mercredi 21 octobre 2009

flash - flash - flash - flash - flash

Le Parlement flamand vient de voter, à l'unanimité moins une voix (celle du député de l'Union francophone), un décret décidant que l'inspection pédagogique des enseignants dans les écoles françaises des 6 communes flamandes à facilités de la périphérie bruxelloise serait effectuée par les Autorités flamandes. Jusqu'à présent, la question était bloquée par une motion en conflit d'intérêts déposée par le parlement de la Communauté française, mais le Parlement bruxellois a laissé passer le délai pour pouvoir en déposer une à son tour.
Qu'en pensez-vous ? Nous avons déjà reçu de nombreux commentaires.

26 commentaires:

A. Schreurs a dit…

Notre ami Marc Robert (voir son profil sur facebook) nous informe qu'il a reçu le 11 octobre, du secrétaire général du RWF, un courriel lui intimant, en ce qui concerne le site de Huy-Waremme, soit :

1) de mettre trés rapidement le contenu du site internet en conformité avec les décisions du Bureau Exécutif;
2) de ne plus faire référence d'aucune façon au RWF, au risque de s'exposer à des poursuites judiciaires;
3) de fermer purement et simplement le site;
4) si ce site restait ouvert dans le respect des règles internes de fonctionnement du parti, de transmettre une copie des codes d'accès au secrétaire général.

Après avoir démenti certaines affirmations fausses du secrétaire général, Marc Robert a décidé de fermer le site dans les prochains jours et a adressé, ce mercredi 14 octobre, sa démission de secrétaire d"arrondissement à MM. Gendebien et Dehallu.

Et voilà ! C'est ainsi que s'en vont les meilleurs militants (Pierre Pilat, Marc Robert,Jean-François Renwart...) car l'épouse de Marc,qui était trésorière, a également démissionné.

Encore quelques exclusions de ce genre, et M. Gendebien se retrouvera seul. Qu'il ne compte pas, en tout cas, sur les militants de Liège pour le soutenir. Il ne m'appartient pas de parler en leur nom, certes pas,car j'ai pour eux un amical respect, mais leur silence actuel est éloquent et je sais ce que certains pensent...Ca gronde aussi à Verviers et du côté de Namur.

C'est quand même curieux, de la part de rattachistes à la France, de brandir si facilement la menace d'une action devant la justice BELGE, quand on ne leur obéit pas au doigt et à l'oeil- une Justice qu'ils sont les premiers à décrier dans son foctionnement en général...

Philippe Rasquin a dit…

Vous vous étonnez, Monsieur Schreurs ? Mais enfin M. Paul-Henry Gendebien tient jalousement à son titre de BARON BELGE, il figure dans le "High-Life de Belgique" et n'est nullement opposé à la Monarcie belge.Il l'a dit carrément. C'est facile d'être républicain...dans un autre pays. J'espère que Nadia Geerts n'est quand même pas dupe, elle c'est une vraie républicaine, José Fontaine aussi, mais le baron Gendebien, laissez-moi rire.

Georges Lambert a dit…

Quand le général-chef-président-baron-boum a parlé, tout le monde doit se taire et obéir...
Il fallait "sauver le soldat Ryan", mais il ne faut pas intervenir pour le général-baron-boum. N'est-il pas en sûreté dans son casemate de Lierneux ?

Anonyme a dit…

Cher Monsieur Lambert,
Vous avez raison, mais casemate est un mot féminin...

Georgette Davister a dit…

Quel rapport ces commentaires ont-ils avec le "flash" relatif à l'inspection des écoles francophones de la périphérie ???

Renaat Sterkens a dit…

Que penseraient les Wallons si la Communauté flamande ouvrait et finançait des écoles en flamand dans le Brabant wallon, à Lasnes, par exemple ?

