jeudi 23 septembre 2010

Wallonie-Bruxelles, un amalgame pernicieux ?

Lors de la belle manifestation organisée samedi à Namur par le RWF à l'occasion de la Fête de la Wallonie, qui rassemblait près de 300 militants et sympathisants rattachistes, on a pu voir de nombreux drapeaux wallons et français flottant fièrement et joyeusement dans le vent. On entendit clairement les manifestants chanter la Marseillaise et, détail amusant, c'était eux et leurs drapeaux qui consituaient le fond de scène devant lequel s'exprimèrent diverses personnalités du régime belge, dont Mme Joëlle Milquet...
Une fois de plus, les militants wallons avaient déployé devant eux le calicot habituel du RWF portant l'inscription : " Wallonie-Bruxelles, Régions de France". Ce slogan est-il bien indiqué ? Comme nous l'avons déjà dit, il s'agit là d'un amalgame entre Bruxelles et la Wallonie, certes distinctes l'une de l'autre, mais associées dans un même projet, un même destin : la réunion à la République française.
Loin de nous l'idée de regretter que Bruxelles suive la Wallonie dans sa marche vers la France, car les rattachistes wallons ne peuvent que s'en réjouir, dès lors qu'elle ne constitue pas un frein à leur propre émancipation par ses nombreuses différences avec la Wallonie dans le domaine socio-culturel. Prétendre que Bruxelles est "la troisième ville francophone du monde" relève d'une vision simpliste et superficielle. Non seulement, il y subsiste un substrat flamand perceptible dans les toponymes de la plupart des 19 communes, mais 36% des Bruxellois sont d'origine étrangère et ne font que baragouiner le français. Plus encore qu'à l'époque de Jules Destrée, Bruxelles apparait vraiment comme "la Cité des métis". Ce n'est certes pas une raison pour qu'elle ne rejoigne pas la France [culturellement, l'Alsace n'est pas non plus très "française"], mais le message que véhicule le RWF à ce sujet nous paraît dangereux et pernicieux.

Pourquoi ? Parce qu'il renforce, dans l'opinion publique, l'idée que, de toute façon,
le sort de la Wallonie et celui de Bruxelles sont liés, un peu comme l'étaient celui de la Lorraine romane et de l'Alsace germanique. Et cette idée est à la base du fameux "plan B " du PS, qui postule la solution considérée à juste titre par le RWF comme étant la plus mauvaise pour "l'après-Belgique": un Etat Wallonie-Bruxelles, dont personne ne trouve un nom ni une capitale à lui donner et que serait en fait une mini-Belgique sans la Flandre, conservant sans doute la monarchie et ses attributs, ansi que tous les symboles belges, monumentaux et autres, qui fourmillent à Bruxelles !

Comment le RWF, mais aussi M. Jacques Lenain ne se rendent-ils pas compte qu'en associant continuellement Bruxelles et la Wallonie, ils se tirent une balle dans le pied et préparent, involontairement, non la réunion des deux entités à la France, mais l'avènement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prônée par le PS ?

Nous aimerions avoir l'avis de nos lecteurs à ce sujet.

Postez des commentaires

26 commentaires:

Georgette Davister a dit…

Monsieur André Schreurs pose clairement le problème de Bruxelles. Je partage son avis.

Pynnaert a dit…

Souvent, lors des réunions du RWF Namur, est posée la question par les nouveaux membres de l'avenir de Bruxelles en cas d'éclatement de la belgique. la réponse est invariable et nette : nous prônons la Wallonie française; pour Bruxelles se sera à Bruxelles de choisir si elle veut l'être également. L'accent est donc bien affirmé quant à l'indépendance de choix des deux régions, même si on sait que , idéalement pour la France, la mariée serait plus belle si Bruxelles choisisait le même destin. Il n'a jamais été question au RWF d'une seule communauté française (wallonie Bruxelles) avec la France.

Frenchdude007 a dit…

Je souhaite cette "Federation "Wallonie-Bruxelles.Les mentalites wallonnes actuelles ne sont pas prêtes pour la France(je ne parle pas de vous tous ici sur ce site,amis(e)fideles de la France).
Ensuite,vous verrez bien comment les choses se passeront et si ses mentalités changent.
La positon de De Gaulle en 1965 n' a pas pris une ride,avoir une volonté populaire forte pour la reunion...

