mercredi 6 janvier 2010

Génération "pax belgica" ? Des quadras sans passé et sans avenir !

Dans La Libre d'aujourd'hui, le président de l'association belgicaine "BPlus", M. Gilles Vanden Burre, publie un article intitulé "Génération pax belgica". Ce Bruxellois, qui anime, sur la Toile, un "Journal du petit Belge" [Ca ne s'invente pas!], croit avoir découvert que les hommes et les femmes politiques ayant la quarantaine sont favorables à "l'apaisement communautaire". Cette "génération montante", affirme-t-il, "peut réformer l'Etat belge au bénéfice de tous les Belges".
Qui sont ces héros du XXIè siècle ? Sarah Turine et Jean-Michel Javaux chez les Ecolos, Benoît Lutgen et Melchior Watelet jr au cdH, Charles Michel au MR et Paul Magnette au PS. En Flandre, M. Vanden Burre pointe Alexander De Croo au VLD, Caroline Genez au SPA, Meyeren Almaci chez Groen. Il a même trouvé une quadra (pas gentil pour elle,ça !) au CD&V, Inger Vergotte (une fidèle d'Yves Leterme !). Le "petit Belge" doit bien reconnaître que Bart de Wever, le président de la N-VA "appartient aussi à cette génération" et croit s'en tirer en proclamant qu'il est "manifestement l'exception qui confirme la règle". Piteux argument et curieuse exception, quand on sait que Bart De Wever a récolté environ 100.000 voix de préférence au dernier scrutin régional et qu'il est, ex aequo avec Kris Peeters, la personnalité la plus populaire de Flandre !
Pour M. Vanden Burre, "cette génération est beaucoup plus ouverte sur l'Europe et sur le monde que celle de ses parents" et "les responsables politiques paraissent décomplexés par rapport aux noeuds communautaires". Comme si c'était un complexe de rester attaché à sa région et de défendre son identité dans ce "monde de brutes" où nous vivons ! Mais c'est précisément cette mondialisation uniformisante et délétère quele "petit Belge" semble apprécier. Il faut dire qu'il s'y connaît un brin. N'est-il pas "business developer" et "sales manager" de la multinationale Unicore ? Tout un programme ! Très éloigné de l'intégrité française de la Wallonie...
Bien qu'utopiste et passablement naïf, le jeune président de BPlus conserve quand même un semblant de lucidité. "Nous ne nous attendons pas à des miracles par rapport aux deux années et demi de crise que nous venons de vivre", écrit-il, ajoutant "Ne tombons pas dans un angélisme béat, des différends institutionnels subsisteront et chacun continuera, dans une certaine mesure, à défendre les positions de sa propre Communauté". Mais il est persuadé que "ces hommes et ces femmes de demain seront dans de meilleures dispositions pour conclure des compromis institutionnels [ah! bon] définitifs [ah! oui?] nous conduisant à une authentique pax belgica".
Mais qui sont les dirigeants et les supporters de BPlus ?  On y trouve, pêle-mêle, de curieux personnages, dont certains ont récemment défrayé la chronique : Le fameux Tony Mary, tellement dégouté de la Belgique qu'il est allé s'établir en France, l'historienne apatride Anne Morelli, le bouffon Rudy Aernoudt, qui a rejoint le PP de Me Modrikamen, le sulfureux Richard Fourneaux, renvoyé en Correctionnelle pour l'affaire du Casino de Dinant, la brave Carine Russo, qui vient de renoncer à son mandat de sénatrice parce qu'elle est ne comprend rien à  la politique, l'ineffable Anne-Marie Lizin, qui est toujours là où il ne faut pas, Gaston Onkelinx, le papa flamand de l'ex-Liégeoise Laurette...
On trouve aussi, parmi les supporters, deux ex-conseillers du Roi, MM. Michel Didisheim et André Molitor, une ex-vedette de la formule 1, Jacky Ickx et une pléiade de noblions francophones : des van der Straeten-Waillet, Janssens de Bisthoven, de Dorlodot, de Spirlet, de Brabandere, de Clippele, Ernst de la Graete, Cardon de Lichtbuer, etc.
Allons! il n'y a pas de quoi s'inquiéter, la relève belgicaine n'est pas pour demain. Laissons rêver le "petit Belge" qui préside aux destinées de B Plus. Mais il s'est trompé de devise. Ce n'est pas Génération "pax belgica" qui est d'actualité, mais plutôt "Belgica delenda est" ! Et si les quadras politiques wallons restent dans les nuages et les mirages, les séparatistes flamands se chargeront du travail : leur score électoral, qui est déjà de 40%, ne cesse d'augmenter...

Postez des commentaires, si le coeur vous en dit.

10 commentaires:

Vincent Bodart a dit…

Dans l'article en question, le président de B+ dit constater que les fameux quadras dont il cite les noms risquent moins que leurs aînés de réagir émotionnellement.
Mais qu'est-ce que l'attachement à la Belgique, sinon une réaction purement émotionnelle ? Pourquoi faudrait-il maintenir ce pays en vie artificiellement, alors qu'il serait tellement plus normal que la Wallonie devienne une région de la France : même langue, même culture, histoire en partie commune (en tout cas pour la principauté de Liège), mêmes intérêts, avantage de faire partie d'une grande nation...C'est tellement plus intéressant, à tous point de vue, que d'être des "petits belges" !