B. Vanden Bloock a dit…

Concernant le "flash", cela confirme que la lutte contre la scission de l'arrondissement BHV est un combat d'arrière-garde, dont l'issue ne changerait rien à l'essentiel, à savoir que ces communes font déjà partie de la Flandre. Que pourront-elles faire pour s'opposer à ce vote? Elles ne peuvent même pas invoquer l'illégitimité du parlement flamand en ce qui les concerne, car leurs habitants participent sans problème aux élections régionales flamandes et sont même représentés par un député.

Le combat a été perdu pas à pas avec la fixation de la frontière linguistique, la régionalisation de l'éducation nationale, la scission du Brabant et la régionalisation de la loi communale. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que chacune de ces étapes faisait basculer un peu plus les communes de la périphérie dans la Flandre.

Je note que Bruxelles n'a pas invoqué de conflit d'intérêt ce qui est étonnant. L'exigence de l'élargissement de Bruxelles serait-elle une simple posture destinée à obtenir plus d'avantages lors des négociations sur la fin du pays?

Car le problème est là : arrivé le moment de la fin, les francophones seront en position de faiblesse, car relativement désargentés et moins nombreux. Je pense au partage de la dette publique où il sera extrêmement tentant de négocier une réduction de la quote-part dans la dette en échange de gestes symboliques comme le lâchage de la périphérie, voire de Bruxelles.

N'oublions pas que les 75.000 électeurs de la périphérie n'ont de la valeur que dans le contexte belge.

Anonyme a dit…

Monsieur Van den Bloock, vous raisonnez comme un bruxellois belgicain nostalgique. Vous vous trompez de blog.

B. Vanden Bloock a dit…

Monsieur la cause des "nostalgiques" n'est pas la mienne, et j'estime qu'elle a fort peu de chances de l'emporter, mais je veux respecter ceux qui la défendent. C'est pourquoi j'ai fait une analyse dénuée de jugement de valeur (c'est ce qui a dû vous induire en erreur).

Personnellement je suis un ancien patriote belge (royaliste de surcroît !) qui a compris depuis longtemps que ce pays ne peut survivre et même qu'il ne doit pas survivre. Séparons-nous donc le plus rapidement possible et sans rancune. Après, que la partie francophone s'unisse à la France me paraît le bon sens même.

Jacques Dujardin a dit…

M. Van den Blook n'a pas tort dans le résumé historique qu'il fait de la situation. C'est vrai: ceux qui veulent s'opposer au décret flamand et saisir la Cour constitutionnelle livrent un "combat d'arrière-garde", parfaitement inutile. Les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise sont flamandes et le resteront.
Parler de "coup de force" comme au PS et au cdH ou évoquer, comme au MR, "un mauvais signal, une baffe, une catastrophe" est plutôt comique. Comme s'ils ne s'y attendaient pas ?!
Mais la palme de la naïveté revient à M. Olivier Mouton, éditorialiste du "Soir": "Ce vote flamand est à la fois une provocation et une douche froide. Les francophones ne peuvent plus leur faire confiance",écrit-il!

Guy Doneux a dit…

@ M. Dujardin :

"Les francophones ne peuvent plus leur faire confiance" (aux Flamands)...
Ca dépend lesquels. Les belgicains, sûrement pas. Les francophonissimes bruxellois, non plus. Mais les indépendantistes et les rattachistes wallons ?
Le problème est beaucoup subtil. "La Libre" fait observer que c'est un député de la N-VA, M.Kris Van Dijck, qui a déposé le projet de décret au parlement flamand. Ceci confirme l'influence grandissante de la N-VA au sein du gouvernement flamand. Or, la N-VA est clairement séparatiste, elle prône, comme les rattachistes wallons, la fin de la Belgique. C'est en cela que l'on peut parler, sur ce point, d'une alliance "objective" entre séparatistes wallons et flamands. De ce point de vue, au lieu de hurler avec les loups "francophones", on peut au contraire se réjouir du vote du parlement flamand.

