dimanche 22 août 2010

Les surprenants errements d'un indépendantiste wallon...

Dans son Courrier des lecteurs, La Libre de ce week-end publie une longue lettre de M. Etienne Duvieusart, avocat à Charleroi et ancien sénateur du Rassemblement Wallon.
Après l'implosion de ce parti, M. Duvieusart avait créé, en 1979, un Front pour l'indépendance de la Wallonie et publié un livre dans lequel il exposait, en se fondant notamment sur certaines recherches effectuées par l'économiste Michel Quévit, que la solution d'avenir pour la Wallonie était de devenir un Etat indépendant. Il considérait que la Wallonie disposait des ressources et des moyens financiers nécessaires pour que cet Etat wallon soit économiquement viable (1).
Or voici que dans son courrier à La Libre, il écrit que l'acceptation de principe, par M. Di Rupo "de la révolution copernicienne voulue par M. De Wever résonne comme une capitulation avant le combat".
On sait que cette "révolution" consiste essentiellement dans le fait de faire basculer le centre de gravité de la Belgique de l'Etat fédéral vers les Régions et/ou Communautés, en transférant à celle-ci un grand nombre de nouvelles compétences, allant de l'Intérieur à la Justice, en passant par la gestion des soins de santé, la politique de l'emploi et une partie de la fiscalité. Pour les partis flamands participant aux négociations actuelles, ces transferts de compétences doivent s'accompagner d'une responsabilisation des Régions, impliquant notamment la révision de la loi de financement.
En tant que partisan de l'indépendance de la Wallonie, on s'attendrait logiquement à ce que M. Duvieusart n'ait naucune objection à cette "révolution copernicienne" qui assurerait à la Wallonie une quasi-indépendance avec la responsabilité financière qui en découle.
Et bien non ! Il part en guerre contre ce qu'il appelle "l'alliance N-VA - PS", dans laquelle il voit "un désolant remake [sic] évoquant "la complicité, à vrai dire contre nature, qui a uni, dans la période 1936-1940, le nationalisme flamand et le défaitisme du parti socialiste conduit par Emile Vandervelde, défaitisme prôné à l'époque sous la dénomination de pacifisme". Il ajoute, comme s'il le regrettait, qu'aujourd'hui, l'objectif institutionnel de M. De Wever est la disparition de la Belgique", et que "c'est exactement celui que défendaient les Auguste Borms et les Staf De Clercq"...Et de comparer M. Di Rupo à MM. Daladier et Chamberlain qui, de retour de Munich en 1938, avaient déclaré que "les abandons consentis étaient le prix à payer pour la paix d'une génération".
M. Duvieusart évoque, comme en 1979, la dignité et le réalisme des Wallons, mais ce n'est plus pour prendre leur destin en mains et assumer pleinement leurs responsabilités dans un Etat indépendant [en fait non viable, ndlr], mais c'est pour qu'il ne prennent pas "la responsabilité de mettre fin tôt ou tard à la Belgique, en abandonnant (aux Flamands), pour une médiocre survie temportaire, les armes et les atouts qu'ils veulent s'approprier avant de quitter le navire".
Quelle mouche a donc piqué l'avocat carolorégien ?  En fait, il ne s'agit pas d'une piqûre d'insecte, mais d'un virus bien connu qui n'a pas épargné l'ex-indépendantiste. Ce virus a pour nom "Bruxelles"! M. Duvieusart s'emballe littéralement à ce sujet. Ne reproche-t-il pas à M. Di Rupo de s'être rallié "à l'annexion [sic] de BHV par la Flandre" ? Et de s'en prendre "à tous ceux qui font complaisamment oubli des violations des droits fondamentaux [sic] dans la périphérie bruxelloise " en se référant de nouveau à 1940 et aux accords de Munich.
Encore un militant wallon obnubilé par Bruxelles et les francophones de la périphérie, qui n'a pas compris les revendications normales de la Flandre concernant son propre territoire et qui confond encore le combat wallon et la défense de ces francophones, deux choses tout-à-fait différentes, quand elles ne s'opposent pas !
M. Duvieusart avait pourtant défendu, lors du 2me Congrès des indépendantistes wallons, en avril 1982, le principe - qui a toujours été le nôtre - "Bruxelles aux Bruxellois et la Wallonie aux Wallons"(2).. C'était pourtant clair : que les Wallons s'occupent de défendre la Wallonie et les Bruxellois de Bruxelles !