Jean-Sébastien Jamart a dit…

Jean Janssens de Bisthoven comme supporter de B plus ? Amusant, j'ai rencontré un diplomate belge de ce nom à Vienne, auquel je n'ai pas caché mes sympathies rattachistes et qui ... partageait nos idées. Fransquillon, Jean-Cédric (et non Jean...) a émigré à Beaufays... pour ne plus payer ses impôts en Flandre me disait-il... Il doit y avoir de l'ambiance aux fêtes de familles Janssens de Bisthoven...

CT a dit…

J.-S. méfions-nous des noblions qui se disent rattachistes et républicains...
;-)

Pierre a dit…

Vanden Burre n'a jamais réfléchi de manière pragmatique mais toujours de manière émotionnelle.
Cette émotion et cette nostalgie belgicaine sont évidemment mauvaises conseillères et ne peuvent le conduire qu'à commettre de tels textes dénués de logique.

Anonyme a dit…

Les compromis institutionnels ou réformes de l’Etat, c’est comme les guerres : à chacune, on dit que c’est la dernière, puis ça recommence. La question belge, c’est comme un fleuve de plaine. Il coule lentement, mais arrivera tôt ou tard à la mer ; c’est-à-dire au divorce. C’est ce que n’a pas compris Pax Belgica. Quand la population croira à la fin de la Belgique, elle commencera (seulement) à envisager un scénario de rechange. Moi, j’ai choisi : ce sera la France.

Un Liégeois de Drogenbos

Georgette Davister a dit…

J'ai toujours pensé,comme Monsieur André Schreurs, que les indépendantistes flamands travaillent pour nous. Mais ce n'est quand même pas flatteur pour les Wallons. Pourtant,ils étaient pour l'indépendance de la Wallonie si le roi Léopold III n'avait pas abdiqué en 1950. Comment ont-ils pu changer à ce point ?

El viajero a dit…

@Georgette Davister: les critères qui ont fait changer les Wallons sont nombreux. L'amélioration du niveau de vie après les années 60, la prééminence du "sport" sur la politique et ensuite l'inverse. Toujours plus de crédits et de financements pour maintenir le niveau de vie, le miroir "aux alouettes" promit par les politiciens, le fait de ne rien savoir de ce qui se passe au Nord du pays etc... etc... Yves Pierlot

B. Vanden Bloock a dit…

Je crois que ce Monsieur de B Plus n'a pas tout à fait tort. Il y a toujours une part de vérité, même dans les théories les plus bancales. Il est vrai que la génération dont il parle est moins motivée par l'émotionnel. Dans les années 70, les indépendantistes flamands étaient généralement des nationalistes du type "XIXe siècle" pour qui la nation flamande était une valeur en soi. Ils étaient marqués par les injustices faites à leurs pères et remâchaient les fruits amers de la collaboration et de la répression qui a suivi.

Aujourd'hui, on a en effet dépassé ce stade en Flandre, la prospérité et le passage du temps ayant fait leur oeuvre. La nation flamande est moins qu'autrefois une valeur en soi, un objectif à atteindre en toutes circonstances. J'ai personnellement entendu Bart De Wever dire lors d'un meeting que pour lui, la Flandre n'est pas une fin en soi.

Superficiellement, donc, on pourrait croire que l'analyse est juste. Mais le nationalisme flamand fait encore recette électoralement. Que se pâsse-t-il? A la place de l'émotionnel, il y a maintenant un nationalisme pragmatique qui conclut que la Belgique est une structure inefficace, bancale, et même *pernicieuse* et qu'il n'y a aucun espoir de réparer la machine. Les Flamands qui ont fait cette analyse pouvaient s'accomoder d'une Belgique moderne et adulte, mais ils ne croient plus que cela soit possible et donc, ils optent pour la Flandre qui, elle, offre encore de l'espoir.

Ce genre de nationalisme est bien plus dangereux (pour les belgicistes) car il est susceptible de convaincre bien plus de gens. De plus, il est alimenté en permanence par le lamentable spectacle offert par la politique fédérale. Enfin, il y a Bart Dewever qui a parfaitement compris ce mécanisme et qui l'exploite à fond lors de ces meetings entre Flamands comme j'ai pu le constater. Son discours à ses électeurs est en effet très moderne : "je veux l'indépendance flamande car seule la Flandre permet une gestion efficace, moderne et rationnelle". Même un socialiste oiu un écolo flamand peut être convaincu par ce discours. J'irais même plus loin : même un francophone vivant en Flandre.

Le nationalisme pragmatique est un danger mortel pour la Belgique car il n'y a plus d'arguments pragmatiques en faveur de la Belgique. Sur le plan émotionnel, le belgiciste peut encore se défendre, mais dès qu'on parle d'argent, d'efficacité, de transparence, voire de démocratie, il est totalement désarmé.

En Flandre, la tension est entre les pragmatiques qui sont irrestiblement attirés vers l'option de la séparation et les émotionnels qui s'accrochent au status quo sans aucun argument pragmatique. L'inverse, en fait, de ce qui se passait il y 30-40 ans.

Je suis un quadragénaire, bien entendu !

Anonyme a dit…

Ba

Anonyme a dit…

Bande de Tarés
C'est la Franc que doit NOUS rendre le Nord de la France volé par Louis XIV
Le premire Roi en France est Clovis
Ce dernier était Belge, Tournaisis)
Alors les Zouaves, retournez à l'école
Un Belge