(1). Le texte de l'interview, précédé d'une grande photo, a été repris intégralement sur le site de la Lijst De Decker...Notons que le Limbourg est un des fiefs de la N-VA, en particulier la localité de Riemst, près de la frontière wallo-flamande(2), dont le premier échevin n'est autre que M. Jan Peumans, vice-président de la N-VA et nouveau président du Parlement flamand.
"La Flandre est frustrée. Je comprends cela", dit Jules Gheude qui ajoute ; "Des cinq résoluitions votées par le Parlement flamand en 1999, il n' y a encore aucune qui ait été réalisée" (Vlaanderen is gefrustreerd. Ik begrijp dat. Van de vijf résoluties van 1999 is nog altijd niets in huis gekomen). Jules Gheude est convaincu que la fin de la Belgique est inéluctable et que "cela peut aller vite avec la N-VA dans le Gouvernement flamand"( Dat kan snel gaan zijn met de N-VA in de Vlaamse regering). "La Flandre se profile de plus en plus comme un Etat-nation, dit-il" (Vlaanderen profileert zich meer en meer als een natie-staat, zegt hij). Quant à l'avenir de la Wallonie, Jules Gheude a été très clair : Wallonië wordt integraal een Franse regio, maar met een zekere autonomie - déclaration qui n'a suscité aucune réaction négative, ni de la part du journaliste, ni sur le site du Belang van Limburg, ni sur celui de Jean-Marie De Decker...
La nouvelle stratégie que nous avons adoptée ne fait que reprendre celle que le Mouvement wallon avait développée dans les années '50, avec le "Manifeste des Intellectuels wallons et flamands pour le fédéralisme"(3). L'objectif était alors de dédouanner le Mouvement flamand plus ou moins compromis dans la collaboration avec l'occupant pendant la guerre et de l'inciter à revendiquer la fédéralisation de la Belgique, à l'instar des partis wallons de gauche adhérant au Congrès national wallon. Ces contacts furent le point de départ d'une coopération wallo-flamande qui, après la création de la Volksunie et le passage par une régionalisation "préparatoire et expérimentale" obtenue grâce à François Perin - qui eut raison des réticences de son collègue au gouvernement Léo Tindemans - aboutit aux diverses réformes de l'Etat.
On ne voit pas pourquoi la stratégie qui a fait ses preuves pour parvenir à la fédéralisation de plus en plus poussée de l'Etat belge, ne fonctionnerait pas pour réaliser sa séparation ...Quant aux réactions possibles de l'opinion devant cette "collusion" entre rattachistes wallons et séparatistes flamands, pourquoi s'en inquiéter, puisque nous savons qu'en cas de séparation, 50% des Wallons ont déjà opté, selon le grand sondage du Soir et de Nord-Eclair, pour la réunion à la France ?
Mais pour obtenir une large majorité en Wallonie lors du référendum qui suivra la séparation de la Belgique,il faut adopter résolument la formule de l'Union-intégration" à la France, plutôt que celle de l'Union-assimilation" que privilégie le RWF.
On peut donc résumer en deux points la nouvelle stratégie à pomouvoir : 1) coopération entre rattachistes wallons et nationalistes flamands; 2) union-intégration à la France sauvegardant l'autonomie de la Wallonie. Nous savons, par les messages que nous recevons, que nos propositions progressent dans les milieux rattachistes...
(1) Het Belang van Limburg du 3 août 2009.
(2) Quand appellera-t-on les choses par leur nom, au lieu de parler de frontière "linguistique"?
(3) Dit "Accord Schreurs-Couvreur", voir Encyclopédie du Mouvement wallon, tome I, pp. 15-18.
Lisez les commentaires et postez-en, pour enrichir le débat.

26 commentaires:

Heraus a dit…

La formule "union-intégration" a le mérite infime d'apaiser des esprits wallons méfiants à l'égard de ce qu'on leur a dit de l'Etat français, mais pratiquement, hormis la question de la fonction publique et de son intégration (il s'agit avant tout d'une problématique technique de statut réglementaire) et celle de l'éducation, qu'y a-t-il de si viscéralement original dans le système administratif et institutionnel wallon qu'il n'admette pas l'assimilation dans le système français région-département-commune, pourtant à forte géométrie variable, en droit évidemment, mais surtout en pratique (peut-on croire qu'au quotidien la gestion de la région Limousin soit semblable à l'IDF ? De mêmes attributions ne signifient pas un même usage et je pense que la région Wallonie saura trouver dans la machine à outils française toutes les formules pour son développement)

Un Français périphérique

A. Schreurs a dit…

Il semble que ce soit la France elle-même qui privilégie (officieusement) cette formule d'union à la République. Elle a été exposée pour la première fois, lors des Etats généraux de Wallonie, le 9 mai à Liège, par un haut fonctionnaire français, M. Jacques Lenain, qui compte publier prochainement un ouvrage très approfondi sur la question.