A. Schreurs a dit…

Je partage l'avis de Guy Doneux.
Prétendre que les nationalistes/
séparatistes flamands veulent coloniser la Wallonie est une fable. Sur son site en langue française, le "Vlaams Belang" écrit : "si les Wallons veulent partir vers la France, nous ne les retiendrons pas." Le fait que la France "serait aux portes de Bruxelles", comme a dit Claude Eeerdekens, ne fait pas problème pour eux, semble-t-il. Ils ont déjà une frontière avec la France, dans le Nord-Pas de Calais. La seule chose qui compte, pour nous rattachistes wallons,c'est que la Wallonie puisse être réunie à la France. Alors, si les nationalistes flamands peuvent paradoxalement y contribuer en faisant disparaître la Belgique, pourquoi pas ?

François Foulon a dit…

C'est plutôt le FDF qui voudrait coloniser la Wallonie ! M. Olivier Maingain ne cache pas que son parti cherche à s'implanter chez nous (voir "La Libre Belgique" de ce jour). De quoi se mêle t-il ? Et ce n'est pas la première fois : dans "Le Soir" du 25 février 2008, on peut voir une carte de ce dont rêve M. Maingain: un Etat Wallobrux, dans lequel 12 (douze) communes situées autour de Bruxelles rejoindraient la "Capitale". Et parmi ces 12 communes, il y avait non seulement les 6 à facilités et quelques autres communes flamandes, mais aussi des communes wallonnes comme Waterloo, en prolongement de Rhode-Saint-Genèse. La carte le montre très bien : c'est un véritable poignard enfoncé dans le dos de la Wallonie...

Jean Petit a dit…

Monsieur Thirion, une fois de plus, na pas rien compris, en effet. Aveuglé par son terrible complexe de haine anti-flamand, il repart en guerre, non contre la Belgique de (son) papa, qu'il regrette manifestement, mais contre les politiques flamands qui n'ont "qu'un seul but, la victoire flamande finale sur la Belgique francophone".
Qu'entend-t-il par la "Belgique francophone ? Il l'explique : " Par là, j'entends les fransquillons, comme ils aiment à les appeler depuis de longues décennies, vivant sur l'ensemble du territoire national".
Vous avez bien lu : "Belgique francophones", "fransquillons", "te
rritoire national"...
Cette fois, M. René Thirion s'est bien trahi, il a exprimé ses véritabes sentiments. Il a beau illustrer son blog d'un coq wallon et d'un drapeau français, unis par un petit coeur rose,ce n'est pas un vrai Wallon, c'est un "belge francophone",un "franquillon", un nostalgique de la vieille Belgique...
C'est le danger des néophytes sans culture historique, ils croient être modernes et en avance sur leur temps, alors qu'ils raisonnent(?) et réagissent comme les premiers militants wallons d'avant la première guerre mondiale. Ils n'ont pas évolué, ils n'ont rien compris; s'ils pouvaient, ils crieraient encore "Gand français".
Si M. Gendebien n'a que des excités et des sots de ce genre pour le soutenir, c'est grave pour lui. En tout cas, le RWF de Liège sait à quoi s'en tenir avec ce comique; gageons qu'il ne lui confiera plus aucune mission, ni surtout une (contre)propagande sur un "site de campagne"...

Georges Lambert a dit…

N'est ce pas de la paranoïa ? Un complexe pareil ! Ce bloggeur me rappelle don Quichotte qui se battait contre des moulins à vent. Et des moulins à vent, il y en a beaucoup en Flandre...Mais il me fait plutôt penser à Sancho Pansa qu'à don Quichotte ! Je vous laisse deviner qui serait le preux chevalier.

Jean-Jacques Tannier a dit…

Je ne vois pas en quoi cette question de l'inspection dans les écoles francophones des communes flamandes de la périphérie bruxelloise concerne les Wallons en général, et les rattachistes en particulier. C'est d'ailleurs la même chose pour la scission de ce fameux BHV. Tout cela se passe en dehors de chez nous et ne nous intéresse pas. Nous sommes bien plus intéressés par ce qui se passe en France. Pourquoi faut-t-il d'ailleurs des écoles francophones en Flandre ? Y-a-t-il des écoles flamandes dans le Nord de la France ? Et accepterions-nous qu'il y en ait en Wallonie ? Non, bien sûr, alors soyons logiques et ne perdons pas notre temps avec ce folklore "périphérique" !

