A "Liège-France", nous sommes de fervents gaullistes. Nos lecteurs trouveront ci-dessous un article d'Alain Kerhervé que vient de publier le site http://www.gaullisme.com (1).
La politique est un noble combat. Mais il y a plusieurs manières de se comporter, de le mener, d'aboutir.
Si l'on interroge les Français sur leur regard du monde politique, une large majorité de nos concitoyens en a une option plutôt négative : carriéristes, intérêt personnel...Et ceci à tous les niveaux. C'est, pour le moins, injuste. A part quelques "moutons noirs" alimentant, au mieux, la presse people, au pire les chroniques judiciaires, les Français qui s'engagent dans la politique le font sincèrement pour la promotion d'idées politiques. C'est un combat noble. Il faut le respecter.
Seul, sur internet, chacun peut apporter sa pierre au débat permanent; regroupés aussi, au sein d'une structure formalisée, prenant la forme de club ou de mouvement politique.
Mais pour le gaulliste que je suis, à l'image de tous ceux qui se considèrent comme les héritiers du Général, le parti politique ne saurait être qu'un outil. Pas une finalité.
La culture partisane, le "tout pour le parti" est incompatible avec un comportement gaullien. Le "parti avant tout", s'il est la raison de militer de certains(...), ne saurait convenir aux gaullistes de conviction. Ce qui compte, ce n'est pas l'étiquette, c'est la France.
Ce combat que nous livrons, nous le faisons sans aucun autre moyen que notre implication. Il le faut pour proposer aux Français une autre vision de l'avenir de ce "cher et vieux pays": institutions, partage des richesses, association du capital et du travail face à l'échec du "tout collectif" et du "tout libéral", indépendance nationale, construction européenne de type confédéral et non supranationale...
Parmi les mouvements politiques se réclamant du gaullisme, "Debout la République" présidé par Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres, propose un cadre où chacun peut s'exprimer et s'investir. La dernière consultation est là pour l'attester. "Qu'importe le score!" clameront certains. "L'essentiel était d'être présent pour ce combat". Pari réussi.
Maintenant il faut aller plus loin, et plus fort. Non pas pour le parti, mais pour nos idées, pour la France.
Combien de clubs, de groupes plus ou moins bien organisés, de mouvements politiques arborent fièrement, et à juste titre, l'étendard de l'Homme du 18 juin ? Combien de jeunes voient, et à juste titre, en de Gaulle la seule référence historique, littéraire et politique digne d'être le vecteur pour que la France retrouve sa grandeur, sans laquelle elle n'est rien.
Mais tout ceci n'a de sens qu'avec l'espoir de triompher. Il convient donc, sans aucun esprit partisan et sans exclusive, de fédérer toutes ces volontés, ces disponibilités, ces moyens, ces richesses. Chacun doit y trouver sa place.
La philosophie de ce credo, que nous partageons, ne pourrait-elle inspirer tous les rattachistes wallons et les amener, dans la même et noble conception de la politique, à se rapprocher voire se fédérer, "sans aucun esprit partisan et sans exclusive"? Les Etats généraux de Wallonie, si cette conception avait été présente dans l'esprit de tous les "clubs, partis et mouvements" se réclamant de la mouvance rattachiste et francophile en pays wallon, auraient été un triomphe. Il n'est pas trop tard pour y réfléchir en vue de prochains combats.
(1) Voir également le site http://www.debout-la-république.com
Lisez les commentaires et réagissez.
10 commentaires:
En effet !
Charles de Gaulle était un vrai rassembleur. Et si nous nous rassemblions tous, à sa mémoire, sous la même dénomination: "Rassemblement du Peuple Wallon pour la France" - R.P.W.F (en mémoire du R.P.F.) ? Qu'en dites-vous ?
J'ai visité tout récemment Colombey-les-deux-Eglises. Je me suis rendu sur la tombe du Général. Celle-ci est belle mais toute simple. J'ai visité le Mémorial (qui vaut le détour) et la « Boisserie » (sa maison). Et je peux vous dire qu'à présent je suis encore plus rattachiste qu'avant.
« Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde »
« En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer »
avait écrit le Général dans ses mémoires.
Je convie tout rattachiste wallon à faire le voyage jusque là au moins une fois dans sa vie.
DIMANCHE 2 AOUT 2009
Le groupe de Baarle dévoile son projet de Confédération pan-néerlandaise
Le “groupe de travail de Baarle” ("Baarle Werkgroep"est un groupe de citoyens flamands et néerlandais qui plaide pour l’intégration de la Flandre et des Pays-Bas. Ce nouvel Etat prendrait la forme d’une "Confederatie der Lage Landen". Le groupe de Baarle n'appartient pas au "Mouvement Flamand" traditionnel dans la mesure où ses sympathisants proviennent également d'autres horizons.