Jacques Lenain a dit…

M. Schreurs, bonjour.
Je poursuis notre échange, car j’ai pris connaissance, il y a peu, de votre affirmation : « Nous ne cessons de répéter ce que le Mouvement wallon a toujours dit : c'est le problème de Bruxelles qui empoisonne tout. Sans cela, la Belgique aurait déjà éclaté depuis longtemps ! C'est pourquoi les rattachistes doivent absolument ne plus conditionner leur combat à celui des francophones bruxellois. Les deux causes deviennent de plus en plus antinomiques : il faut résolument les séparer ».
1. Je suis évidemment entièrement d’accord avec la deuxième partie de votre première phrase, d’autant plus aisément qu’à peu près tout le monde peut l’être ! Et ce depuis deux siècles ! Peut-être suis-je aussi d’accord avec la seconde phrase, sous réserve de donner des précisions. Et, comme vous le savez déjà, je suis totalement en désaccord avec la troisième phrase.
2. S’agissant de la seconde phrase, il me semble qu'on peut combattre ensemble sans être entièrement lié dans le déroulement de l’action, ni dans ses conclusions. Cela vaut pour la phase que nous vivons, plus ou moins longue, plus ou moins languissante ou heurtée, qui précède la partition, et aussi pour la phase assurément courte et extrême qui la suivra immédiatement. Autrement dit, le fait d’une certaine solidarité Wallonie/Bruxelles n’oblige pas la première à épouser tous les intérêts de la seconde, ni dans la première phase (cadre belge), ni dans la seconde (cadre post-belge), pour laquelle les deux entités pourront faire des choix d’avenir et de statut différents. Alors la Wallonie pourra choisir la France, et Bruxelles pas. Deux exemples de solidarité nécessaire: dans le cadre belge, l’étranglement financier du «système» fédéral belge que prépare la Flandre (et de la Communauté française notamment), nuira aux deux Régions, qui ont donc intérêt à combattre ce projet ensemble ; dans le cadre post-belge, l’encerclement flamand de Bruxelles ne manquera pas de nuire à la Wallonie aussi (ne serait ce que pour le Brabant dit wallon), qui ne pourrait donc que devoir prendre partie pour Bruxelles.

Jacques Lenain a dit…

Suite du commentaire de Monsieur Lenain:


3. Sauf à considérer que la Wallonie devrait aider la Flandre à s’emparer de Bruxelles, en échange de l’extinction accélérée du royaume belge, ce qui conduirait donc au rattachement rapide de la Wallonie à la France… Stratégie radicale et audacieuse qui nous amène à votre troisième phrase. Ici, je distinguerai le point de vue français du point de vue wallon, selon ce que celui-ci devrait être…pour moi.
Pour la France, puisque nous parlons rattachement à elle, son point de vue, lorsqu’il s’exprimera, aura une certaine importance, donc autant prévoir, pour les Wallons, de devoir en tenir compte, et donc d’essayer de l’anticiper. Or il devrait aller de soi que si l’Etat français était amené demain à faire une offre d’union, elle vaudrait pour les deux entités «françaises» de Belgique, même si la réponse à attendre, qui serait donc libre pour chacune, pourrait ne pas être la même…compte tenu de la situation propre de Bruxelles (enclavement en Flandre, composante néerlandaise interne, rôle européen majeur, caractère supposé cosmopolite, richesse financière potentielle par la taxation post-partition des navetteurs, position anti-française des Etats européens, …).
Quant à ce que je pense de la position à tenir pour les Wallons, je note que, dans une partie à trois, où il faut mieux éviter d’être seul, surtout si on est faible, il ,faut ne pas se tromper d’allié. Et donc éviter de choisir celui qui vous mangera à votre tour, une fois qu’on l’aura aidé à manger le premier. En phase présente, la tentation de certains milieux dirigeants wallons de céder sur les intérêts (majeurs) de Bruxelles, pour sauvegarder ce qui pourrait l’être des subsides flamands à la Wallonie aussi longtemps que possible, ne permettrait nullement de surseoir à l’étranglement financier de la Wallonie, car la Flandre pourrait se satisfaire pendant longtemps d’être maîtresse de Bruxelles en s’appuyant sur une Belgique confédérale, construite avec des complicités wallonnes, voie qui aurait assurément le soutien de presque tous les Etats européens soucieux de maintenir le royaume (même fictionnel) de Belgique, et de geler ainsi la question bruxelloise, et la prétention wallonne à une séparation entière en même temps. L’étranglement financier de la Wallonie serait dans ces conditions accru, progressif, inexorable, et cette subordination croissante pourrait perdurer longtemps, et retarder d’autant la partition et le choix de la France…Alors qu’une solide coalition wallo-bruxelloise contre les prétentions flamandes actuelles pourrait hâter tout aussi bien, si ce n’est mieux, la fin du Royaume.
Je fais copie de ce message à Didier Melin, qui a déjà manifesté son opinion sur vos positions à l’égard de Bruxelles.
Cordialement.J. L.

