jeudi 15 octobre 2009

La guerre aux portes de la Wallonie ? Une carte de BHV.


La rage anti-flamande de M. René G. Thirion - qui semble inspirée davantage par une nostalgie belgicaine que par l'amour de la France -ne connaît plus de bornes. Ne voilà- t-il pas qu'il écrit sur son blog : "L'armistice belge en voie de disparition - La guerre aux portes de la Wallonie" !

De quelle guerre s'agit-il ? "De la guerre pour BHV", que "la plupart des partis flamands et de leurs électeurs piaffent d'impatience de gagner, écrasant ainsi de leur majorité parlementaire l'ensemble des politiques francophones". Et de conclure, péremptoire : "Au moins à ce moment, le signal sera clair et le Wallon devra enfin comprendre que la Belgique (sic) est passée - légalement puisqu'à la majorité des voix - sous la domination de la Flandre"...
Tachons de déchiffrer ce charabia.
La Belgique, que défend donc M. Thirion, serait dominée par la Flandre parce que l'arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde - qui ne compte que des Flamands et des Bruxellois - serait enfin scindé. Ainsi, pour le bloggeur liégeois, la Wallonie serait menacée d'une "guerre" parce que cet arrondissement situé en dehors de son territoire et qui ne la concerne en rien, disparaîtrait, entraînant avec lui le dernier vestige - anachronique - de la Belgique unitaire. Les Wallons, selon M. Thirion, devraient donc se sentir agressés par cette disparition et se battre pour l'empêcher ? Quand on vous dit que c'est la nostalgie de cette Belgique de papa qui l'inspire...
Contrairement aux errements intellectuels de ce francophile néophyte, les Wallons en général et les rattachistes en particulier ont tout intérêt à la scission de BHV et on ne peut que regretter que les partis "francophones" ne l'aient pas votée en commission de la Chambre avec les parlementaires flamands unanimes (à l'exception de la représentante de Groen qui ne compte pas dans le paysage politique du Nord).
Ce qu'il faut condamner, ce n'est pas l'offensive flamande, mais la pusillanimité et les manoeuvres de retardement des parlementaires wallons qui ont voté des "motions en conflit d'intérêts" (quels intérêts?) et incitent à présent le parlement germanophone à voter à son tour une telle motion. Alors là, nous sommes en pleine absurdie ! Quel intérêt réel nos "Allemands de l'Est" ont-ils à cela, sauf à obtenir, par suite d'un marchandage avec les Wallons, le transfert à leur Communauté des compétences de la Région wallonne sur leur territoire ?
Manoeuvres de retardement, marchandages, comme parade à une"guerre", tout cela n 'est pas très glorieux. Mais les parlementaires wallons sont ainsi, ils ne sont plus capables de "penser wallon", ils "pensent belge", si on peut appeler cela "penser" ! Contrairement aux Flamands, ils manquent de fierté et de dignité...et c'est malheureusement aussi le cas de certains "rattachistes"...

Exprimez votre avis, postez un commentaire. La spécificité de ce blog est de privilégier le débat démocratique, les échanges d'idées, dans le respect des convictions de chacun. La carte de l'arrondissement BHV est reprise du blog de M. Pierre Pilat, avec son autorisation.. C'est à la demande de M. René G. Thirion que nous avons supprimé les liens que nous avions établis avec ses blogues Liège-France-Eco et Wallonie-France.

20 commentaires:

Philippe Rasquin a dit…

C'est l'éternel problème des Wallons, même de certains militants rattachistes, qui sont plus anti-flamands qu'anti-belges.

Jacques Dujardin a dit…

Il y a longtemps que vous exprimez et développez ce point de vue, tout-à-fait logique pour un séparatiste wallon, qu'il soit rattachiste ou indépendantiste et je ne serais pas surpris qu'il soit également partagé par les régionalistes.
Je crois que vous avez raison : ceux que votre raisonnement rebute ou bien sont des nostalgiques de la Belgique, ou alors ne comprennent pas que la Flandre, c'es "un autre pays" et qu'il n'y a pas plus à s'indigner de cetaines positions politiques en Flandre (extrême-droite, etc) que s'il s'agissait de la Hollande ou du Danemark.

