lundi 23 août 2010

Vers le clash final ?
Les francophones continuent à pratiquer la xyloglossie,
sauf  Laurette Onkelinx...

La mission du préformateur semble à nouveau bien compromise!
En effet, M. Bart De Wever à remis sur la table des négociations une revendication de la N-VA, l'autonomie fiscale des Régions, ce qui signifie en fait la suppression de la loi de financement basée sur une clé de répartition. En d'autres termes, les Régions ne seraient plus financées par le Fédéral, mais devraient percevoir elles-mêmes leurs impôts, en particulier l'IPP, l'impôt sur les personnes physiques, perçu actuellement par le Fédéral.
Cette exigence a jeté un froid chez les négociateurs francophones, qui l'on résolument rejetée, car elle s'inscrit pour eux dans une conception nettement confédéraliste qui a fâché Mme Joëlle Milquet, redevenue "Madame Non".
En réalité, ce que les partis francophones redoutent le plus, c'est la remise en cause de ce qu'ils appellent hypocritement la "solidarité interpersonnelle", alors qu'il s'agit d'une solidarité interrégionale ou, pour le dire encore plus crûment, des transferts financiers Nord-Sud, qui jouent particulièrement pour la Sécurité sociale.
Autrement dit, les partis francophones s'indignent à l'idée de ne plus recevoir l'argent des Flamands pour garantir la protection sociale et le niveau de vie des Wallons.
Apparamment personne, dans les milieux politiques, même pas au RWF, n'ose dire la vérité: les Wallons vivent aux crochets des Flamands et leurs dirigeants refusent obstinément tout changement dans ce domaine. N'est-ce pas cela, plus que la volonté de sauver ce qu'il reste de Belgique, qui les motive?

P.S. Nous recevons d'un de nos correspondants, Olivier N., le commentaire suivant, qui confirme notre propos et que nous reproduisons ci-après.

"La pause royale n'aura pas permis de calmer les esprits. Sous les yeux écarquillés des autres négociateurs, un clash a opposé samedi soir le président de la N-VA et Laurette Onkelinx, la représentante du PS à la table des négociations. Selon La Libre Belgique, la Vice-première ministre est sortie de ses gongs lors d'une discussion sur Bruxelles. Excédée par les propos de Bart De Wever, elle a fini par lâcher qu'elle ne croyait plus à une issue positive pour les négociations et pour l'avenir du pays."Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays", lui a rétorqué le président de la N-VA. Ce à quoi Laurette Onkelinx a répondu : "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n'est pas à vendre". Même si elle parlait en son nom, certains observateurs estiment qu'elle dit tout haut ce que le PS pense tout bas(...)". Il semblerait que la situation évolue dans le bon sens, conclut Olivier N.

Dans le bon sens pour nous, rattachistes wallons !

Voir http://www.rtlinfo.be/belgique/politique/732065/preformation-clash-entre-de-wever-et-onkelinx

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11 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans ces négociations, il y beaucoup de sujets importants, mais deux écrasent tous les autres, le pouvoir financier et le pouvoir sur Bruxelles. Et ces deux sujets sont de plus liés, ne serait que parce qu'un accord général suppose un donnant/donnant, avec un sacrifice flamand (relatif) sur le premier, un sacrifice "francophone" (relatif) sur le second. Ce n'est pas impossible d'y parvenir, mais les dégâts politiques (surtout côté "francophone") seront grands (mais certes moins grands qu'avec l'absence d'accord...). J. LENAIN

Anonyme a dit…

J'ajoute que pour les Partis "francophones", ce n'est pas d'indignation dont il s'agit, mais de survie...J.L.

Oli a dit…

Il semblerait que la situation évolue dans le bon sens plus vite que l'on ne le pense.

Vu sur RTL :

http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/732065/preformation-clash-entre-de-wever-et-onkelinx

"Dispute entre Laurette et Bart

La pause royale n’aura donc pas permis de calmer les esprits. Sous les yeux écarquillés des autres négociateurs, un clash a même opposé samedi soir le président de la N-VA et Laurette Onkelinx, la représentante du PS à la table des négociations. Selon La Libre Belgique, la Vice-première ministre est sortie de ses gongs lors d’une discussion sur Bruxelles. Excédée par les propos de Bart De Wever, elle a fini par lâcher qu’elle ne croyait plus à une issue positive pour les négociations et pour l’avenir du pays. "Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", lui a rétorqué le président de la N-VA. Ce à quoi Laurette Onkelinx a répondu : "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n’est pas à vendre." Même si elle parlait en son nom, certains observateurs estiment qu’elle dit tout haut ce que le PS pense tout bas. Wouter Van Besien de Groen! et Caroline Gennez, la chef de file du sp.a, sont eux intervenus pour signaler qu'ils n'étaient pas séparatistes."

