lundi 9 août 2010

Une semaine cruciale...

"Ou ça passe ou c'est la crise d'Etat". Ainsi un journaliste de La Libre commence t-il son article sur "Les grands axes du 'non paper' [ encore un stupide angicisme! ]" .Et il poursuit : "La semaine qui commence au-jourd'hui s'annonce cruciale pour l'avenir du pays".
Disons le d'emblée : si "ça ne passe pas" et s'il en résulte une crise de régime qui pourrait provoquer le clash final, nous serons les premiers à nous en réjouir.

Si "ça passe", cela signifie qu'il y aura bien une réforme radicale, c'est à dire une sorte de confédéralisme accordant l'essentiel des pouvoirs et des compétences aux Régions et/ou Communautés au détriment de l'Etat fédéral actuel, qui sera "désossé".
Dans les deux cas, la Wallonie sera gagnante, contrairement à ce qu'affirment certains rattachistes aveuglés par une haine anti-flamande ou adeptes d'une stratégie.erronnée. En effet, dans le premier cas, la Wallonie pourrait être complètement souveraine et dans le second, elle obtiendrait  les mêmes nouvelles compétences que la Frandre, les mêmes nouveaux pouvoirs, dont le gouvernement wallon pourrait faire usage en vue de redresser la Wallonie,  la développer dans tous les domaines et nouer avec la France des liens de plus en plus étroits, afin que, le moment venu, la réunion à la République aille de soi. Cette possibilité n'a certainement pas échappé aux régionalistes et aux francophiles du PS.
Selon l'article de La Libre, on peut résumer en quatre  grands axes les bases d'un "accord constitutionnel" :

1) le déminage du dossier BHV, y compris le statut des communes "à facilités";

2) Le "refinancement" de la Région de Bruxelles et une réorganisation institutionnelle de la Région;

3) Le paquet de compétences qui devront être transférées du Fédéral vers les "entités fédérées", avec le choix entre le transfert aux Commnautés (point de vue flamand) ou aux Régions (point devue wallon et francophone);

4) la suppression de la loi de financement des régions et communautés (ce qui semble souhaité des deux côtés), l'Etat fédéral n'étant plus autorisé à lever l'impôt, "cette mesure étant vue comme un moyen d'affirmer un fonctionnement confédéral de la Belgique en tant qu'étape".
On connait notre point de vue, nous venons encore de le rappeler ci-avant. Attendons donc la suite des événements avec optimisme.

Vos commentaires sont les bienvenus.

6 commentaires:

mars2000 a dit…

Mieux vaut le 1er scénario (la crise de régime menant au clash final) que le 2d (le confédéralisme).

Pourquoi ? Dans le 1er cas, la région bruxelloise garde toutes ses chances, dans le cadre d'une internationalisation du problème, de récupérer les 6 communes à facilités.

Dans le 2d cas, les Bruxellois sont sacrifiés sur l'autel des égoïsmes convergents des Flamands et des Wallons : la région bruxelloise est démantelée et mise sous tutelle, BHV est scindé ce qui permet à la Flandre d'annexer définitivement les 6 communes à facilités et de préparer l'Anchluss final sur les 19 communes. Honte aux Wallons qui pensent que ce scénario est compatible avec les valeurs de la République française.

Cela dit, je suis également optimiste. Le 2d scénario n'a aucune chance de se réaliser et se heurtera, de toute façon, à la résistance organisée des Bruxellois et de ceux qui, parmi les Wallons, ont compris le sens du combat bruxellois.

Il ne restera donc que le 1er scénario, celui qui mènera à Bye Bye Belgium et rendra nécessaire l'arbitrage international.

Benoît Delvaux

Phlippe Rasquin a dit…

@ Mr Benoit Delvaux :

Monsieur Delaux, vous dtes que vous n'êtes pas Bruxellois mais Namurois et que vous habitez à Namur...

Cependant, dans votre dernier commentaire, vous ne parlez que de Bruxelles, seule Bruxelles et sa périphérie vous intéresse !

Quand comprendrez vous que le combat des francophones
de Bruxelles n'a rien à voir avec le combat wallon et viceversa. Ce sont deux régions différentes, tant au point de vue culturel qu'économique et social.

Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir expliqué et répété sur ce blogue !

Quant aux valeurs de la République française, elle n'ont rien à voir dans ce cas : La République applique le droit du sol comme la Flandre et ne reconnaît aucune minorité sur son territoire. Elle a d'ailleurs refusé, comme la Flandre, de signer la "Convention européenne sur la protection des minorités".

Alors ???

La soi-disant solidarité Wallonie-Bruxelles est un leurre, elle n'a jamais joué que dans un sens. la Wallonie a été spoliée par Bruxelles pendant des décades, au moins autant si pas plus que par la Flandre !

Pynnaert Pierre a dit…

La mauvaise stratégie, c'est vous qui l'avez.
Je suis d'accord avec Benoit Delvaux, : il faut dire non pour obtenir le clash dont vous ne voulez plus.