Entretien du général de Gaulle avec Alain Peyrefitte, 10 novembre 1965,

Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, De Fallois-Fayard, 2000, t. III, p. 329.

"Des Wallons m'avaient déjà demandé de les annexer à la fin de la guerre. Je n'ai pas voulu donner suite à leur démarche. En 45, il fallait respecter les frontières que nous a léguées l'Histoire, sauf les frontières des pays vaincus. C'est ce qui a été fait. La Belgique, il ne faut pas y toucher. Mais que les Wallons s'organisent pour défendre leur langue et leur culture, pour éviter que les Flamands ne leur marchent sur les pieds, nous n'y voyons aucune espèce d'inconvénient... Ou alors, il faudrait que les Flamands rendent la vie impossible aux Wallons, et qu'alors les Wallons se JETTENT dans nos bras. Mais nous n'avons surtout pas à BOUGER. Ce serait trop facile de nous ACCUSER de vouloir nous arrondir aux dépens de la Belgique."

…Si Un jour une autorité politique représentative de la Wallonie s'adressait officiellement à la France, ce jour-là de grand cœur nous répondrions favorablement à une demande qui aurait toutes les apparences de la légitimité

francophonedebruxelles a dit…

Les deux hauts dirigeants politiques qui ont évoqué ces dernières semaines l'adossement à la France sont Philippe Moureaux (PS) et Olivier Maingain (FDF): deux Bruxellois.

Je ne comprends pas bien l'argument Bruxelles "la cité des métis". Anvers, Charleroi, aussi alors? Paris, Londres, Amsterdam? Et Liège, combien d'"étrangers"? Qu'est-ce que cela veut dire?

Georges Lambert a dit…

Il va de soi que les Bruxellois doivent pouvoir décider eux-mêmes de leur avenir. Ce que nous reprochons, c'est l'amalgame actuel, c'est d'associer DES-A-PRESENT le destin des deux Régions dans la propagande, comme si elles étaient sur le même pied et dans la même situation culturelle et politique. En défendant Bruxelles -y compris sa périphérie - au même titre que la Wallonie, on accrédite dans l'esprit des gens l'idée que, quel que soit l'issue du conflit communautaire - confédéralisme ou scission - le sort de la Wallonie et de Bruxelles sont liés.
Aussi longtemps que la solution française n'est pas à l'ordre du jour, c'est donc, dans la pratique, un Etat Wallonie-Bruxelles que l'on favorise. C'est en cela que le RWF est contradictoire, puisqu'il rejette comme nous cette mini-Belgique résidelle. N'est-ce pas évident ?

Jules Rulot a dit…

De Gaulle ne s'est jamais intéressé à Bruxelles. Dans tous ses ouvrages, ses déclarations, etc, il ne parle que de la Wallonie et des Wallons.

Jules Rulot a dit…

De Gaulle ne s'est jamais intéressé à Bruxelles. Dans tous ses ouvrages, ses déclarations, etc, il ne parle que de la Wallonie et des Wallons.

Josette Shipers a dit…

Il ne s'agit pas des réactions des nouveaux membres, mais de celles du public. Rép. à Mr Pynnaert

Vincent Bodart a dit…

@ Francophonedebruxelles :le taux des immigrés est beaucoup moins élevé à Liège (20%) qu'à Bruxelles (36%). Si on y ajoute la population "européenne" et les néerlandophones, on atteint facilement 50%. Il n'y a donc dans la Région bruxelloise, qu'environ 50% de vrais francophones. Difficile, dans ces conditions, de prétendre que Bruxelles est la 3me ville francophone du monde...

Yves Pierlot a dit…

Pour la manifestation de Namur, samedi passé du RWF, celui-ci annonce 300 participants, l'éminent blogueur 200 et un compteur indépendant 100. Qui croire? Quant à le Fédération Wallonie-Bruxelles, alors que ce n'est pas mon opinion, elle me paraît inévitable dans une phase transitoire. Nous ne sommes pas, hélas, les seuls à écrire l'Histoire.

Pierre Dury a dit…

Il est vrai qu'on ne voyait pratiquement que les manifestans du RW. C'est un beau coup de pub.
Ce qui est frappant, c'est qu'ils étaient pratiquement seuls. Il faut reconnaître que les manifestations officielles comme la réception des autorités n'intéresse pas grand monde.