Jean Petit a dit…

Le titre de l'excellent livre de Jules Gheude : "Quand les Wallons s'éveilleront", est clair. Depuis les années '80, les Wallons dorment et leurs représentants au parlement régional ronflent carrément !

Pierre-Willy a dit…

Je ne pense pas que leurs représentants au Parlement Régional ronflent. Je suis même plutôt convaincu du fait qu'ils savent en réalité bien à quoi s'attendre!

Je pense plutôt que les représentants de nombreux wallons entretiennent le sommeil par l'injection en intraveineuse d'un puissant somnifère...

Georgette Davister a dit…

Hélas, il faut décrasser l'esprit des Wallons, même de certains rattachistes très sincères et très dévoués. Mais encore faut-il qu'ils acceptent qu'on le leur explique ! Certains sont butés, vous savez.

Stéphane Dohet a dit…

Les indépendantistes wallons ne sont en tout cas pas opposés à la scission de BHV. Imaginons que ce BHV soit en fait BHN : Bruxelles-Hal-Nivelles, notre logique serait la même, les circonscriptions électorales ne peuvent pas déborder des frontières des États fédérés (cela n'existe nulle part ailleurs).

Maintenant, les habitants francophones de la périphérie qui le souhaitent vraiment peuvent toujours militer pour leur rattachement à Bruxelles, mais je pense que s'ils ont quitté Bruxelles pour s'installer en Flandre, c'est pour des raisons socio-économiques dont la réalité bruxelloise actuelle ne favorise leur retour.

Un Liégeois de Drogenbos a dit…

Monsieur Schreurs, vous voulez nous enfermer définitivement en Flandre ? Avez-vous pensé à demander démocratiquement l'avis de la population concernée ? Scinder BHV, oui, mais à condition d'élargir la Région bruxelloise aux 6 communes à facilités composées d'une forte majorité de francophones (80 % à Linkebeek et Drogenbos).

Vous ne semblez pas aimer beaucoup les Bruxellois "qui sont toujours là pour empoisonner les problèmes". Que Bruxelles et Liège soient différentes est évident. Mais une chose m'échappe. Vous voulez rejoindre un grand pays, la France, composé de régions très diversifiées du point de vue historique, folklorique, linguistique, climatique, avec ses Bretons, ses Corses, ses Alsaciens, ses Flamands (hé oui !), ses Catalans, ses Basques, etc. Vous voulez vous intégrer à cette nation et vous n'êtes même pas foutu de vous entendre avec vos voisins Bruxellois dont certains poursuivent le même but ! Excusez-moi si je m'exprime sur un ton un peu familier, ça doit être mon tempérament liégeois qui refait surface.

Monsieur Schreurs, nous ne sommes pas à un match Standard - Anderlecht. Assez de rivalité Province- Capitale (c'est pareil en France avec Paris), assez d'allergie injustifiée. Cessons de rechercher ce qui nous sépare. Vu de France, cela semble bien peu de chose à côté de ce qui nous unit.

A. Schreurs a dit…

@ au Liégeois de Drogenbos ;

Sur le plan des principes démocratiques, vous avez évidemmet raison : il faudrait pouvoir organiser dans les six communes à facilités une consultation des populations pour savoir si elles veulent que leur commune soit rattachée à la Région bruxelloise, quitte à accorder certains droits à la minorité flamande.
Mais faut-il en faire un "casus belli"?
La situation est en effet très complexe. A l'origine, ces 6 communes, comme leur nom l'atteste, étaient flamandes. J'ignore quelle était la situation à Drogenbos, mais savez vous qu'à l'intérieur même de l'agglomération des 19 communes,le flamand était encore, en 1910, la langue usuelle de la majorité de la population ? Voici quelques chiffres : Auderghem 75,91%; Woluwe-St-Pierre 66,54%; Woluwe-St-Lambert 64,78%; Uccle 61,13% Watermael 57,12%; BRUXELLES-VILLE 51,85%... Quant à Evere, Ganshoren et Berchem-Ste Agathe, la majorité flamande était encore plus élevée: respectivement 84,89%, 81,67% et 77,03%. Que dire alors de Drogenbos!
Si le français est devenu majoritaire dans les communes à facilité, il s'agit incontestablement d'une francisation opérée tant par des francophones de Flandre que par des Bruxellois francophones. Cela fait un peu penser aux Israéliens et aux Arabes en Palestine ou encore aux Serbes et aux Albanais au Kosovo...
Il ne s'agit pas d'une rivalité "capitale-province", mais de deux situations culturelles et linguistiques très différentes. Quel lien véritable y-a-t-il entre Liège - la romane depuis toujours -et la périphérie bruxelloise, terre flamande conquise par le français ? Le combat des francophones bruxellois est très respectable, mais quel rapport a-t-il avec le combat wallon ? Sincèrement, je ne vois pas et il faut malheureusement bien constater que ce ne sont pas les Bruellois qui nous aideront à devenir Ftrançais mais, paradoxalement, les nationalistes flamands. Je sais que pour vous, c'est difficile à admettre, mais c'est pourtant la réalité. Peut-on mettre le destin de 3 millions et demi de Wallons en balance avec celui des cent mille francophones de la périphérie ?