Vanden Bloock a dit…

Ne pensez-vous pas que si le FDF veut se présenter en Wallonie, c'est qu'il a peur de se retrouver isolé? C'est le seul parti francophone de quelque importance dont l'assise est exlusivement limitée à Bruxelles. Dans un contexte de scission probable du pays à relativement court terme, c'est une situation dangereuse pour lui.

A.Schreurs a dit…

Votre observation n'est pas sans pertinence, Monsieur Vanden Bloock, mais cela ne justifie pas, à nos yeux, que le FDF songe à amputer une partie du Brabant wallon, notre "roman pays de Brabant", pour la rattacher à Bruxelles ne pensez-vous pas ?

Philippe Rasquin a dit…

Le problème, avec des personnes comme Monsieur Thirion, dont je ne doute pas de la sincérité, est qu'elles n'ont pas encore compris qu'en Belgique, il y a deux Etats, fédérés certes, mais bien distincts, avec chacun son territoire bien délimité, sa langue nationale, son gouvernement et sa législation propre.
Qu'on le veuille ou non, la frontière "linguistique" est une frontière d'Etat. Elle a été fixée définitivement, tant à la demande du Mouvement wallon que du Mouvement flamand, et elle ne changera plus.

Anonyme a dit…

Nombre de militants Wallons régionalistes, indépendantistes ou rattachistes, tout en se prétendant « francophiles », sont toujours prêts à l’abandon des « francophones » belges « non wallons » ou plutôt ne résidant pas en Wallonie (puisqu’il y a une forte proportion de Bruxellois wallons), pour accentuer l’autonomisation ou rapprocher le moment de l'indépendance ou celui du rattachement à la France de la Wallonie. Pari hasardeux.
La satisfaction, dans le cadre belge, des intérêts flamands au titre de Bruxelles, par la scission de BHV, et la « soumission » des six communes à facilités et des quartiers francophones périphériques, qui devrait être accompagnée d’avancées en matière de régionalisation/ communautarisation de la fiscalité fédérale et de la sécurité sociale, ne peut se faire que par le moyen d’un accord avec les partis politiques « francophones » et donc belgicains. Cet accord sera alors nécessairement fondé sur des contreparties données à ceux-ci pour le maintien des financements intra-belges et donc l’engagement implicite d’un nouveau sursis pour la Belgique. Les nationalistes flamands, repus pour quelques années, se donneront peut-être dix ans (deux législatures) pour digérer cet acquis avant de passer à l'étape suivante. B d W fera comme les autres nationalistes, s'il engrange ces avancées, il sera un lion vainqueur, une des têtes de l'Etat belgo-flamand, qui, bien que plus sujet que les autres au retour de sa fringale maladive, pourra cependant attendre benoîtement la fin du moratoire financier promis aux "élites" wallonnes et bruxelloises, fin dont il fixera lui-même la date, dans cinq ans pour lui. Et nos militants Wallons attendront donc que ce délai de grâce, qui fera partie du deal occulte passé avec les dirigeants "francophones", soit expiré, pour réactiver leurs rêves (espérons que ce délai leur profitera pour réconcilier les rêves divergents des trois courants précités).
Pari inverse : c’est le blocage insurmontable sur BHV qui ferait tout sauter, bien avant dix ans, et même cinq, pour le bonheur des Wallons anti-belges. Pour la raison que le nationalisme flamand est incontrôlable s’il n’est pas alimenté en conquêtes. Insatisfait, il est alors poussé à la faute. Le lion flamand, affamé, ne peut patienté. Dans ce cas, la scission de BHV intervient bien aussi, c’est sûr, mais en accompagnement de la partition de la Belgique. Pour autant, nul ne sait ce que sera alors le sort des « francophones » bruxellois périphériques. Mais puique cela n’intéresse pas les militants wallons, je ne développe pas. J.L.