Erich Basseau a dit…

Cher André Schreurs,
Je constate avec grand plaisir que vous aussi, vous rejoignez le RWF qui dénonce le clientélisme et le paternalisme wallons.
Je suis curieux de voir si vos amis Claude Thayse et Jean-Sébastien Jamart, si prompts à accuser P.-H. Gendebien de populisme, vont broncher lorsque vous et vos fidèles répétez que les Wallons vivent aux crochets de la Flandre, que ce sont des assistés, etc.
S'ils ne réagissnt pas, ce sera la preuve, pour autant que de besoin, que tout est prétexte à querelles, pourvu que le RWF et son (co)président en soient les cibles.

Je savoure ce retournement comme un grand cru classé ou un mets inoubliable servi dans un trois-étoiles


Un Francophone wallon de bruxelles.

Yves Pierlot a dit…

@ Monsieur Basseau (Basso): il y a, en effet, des critères indiscutables que l'avancée actuelle nous permet de comprendre. Notre but est, en effet, de devenir français mais cela non pas comme les militants du RWF le désireraient (j'en connais beaucoup qui sont très sincères) mais comme Mr Gendebien le voudrait, ce qui est irréalisable actuellement. L'union-assimilation se fera, certes, mais pas avant une génération au moins.

Paul Duplas a dit…

Il ne faut pas dramatiser. Tout est relatif. En ce qui concerne les transferts : http://www.vbo-feb.be/index.html?file=131

A. Schreurs a dit…

@ M. Eric Basso :
Cher Monsieur,il ne s'agit pas du tout d'un "retournement". Je ne fais que répéter ce que j'ai écrit maintes fois sur mon blog.
Ce n'est pas parce que je n'approuve pas la politique et le comportement du président du RWF, que je ne partage pas certaines de ses positions.

Eric Basso a dit…

M. Schreurs, le procédé qui consiste à reproduire des extraits de messages que j'adresse à un forum, d'en faire une sorte de synthèse caricaturale en utilisant en outre un pseudonyme rappelant mon patronyme, ce procédé est inqualifiable. Je ne suis pas l'auteur du message auquel vous avez bien voulu répondre plus haut. Mais comment avez-vous plus croire un seul instant que j'interviendrais en écorchant mes propres nom et prénom ? Cela ressemble à un coup monté. J'en conclus que votre blogue, auquel je ne souhaite plus participer, n'est pas fiable. Que celui qui me pille se dévoile, s'il n'est pas un lâche.

A. Schreurs a dit…

M. Basso, comment pouvais-je deviner que le commentaire signé Erich Basseau n'était pas de vous, puisque M. Yves Pierlot, dont l'intégrité et l'honnêteté sont unanimement reconnues, avait fait l'assimilation entre Erich Basseau et vous-même ?
Ce n'est pas la première fois que des correspondants modifient leur nom. Au surplus, j'ignorais qu'il s'agissait d'extraits de messages adressés par vous à un forum.
Il semble en effet que ce soit un "coup monté" par un des dirigeants du RWF.
Croyez bien que nous serons plus vigilants à l'avenir.

Stéphane Dohet a dit…

Il faut être naïf pour croire que BDW et la NVA se contenteront d'un accord de base sur une réforme. Leur but est clairement avoué : l'indépendance de la Flandre, avec Bruxelles comme capitale. Chaque demande acceptée par les partis fronkeufeunes n'amène jamais qu'une demande plus grande encore. De Wever n'a pas peur d'un échec des négociations, cela renforce son parti. La seule question digne d'intérêt est : jusqu'où iront les négociateurs fronkeufeunes pour "sauver la Belgique" ? Leur Belgique, même. Car c'est clair pour les séparatistes wallons, rattachistes et indépendantistes, il vaut mieux en finir tout de suite.

Unknown a dit…

<< les Wallons vivent aux crochets des Flamands >>
Vous ne cesserez donc jamais de jeter votre fiel et l'opprobe sur la Wallonie et les wallons ?
Des transferts entre des régions et des pays, cela existe dans le monde entier.
En cas de rattachement à la France, le peuple wallon vivra donc aux crochets de celle-ci? Le peuple français est-il au courant et est-il d'accord?
Si vous étiez un peu plus correct vis-à-vis de nous, wallons, vous les français de Wallonie, peut-être aurions-nous pu discuter ensemble. C'est ce que Claude Thayse a réussi là où vous vous plantez lamentablement RWF et Liège France.