El viajero a dit…

Le problème avec les trois millions et demi de Wallons, c'est qu'ils sont complètement anesthésiés. Les résultats électoraux en sont la preuve. Ils se sentent belges et n'ont toujours rien compris. Le tout est de savoir combien de temps cela durera encore et que le réveil risque d'être très douloureux. En ce qui concerne la scission de BHV, elle se fera mais les politiques wallons feront tout pour la retarder sans savoir si au moment du "grand saut", des intérêts plus personnels ne se feront pas jour.

Anonyme a dit…

A l'attention de Monsieur Scheurs

Monsieur ,

A mon sens, les 4 questions qu'il convient de se poser sont les suivantes :

1° - le rattachement de la Wallonie à la France qui,
est dans mon esprit acquise, sera t il facilité par la non participation de Bruxelles capitale à cette opération ?
2°- Quel serait les effets d'une union territoriale
entre Bruxelles et la Wallonie à travers le rattachement des 6 communes .
3° - Bruxelles Capitale a t elle la vocation à devenir un district Européen ?
4° - Quels sont les sentiments des Bruxellois tant vis à vis de la Flandre que de la France ?

A ces 4 interrogations , voici mes réponses :

1° - Stratégiquement parlant, l'isolement de Bruxelles garantit le rattachement de la Wallonie
à la France . Pour avoir recours à une métaphore
un peu crue '' Lorsque l'on n'est qu'un corps ''invertébré'', il est nécessaire de se doter d'une
tête ''
2° - le rattachement des 6 communes à la facilité
relève d'un attachement aux principes démocratiques les plus élémentaires . Les électeurs
de ces 6 communes doivent être consultés à cet égard . Le risque consisterait alors à se voir constituer une Belgique Francophone dont la tête
serait la Capitale et la province , la Wallonie . A moins que Maingain ... il y a ce qu'il dit dans un contexte et ce qu'il fera demain dans une situation totalement différente.
Et dans ces conditions , l'idée de rattachement s'évanouit . Je pense que c'est ce qui vous préoccupe, au delà de vos considérations assez discutables , de mon point de vue, sur ces Flamands francisés de Bruxelles . On est ce que l'on désire devenir, et rien d'autre , francophones ou pas .
3° - Bruxelles, district européen ? un leurre sur le plan institutionnel autant qu'administratif au vu du fonctionnement et des prérogatives reconnues à L'UE
4° - Je n'ai que quelques vagues relations à Bruxelles. Les Bruxellois, futurs Flamands par la voie de l'isolement ... peut être , mais cela nécessitera une bonne génération . Le risque existe néanmoins . Les Bruxellois , futur citoyen de la République ? le choix apparaît à peine moins extravagant, et pourtant.... à la fin des fins.

Enfin , et c'est en cette matière que nous divergeons profondément : toute votre argumentation repose sur les origines diverses des
habitants de la Capitale : à ma connaissance, ils étaient autant d'ascendance brabançonne que Wallonne. Pour faire bref, la citoyenneté ne se décrète pas au regard d'origines ethno -linguistiques ( vous devriez le savoir, vous qui désirez devenir citoyen Français ) , mais plutôt en fonction d'un désir d'appartenance et d'adhésion.

Conclusion : le problème demeure entier .
Pour ma part, je serais tenté de jouer la carte de la
Wallonie pour des raisons ...différentes des vôtres.


Sentiments distingués.