Anonyme a dit…

Suite.
La militance wallonne a du mal à voir que tout abandon, par le passé, des "francophones" du nord au mouvement nationaliste flamand, s'est traduit jusqu'à présent par le transfert de la dépendance de la Wallonie des classes dirigeantes "francophones" bruxello-flamandes à la subordination aux classes dirigeantes nationalo-flamandes. Cet aveuglement la conduit étrangement à trouver pertinent le droit des 75 000 « germanophones », qui ont le statut de minorité linguistique le plus protecteur d’Europe, à quitter la Wallonie (alors qu’Eupen est dans la mouvance liègeoise depuis plus de mille ans, exception faite de l’intermède prussien de 1815 à 1919), et l’obligation des 150 000 « francophones » bruxello-flamands à rester en Flandre, y compris dans un Etat flamand qui les condamneraient à la disparition (comme tous la population flamande de culture française, de mille ans d’âge eux aussi, et déjà sacrifiée).
Evidemment, on voit re-poindre la volonté de décideurs "francophones" de préparer un compromis sur BHV avec les décideurs flamands, pour sauver encore une fois, la Belgique (par le maintien des financements, etc.). Comme le dit, à sa manière, Ph Moureaux ("le soir"), le seul obstacle, c'est le FDF. C'est M. Maingain qui a l’explosif en main (lui, il représente une vrai force politique de défense des Bruxellois de civilisation française, contrairement à tous ceux qui prétendent représenter le séparatisme wallon). Soit il reste inflexible, et il déclenche une réaction flamande dévastatrice. Soit il cède, pour un "accommodement raisonnable", qui permettrait de sauver la Belgique, pour quelques années encore (ou décennies). Je pense pour la seconde hypothèse, sans écarter la première.J.L.

Vanden Bloock a dit…

Je vous entends Monsieur Schreurs mais comme ce projet n'a absolument aucune chance d'aboutir, je n'y ait jamais accordé beaucoup d'attention.

Pour rattacher une commune du Brabant wallon à Bruxelles, il faut en effet préalablement obtenir que la Flandre cède quelques communes. Cela n'arrivera pas.

D'ailleurs si on examine la genèse du projet "élargissement de Bruxelles", on constate que c'est une exigence récente, qui initialement a été brandie uniquement pour faire pendant à la demande flamande de scission de BHV (leur faire peur, en quelque sorte). Avec le temps, certains ont fini par croire que ce projet était réalisable.

Franchement s'il y a certainement un réservoir de voix pour le FDF dans les communes wallones situés près de Bruxelles (je pense notamment à tous les ex-Bruxellois qui habitent là), ce projet d'élargissement est la dernière chose que ces gens souhaiteraient. S'unir à Bruxelles, c'est aussi partager ses malheurs : manque chronique d'argent, problèmes liés à l'immigration, risque d'urbanisation accélérée des communes concernées, poids du PS plus important alors que ce parti est inexistant en Brabant wallon, etc etc.

Un administrateur a dit…

Nous avons publié les deux messages "anonymes" qui précèdent, parce qu'ils sont signés "J.L", initiales dans lesquelles nous croyons reconnaître Jacques Lenain.

A. Schreurs a dit…

Les considérations de M. Jacques Lenain sont, comme d'habitude, intéressantes, même si, cette fois, je n'y souscris pas. Elles m'amènent, sous réserve d'un examen plus approfondi, à faire les observations suivantes.

1) Il y a toujours eu deux tendances dans le nationalisme flamand : une tendance impérialiste et une tendance indépendantiste.L'avenir nous dira laquelle des deux l'emportera. La première semble plus présente au CD&V et à l'Open VLD, la seconde au Vlaams Belang, à la N-VA et en partie dans la Lijst De Decker. Contrairement à ce que pense M. Lenain, M. Bart De Wever veut la création d'un Etat flamand en Europe et se soucie peu du sort du "fédéral". Il l'a dit clairement devant la presse: le maintien de la Belgique ne l'intéresse pas, même sous la forme d'une "coquille vide".