A. Schreurs a dit…

@ Monsieur Lenain :

1. Sauf à trouver des compromis acceptables à la fois par les Flamands et par les Bruxellois francophones, essentiellement sur BHV et les 6 communes périphériques, je ne vois pas comment les rattachistes wallons pourraient, à la fois, faire front commun avec les francophones de Bruxelles et coopérer avec les nationalistes flamands.
Vous dites qu' "on peut combattre ensemble" (les Wallons et les francophones). Combattre qui ? Les nationalistes flamands qui sont les seuls à pouvoir nous aider à faire avancer les choses pour mettre fin à l'Etat belge ? Vous savez bien que ni les Wallons, ni les Bruxellois ne prendront d'initiative dans ce sens, surtout pas les Bruxellois qui sont les plus belgicains. A peine quelques pourcents d'entre eux opteraient pour un rattachement à la France, contre 49% des Wallons, suivant les sondages réalisés. Dans sa célèbre "Lettre au Roi", Jules Destrée résumait bien la situation : "La Wallonie aux Wallons, la Flandre aux Flamands et Bruxelles aux Belges"...
Théoriquement possible, ce que vous envisagez me paraît irréaliste et impraticable. C'est pour cela que j'ai parlé d'antinomie.
Lorsque, dans les année '50, un rapprochement s'est opéré entre fédéralistes flamands et wallons, l'"Accord Schreurs-Couvreur" qui en est résulté, approuvé par les partis de gauche en Wallonie, a suscité un tollé général dans la presse francophone bruxelloise, certains n'hésitant pas à parler de "trahison wallonne". C'est pourtant cet Accord qui fut le point de départ des réformes qui aboutirent à l'instauration du fédéralisme en Belgique. Ne faut-il pas en tirer la leçon ?

2. Comment l'Etat français pourrait-il mettre sur le même pied et traiter avec autant d'intérêt une vieille population romane comme les Wallons, qui a toujours été fidèle à la France - voyez avec quelle ferveur Liège fête la France le 14 juillet ! - et une population métissée issue de la colonisation d'une ancienne terre flamande, tant par les francophones de Gand, Bruges, Anvers, etc, que par des immigrés wallons ? Une sorte, mutatis mutandis, "d'Algérie française", dont on sait ce qu'il est advenu...
Je ne vois pas en quoi il devrait "aller de soi" que l'Etat français fasse, le moment venu, une offre d'union à ce que vous appelez "les deux entités 'françaises' de Belgique" ?

3. Quant à la situation actuelle, où voyez-vous "une partie à trois"? Pour les rattachistes wallons, il ne s'agit nullement de "céder aux Flamands" pour maintenir les transferts financiers Nord-Sud. Cela, c'est l'attitude peu glorieuse - et pour tout dire indigne - des partis politiques wallons, qui préfèrent tendre la sébile plutôt que d'assumer une autonomie responsable. Votre raisonement ne vaut que dans l'optique d'un choix flamand en faveur du confédéralisme pour en tirer profit, mais non en cas d'indépendance de la Flandre. C'est bien pour cela que nous devons encourager les partis nationalistes et séparatistes flamands (37,1% des votes dès-à-présent) à aller de l'avant dans leur quête de l'indépendance.

Didier Melin a dit…

Cher Monsieur Schreurs,
Je vous remercie de m'avoir fait suivre votre correspondance, qui a dû se perdre dans les limbes de la toile à cause d'un malheureux petit "point" mal placé dans mon adresse e-mail.

Nous connaissons nos opinions mutuelles, divergentes, au sujet de la question bruxelloise. A ce sujet, vous le savez, je partage l'avis de Monsieur Lenain, tel qu'exprimé dans son message ci-dessous.

Je suis d'avis que les Wallons doivent se sentir concernés par l'avenir des Bruxellois de langue française, à Bruxelles comme dans sa périphérie. Par un impératif démocratique et moral tout d'abord, qui doit nous pousser à dénoncer inlassablement les agissements de la Flandre politique vis-à-vis de sa minorité française, mais également par une naturelle solidarité francophone. Bruxelles n'est plus la ville flamande qu'elle était jadis, elle est devenue une ville francophone (où vivent d'ailleurs de nombreux Wallons et leurs descendants), j'entends par là une ville dont l'écrasante majorité de la population, en 2009, se réclame du français comme seule langue de communication.

Si je comprends bien la logique qui est la vôtre (Monsieur Schreurs), selon laquelle les nationalistes flamands sont nos alliés objectifs car ils poursuivent, jusqu'à un certain point, le même objectif que certains rattachistes ("il faut détacher, pour rattacher"), je suis surtout d'avis qu'il nous faut prendre - fermement - nos distances par rapport aux liens étroits, car historiques voire familiaux, qui existent entre les figures de proue des nationalistes flamands (et pas seulement au Vlaams Belang) et le mouvement flamand historique, dont on connait les errements pendant la seconde guerre mondiale (la présence de Johan Sauwens comme président de séance lors de l'investiture du nouveau parlement flamand le mois dernier, n'en est que le plus récent avatar).

Je pense aussi que le "noeud Bruxellois" (et d'autres dossiers, comme BHV ou les facilités), qui n'est en réalité rien d'autre qu'un contentieux territorial entre Flamands et Wallons (et Bruxellois francophones), est le seul point sur lequel les positions flamandes et francophones sont définitivement inconciliables.

Didier Melin a dit…

Suite du commentaire de Monsieur Melin:

Céder au chantage flamand et leur "laisser Bruxelles" risquerait de prolonger l'agonie de la Belgique, au détriment de la Wallonie. Je crois au contraire que c'est en tenant bon, Wallons et Bruxellois ensemble, et en refusant l'encerclement définitif du million de francophones de Bruxelles et de BHV dans une Flandre hostile, que nous pourrons non seulement rester dignes, mais surtout que nous aurons le plus de chance de souffler sur les braises de la surenchère nationaliste à laquelle se livrent les partis flamands...