R.Lachamp ( citoyen Français à Paris )

A. Schreurs a dit…

@ Monsieur R. Lachamp, de Paris :

Je suis frappé par la logique et l'intérêt de votre commentaire. Enfin une argumentation valable, cartésienne, dépourvue de toute émotivité!
En démocrate et adepte des idéaux de la République française, je ne puis qu'être d'accord avec vous concernant la citoyenneté, c'est d'ailleurs la théorie de Renan, qui s'oppose à celle de Mancini.
Le problème est qu'aucun parti politique flamand ne partage cette conception et que les nationalistes du Nord constituent la seule force politique capable de susciter la partition de la Belgique. Or, sans partition, pas de réunion possible de la Wallonie à la France.
Il serait certes navrant de devoir "sacrifier" les francophones de la périphérie bruxelloise pour que la partition se réalise pacifiquement. Mais comme je l'ai déjà dit, le général de Gaulle s'est trouvé devant une situation semblable mais autrement grave, lorsqu'il a dû trancher le problème des Français d'Algérie. Toute proportion gardée et avec le respect qui leur est dû, les 100.000 francophones de la périphérie sont un peu nos "pieds-noirs"...

Georges Lambert a dit…

Il est évident que le problème de BHV ne concerne en rien la Wallonie et que l'intérêt des rattachistes est que cet arrondissement soit scindé le plus tôt possible pour faire disparaître ce dernier vestige de la Belgique unitaire. La scission de BHV est la suite logique de celle de l'ancien Brabant. Dans ce domaine, l'intérêt des rattachistes wallons et celui des séparatistes flamands coîncident.

Jules Rulot a dit…

Une guerre ? Rastrindez, Monsieur Thirion, vous n'allez quand même pas demander au général-président-baron-boum de lever 500 hommes pour repousser les envahisseurs flamands ? Et vous, êtes vous prêt à vous engager dans cette troupe, plus théâtrale que militaire ?

Guy Doneux a dit…

Monsieur Gendebien ne parvient déjà pas à contenir ses troupes du RWF, dont la rébellion grandit de jour en jour...Que serait-ce en cas de guerre ? Certes, il disposerait d'un bon caporal-chef en la personne de M. Thirion, mais cela suffirait-il ?

Unknown a dit…

A l'attention de Schreurs

Monsieur,

J'ai pris connaissance avec intérêt de votre réponse
qui m'a semblé passer sous silence le
sort des 900.000 Bruxellois de souche ( ou d'importation ) .
Je ne suis pas certain non plus que l'initiative de la rupture viendra de la Flandre ( a la vérité, je me perds en conjecture à ce sujet ) pour toutes les
raisons économiques qui ont été évoquées à foison
sur de multiples sites favorables à la réunion.
Dans la situation complexe qui est celle dans laquelle se débat le Royaume, il n'y a que deux propositions qui me paraissent fondées et au dessus du lot :

1° - le rattachement de la Wallonie sans plus de
fioriture . Prions donc pour que la scission du BHV devienne effective, au risque d'abandonner à leur triste sort les "harkis" de Bruxelles .
2° - Ou bien , la projet Ducarme qui me semble assez bien charpenté sur le plan institutionnel et qui permettrait de ménager des étapes et des ''susceptibilités " locales .
Ce projet a ma préférence sur le plan intellectuel, sachant que le désenclavement de la capitale pourrait avoir un impact psychologique profond sur la mentalité du Bruxellois moyen. Les frontières demeurent dans l'esprit de chacun , en dépit des assertions des '' libéraux " et d'une fraction des écologistes qui leur sont proches en ce domaine.

Bref, rien n'est joué et , ni vous, ni moi ,nous ne sommes maîtres de la situation . Il est des enchaînements qui nous échappent

Sentiments distingués

Renaud Lachamp ( à Paris )

A. Schreurs a dit…

A 'attention de M. Lachamp, de Paris.-

Le projet d'union-intégration de M. Lenain me paraît mieux pensé et charpenté que celui de M. Ducarme. Vous pouvez en prendre connaissance dans les détails, dans le livre de M. Jules GHEUDE, "Quand les Wallons s'éveilleront", aux éditiond Mols.