Jacques Delfosse a dit…

Que pensez-vou, Monsieur Schreurs de l'avis de votre ami Claude Thayse qui écrivait : "Bruxelles n'est pas la Wallonie. Mon opinion reste celle que je défends depuis longtemps. Je suis partisan d’un maximum d’autonomie et d’acquisition de compétences pour chaque entité (Flandre y comprise !) tant que la Belgiqe existe." dans un article récent.
(Juste avant celui consacré au "Nationalisme Wallon" sur lequel vos lecteurs aimeraient certainement avoir votre avis.)

Peter Corbeau a dit…

@Yves Pierlot:
Nous partîmes cinquante, mais par un prompt renfort,
Nous nous crûmes trois cent en arrivant à bon port...

Michel Legrain a dit…

Melchior Wathelet, qui était l’invité de Matin Première (RTBF), a insisté sur la nécessité d’un financement spécifique de Bruxelles. Il a souligné que d’autres capitales européennes, comme Berlin, bénéficiaient d’un statut financier spécifique. Bruxelles devrait, elle aussi, « être traitée à part », en raison de son rôle de capitale, mais aussi de parce qu’elle est le « poumon économique du pays », a-t-il dit. « L’idéal serait de pérenniser (ce statut spécial) dans la loi de financement », a-t-il précisé.

Quand donc les politiciens wallons prendront-ils à coeur les intérêts de la Wallonie plutôt que de péréniser l'accaparement des richesses par Bruxelles (et la Flandre) comme l'avait critiqué Michel Quévit en parlant de pillage de type colonial de la Wallonie ?

Unknown a dit…

Monsieur Bodart,

Et un immigré qui s'exprime en français, ce n'est pas un francophone.J'ai des collègue d'origine marocaine qui parle le fraçais mieux que bcp de belge "de souche"
Si l'on vous suit, Londre n'est pas anglophone, Madrid n'est pas Hispanophone, ...
bine à vous

denis Dinsart

P. Marchot a dit…

@ Yves Pierlot : Le (grand) danger est que cet Etat Wallonie-Bruxelles ne soit pas transitoire, mais définitif. La situation n'est pas la même qu'en Flandre, où il est clair que le confédéralisme n'est qu'une étape vers l'indépendance. Vous ne trouvez pas inquiétant que le RWF se rallie implicitement aux thèses du PS et du cdH ? J'avoue ne pas comprendre cette stratégie, d'autant que le score du RWF à Bruxelles n'est que de 0,3%, contre 1,7% en Wallonie !

Lilian Lecoq a dit…

Présenter une version rattachiste du FDF mais pas du RW est une erreur lourde de conséquences, de la part du RWF ! Ne serait-ce que parce que le parti n'assume pas son nom ! Gendebien n'est pas bête. Il devrait tout de même savoir qu'il ne sera remercié par personne... Les Bruxellois qui pourraient le plus être acquis à sa cause préféreront toujours Maingain ou Gossuin ! Gendebien doit donc constamment surenchérir, ce qui fait passer le rattachisme comme une cause de zinzins fanatiques ! Pfff quel gaspillage d'énergie au pire moment !

Anonyme a dit…

1. M. Schreurs a raison de souligner, sur cette question des liens à respecter entre la Wallonie et Bruxelles, mon accord avec la position du RWF. Et je souscris donc entièrement aux propos de M. Pynnaert. Chaque « Région » devrait pouvoir choisir librement son avenir. Et il pourrait devenir différent…comme rester semblable.
2. Je souhaite que ce soit le même avenir « français » pour la Wallonie et Bruxelles. Mais pas sous la forme d’une « entité autonome » de Belgique française en République française. C’est ce qui distingue mon projet de celui de D. Ducarme, qui proposait de créer une « collectivité française » de « Belgique française » chapeautant les deux Régions (et de conserver le Roi, une plaisanterie sans doute…). Ce que j’entends par « Belgique française » (voir sur le site www.belgique-francaise.fr), c’est le fait que l’Etat français succédant à l’Etat fédéral belge dans ses compétences, il sera en mesure de maintenir les espaces juridiques communs et les coordinations indispensables entre les deux Régions, à l’autonomie renforcée (puisque les compétences de la Communauté dissoute leur seraient transférées), alors même que D. Ducarme proposait, tout au contraire, des compétences propres étendues pour la collectivité de « Belgique française » (dont les compétences « communautaires »), et des pouvoirs diminués pour les deux Régions, qu’il plaçait sous la co-tutelle de cette entité de Belgique française et de l’Etat français (PH Gendebien s’en tenant, lui, à une révolution politique et juridique, puisque « tout ce qui est belge est à jeter », soit l’abandon de deux siècles de sédimentation juridique et de trente ans d’autonomie régionale…).
3. Quant à penser qu’une telle option « Wallonie et Bruxelles ensemble » favoriserait l’hypothèse d’un Etat Wallonie-Bruxelles, elle n’a de sens que si on peut croire à la viabilité d’un tel Etat. Je n’y crois pas (voir le chapitre 1.4). Au pire, nous verrions une misérable tentative, qui tournerait au ridicule en quelques mois, temps écourté pendant lequel les négociations avec la France iraient bon train. Au demeurant, les forces politiques rattachistes étant ce qu’elles sont, c'est-à-dire dérisoires, il faut bien laisser aux forces politiques franco-belges (et par là, wallo-bruxelloises…), qui occupent tout l’espace politique « francophone », le temps de faire leur deuil de la Belgique royale, et donc d’entretenir jusqu’à l’absurde le rêve cocasse d’une telle Belgique sans la Flandre. Leur posture actuelle est donc inévitable, et, d’une certaine manière, nécessaire (d’autant plus qu’elle a aussi pour objet de faire « reculer » la Flandre dans la présente négociation).
J. Lenain.