J'ajouterais ceci: les populations wallonnes et bruxelloises partagent un destin commun, par la Communauté française et par l'existence d'un état commun auquel ils s'identifient encore pour une large majorité. Que l'on apprécie ou non cet état de fait, il faut bien en tenir compte. De plus, les deux populations s'identifient encore logiquement l'une à l'autre. Le message qui consiste donc à déclarer que Bruxelles est un cas à part et qu'il ne concerne pas les Wallons, est à mon sens contre-productif.

J'irais même plus loin: en matière de stratégie de communication, les agissements de la Flandre sur sa minorité française peuvent facilement être utilisés par les gens comme nous (et je ne m'en prive d'ailleurs pas comme vous aurez pu le constater), comme une formidable caisse de résonance, pour dénoncer la Flandre et, automatiquement, la Belgique, où de telles politiques d'un autre âge sont rendues possibles parce que nous - Belges de langue française - y sommes minoritaires.

Je paraphraserais Monsieur Lenain pour conclure: Bruxelles et Wallonie, communauté d'intérêts oui; communauté de destin, non (pas forcément).

Mais je pense que, le rapport de force étant ce qu'il est en Belgique, et comme j'ai eu l'occasion de l'écrire ailleurs, on est plus fort à deux contre un qu'à 40 contre 60.

Cordiales salutations,

Didier Melin
http://didiermelin.over-blog.com/

A. Schreurs a dit…

@ à Monsieur Melin :

Cher Monsieur Melin,
En lisant votre courriel, que j'ai publié, j'ai le sentiment d(un dialogue de sourds, tant avec vous qu'avec Monsieur Lenain, concernant le problème de Bruxelles et des francophones de Belgique.
Je ne comprends pas en quoi les Wallons, plus que les Suisses romands ou les Québécois, sont tellement concernés par l'avenir des Bruxellois de langue française, y compris, insistez-vous, les francophones dela périphérie. Croyez-ous que ceux-ci se sentent concernés par l'avenir de trois millions et demi de Wallons ? Ils s'en soucient autant qu'un poisson d'une pomme ! Et la solidarité qu'ils réclament est toujours à sens unique...
Ancuen résistant et prisonnier politique incarcéré par la Gestapo, ayant accompli mon devoir de patriote WALLON en 1940-45,je ne vois pas en quoi les rattachistes doivent "prendre leurs distances" à l'égard de certains éléments du mouvement ou des partis flamands qui ont collaboré avec les Allemands.

A. Schreurs a dit…

Suite de ma réponse à M. Melin :

N'aurions-nous pas collaboré avec les Français si l'invasion était venue du Sud ? Je vais sûrement vous horrifier, mais si un rattachement de la Wallonie à la France avait eu lieu sous le régime de Vichy - comme il en a été question peu de temps après l'armistice - je m'en serais réjoui, quitte, bien sûr, à m'engager immédiatement dans la Résistance française pour combattre ce régime et surtout les Allemands.
Je pense que c'est le type même de raisonnement ou de comportement que vous ne pouvez comprendre et accepter, parce que vous continuez à réagir en "belge", alors que pour moi, la Flandre et la Wallonie sont deux pays étrangers. A "Liège-France", comme au "parti France" avec lequel le parti "Wallons" s'est allié dans l'"Union pour la Wallonie", nous avons rompu, depuis longtemps, avec tout ce qui peut représenter ou évoquer la Belgique. C'est pourquoi une alliance circonstantielle avec les séparatistes FLAMANDS ne nous pose pas de problème, dès lors que cette alliance a pour objet de mettre fin à l'Etat belge, notre ennemi commun. Comme je l'ai déjà dit, les Américains, pour gagner la guerre contre les Nazis, n'ont pas hésité à s'allier aux Soviétiques, dont ils réprouvaient pourtant le régime dictatorial et criminel. En dépit de cet exemple historique, il semble qu'il vous soit impossible, intellectuellement et surtout émotionnellement, de concevoir une telle alliance entre rattachistes wallons et séparatistes flamands.

André Schreurs a dit…

Fin de ma réponse à M. Melin :

En quoi le "noeud bruxellois(et d'autres dossiers, comme BHV ou les facilités)" constitue t-il un contentieux territorial entre Flamands et Wallons ? Entre Flamands et Bruxellois francophones, oui, mais pas entre Flamands et WALLONS. Bruxelles et sa périphérie n'ont rien de wallon. Certes, il y a pas mal de Bruxellois d'origine wallonne, mais la plupart ont perdu tout sentiment d'appartenance à la Wallonie et il y a dans la capitale belge autant de Flamands venus de Flandre, francophones,ou francisés.
Sans vous en rendre compte, vous appliquez dans votre raisonnement un princpe flamand et non français : "De taal is gansch het volk", ce qui est faux.Le principe français, c'est celui de la République française, qui ne reconnaît aucune minorité sur son territoire et a d'ailleurs refusé, comme la Flandre, de ratifier la Convention européenne de la protection des "minorités". Vous voyez bien que vous réagissez toujours en "belge" et non en Wallon ou en Français, contrairement à nous.
Au lieu de "souffler sur les braises de la surenchère nationaliste des partis flamands", les rattachistes wallons doivent au contraire les attiser pour que l'incendie détruise le plus tôt possible l'Etat belgcain. C'est lui l'ennemi des rattachistes, pas les séparatistes flamands.