Anonyme a dit…

Le français a 100 ans d'histoire majoritaire à Bruxelles, ce qui n'est rien. Parce que les Flamands ont obtenu un cordon sanitaire pour préserver leur culture, Bruxelles n'est plus en mesure de remplir sa fonction de ville, à savoir irradier sur sa proche périphérie. Dans une Belgique restée unitaire, le sens de l'Histoire aurait de toute évidence été à la francisation du Brabant par Bruxelles (il va sans dire que cela aurait été également le sort d'une Flandre rattachée à la France au XIXème siècle : cf le Westhoek français) : les Flamands l'avaient bien compris.

Bruxelles est donc une ville qui n'a pas à long terme de possibilités de développement économique et culturel. Ou bien effectivement, Bruxelles s'agrandit maintenant d'une partie du Brabant flamand (et wallon !). Ou bien naturellement, Bruxelles renoue avec ses racines flamandes. Bruxelles préfèrera-t-elle parler anglais ?

En tant que Français, j'ai une grande sympathie pour cette ville qui fit le choix définitif du français au XXème siècle. Comme Fribourg en Suisse ou même Montréal au Québec. La culture francophone de Bruxelles a été très riche. Il me semble cependant que de la même manière que les "Fransquillons" de Flandre s'évanouissent, la langue française est condamnée à Bruxelles sur le long terme. Cela n'aura été qu'une parenthèse riche et fascinante, mais qui en ces temps où la France n'ambitionne plus de rayonner (depuis l'abandon de l'Algérie, la France a intériorisé son statut de puissance régionale moyenne), n'a plus de sens, ou du moins plus l'appui culturel nécessaire au renforcement d'un phénomène qui il y a 50 ans paraissait inéluctable, aujourd'hui endigué par l'honorable patriotisme flamand.

Bref, une parenthèse aussi charmante soit-elle ne saurait en aucun cas empêcher le rôle millénaire de la France qui est bel et bien d'accueillir en son sein les populations gallo-romanes d'Europe de l'Ouest. La Wallonie belge est une aberration historique qui masque aux yeux mêmes des Français la véritable étendue de leur culture.

Virginie Faes a dit…

Il serait quand même intéressant que Bruxelles ait une liaison territoriale avec la Wallonie. Le comptromis avec les Flamands ne pourrait-il résider là? Il suffirait de rattacher à Bruxelles une seule des six communes à facilités de la périphérie, Rhodes-Saint-Genèse. Moyennant quoi, les cinq autres demeureraient en Flandre et BHV serait scindé. Ainsi l'essentiel de la périphérie demeurerait flamande, mais Bruxelles ne serait plus encerclée.

Ignatz a dit…

Mais Mme Faes, 'il serait 'intéressant que Bruxelles ait une liaison territoriale avec la Wallonie' ... vous pensez que les flamands sont des idiots ?

Bernard Vanden Bloock a dit…

Un Français accepterait-il qu'une commune d'Alsace organise un referendum sur un rattachement à l'Allemagne pour la raison qu'une majorité des habitants de cette commune parlent l'Allemand?

La réponse à cette question permet de comprendre l'attitude flamande par rapport au statut des communes de la périphérie.

Ces communes sont DEJA en Flandre. La tutelle, le pouvoir décretal, sont à 100% flamands. S'il faut contester l'appartenance de ces communes à la Flandre pourquoi ne l'a-t-on pas fait au moment de la sicssion de la province du Brabant? Pourquoi n'a-t-on pas réagi quand la loi sur les communes a été régionalisée? Il me semble que les liens qui ont été tranchés à ces occasions-là étaient bien plus déterminants et importants que le lien qui unit ces communes avec Bruxelles - et Bruxelles uniquement - le temps d'une élection.

On fait de BHV un combat symbolique alors que le vrai combat (passage du Brabant au Brabant flamand et abandon de la tutelle fédérale en faveur de la tutelle flamande) est d'ores et déjà perdu. Et le plus étonnant, c'est que ces deux décisions qui ont arrimé tout le Brabant flamand actuel à la Flandre ont requis des majorités spéciales.

La scission d'un district électoral ne requiert pas de majorité spéciale. Les francophones ont donc volontairement laissé passer les deux occasions où ils auraient pu s'opposer au "transfert" de ces communes vers la Région flamande.

Pour sortir de Flandre, ces communes doivent faire sécession et donc sortir du cadre de la loi. Que BHV soit ou non scindé n'y change rien.