Georges Lambert a dit…

M. Pynnaert ne saurait-il plus lire ?

Il est pourtant bien écrit dans l'article : "le clash final ne pourrait que nous réjouir"...

Qu'il soit d'accord avec Mr Delvaux n'a rien de surprenant, ils sont tous deux obnubilés par Bruxelles !

Dassy a dit…

Comme vous tous,je suis en attente de ces prochains jours qui pourraient voir le pays s'enfoncer dans la crise de régime, démontrant de la sorte sa définitive inéfficacité. Prudence néanmoins, nos gouvernants ont plus d'un tour dans leur sac et il n'est pas impossible qu'en cas d'échec d' EDR, on renomme un nouvel informateur, qu'on reparte vers de nouvelles élections où qu' on continue à négocier au finish pour trouver une solution coûte que coûte.

Nos dirigeants feront tout pour éviter de scier définitivement la branche Belgique sur laquelle ils sont assis. De plus, mettre fin à ce pays est une tâche aussi titanesque que de construire son gouvernement.

Je suis donc finalement moins optimiste que Benoît (Delvaux) et Pierre Pynnaert par rapport à ce scénario. mais, il est vrai que, cette fois-ci, nos dirigeants sont vraiment au pied du mur (ou de l'obstacle).

En ce qui concerne le confédéralisme, le noeud du problème se trouve au niveau des transferts de nouvelles compétences. Va-t-on transférer vers les communautés (thèse flamande) ou vers les régions (thèse francophone). Pour nous, Wallons, il est évident que les transferts doivent se faire au profit de la région (des régions, avec Bruxelles). Je pense que nos politiques seront assez ferme sur ce point, car ils ne veulent absolument pas voir apparaître dans Bruxelles des sous-nationalités flamande ou francophone. (Plus que sur BHV, c'est sans doute sur ce point que les choses risquent de bloquer).

Cependant, par ce débat, je pense que ce sont les régions qui vont définitivement l'emporter, côté francophone, sur la communauté française (vieux conflit, jamais tranché) ce dont je me réjouis pleinement. Un des combats du nouveau Rassemblement wallon devra d'ailleurs être celui de la suppression de l'actuelle communauté française et du transfert de ses compétences vers les régions. Pour Benoît, Maingain a fait un pas dans cette direction puisqu'il ne parle plus de communauté française, mais de fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour terminer, je réaffirme ma conviction qu'en attente du "grand soir" ou du "grand clash" qui ne viendra peut être pas, cette nouvelle Belgique ,coquille vide, avec des régions (Wallonie ET Bruxelles) fortes, sera bien plus propice pour le développement de nos idées rattachistes que la Belgique actuelle.

Dassy a dit…

Comme vous tous,je suis en attente de ces prochains jours qui pourraient voir le pays s'enfoncer dans la crise de régime, démontrant de la sorte sa définitive inéfficacité. Prudence néanmoins, nos gouvernants ont plus d'un tour dans leur sac et il n'est pas impossible qu'en cas d'échec d' EDR, on renomme un nouvel informateur, qu'on reparte vers de nouvelles élections où qu' on continue à négocier au finish pour trouver une solution coûte que coûte.

Nos dirigeants feront tout pour éviter de scier définitivement la branche Belgique sur laquelle ils sont assis. De plus, mettre fin à ce pays est une tâche aussi titanesque que de construire son gouvernement.

Je suis donc finalement moins optimiste que Benoît (Delvaux) et Pierre Pynnaert par rapport à ce scénario. mais, il est vrai que, cette fois-ci, nos dirigeants sont vraiment au pied du mur (ou de l'obstacle).

En ce qui concerne le confédéralisme, le noeud du problème se trouve au niveau des transferts de nouvelles compétences. Va-t-on transférer vers les communautés (thèse flamande) ou vers les régions (thèse francophone). Pour nous, Wallons, il est évident que les transferts doivent se faire au profit de la région (des régions, avec Bruxelles). Je pense que nos politiques seront assez ferme sur ce point, car ils ne veulent absolument pas voir apparaître dans Bruxelles des sous-nationalités flamande ou francophone. (Plus que sur BHV, c'est sans doute sur ce point que les choses risquent de bloquer).

Cependant, par ce débat, je pense que ce sont les régions qui vont définitivement l'emporter, côté francophone, sur la communauté française (vieux conflit, jamais tranché) ce dont je me réjouis pleinement. Un des combats du nouveau Rassemblement wallon devra d'ailleurs être celui de la suppression de l'actuelle communauté française et du transfert de ses compétences vers les régions. Pour Benoît, Maingain a fait un pas dans cette direction puisqu'il ne parle plus de communauté française, mais de fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour terminer, je réaffirme ma conviction qu'en attente du "grand soir" ou du "grand clash" qui ne viendra peut être pas, cette nouvelle Belgique ,coquille vide, avec des régions (Wallonie ET Bruxelles) fortes, sera bien plus propice pour le développement de nos idées rattachistes que la Belgique actuelle.