Marc HANSEN a dit…

@ M. Didier Mélin
Je suis plutôt d'accord avec M. André Schreurs. Pourquoi ? Il ne faudrait pas qu'une opportunité d'arrimage de la Wallonie à la République Française soit freinée (ou peut-être même remise en question) par des francophones bruxellois ou de la "périphérie" (1) qui ne s'intéresse qu'à leurs propres intérêts et aspirations. Ces francophones n'éprouvent pas plus d'intérêt pour la cause wallonne et d’aspiration pour un rattachement éventuel à la France, qu'un poisson pour une pomme, comme le dit si bien M. Schreurs. Je ne vois pas pour quelle(s) raison(s) nous, les rattachistes wallons, devrions nous sentir solidaires de personnes qui ne comprennent la solidarité que dans le sens qui les intéresse et qui veulent, de surcroît, rester belge. Certains diront qu'il s’agit d'une attitude égoïste. Eh bien, qu’ils disent ce qu’ils veulent. Pour ma part, je considère qu'il s'agit plutôt d'un juste choix de stratégie politique afin de résoudre un problème difficile de manière efficace. N’est-ce pas l’efficacité qui compte le plus ?
(1) : J’ai mis des guillemets car il s’agit très exactement de francophones qui résident dans la partie flamande de l’arrondissement BHV. Ces personnes n’ont pas ma sympathie car elles refusent de s’intégrer à la population flamande, un droit que je ne leur reconnais pas. Je vois cela comme une colonisation rampante de francophones en territoire flamand, opération que je ne puis cautionner.

Olivier Salomé a dit…

M. Schreurs voudrait donc "collaborer" avec les extrémistes flamingants pour obtenir la séparation de la Belgique ... sur le dos des Bruxellois, sans qu'on demande jamais leur avis sur leur propre sort.

Les autorités flamandes recevraient ainsi le feu vert de ceux qui se réclament de la patrie des droits de l'homme pour continuer à perpétrer leurs exactions fascistes à Bruxelles et dans sa périphérie occupée depuis 1963.

Ce scénario, si l'on excepte son aspect immoral pour tout démocrate, a une faille. Le mouvement flamand n'a nullement l'intention d'échanger Bruxelles contre la liberté de la Wallonie. Il veut la subordonner, la réduire en colonie.

Quant à M. Lenain, son analyse est toujours aussi fine et intelligente, productive et dépourvue de cet extrémisme, dont quelques résidus wallingants continuent à nous faire tellement de tort.

Je ne tarderai pas à vous répondre Mr Lenain, en ce qui concerne votre essai sur Bruxelles. Soyez certain qu'en ce qui me concerne, la partition de la Belgique ne doit pas être obtenue "à n'importe quel prix".

Les valeurs de respect et de tolérance à l'encontre de toutes les communautés, les droits et libertés fondamentaux, la démocratie locale sont prioritaires. Elles ne sont pas négociables ni échangeables.

Olivier Salomé.

Philippe Rasquin a dit…

J'ai lu attentivement les commentaires de Monsieur Lenain et de Monsieur Schreurs et je suis frappé par la qualité de leur raisonnement à tous les deux. Ce sont deux hommes très intelligents et dignes d'estime.
Monsieur Lenain exprime sans doute le point de vue de milieux autorisés français qui souhaitent, en cas de partition de la Belgique, conserver une influence importante à Bruxelles considérée en tant que capitale de l'Europe.
Monsieur Schreurs, qui a un long passé de militant wallon et rattachiste, souhaite de son côté que la séparation de la Flandre et de la Wallonie ait lieu le plus tôt possible, afin que celle-ci puisse enfin se réunir à la France.On peut comprendre son impatience, que partagent d'ailleurs tous ces amis.Mais il défend, comme M. Lenain, la formule de l'"union-intégration" parce que c'est celle qui a le plus de chances de recueillir l'adhésion du plus grand nombre de Wallons.
Monsieur Salomé, par contre, me paraît un dangereux extrémiste, qui refuse de tenit compte des réalités. Il est normal que les Bruxellois francophones se défendent, mais ce n'est pas le problème des Wallons.Si un accord intervient avec les séparatistes flamands, ce ne sera pas sur le dos de la Wallonie qui, grâce à cet accord précisément, ne pourra plus jamais courir le risque d'être "colonisée", comme dit Monsieur Salomé. Quant au sort de Bruxelles, c'est aux Bruxellois eux-mêmes à négocier un accord avec les Flamands. A part quelques groupuscules comme le "Voorpost" et le "Vlaamse militande Orde",effectivement fascisants, les partis nationalistes flamands représentent bien le peuple flamand, puisqu'ils recueillent ensemble près de 40% de l'électorat du Nord. Il faut donc être réaliste et cesser de les diaboliser. Il faut les encourager à réclamer l'indépendance de la Flandre, puisque c'est la condition incontournable pour que la Wallonie puisse devenir française. On ne peut pas retarder indéfiniment cette issue sous le prétexte que les Bruxellois ne parviennent pas à trouver un arrangement avec les partis flamands concernant les six communes de la périphérie et la scission naturelle de BHV. Le sort de trois millions et demi de Wallons ne peut pas dépendre de celui de cent-mille francophones belges autour de Bruxelles.

