Il y en a partout, des rabat-joie, même chez les rattachistes, du moins les néophytes... Ainsi, on peut lire sur le blog de René-G.Thirion, que la récente déclaration du bourgmestre de Seraing Alain Mathot (Si les Flamands veulent l'indépendance, qu'ils la prennent) ne serait qu'une musculation préélectorale pour faire croire à l'électeur futur que nos grands hommes du PS résisteraient à la volonté du flamand infidèle de casser le ménage Belgique. Et de comparer avec un ménage ordinaire où une femme trompée - la Wallonie - s'exclamerait : "Si tu veux la rejoindre, la porte est là". Vous avez compris le raisonnement ? Nous pas...
Décidément, M. Thirion n'est pas seulement viscéralement anti-flamand, il est tout autant anti-socialiste. Quand il parle de la France, il affirme que celle-ci,- qui pour nous, est notre vraie nation culturelle et intellectuelle-, est pour lui sa patrie charnelle. Toutes ses attitudes sont à l'envi, et les beaux petits coeurs dont il a orné le titre de son blog montrent à quel point, avec lui, on est loin d'une analyse politique sérieuse et approfondie. Il ne faut pas confondre la science politique avec ses états d'âme...
Le blogger semble aussi douter que "la Wallonie ne survive que grâce aux transferts financiers de la Flandre". Cette réalité lui déplaît tellement, lui qui déteste tant les Flamands, qu'il ne peut que la nier ou la mettre en doute. Ne comptons donc pas sur lui pour insuffler aux Wallons un sursaut salvateur de fierté et de dignité.
Se croyant tout-à-coup réaliste, M. Thirion voudrait que "les Wallons demandent à leur parlement d 'envisager la séparation de notre région de l'Etat fédéral et de commencer l'analyse du bien commun pour arriver à un juste partage". Fort bien, mais comment y parvenir ? Comme il le dit à notre propos - parce que nous nous sommes réjouis des paroles de M. Mathot - au bal des aveugles, les borgnes sont rois et certains se voient déjà français... Merci !
Mais au fait, pourquoi M. Thirion ne s'intéresse-t-il pas aux travaux des commissions préparatoires aux Etats généraux de Wallonie, là où on travaille vraiment, plutôt que d'étaler ses sentiments et ses émotions? Il y aurait entendu les déclarations formelles de MM. Claude Eerdekens et Willy Burgeon en faveur du rattachement de la Wallonie à la France. Mais voilà, notre bloggeur n'aime pas les socialistes...
3 commentaires:
M. Thirion est sûrement un rattachiste convaincu. Son amour pour la France est touchant. Il faut respecter toutes les sensibilités.
Bonjour ou bonsoir, c'est selon.
Je me permet d'intervenir sur ce blog et sur d'autre car je suis triste et déçu de lire jours après jours ces attaques ad hominem et les contres-attaques qui y répondent.
Rattachiste convaincu, je ne suis membre d'aucuns partis ni d'aucunes factions. Je sens monter une tension qui finira à terme, je le crains, par l'émiettement du mouvement rattachiste.
C'est pourquoi, je me permet de reproduire ici l'intervention d'un participant au forum "Vox Latina"
J'insiste, ce texte n'est pas de moi et doit en aucun cas être pris comme une critique de l'un ou l'autre
" Le côté obscur de la chose
Toute action politique, pour peu qu’elle soit démocratique, à visée humaine est généreuse en soi.
L’idée du retour à la France anime des gens honnêtes, généreux parce que l’idée est généreuse : vouloir le bonheur des gens, leur rendre une fierté perdue, leur rendre une liberté bafouée, leur donner l’espoir d’une vie meilleure, un cadre plus grand…
Mais voilà, l’homme qui sait qu’il pense (homo sapiens sapiens) est ainsi fait qu’il en vient vite à ne penser qu’à lui seul.
Cette pensée si radicale de l’homo sapiens sapiens vient de ce qu’il pense souvent de lui-même : je suis meilleur que mon voisin et je peux utiliser mon voisin ou le détruire pour affirmer cela.
Cette pensée biaisée l’amène très vite à considérer sa seule personne comme la chose la plus importante pour grappiller enfin du pouvoir et détruire l’autre s’il en est besoin pour y arriver.
Cette destruction programmée est multiple : dénigrement, accusations mensongères, manœuvre d’influence…
Que résulte de tout ceci ?
Le détournement à son propre profit du mouvement de tous.
Ce détournement peut entrainer la destruction de sa démarche première et de celle des autres : le mouvement lui même.
Le côté obscur de la chose, c’est bien cela : l’autodestruction par la recherche du profit personnel au détriment de la cause commune.
C’est pour cela que j’appelle tous les membres de la mouvance rattachiste à une solidarité forte, à une grandeur dans la pensée et dans l’action car notre cause est juste, généreuse et fraternelle.
Courage, mes amis, prenons de la hauteur et restons y. "
http://www.voxlatina.com/forums/viewtopic.php?t=4165
Bon sang ! Montagnards, Girondins, Cordeliers et tous les autres n'ont ils pas fait la révolution ensemble ?
Les propos d'"Oli" sont sympathiques et généreux. Il a évidemment raison de prôner une certaine unité d'action des rattachistes et l'administrateur du blog de Liège-France a fort bien fait de publier son commentaire et celui de Vox latina.
Ceci montre bien que "Liège-France" est un groupement démocratique
qui respecte le point de vue des autres.
Par contre,penser que des divergences de vues proviendraient d'ambitions personnelles ou de la volonté de certains d'imposer à tout prix leur façon de voir les choses et la stratégie à suivre qui en découle, ne me paraît pas juste. On peut être totalement désintéressé et être convaincu que telle analyse, telle perspective, telle stratégie est meilleure, parce que celles-ci feront mieux avancer la réalisation de notre idéal commun. C'est bien plus cela qui est en cause que des querelles ou des affrontement de personnes en vue de conquérir un certain pouvoir sur les gens et sur les choses.La difficulté est que certains rattachistes refusent ce débat démocratique, que pour eux, il y a des sujets tabous. A "Liège-France", par contre, rien n'est tabou, on peut discuter de tout, sans aucune censure et c'est ce qui fait son succès.
Il n'y a affrontement de personnes que lorsque certains refusent le débat démocratique pour s'en tenir à une sorte de "pensée unique" dictée par un parti ou par un groupe.
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