Frenchdude007 a dit…

Mr Lenain, votre paragraphe 3 est la seule voie possible,faute d'adhesion populaire actuelle majoritaire (malheureusement!) en Wallonie pour le rapprochement à la France.Vous resumez infiniment mieux que je ne pourrais le faire une certaine evidence pour nous tous en France qui suivons ce dossier .
Sinon, pour avoir cette etape purgatoire wallo-bruxelloise,il faudrait deja arriver à la rupture dans les negociations actuelles ...et ça c'est pas encore gagné aussi...
Tout le reste n'est que bla bla utopiques
Amicalement

Louis Dal a dit…

Bonjour, Monsieur Lenain, vous dites dans la Meuse que la Wallonie est loin d'être une région sinistrée. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
C'est un virage à 180 degrés.

Frenchdude007 a dit…

je rajouterais encore et encore une fois par lassitude qu'aussi longtemps qu'on ne sentira pas un fremissement réel au sein de la population wallonne pour se rapprocher de la France et qu'aucun politique important ou de la société civile en Wallonie (et/ou à Bruxelles) n'aura publiquement exprimé clairement cette envie, rien ne pourra jamais s'enclencher.
C'est le BA BA.

mars2000 a dit…

C'est ce que je dis en d'autres termes sur le forum Bruxelles-francophone :

En 1830, quand on s'est séparé des Pays-Bas, on n'a pas demandé l'avis préalable des "Hollandais" (en fait les Néerlandais).

On peut faire de même ici : rien n'empêche la Communauté Française de se réunir en session "élargie" (invitation aux députés bruxellois néerlandophones comme "observateurs") et de proclamer unilatéralement l'indépendance de la Fédération Wallonie-Bruxelles, tout en précisant que cette Fédération reprend automatiquement 40% de la dette belge et que la Fédération englobera, après consultation des populations concernées, les 6 communes à facilités.

Bien sûr, il y aura contestation de la Flandre ET sur le principe de cette indépendance ET sur les frontières ET sur la répartition de la dette. Ce sera l'occasion d'internationaliser le problème, de faire appel à la Cour d'arbitrage de La Haye et de nouer des contacts notamment avec la France.

Bien sûr, le poids de la dette aura des conséquences, ce qui justifiera un adossement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à la France. Cet adossement sera d'abord une association, mais après une phase transitoire de 2 ans maximum, qui permettra de négocier le statut particulier et de préparer le référendum, on pourra aller vers une intégration elle-même modulable et progressive.

C'est ainsi que je vois les choses se dérouler. Reste à savoir quand les Francophones seront prêts à ce scénario : le peuple doit en effet "motiver" les responsables politiques à agir de la sorte .... mais le peuple lui-même doit être "motivé" à exercer cette pression .... nous avons besoin d'un catalyseur charismatique, d'un rassembleur au-delà de tout soupçon ... Je pense que le FDF, surtout s'il reprend son indépendance par rapport au MR, pourra jouer ce rôle à Bruxelles et en Wallonie et qu'Olivier Maingain a les qualités requises pour conduire le peuple dans la bonne direction, de façon pragmatique, sans brusquer ni freiner les choses.