(1) Encyclopédie du Mouvement wallon, tome I, p. 536-538.
(2) Idem, p. 537.

Nous publierons vos commentaires.

19 commentaires:

Anonyme a dit…

M. Duvieusart n'est pas le seul à perdre la boule face à ce qui se concocte, et ça va s'aggraver... Qu'on en juge.

« La Présence flamande à Bruxelles, le ciment belge ».
Hendrik Vuye, Professeur flamand, constitutionnaliste, enseignant à Namur, consultant/expert de la N-VA. (RTBF info, le 19/08/2010):

« Dès le moment où les grandes Communautés –soyons précis, la Flandre- n’exerceront plus de compétences communautaires sur le territoire de la Région de Bruxelles-capitale, quel intérêt aurait la Flandre à rester dans une fédération belge à Bruxelles. Quelle est la différence entre la Tchécoslovaquie et la Belgique : il n’y avait pas de capitale commune en Tchécoslovaquie. Ici, il y en a une. La présence flamande à Bruxelles est le ciment qui maintient la Belgique ».

La N-VA est absolument indépendantiste, certes. Comme l’aile radicale du CD-V, en étant simplement plus pressée d’aboutir. Cependant, comme tout le CD-V, elle accepte, elle aussi, une phase transitoire, pour parfaire le quasi-Etat flamand et pour parfaire également le contrôle territorial et politique de Bruxelles. Ce n’est donc que si elle considérait que la Flandre n’obtenait pas suffisamment de mesures allant nettement en ce sens qu’elle pourrait rompre, au risque de hâter la fin du Royaume.

Il résulte clairement de ce constat que tout nouveau compromis sur « la réforme de l’Etat » (le passage à un « Etat confédéralisé » très « dépouillé »), avec la NV-A entraînant le CD-V d’un côté, et une connivence francophone et wallonne de l’autre (PS et autres), aura pour conséquence de prolonger la vie du Royaume, la subordination politique de la Wallonie et de Bruxelles à la Flandre, financièrement aggravée pour les deux (le « plus de compétences » pour la Wallonie se traduisant par une dépendance financière accrue, le plus de « refinancement » pour Bruxelles de même, puisque la cohérence du système de financement « belge » dépendra plus que jamais de la « bonne volonté » flamande).

Dit autrement, ce serait la conviction acquise par la NV-A que la reconquête politique de Bruxelles par la Flandre serait illusoire et qu’il faudrait se contenter d’un contrôle physique (carcan territorial) qui pourrait seule la pousser à abandonner la voie confédérale, sinon, cette voie lui va autant qu’aux autres partis flamands. Et c’est bien « le refus bruxellois » et non « la connivence francophone et wallonne » qui peut permettre d’en finir plus vite.

Si les « confédéralistes » des deux bords s’entendent (donc présentement sur les questions financières et bruxelloises), le séparatiste wallon anti-bruxellois risque de devoir alors constater qu’il ne peut pas vraiment compter sur « l’allié objectif » flamand, et pour un moment ! Ce sera d’autant plus douloureux qu’il aura applaudi à la préparation de son arrangement avec le belgicain « francophone » ! Plus douloureux encore, il ne lui restera plus qu’à tout espérer de « l’allié objectif bruxellois », incarnée par le « résistant » bruxellois, s’il existe vraiment, ce que nous n'allons pas tarder à savoir…

Certes, "Bruxelles aux Bruxellois", "la Wallonie aux Wallons", mais alors aussi... "La France aux Français". Reste à définir chaque espèce...et son territoire...puis lesquels pourraient être interfécondants avec lesquels. J.LENAIN

Yves Pierlot a dit…

De toutes façons, si union avec la France il y aurait qu'elle soit intégration ou association (assimilation, on verra après!), il faudra une demande officielle du ou des parlements wallon et bruxellois. Dans l'état actuel des choses, je le vois mal. Il ne fait nul doute que pareille situation produirait une diminution du nombre de mandataires politiques, ce qui n'arrangerait certainement pas ces Messieurs, Dames. Quant à une révolte des Bruxellois francophones, je n'y crois guère non plus. Les barricades et révolutions "sanglantes" font partie du passé et les manifestations ont l'impact que l'on leur connaît. Souvenez-vous de la "marche blanche": 300.000 personnes et comme dans la chanson, non, non rien à changé, tout, tout va continuer. Hé, hé.

