Il y a bien celui qu'on a sorti du tombeau en 1830, mais personne ne sait ce qu'il est devenu ! Il y a aussi ce brave soldat inconnu inhumé sous la colonne du Congrès à Bruxelles, mais on ne saura jamais quelle langue il parlait...Les "Belges" dont César vantait la bravoure- en ajoutant qu'ils étaient aussi les moins civilisés des Gaulois - avaient un territoire s'étendant jusqu'à Paris ou presque: rien de commun donc avec la "België-que actuelle. Pour le grand homme d'Etat wallon Jules Destrée, ministre socialiste des Sciences et des Arts, c'est simple : "Sire, il n'y a pas de Belges", écrivait-il au Roi Albert Ier en 1912, "Vous régnez sur deux peuples, les Wallons et les Flamands". Sauf peut-être à Bruxelles, qu'il appelait "la cité des métis" ?
Au moment ou une campagne est orchestrée dans les medias pour persuader les Wallons qu'ils sont "belges", comme le dénonce justement le président du RWF de Liège, Paul Durieux(1), il est bon de rafraîchir les mémoires. On nous bombarde en effet de "belgitude" à longueur de journée, que ce soit à la télé, où on nous annonce des spectacles ou des concerts "cent-pour-cent belges", où dans les journaux qui, comme Le Soir de ce week-end (à l'occasion "des" fêtes de Wallonie ?), nous présente, à propos de la huitième Nuit du Soir au Botanique,"la jeune scène belge en live(sic)... Parle-t-on de Benoît Poelvoorde ou de Cécile de France ? Pour cette dernière, la presse nous rassure: malgré son nom, c'est bien une "belge", comme la Limbourgeoise Klim Cliisters qui, quand la rtB (f) l'interviewe, répond obstinément en flamand.
Et voilà, tout ça "c'est du belge", comme dit l'écoeurante émission ertébéenne.
Curieusement, c'est dans La Libre, peu suspecte d'antibelgicanisme, qu'on trouve la preuve éclatante qu'il n'y a pas de Belges ! Dans son supplément Momento du 19 au 25 septembre, figure en effet un aricle intitulé :" Amour et tendresse au Sud, nourriture au Nord". De quoi s'agit-il ? D'une enquête socio-culturelle sur les comportements des "Belges" selon, notamment, leur appartenance linguistique.
Que voit-on ? Que par rapport aux "néerlandophones", les "francophones" ( qui sont des Wallons pour plus des deux-tiers ) "associent les moments vrais "à l'amour (19% contre seuls 3% en Flandre!) et à la tendresse (13% contre 4%). Les aspects importants ? Le ou la partenaire, les enfants et la fête. Pour les néerlandophones, c'est la nourriture qui prime (ingrédient essentiel pour 60% d'entre eux contre seulement 22% des francophones), les boissons (40% contre 19%), les conversations et les sorties. Et plus que tout, la fréquentation des cafés (81% contre 18%!)...
Allons, c'est quand même réconfortant. Jules Destrée avait raison : il n'y a pas de Belges ! Les "néerlandophones"(comme aime à dire M. Di Rupo) sont des Flamands et les Wallons sont des Français qui s'ignorent, mais qui finiront bien, malgré l'entreprise de bêtification belgicaine dont ils sont l'objet, par se rendre compte de ce qu'ils sont vraiment.
(1) Voir notre message précédent : La trahison des clercs et les nombreux commentaires.
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7 commentaires:
Si on demandait à "B plus" ?
C'est quand même curieux : sur le blog de Monsieur Thirion, il n'y a jamais le moindre propos dénonçant l'imposture que constitue la Belgique. Atavisme ?
Sur le "forum Bruxelles-Francophone" non plus ! Des belgicains frustrés, ces bruxellois francophones et périphériques ? Rattachistes ?
Georges ! Vous êtes un peu injuste avec René Thirion. Dans son dernier article, il dit avec justesse que la Belgique n'est pas une nation, mais bien la France. C'est vrai, il est très anti-flamand, mais on peut le comprendre d'après ce qu'il dit de sa vie professionnelle. Chacun a son style et sa sensibilité. L'important est qu'il soit rattachiste comme nous !
Georgette.
Les différences entre Flamands et Wallons sont tout aussi claires en ce qui concerne les votes des électeurs. Non vraiment, "le" Belge, ça n'existe pas !
Au lendemain des dernières élections régionales, un lecteur de La Libre Belgique, M Richard Debourcy, écrivait ceci :
"FLANDRE ET WALLONIE : 2 PAYS !
La Wallonie gauche-gauche et la Flandre centre-droite deviennent de plus en plus deux pays différents, comme on le disait ce matin à la radio VRT. Les populations du Nord et du Sud manifestent en effet dans leurs choix politiques une volonté de plus en plus nette de vivre et de s'organiser comme deux entités différentes. Sans parler de Bruxelles-Capitale qui, elle aussi, tient à un statut particulier. Une réforme profonde de l'Etat et des institutions devient de plus en plus urgente. Les négociateurs feraient donc bien de se mettre rapidement à table pour avancer dans cette direction, et non pour garder un statut quo dont personne ne veut. (La Libre du mardi 9 juin 2009, p.61)
Voici les résultats officiels des élections régionales en Wallonie et en Flandre :
WALLONIE.- Socialistes : 32,9%
Libéraux(MR): 23,5%
Ecolos : 18,6%
Humanistes : 16,2%
Extr.droite : 2,9%
RWF+ WALLONS: 1,9%
FLANDRE.- Socialistes : 15,3%
Libéraux-VLD: 15,0%
Ecolos-Groen: 6,8%
CD&V (chrét): 22,9%
N-VA (sépar): 13,2%
De Decker : 7,6%
Extr.dr (VB): 15,3%
Les chiffres parlent d'eux-même !
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