Avec les Ecolos, on peut s'attendre à tout : un jour, ils sont républicains - rappelez-vous leur fameux congrès, il y a quelques années - un autre, ils sont monarchistes...Ce qui est sûr, c'est qu'ils sont belgicains, ou le sont devenus, après le départ de Jacky Morael. Il y a bien M. Westphael, un bon Wallon, mais on le tient plus ou moins à l'écart, puisqu'on lui a refusé le perchoir du Parlement wallon, finalement attribué à Mme Hoyos.
Voici à présent que les représentants d'Ecolo dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise - ils ne doivent pas être très nombreux ! - se sont mis en tête d'interpeller le Président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy "en vue de trouver une solution au problème de BHV". Ils s'adressent à lui, nous apprend La Libre, en tant que garant des idéaux et valeurs démocratiques, et citoyen de Rhode-Saint-Genèse. Tout l'arsenal ressort pour demander le respect concret (?) de la démocratie et des droits de l'homme. : les trois "bourgmestres-non-nommés", les critères linguistiques ou de rattachement(?) pour les candidats à l'achat d'un logement public, l'inspection pédagogique, le dossier de scission de BHV, etc. Et revoici l'apologie des sacro-saintes "minorités" au sein de l'Union européenne, pour la défense desquelles "Ecolo-périphérie" a dû aller jusqu'en Finlande pour trouver un exemple, car on en chercherait vainement dans la France républicaine, patrie des droits de l'Homme, qui ne reconnaît aucune minorité sur son territoire.
La Libre ne dit pas si le petit frère flamand d'Ecolo, Groen, s'est associé à cette requête. Mais le plus drôle est de voir les Ecolos francophones, supposés être plutôt de gauche si on en juge par leurs alliances, voler au secours des riches bobos et des noblions de la périphérie bruxelloise, qui se croient chez eux en territoire flamand, à commencer par les fameux candidats-bourgmestres - en fait des conseillers communaux ff de bourgmestres - le baron van Houbrouck d'Apre, M. d'Oreye de Lantremange, écuyer et l'arrogant Damien Thiéry (plus belgicain, je meurs !).
Il n'y a pas de "minorités nationales" en Belgique, ni en Flandre ni en Wallonie, pas plus qu'en France. Reconnaître les francophones de Flandre, dans l'arrondissement de BHV ou ailleurs, comme une "minorité" équivaudrait à admettre la possibilité de minorités flamandes reconnues en Wallonie. Et cela, nous n'en voulons à aucun prix. Or, comment justifier l'unilinguisme et l'identité française de la Wallonie, si on conteste l'unilinguisme et l'intégrité néerlandaise de la Flandre ? Tout le Mouvement wallon s'est prononcé dans ce sens et nous entendons lui rester fidèles. Il n'y a pas à revenir la-dessus.
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5 commentaires:
Bonjour,
La vindicte des « trois bourgmestres belgeois » à l’encontre de la Flandre est à l’image des barricades de l’indifférence, de l’incompréhension et du mépris des partis politiques de la Communauté française et de la Région wallonne vis-à-vis du peuple wallon. On peut comprendre la fatigue de ce peuple brave qui doit inlassablement lutter contre un monde politique qui refuse le changement, qui préfère le déclin et le repli sur soi par manque d’ambition et de grandeur. Comment peut-on encore voter pour ces médiocres vassaux stipendiés par un système « arbitraire et colonial » suranné ? L'Angleterre, dont la Belgique est l'enfant, nous a pourtant montré le chemin à suivre grâce à sa presse.
P. COCHE, Uccle.
Tout à fait. D'ailleurs, dans l'Histoire, les minorités ethniques et linguistiques ont toujours été source de problèmes dans le monde, et de bons prétextes aux deux derniers conflits mondiaux. Elles empoisonnent le monde et ce n'est pas fini ! Lorsque l'humanité aura compris cela, elle aura franchi un fameux pas dans sa clairvoyance. Chacun chez soi. La vertu de la Politique (avec un grand P), n'est-elle pas de se battre pour favoriser l'intérêt général de son peuple ? Or on ne pas à la fois rechercher l'intérêt général et se coltiner des minorités. Quant aux écolos, vous ne trouvez pas qu'ils riment souvent avec rigolo ?
Pas correct, il existe des minorités ethniques et linguistiques en France. Trop souvent, l'on s'arrête à la Métropole et c'est inexact. Les créoles, polynésiens et autres canaques seraient-ils des sous-français?
Vous le savez tous, je me suis beaucoup intéressé à cet aspect que je finis par bien connaître. Il faudra revoir la copie qui d'ailleurs figure dans la Constitution française, n'est-ce pas?
Yves Pierlot.
L'analyse ne vaut bien entendu que pour la France métropolitaine, puisque les Ecolos se sont adressés à Herman Van Rompuy en sa qualité de président de l'Union européenne.
Par ailleurs, les créoles, les polynésiens et les canaques ne constituent pas des "minorités, mais au contraire de larges majorités sur leur territoire.
La comparaison avec les "minorités" francophones de Flandre n'est donc valable à aucun point de vue.
Comme je l'écris par ailleurs, les billets et commentaires concernant mes opinions publiés sur le forum des "Bruxellois francophones" me laissent indifférent. Une fois pour toutes, nous n'avons ni le même point de vue ni les mêmes intérêts. Quant aux critiques personnelles, elles présentent encore moins d'intérêt: elles n'ont pour moi qu'un caractère anecdotique, masquant le plus souvent le manque de réflexion et d'argumentation.
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