A. Schreurs a dit…

@ Mr Jacques Lenain.-

1.Les nationalistes flaméds souhaitent en effet en général - il y a des exceptions - à la fois réaliser l'indépendance de la Flandre et conserver une influence à Bruxelles, où sont établis le parlement et le gouvernement flamands. Mais de là à vouloir "annexer" Bruxelles purement et simplement, je n'y crois pas. Ils ne vont quand même pas y envoyer des chars comme à Sarajevo et on ne flamandise pas près d'un million de francophones en trois tours de cuiller à pot. Ce danger me paraît donc illusoire.

2.Le confédéralisme pourrait en effet prolonger quelque temps la vie du Royaume, mais ce ne serait plus qu'un petit royaume d'opérette, avec un Etat confédéral faible, dépourvu presque complètement de compétences et d'autortité, ce qu'on a appelé une "coquille vide".

3.Pour les nationalistes flamands, cette coquille vide ne serait q'une étape, aussi courte que possible vers l'indépendance.Que pourraient-ils d'ailleurs faire avec une "coquille vide" puisque presque toutes les compétences et donc le pouvoir seraient régionalisés ? Dès lors, je ne vois pas en quoi les séparatistes wallons - et en particulier les rattachistes - ne pourraient plus compter sur "l'allié objectif" flamand pour mettre fin à la Belgique.

4.Par ailleurs, les
dirigeants politiques wallons pourraient mettre ce délai à profit pour assainir la gestion de la Wallonie, rendre celle-ci indépendante des transferts financiers venant actuellement de Flandre, inciter les citoyens wallons à renoncer à leur statut "d'assistés", développer leur volontarisme et leur goût d'entreprendre et réformer l'enseignement techique et professionnel en fonction des emplois demandés par les chefs d'entreprise.

5.La notion "d'allié objectif" est évidemment circonstantielle, car nous n'avcons rien de commun avec les nationalistes flamands. Et les retournements d'alliance ont été fréquents au cours de l'Histoire. Il suffit de rappeler le cas de l'URSS, qui s'allia aux USA après la rupture par Hitler du pacte de non-agression germano-soviétique ou, si l'on remonte dans le temps, les changements d'alliance de Napoléon avec le Tsar de Russie et le roi de Prusse ou, encore plus avant, les spectaculaires et successifs retournements d'alliance des Tudors et des Bourbons, du roi d'Angleterre Henry III avec le roi de France François 1er et l'empereur d'Autriche !
Il se peut qu'à un moment donné, ce soit les francophones de Bruxelles qui deviennent nos "alliés objectifs". L'avenir nous le dira, mais ce n'est pas le cas actuellement. C'est cela la Realpolitik que nous prônons,et qui est à cent lieues de la "stratégie" figée et contreproductive d'une formation comme le RWF.

A. Schreurs a dit…

Corrections :1. les nationalistes flamands...5. nous n'avons...

Georges Lambert a dit…

Le comble est que le texte de Monsieur Etienne Duvieusart est reproduit, sans commentaires, sur le site officiel du RWF. Cela signfie donc que Monsieur Paul-Henry Gendebien l'approuve ! Le fossé entre le RWF et Liège-France s'agrandit de plus en plus, cela devient un gouffre...

Mais qu'espèrent donc Monsieur Gendebien et ses séides ? Obtenir aux prochaines élections O,1% de plus à Bruxelles, grapillé au FDF ?
Mais il est encore pire que Monsieur Olivier Maingain dans sa haine des Flamands ou alors, il est hors circuit, il ne comprend rien !

Après avoir cassé le Rassemblement Wallon, s'être affilié au belgicain PSC et fait éclater son RWF, quelle sottise politique va-t-il encore commettre ? Et combien de militants vont encore le quitter ?

Gendebien/Duvieussrt, même combat ? Il y a décidément des gens qui vieillissent mal !

Charles Heinen a dit…

A Liège, le RWF n'a plus personne, à part Me René Swennen et M. Pierre-René Mélon. Deux écrivains de talent, il faut le reconnaître. Mais tous les militants sont partis avec le Comité que présidait M. Paul Durieux.