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Faisant allusion à la manifestation de ce dimanche 26, S.0.S. Bruxelles, je précise :

J'ai aussi mes doutes puisque j'écris "Reste à savoir quand les Francophones seront prêts à ce scénario".

Si la manifestation de dimanche a un bon succès, ce sera un indicateur important pour le FDF, surtout s'il n'obtient pas des éclaircissements satisfaisants de la part des libéraux. Un indicateur qui poussera Olivier Maingain à prendre la tête du mouvement, rassemblant Wallons et Bruxellois.

Un autre paramètre, c'est combien de temps faudra-t-il encore aux Pétainistes pour constater, malgré toutes leurs trahisons, l'impossibilité de conclure un accord avec la Flandre, qu'il s'agisse de con-fédéraliser ou de divorcer ? Si ce temps dure trop longtemps, les marchés financiers répondront à la place des hommes politiques, ce qui mettra la pression maximale sur le peuple pour maudire les Flamands et les Pétainistes.

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Pour des précisions sur la manifestation du 26 septembre :
Réunion citoyenne silencieuse et apolitique "SOS BRUXELLES"

26 septembre · 11:00 - 12:00
Théâtre de la Place des Martyrs
Place des Martyrs
Bruxelles

Le site: http://sosbruxelles.be/

Frenchdude007 a dit…

derniere chose M Lenain, paragraphe 2 de votre étude en introduction,les mots "retard economique et social" sont injurieux pour les Wallons, du reste ils sont faux et surtout pour le "social" ,la concertation et le poids superieur des syndicats en Wallonie sont là
Changez ces mots SVP
Merci

Anonyme a dit…

M.Dal, ce que la Meuse me fait dire, en trois lignes, n'est pas nécessairement ce que j'ai dit, et ce que je pense, loin de là...Sur cette question de la situation de la Wallonie, je distingue entre situation "économique" et situation "financière", et entre "court/moyen" terme et "long" terme. Un pays normal, ce qu'est la Wallonie, avec une population éduquée, des infrastructures, un passé industriel, etc, a nécessairement un avenir économique, à plus ou moins long terme (même s'il doit passer par un long purgatoire, après la phase d'effondrement qu'il a connu). En ce sens, donc, la Wallonie (ou le couple wallo-bruxellois), sera (redeviendra) viable "économiquement", un jour...Par contre, pour un Etat, c'est la viabilité "financière" qui importe, c'est à dire l'équilibe de ses comptes publics et de ses comptes extérieurs, et ce tout de suite pour un Etat naissant. Et avec un héritage de déficits et de dettes, ce serait très difficile pour la Wallonie (et à peine moins pour le couple wallo-bruxellois). Faute d'une signature crédible, il lui serait de plus très difficile d'emprunter. Il pourrait être aidé, certes, par d'autres Etats, et des institutions financières européennes et internationales, mais pour un temps limité et à des conditions draconiennes. Et, dans ce court terme, la France ne ferait rien de particulier pour une Wallonie ou une Belgique "seconde" indépendante, c'est bien pourquoi "l'adossement" d'un tel Etat à la France (version C. Thayse, ce que j'appelle l'union-association) est une option trompeuse. J.LENAIN

Yves Pierlot a dit…

@ Mars2000: c'est, sans doute, une façon claire de voir les choses! Quant à Jacques Lenain, son discours a évolué (en bien ou en mal, à vous de me le dire)? Ce n'est, en tout cas pas, ce qu'il déclarait au départ mais tout évolue. Plus j'avance et plus je suis perplexe! Tout cela devient tellement complexe et les divers intervenants ayant raison, en tout ou en partie, que je ne sais plus très bien quelle option choisir! Une chose est ,en tout cas, certaine, c'est que le mouvement réunnionniste reste minuscule. Reste à savoir ce qu'il en adviendra au fil des législatures futures!

Louis Dal a dit…

Il est clair que la Belgique nqui a profité à La Flandre et à bruxelles a pillé la wallonie et rendu son avenir difficile. mais je pense qu'un peuple ne décide pas de son avenir uniquement sur des considérations financières. Ce n'est pas sur des arguments économiques que la Wallonie (sans Bruxelles, croyez moi, ils n'ont pas envie d'être associé à la Wallonie) décidera de son avenir. Monsieur Thayse qui est sur le terrain n'a peut-être pas tort. Il est plus réaliste que Monsieur Gendebien.