Georgette Davister a dit…

Mr Schreurs est pour la "realpolitik", tandis que Mr Salomé fait penser aux excités de l'OAS, qui défendaient l'"Algérie française" contre de Gaulle et ont tenté de l'assassiner au Petit-Clamart...On sait comment ils ont fini. De Gaulle a bien dû sacrifier les "pieds-noirs" pour sauver la République ! La périphérie bruxelloise et les francophones du Brabant flamand (BHV), c'est un peu comme les "pieds-noirs" d'Algérie...

Anonyme a dit…

@ Philippe Rasquin

Réalisez-vous le caractère incongru de votre intervention dans laquelle vous qualifiez d'"extrêmiste" quelqu'un qui place tolérance et démocratie à l'avant-plan de son propos et appelez quelques lignes plus pas à ne pas "diaboliser" cet ensemble de près de 40 % de flamands comprenant les sympathisants (et les acteurs) du vlaams belang?

Philippe Rasquin a dit…

@ à l'anonyme "courageux" qui n'a pas le courage de ses opinions :

La tolérance et la démocratie ne sont pas en cause. Pour nous, la Flandre est un pays étranger comme les Pays-Bas ou l'Autriche. Dans tous les pays européens, les immigrés doivent s'assimiler à la population qui les accueille. C'est le refus de cette assimilation qui n'est pas démocratique, puisqu'il ne respecte pas la volonté du peuple.
On rappelle souvent sur ce blog, que la République française, bien qu'étant assurément la "patrie des droits de l'homme", applique dans ce domaine, comme la Flandre, le "droit du sol", puisqu'elle ne reconnait aucune minorité sur son territoire; pas plus que la Flandre, elle n'a accepté de signer la "Convention pour la protection des minorités". Et elle a eu raison. Dans ces conditions, comment appeler autrement qu'"extrémiste" un homme qui veut être "plus catholique que le pape" ? Quant aux 40% de députés séparatistes flamands, ce sont des élus du peuple, y compris ceux du "Vlaams Belang". Roosevelt à t-il diabolisé Staline quand il a conclu avec le dictateur de l'URSS un accord militaire pour vaincre l'Allemagne nazie? Non, il a pratiqué la "realpolitik", comme Liège-France le propose avec les séparatistes flamands. M. Salomé continue à raisonner et à réagir en "belge", comme si la Belgique était une vraie nation, alors qu'elle se compose - ou plutôt se décompose - en deux pays aussi différents que la France et les Pays-Bas.Les limites entre la Flandre et la Wallonie ne sont pas que "linguistiques" : ce sont des frontières d'Etat. Dans quels pays les frontières ont-elles été fixées par une consultation des populations ? Partout, elles l'ont été par des traités internationaux.Pourquoi faudrait-il faire une exception pour la frontière wallo-flamande ou flamando-bruxelloise ?

Josette Shipers a dit…

J'ai été plusieurs fois en Autriche, notamment à Vienne. C'est une grande capitale avec une population plus importante qu'à Bruxelles : 1 million six-cent-mille habitants et Vienne n'est pas au centre mais à l'extrême Est du pays, à quelques km de la frontière tchèque. Elle n'a jamais songé pour autant à s'étendre en Tchéquie, comme certains bruxellois veulent le faire en Flandre.

Anonyme a dit…

@ Rasquin

Parce que cette frontière a été concédée en 1963 - par des wallons, je précise au passage vu qu'à l'époque il n'existait pas de région Bruxelles - dans le cadre d'un accord.

Rapidement romancé, cet accord disait ceci:
Bien, Messieurs les flamands, puisque vous insistez tellement pour que ces six communes pourtant majoritairement peuplées de francophones soient désignées comme flamandes, on vous le concède dans un esprit constructif... pour autant que les habitants francophones y bénéficient de droits (les facilités).

Quand une partie de l'accord est remise en question par un camp, cela donne le droit à l'autre camp de remettre en question l'autre partie de l'accord.

C'est basique, non, or vous êtes si nombreux à oublier cela.

Autre chose. Parmi les 37 % de députés (et non 40, Monsieur la grignote), il y a des élus du Vlaams belang. Leurs thèses extrêmistes sont difficilement contestables. Hitler, aux thèses tout aussi extrêmistes, a aussi été élu démocratiquement. Contesteriez-vous le fait que son élection était pour le moins regrettable?

Signé l'anonyme qui aurait pu signer "Claude Dupont" et mentir pour éviter vos sarcasmes.

Mais surtout signé l'anonyme qui travaille quelque part en Belgique pour des patrons flamands très succeptibles de découvrir tout message pro-francophone que leur employé(e?) écrirait. Patrons qui ne manqueraient pas de délivrer un C4 (certainement pour faute grave) dans la foulée.
Vous imaginez, je ne pourrais même pas venir gonfler les rangs des chômeurs. Cela dit, si vous m'assurez mon salaire net mensuel d'ici ma retraite, je vous le dis, mon nom.

Paul Marchot a dit…

Je lis régulièrement votre blog, fort intéréssant du point de vue du débat d'idées. Mais je constate que beaucoup de commentateurs réagissent bien plus émotionnellement que rationnellement, de sorte que toute discussion avec eux paraît vaine...