Anne Dopchie a dit…

Tout ce que le site officiel du RWF a retenu des obsèques de M. André Lagasse, sauf - quand même ! - les drapeaux français et wallon sur le cercueil, c'est que le RWF y était représenté par M. Gendebien. Aucune mention d'un autre nom, alors qu'il y avait un grand nombre de personnalités!présentes. Aucun commentaire non plus ! Et pourquoi dire "le drapeau de la République française" au lieu de, tout simplement, le drapeau "français" ?
Sous l'Empire, ce n'étaient pas les mêmes couleurs ?

Anonyme a dit…

Mais pas surprenants les errements du RWF qui y fait écho sur son site...
Beaucoup plus intéressant, ce qu'écrit Charles Bricman sur son blog :
"... peu de temps après les élections, Elio et Bart se seraient mis d’accord entre eux sur la façon d’y arriver. En gros: (i) on scinde BHV sans (trop) de chichis, Bart n’a pas de marge de manoeuvre là-dessus; (ii) les Flamands acceptent de refinancer Bruxelles qui en a bien besoin; (iii) Bart oublie le confédéralisme pur et dur (au moins pour cette législature) et on ne touche pas à la loi de financement des régions et communautés, mais (iv) Elio fait accepter un transfert massif de compétences, ce qui permet d’arriver à un modèle de responsabilisation des entités fédérées, mises en possession de tous les leviers de commande (en ce compris financiers) de ces compétences.

Mais là, c’est l’embardée. Di Rupo n’est pas seul, dans le camp francophone. Ou si l’on préfère, il se retrouve très seul. Isolé. Ecartelé entre les deux camps – c’est la position de base de tout premier ministre, obligé de se faire accepter par « les autres » sans se faire lâcher par « ses amis » – le préformateur cuisine du cosmétique à la belge.

Les transferts de compétences et de moyens budgétaires sont massifs. 15,8 milliards. Mais les leviers de décision restent entre les mains de la fédération. On ne transfère par les politiques, seulement les sous qui doivent être dépensés pour exécuter ces politiques. Il n’y a guère d’avancée sur ce qui était l’autre point essentiel pour les Flamands: la « responsabilisation » des entités fédérées.

Les propositions du préformateur sont insuffisantes aux yeux des Flamands. Ils constatent même qu’à ce rythme, on va tuer l’Etat fédéral, à qui il ne restera plus qu’une trentaine de milliards pour couvrir les dépenses qui restent à sa charge. Dont 13 déjà pour le seul service de la dette. Dont les pensions qui, en raison du vieillissement de la population, vont inévitablement augmenter dans les années qui viennent.

Ce n’est pas le nombre et l’importance des matières transférées qui leur paraît insuffisant. C’est leur manque de consistance qui, en sus, conduit à un désastre budgétaire.

De Wever dit alors que dans ces conditions, il va falloir revoir en profondeur la loi de financement. La « grande porte » pour parvenir à la responsabilisation des entités fédérées, d’ailleurs jugée nécessaire par les économistes du sud comme du nord. Le CD&V et Groen! sont d’accord. Et même le SP.A. Et là, Di Rupo se fâche. Tout rouge. De Wever a un malaise – et c’est Joëlle Milquet qui l’aide à retourner à sa voiture, il faut lire ça dans le Standaard, pour l’anecdote.

Di Rupo et De Wever se revoient. On saura sans doute ce qu’ils se sont dit dans quelques jours, semaines ou mois, quand la poussière sera retombée et la prescription acquise. Le préformateur va chez le Roi. Qui siffle un temps mort de 48 heures, le temps de faire passer les Sept au confessionnal.

Et puis Di Rupo reprendra ses efforts. Rasséréné? Reposé? Convaincu? Le communiqué du Palais annonce que le préformateur poursuivra sa mission dès samedi. Le Roi le charge d’approfondir, à la fois l’autonomie et la responsabilisation des entités fédérées pour leurs nouvelles attributions le financement dans la durée de l’Etat fédéral.

Les chiens aboient. La caravane passe. Il faut qu’elle passe, admettent-ils tous. Cette caravane, c’est comme un vélo: si elle s’arrête, tout le monde se casse la gueule.

Le reste? Les couleurs pour le moins contrastées des récits et analyses des uns et des autres? C’est de la com’. Celle des partis."