2) Concernant BHV, on peut penser qu'un refus francophone, tel que le veut le FDF, c'est-à-dire le conditionnement de la scission à l'élargissement de Bruxelles en contrepartie, exaspérera tellement les partis politiques flamands que ce sera le "clash". Mais on peut aussi croire que la scission de ce dernier vestige de la Belgique unitaire, qui aurait pour conséquence de bétonner la frontière "linguistique" et d'en faire une véritable frontière d'Etat, va accentuer de façon décisive la partition de la Belgique.

3) Il ne faut pas confondre francophilie et "francophonophilie", si je puis me permettre ce néologisme. Pour des rattachistes comme moi, être francophile, c'est aimer la France dans tous ses aspects, les meilleurs comme les moins bons, non seulement pour sa culture, mais pour tout ce qu'elle représente.
Cette francophilie, qu'on pourrait qualifier d'inconditionnelle, n'a rien à voir avec la défense de la francophonie dans le monde, et donc à Bruxelles et dans sa périphérie. Une telle défense est plutôt dévolue à des associations comme "l'Alliance française", le "Cercle Gaulois", etc, ou à des institutions internationales de défense de la francophonie comme l'AUPELF, par exemple.Pour quelle raison nous, Wallons, devrions faire plus dans ce domaine que la France elle même ? Les Bruxellois francophones ne sont pas pour autant francophiles; personne n'oserait se risquer à organiser à Bruxelles le 14 juiillet une fête populaire comme à Liège. Et au point de vue wallon, il y a bien encore, çà et là, de petits cercles folkloriques, mais on n'y fête jamais la Wallonie. Par contre, les francophones de Bruxelles sont friands de festivités comme celles de l'Omegang, du Mayboom, ou de celles qui évoquent le règne de Charles Quint.

4)On ne peut comparer les 60.000 germanophones des anciens cantons de l'Est et les 75.000 francophones de la périphérie bruxelloise. Les premiers sont chez eux depuis toujours et ils ne constituent nullement une "minorité protégée". Ils forment la 3ème communauté culturelle de Belgique, reconnue par la Constitution au même titre que la Communauté française et la Communauté néerlandaise. Ils n'ont rien de "wallon" et souhaiteraient d'ailleurs sortir de la Région wallonne pour constituer la quatrième Région du pays. Culturellement parlant, ce sont des Allemands, comme les Wallons sont des Français, contrairement aux Bruxellois souvent plus anglophiles que francophiles. Pourquoi faudrait-il considérer les francophones établis en Flandre comme une "minorité à protéger", alors que la République française, qui est notre référence essentielle, ne reconnaît aucune minorité sur son territoire et a refusé - avec raison - de signer la "Convention européenne sur la protection des minorités" ? A.S.

Anne Moreau a dit…

C'est toujours le silence-radio et de vieux textes sur les sites du RWF...Il ne se passe donc plus rien d'intéressant pour les rattachistes "officiels" ? Ou bien les "Maîtres-Toiles" sont-ils aussi dégoutés que Tony Mary ???

Anonyme a dit…

pfff le fait que les liégeois fêtent le 14 juillet n'a plus rien de symbolique. Sauf peut-être pour les porteurs de gros ballons blancs dont on rigole toujours beaucoup... C'est juste une tradition perpétuée par le consulat. Et donnez à un liégeois une demi occasion de faire la fête en été dans un joli cadre avec une beau feu d'artifice et hop... Si le consulat d'ouzbekistan y mettait un peu de moyens il obtiendrait vite le même résultat : un succès de foule. Et vous traiteriez de fous ceux qui prétendraient que les liégeois sont pro ouzbekistan... à raison.