La "Confederatie der Lage Landen" envisagée par le groupe de Baarle englobe également la Région bruxelloise et la Région wallonne ainsi que le Luxembourg. Le mouvement pan-néerlandais exige l'assimilation pure et simple de Bruxelles, en la fusionnant avec la Région flamande, et propose l'intégration de la Wallonie au sein de la Confédération des "Lage Landen".
Bruxelles
Le groupe de Baarle estime que Bruxelles est une ville flamande peuplée de flamands qui s'ignorent: "Bruxelles est une des principales villes des « Lage Landen » et une clef de voûte importante pour la Confédération. Pour nous, tous les Bruxellois sont des Flamands à part entière, qui ont perdu leur langue maternelle et leur origine ethnique . Bruxelles peut aussi devenir sans problème, au lieu d’une Région au sein de la Confédération néerlandaise, une sous-partie de l’Etat fédéré flamand."
Comment atteindre cet objectif? "La lutte flamande doit évoluer d’une lutte défensive vers une lutte d’émancipation. Afin de réaliser cette nécessaire volte-face, la Flandre a besoin des Pays-Bas . Avec le retour de son identité néerlandaise et l’appui d’une Nation avec une indéniable conscience, la Flandre aura la vision et la force nécessaire pour ré-intégrer Bruxelles . Toute mesure qui mène vers une consolidation de la Région de Bruxelles doit être repoussée."
Wallonie
Le groupe de Baarle estime que la Wallonie fait historiquement partie de la grande nation néerlandaise. Il "reconnaît le caractère propre de la Wallonie et de la Flandre … mais il remarque aussi qu’il existe entre ces deux nations un lien séculaire, qui s’inscrit dans le contexte des « Lage Landen ». ... Historiquement la Wallonie a plus d’affinités avec les « Lage Landen » qu’avec la France. A de nombreux égards, la Wallonie est encore toujours une partie des « Lage Landen ». ... Le mouvement rattachiste en Wallonie est en fait artificiel d’un point de vue historique".
Le groupe de Baarle propose une place pour la Wallonie dans la Confédération pan-néerlandaise. "La Wallonie sera beaucoup plus forte en tant qu’entité au sein des Bas Pays qu’au sein d’une association avec la France. En tant que membre à part entière des « Lage Landen » la Wallonie recevra aussi la garantie de droits linguistiques sur son propre territoire. En clair, le néerlandais deviendra une langue officielle en Wallonie.
Ce projet que le mouvement pan-néerlandais a développé pour les Wallons s'accompagne évidemment d'autres conditions. Le visage du colonisateur s'affiche: "La Wallonie devra vraiment bien tenir compte du caractère essentiellement néerlandais de la confédération. Cela signifie la fin du Français comme langue dominante dans les niveaux plus élevés des structures de l’Etat."
Pour obtenir l'adhésion des Wallons à ce projet politique, le groupe de Baarle utilise essentiellement des arguments historiques et économiques ("pragmatiques"), comme c'est déjà le cas dans les Pays-Bas Français. En résumé, la Wallonie ferait historiquement partie de la grande nation néerlandaise. Il serait donc logique qu’elle s'intègre dans cette Confédération qui lui donnerait tous les moyens pour mieux se développer économiquement, contrairement au carcan imposé par l'Etat fédéral belge. Par contre, si les Wallons ne souhaitent pas s'intégrer dans la Confédération, ils seront de facto financièrement asphyxiés par leur puissant voisin.
Merci pour l'info. Je ne connaissais pas mais quelle est l'intérêt de cette folie furieuse ici ? Cela n’a pas de rapport avec le présent éditorial. En fin soit. Merci de nous éclairer. En tout cas, vous pouvez aller dire de ma part au groupe de Baarle qu'ils aillent bien se faire soigner. Dire que "Bruxelles est une ville flamande peuplées de flamands qui s'ignorent" et que par conséquent, il est légitime de l'intégrer dans une confédération de Lage Landen pan-néerlandais sont deux inepties. Aux fous !! De même la Wallonie, latine et de culture française, n'a absolument pas sa place dans ce "Lage Landen" tout autant que feu la Principauté de Liège, jadis, (qui représentait tout de même le tiers de la Wallonie actuelle en superficie), qui a toujours été latine, n'avait aucunement sa place dans cette assemblage germanique hétéroclite et particulièrement répressif qu'était le Saint Empire Romain de la Nation Germanique ("das Heilige Römische Reich Deutscher Nation"). Adieu, s'il vous plaît, à l'Ancien Régime et à l'impérialisme de tout poil ! On a déjà donné. Bonjour par contre à la liberté des peuples à disposer enfin d’eux même. Nous, rattachistes wallons, ce qui nous intéresse bien sûr, est tout simplement l’épanouissement de notre Wallonie en tant que future région de France. Quant à la région Bruxelloise, pour sa part, elle fera ce qu’elle voudra. Point barre ! Et quant à la Flandre, pour sa part, elle fera également ce qu’elle voudra. Point barre !