Anonyme a dit…

1. M. Schreurs, "coquille vide" est une bonne expression à condition de ne pas la prendre au pied de la lettre. Si les dirigeants natinalistes y adhèrent, avec l'assentiment des milieux dirigeants "francophones", c'est qu'elle servira à quelque chose.
2. D'abord à maintenir une certaine "solidarité financière", m^me amopindrie, afin de permaniser le contrôle flamand sur Bruxelles et donc en conséquence sur la Wallonie.
3. Ensuite, c'est bien justement parce que les Flamands ne peuvent s'emparer de Bruxelles, mais qu'il n'en ont pa fait leur deuil qu'ils s'accrochent au maintien de ce cadre belge...
4. Enfin, parce que ce cadre permet de repousser à plus tard la question du statut "national" et international des quatre (avec les neuf communes germanophones) et des cinq (avec les six communes péri-bruxelloises) parties de la Belgique.
5. Tout cela prendra du temps. Beaucoup de temps. Mais moins qu'il en faudrait à la Wallonie pour accomplir son redressement, avec les mêmes milieux dirigeants que ceux qui n'ont pu y parvenir depuis trente ans.
5. Nous sommes là dans la ligne molle de W + (pardon, du "rassemblement wallon"), qui se distingue désormais très peu de la ligne adoptée depuis deux mois par tous les partis "francophones". Un ultrarégionalisme "institutionnel" et rentier...J. LENAIN

Georgette Davister a dit…

Monsieur Gendebien est passé, lui aussi, par une phase "indépendantiste", quand il s'est présenté aux élections européennes, en 1984,en compagnie de Monsieur Duvieusart, sur la liste "Présence wallonne en Europe".
Mais par quoi n'est-il pas passé ?Et n'a-t-il pas adhéré un moment au Front pour l'indépendance de la Wallonie ?

A. Schreurs a dit…

@ M.J. Lenain :

1 à 4.- A mon avis, la "Belgique coquille vide" n'est pas une revendication flamande. C'est plutôt un simple fait qui résulterait de l'accord des Wallons/francophones sur l'ensemble des exigences du Nord. Ce que veut la N-VA, ce n'est pas une Belgique "coquille vide", c'est plus de Belgique du tout.
Si les partis francophones acceptaient la scission complète du pays, plus personne ne parlerait de maintenir une coquille vide.
5.-La coalition qui gouverne actuellement la Région wallonne n'est pas éternelle. La loi régionale permet à une autre majorité de se constituer, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des élections. Le redressement de la Wallonie est une question de volonté politique, plus que de conjoncture économique. Une autre majorité - en clair le retour du MR - pourrait mettre fin à la politique d'assistanat et de clientélisme et développer au contraire chez les Wallons le volontarisme et l'esprit d'entreprise. L'enseignement technique et professionnel devrait également être complètement revu, afin que les jeunes diplômés possèdent les connaissances requises pour les emplois vacants. Il est aberrant de voir tant de jeunes, sitôt leurs études terminées, se précipiter au Forem pour toucher des allocations de chômage !
5.- Vous semblez ne pas comprendre la stratégie du nouveau RW (W+) - dont je ne suis pas membre. Je ne crois pas sue ce soit une "ligne molle", mais plutôt une ligne "étapiste", en tout cas de la part des rattachistes sui ont choisi de militer dans ce parti.

Philippe Rasquin a dit…

Le RWF, sur son site officiel, en remet une couche à propos de la lettre de Mr Etienne Duvieusart comparant les éventuels accords "Di Rupo-Bart De Wever" aux "Accords de Munich", en passant en boucle le texte de l'allocution du Président français Daladier, prononcée à la radio française le 1er octobre 1938...
On peut voir également sur le site des petits films relatifs à Hitler...

A quoi donc tout cela rime t-il ? A démontrer aux partis francophones qu'on ne peut faire aucune confiance à M De Wever et qu'il faut cesser de négocier avec la N-VA ? Afin de pousser les nationalistes flamands à la scission de la Belgique ? En renonçant à Bruxelles ? C'est plutôt incohérent.
Si le RWF faisait 10 ou 15% des voix, cette stratégie serait peut-être efficace, mais avec 1,7%....
Le PS, le cdH et Ecolo n'attachent aucun crédit à tout ce que peut raconter le RWF !
Fascisants ou non et quel que soit leur passé, les séparatistes flamands représentent près de 50% du corps électoral de la Flandre. C'est un fait, et "un fait est plus important qu'un Lord-maire", ou qu'un président de parti.

mars2000 a dit…

Et que représente Liège-France par rapport, au choix, au RWF, au FDF et au MR ?