Le point de vue de M. Schreurs et de ses amis est rationnel; comme certains disent, c'est de la "realpolitik". De plus,il ne concerne que la Wallonie. On peut le résumer ainsi : sauf événement imprévu, comme une nouvelle "affaire royale", les Wallons ne feront rien pour la partition de la Belgique. Il n'y a ni une opinion publique, ni une force politique suffisante en Wallonie pour aller dans ce sens. Dans ces conditions, la seule chance pour que la Wallonie se trouve en situation de demander sa réunion à la France est que la partition soit déclanchée par les nationalistes et séparatistes flamands. Je ne vois pas quel argument sérieux on peut opposer à ce raisonnement.

Les francophones de Bruxelles et de sa périphérie réagissent tout autrement. Même la toute petite minorité d'entre eux - le RWF-RBF n'a récolté en région bruxelloise que 0,3% des voix - qui est rattachiste semble se soucier davantage du sort des six communes à facilités et des francophones du Brabant flamand que de celui de la Wallonie.

En toute objectivité, ces deux optiques apparaissent très différentes et on ne voit pas bien comment les concilier.
La question ne se pose pas pour le FDF, qui n'est pas séparatiste et défend uniquement les intérêts des francophones bruxellois.
Elle ne semble pas se poser non plus pour le parti WALLONS, allié au parti FRANCE. Mais elle est flagrante pour le RWF (Rassemnblement Wallonie-France) qui prône à la fois la réunion de la Wallonie et de Bruxelles à la France, et la défense des francophones de la périphérie...
Là, il y a bien antinomie entre le point de vue de M. Schreurs et celui de M. Gendebien. Comment, en effet, être "allié" à la fois aux séparatistes flamands - les seuls à pouvoir "dynamiser" la partition de la Belgique, et aux francophones de Bruxelles et de la périphérie qui s'opposent à ces partis flamands et même, dans ce domaine, au CD&V et au VLD (Le ministre flamand qui, avant l'entrée de la N-VA dans le gouvernement flamand, avait en charge les problèmes de la périphérie, était un libéral flamand, M. Mario Keulen).

Marc HANSEN a dit…

Pour répondre à MM. Olivier Salomé et l’ « anonyme »

On veut bien accorder tout le respect qu’il se doit à toute communauté culturelle quelle qu’elle soit, mais on ne peut en avoir pour des colons qui eux, n’en ont aucune pour la communauté culturelle où ils se sont installés. La Flandre et sont parlé néerlandais existait bien avant 1963. L’établissement de la frontière linguistique et la reconnaissance constitutionnelle des régions linguistiques n’ont fait qu’entériner une réalité ethnique qui existait déjà à l’époque romaine. Les « francophones » qui sont venus s’installer en Flandre étaient très conscients de l’impact sociologique qu’ils allaient créer. S’installer en nombre dans un territoire linguistiquement étranger, refuser effrontément de parler la langue du pays hôte, réclamer une administration, une justice, des écoles en français, et de surcroît réclamer de pouvoir voter pour des candidats non-flamands, cela ne s’appelle pas respect mais bien occupation de territoire étranger. Il s’agit de colonisation tout simplement. Il s’agit d’une francisation rampante de la Flandre afin de rétablir une vielle « belgique » partout francophone ! Ainsi, je dénonce tous les belges francophones qui sont venus s’installer dans les communes flamandes de l’arrondissement de Bruxelles-Halle-Vilvorde, que celles-ci soient à facilités ou non. Une communauté ethnique ne peut empiéter sur une autre. Un rattachiste ne peut soutenir toute tentative impérialiste quelle qu’elle soit car c’est une question de principe : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse.

Anonyme a dit…

@Marc Hansen

Lorsqu'on remonte dans le temps, jusque quand remonte-on?
Les flamands sont là depuis plusieurs centaines d'années. Mais avant cela, ils n'y étaient pas. Ces terres étaient peuplées de latins. "Bruxelles" est un mot issu du latin.

Quand on joue à "j'étais là avant", il faut être d'accord pour accepter que c'est celui qui peut dire: "j'étais là le tout premier" qui gagne.

Anonyme a dit…

Les francophones ne sont pas allés "s'installer" dans une région qui n'étaient pas la leur. Il y habitent, pour la grande majorité d'entre eux, depuis des générations, alors que ce pays était alors unitaire. Dans une province qui s'appelait le "Brabant", et que vous confondez avec les "Flandres" (qui n'est pas la Flandre). C'est la fixation arbitraire de la frontière linguistique qui a conduit ces populations à être placées dans ce qui est devenu, par la suite, la Flandre.

Aujourd'hui, le gouvernement flamand finance des colonies de peuplement dans ces territoires qui ont été annexés en 1963. La société Vlabinvest en est un bon exemple: il ne faut pas être bilingue (les francophones dans les territoires occupés le sont), il faut être flamand. Petit à petit, l'envahisseur ressert son étau sur Bruxelles, sa Jérusalem, considérée comme une autre "colonie".