rappelons-nous que le gaullisme
n'est pas une idéologie mais une
éthique qu'il n'est di de gauche
ni de droite mais de FRANCE et
la Wallonie est partie intégrante
de la nation française. De Gaulle
a aussi écrit "l'intérêt de la
France ne se confond pas avec l'intérêt immédiat des Français"
Cher Marc, lorsque je fus membre du RWF, j'ai évoqué à maintes reprises mon souhait de voir rassemblées toutes les tendances rattachistes/réunionistes en Wallonie, au sein d'un même grand mouvement qui ne parlerait que d'une seule voix en offrant aux wallons un message clair, précis, et séduisant.
Bien entendu, ce message aurait dû être celui de l'union intégration afin de permettre à la Wallonie de s'intégrer en conservant une partie de sa législation.
Je me suis à chaque fois heurté à un refus des responsables auxquels j'avais émis cette idée, et j'ai a chaque fois eu droit à une mise au point de la ligne éditoriale du parti qu'il ne fallait surtout pas modifier...
Finalement, je me suis rattaché tout seul comme un grand à la France, je ne vis plus en Belgique, je ne vote plus RWF, je suis maintenant membre de l'UMP, je m'y sent très bien, et je ne suis pas prêt de revenir au belgïestan!
@ Yan Crosoka-Szoli
Merci Yan. Je ne te souhaite que du bonheur en France. Aussi, j'espère que là-bas, tu garderas la fibre wallonne et surtout la fibre rattachiste wallonne. Bonne chance et ne nous oublie pas.
Bien sûr, la France est notre préoccupation première, et j'aimerais personnellement que la République fût plus forte, capable de se faire respecter partout, et d'abord sur son propre territoire.
Mais je tiens à souligner ici que les réunionistes français de Bruxelles ont droit au respect, et que le ponce-pilatisme que vous prônez ici, à l'endroit de Bruxelles et des Bruxellois, n'est pas la meilleure façon de fédérer les bonnes volontés.
"Fédérer les bonnes volontés", oui mais lesquelles ? Les réunionistes ne représentent rien à Bruxelles, seulement 0,3% des électeurs ! Et ce ne sont ni les Bruxellois ni les Wallons qui qui feront disparaître l'Etat belge. Seul, les séparatistes flamands (37,1% de l'électorat du Nord) sont en mesure de le faire. Il faut donc les encourager à mener leur combat jusqu'au bout. Ainsi,par la force des choses, la Wallonie deviendra indépendante également, et pourra se réunir à la France.
Cette logique me paraît imparable.
Le RWF se trompe de "rassemblement". Il veut rassembler les Wallons et les Bruxellois francophones, alors que ce qu'il faudrait, c'est rassembler, fédérer, les divers groupements "séparatistes" wallons (indépendantistes, rattachistes, régionalistes francophiles, etc).
Pour les francophones de Bruxelles, il vaudrait mieux séparer le RBF du RWF, en faire un Mouvement politique tout-à-fait distinct, ayant à sa tête un président bruxellois et menant des actions adaptées à la mentalité bruxelloise. Le slogan "Wallonie, Bruxelles, Régions de France" est une erreur tactique car il met sur le même pied une possibilité réelle - la Wallonie française - et une utopie - Bruxelles français -, réalité et utopie qui se traduisent en chiffres : 2% des voix en Wallonie pour le RWF, 0,3% des voix à Bruxelles pour le RBF. Le mauvais résultat du RBF entache, en quelque sorte, le crédit du vote rattachiste en Wallonie, d'autant plus qu'en y ajoutant les voix récoltées par les indépendantistes francophiles de "Wallons", on obtient plus de 3%- soit 10 fois plus que dans la Région bruxelloise.
Le RWF devrait revoir sa stratégie envers, à la fois : a) les autres groupes rattachistes; b) les indépendantistes wallons francophiles; c) les bruxellois francophones et d) les séparatistes flamands.
Mais encore faudrait-il que ses dirigeants acceptent le débat au lieu de prononcer des ukases et des exclusives.
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