Liège-France, c'est vraiment la grenouille qui veut se faire plus grosse qu'un boeuf !

Plus vos propos sont pro-N-VA, plus ils sont négligeables !

Benoît Delvaux

A. Schreurs a dit…

@ Benoît Delvaux ;

Liège-France est un lieu de débats et d'échanges d'idées. Ce n'est pas un parti politique briguant les voix des électeurs comme le FDF ou le RWF.Par conséquent, il jouit d'une totale liberté d'expression.

Le nombre des internautes qui visitent le blog est d'environ 2.000 par jour. Ce n'est pas négligeable, étant donné son objectif. Toute comparaison avec des sites de partis est dès lors fallacieuse.

Par ailleurs, nous ne sommes pas "pro-N-VA". Nous constatons seulement les faits et le fait est que la N-VA veut, comme les rattachistes wallons, la fin de la Belgique. Avec cette grande différence que la N-VA et les autres partis nationalistes flamands sont en mesure de réaliser leur objectif - qui est aussi le nôtre (la fin de la Belgique), contrairement au RWF et même du FDF (à supposer que ce dernier soit aussi séparatiste, ce que dément constamment M. Olivier Maingain).

mars2000 a dit…

Liège-France n'est pas un parti politique, mais il soutient W+, essentiellement composé de dissidents RWF qui veulent mettre de côté le problème bruxellois pour foncer aveuglément dans le confédéralisme qui soi-disant permettra de redresser la Wallonie. Ils ont même l'outrecuidance de vouloir se rebaptiser RW, feignant d'ignorer que le signe RW est protégé par le MR-FDF à chaque élection !

Autrement dit, l'hypocrisie bat ici son plein, puisque la liberté du blog permet de se mettre en apparence hors du débat inter-partis. De plus, il y a manifestement des règlements de comptes par blogs/sites interposés de vieux routiers de la politique. Ainsi, Liège-France dénigre systématiquement toutes les idées RWF qui ne sont pas compatibles avec les siennes. Quant au FDF, il est, selon André Schreurs, le père de tous les maux dans les relations opposant la Flandre au "reste du monde".

Liège-France est fort visité, mais un visiteur n'est pas nécessairement un admirateur du Grand Chef Schreurs

Liège-France ne serait pas pro-N-VA, mais le Grand Chef Schreurs admire la stratégie de BDW parce qu'elle converge avec celle de Liège-France et de W+

La conclusion est évidente : Liège-France manipule la Vérité contre les Bruxellois d'abord, contre les Wallons ensuite (car la Wallonie sans Bruxelles n'est certainement pas viable économiquement parlant ... avec Bruxelles, c'est une meilleure situation mais pas encore la situation idéale).

Benoît Delvaux

Jacques Legras a dit…

@ Benoît Delvaux

Bonne nouvelle pour vous !

Il semble que Maître Modrikamen se rallie à l'option de Monsieur Maingain. Il devrait se déclarer partisan d'un séparatisme Bruxellois-wallon !
Vous êtes donc parvenus à contaminer les belgicains les plus rabiques.
Voilà qui va réjouir les vrais Francophones et va dans l'intérêt de Bruxelles.

mars2000 a dit…

Tout ce qui affaiblit Liège-France, W+ et la N-VA me réjouit.

Tout ce qui renforce l'approche du FDF prouve que j'avais raison, au niveau de la stratégie, de quitter le RWF pour le FDF et non le miroir opportuniste aux alouettes qu'est W+, soutenu par Liège-France.

Benoît Delvaux

Jacques Legras a dit…

Il est vrai que le slogan "Maingain-Modrikamen, même combat", ça a de la gueule !

Et tnt pis pour les Roms et les Wallons !

Stéphane Dohet a dit…

Il faudra que les francophonissimes sauce maingain m'expliquent à partir de quel moment, de quel PIB, de quel IDH, ou de quel autre chiffre un État devient "viable économiquement", et quelle est la magie de Bruxelles pour que son adjonction rende n'importe quel État "viable économiquement".