En ce qui concerne une alliance avec les extrémistes flamands, je vous la déconseille, outre l'éclat de rire que cela suscitera côté flamand. Les flamingants méprisent profondément les Wallons. Ils considèrent que Bruxelles est déjà dans leur poche, et ils n'ont pas tout à fait tort puisque Bruxelles est déjà politiquement occupée. Reste donc la Wallonie. Ils visent une sorte de mise sous tuelle. Bart De Wever privilégie la formule du condominium, une sorte de retour aux anciens lage landen.

Bonne chance.

PS: moi aussi, je reste anonyme parce qu'il est devenu dangereux d'émettre sa libre opinion dans Bruxelles-occupée.

Guy Doneux a dit…

"Envahisseur flamand"..."Bruxelles occupée", etc...On est en pleine paranoïa !
Concernant les francophones périphériques et du Brabant flamand, de deux choses l'une : ou il s'agit de Bruxellois immigrés ou il s'agit de fransquillons flamands. Des belgicains, dans les deux cas, donc des ennemis des rattachistes wallons. Comprenez dès lors que ces gens ne nous intéressent pas.
Les nationalistes flamands méprisent peut-être les politiciens wallons qui s'accrochent, sans aucune dignité, aux transferts financiers Nord-Sud.Nous les méprisons également, car cette mentalité "d'assistés" nous révolte.
Quant au "condominium" que vous évoquez, c'est précisément la formule que préconisait le MOUVEMENT WALLON au lendemain de la IIè guerre mondiale. Les projets de fédéralisme de l'époque faisaient des 19 communes de Bruxelles un "territoire fédéral" co-géré par les Wallons et par les Flamands. Il y aurait bien moins de problèmes actuellement si cette formule avait été adoptée. Quant à la frontière "linguistique, c'est en fait une frontière ethnique, séparant deux peuples distinct non seulement par la langue, mais par la culture, les opinions (comparez les résultats des élections en Flandre et en Wallonie),le genre de vie, etc. Jules Destrée, dans sa célèbre "Lettre au Roi", l'avait déjà dit : "Sire, il n'y a pas de Belges, Vous régner sur deux peuples, les Flamands et les Wallons". Quant à Bruxelles, c'était, pour le ministre d'Etat wallon : "la Cité des métis"...

Anonyme a dit…

Je ne sais pas où vous habitez, cher Mr Doneux, mais à lire votre commentaire, vous êtes indéniablement loin de la ligne de conflit, loin des réalités actuelles. Ceci n'est pas une critique. Je constate. Après tout, certains défendent la colonisation israélienne en Cisjordanie, n'est ce pas?

En fait, le condominium envisagé aujourd'hui est relatif ... à la Wallonie. Je vous encourage à visionner le reportage sur les "Douze Sages" diffusé par Canvas à ce sujet. Le mouvement flamand n'a aucunement l'intention de "négocier" avec la Wallonie. Bruxelles est acquis: il ne reste plus qu'asservir, à subordonner la Wallonie et certains de vouloir revenir aux lage landen néerlandais.

Vous voulez négocier avec Bart De Wever, l'homme qui a assisté aux funérailles de Karel Dillen, président-fondateur du Vlaams Blok qui préconie l'épuration ethnique. Comme les Serbes ou les Israëliens les plus extrémistes. Une coulée de vomis me sort de la bouche mais libre à vous.

Votre témoignage m'attriste. Mais, encore une fois, libre vous de prendre le parti du colonisateur, de l'envahisseur. Je ne respecte pas l'extreme droite que vous représentez, que vous défendez. Mais libre à vous. Vous apprendrez. J'espère que cela ne sera pas trop tard pour les personnes éprises de démocratrie et de droits de l'Homme.

Anonyme nr 2.?

Guy Doneux a dit…

@ à M. Claude Dupont (l'anonyme):

Vous faites sans doute allusion au manifeste du "groupe de Baarle" qui préconise effectivement une sorte de retour aux anciens Pays-Bas en y incluant la Wallonie, a&lors que la principauté de Liège n'en a jamais fait partie.
Cette idée est tellement grotesque qu'elle ne mérite pas la moindre attention Ces hurluberlus ne représentent rien en Flandre, pas plus que des groupuscules comme le Voorpost ou le VMO. De toute façon, les Wallons n'accepteront jamais cela.
Quant au comportement de M. De Wever, vous réagissez encore une fois en "patriote belge". Cela devient lassant de répéter tout le temps la même chose, à savoir que les Américains ont bien négocié avec les soviétiques et que Roosevelt et Churchill, pour gagner la guerre, ont serré la main de Staline malgré tous ses crimes et les "goulags" qui n'éataient pas mieux que les camps de concentation nazis. Ce n'est pas parce que l'on négocie avec quelqu'un qu'on approuve ses idées et son comportement. Peu nous importe que le président de la N-VA ait été aux funérailles de M. Karel Dillen. La seule chose qui compte à nos yeux est qu'il est résolument séparatiste et que la présence de son parti dans le gouvernement flamand peut hâter la partition de la Belgique.Vous perdez toujours de vue l'essentiel pour vous accrocher à l'accessoire. On ne fait pas de la politique avec des enfants de choeur !

Marc HANSEN a dit…

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les commentateurs « anonymes », veuillez ôter vos cagoules, s'il vous plaît !

S'exprimer à visage découvert, n’est-elle pas la moindre des politesses ? Allez, un peu de courage !